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grand mufti

  • 2ème jour du voyage apostolique du Pape François en Turquie

    Arrivée du Pape François à Istanbul, à l'Aéroport international Ataturk

     

    Visite à la Mosquée Bleue

    Le Saint-Père a quitté Ankara pour Istanbul, la seule ville bâtie sur deux continents, sur les rives du Bosphore qui relie la Mer noire à la Méditerranée. Accueilli par le Gouverneur et par le Patriarche œcuménique, il a gagné en voiture la Mosquée bleue, bâtie du XVIIe siècle par le Sultan Ahmed I en s'inspirant de Sainte-Sophie. Cet édifice grandiose devint le plus vaste lieu de culte du monde musulman. Son surnom vient de son parement intérieur recouvert de 21.000 carreaux de faïence. Accueilli par le Grand Mufti, comme Benoît XVI en 2006, il a été invité à prier à l'issue de la visite. Après s'être recueilli en silence, il s'est déplacé de quelques centaines de mètres pour se rendre à Sainte-Sophie, aujourd'hui musée. La structure actuelle de l'ancienne basilique impériale byzantine remonte au VIe siècle. Lors de son inauguration en 537 l'empereur Justinien déclara que l’œuvre d'art la plus somptueuse depuis la Création, s'exclamant avoir dépassé Salomon et son Temple de Jérusalem. Après la conquête turque de 1453 elle devint mosquée, et en 1935 un musée par volonté de Atatürk. Le monument, qui a été sauvé de l'effondrement au milieu du XIXe siècle par les architectes suisses Gaspare et Giuseppe Fossati, a reçu la visite de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Le Pape a été guidé par le directeur du Musée Sainte-Sophie et, après une visite d'une quarantaine de minutes, a signé le livre d'or : "Sainte sagesse de Dieu (en grec), combien est belle ta demeure" (en latin). Après cette seconde visite, le Pape s'est rendu au siège de la représentation apostolique où, après le salut du Président de la Conférence épiscopale turque, il s'est entretenu avec les délégations des communautés catholiques d'Istanbul (rites latin, arménien, syrien et chaldéen).

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.11.14).

     

    Visite au musée Sainte-Sophie

  • Visite au Grand Mufti de Jérusalem dans le bâtiment du Grand Conseil sur l'esplanade des Mosquées

    Cette dernière journée en Terre Sainte a débuté tôt ce matin par une visite du Pape à l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam sunnite (également appelé « Mont du Temple », premier lieu saint du judaïsme »), où il a été accueilli par les plus hautes autorités musulmanes du pays : le Grand Mufti de Jérusalem et de toute la Palestine, Sheikh Muhammad Ahmad Hussein, par le directeur général du Conseil du Wafq (l’institution jordanienne qui s’occupe de la gestion des biens religieux musulmans). A noter également la présence du Prince Ghazi Bin Muhammed, conseiller du Roi Abdallah II pour les affaires religieuses.

    Le Pape a visité le Dôme du Rocher, le plus antique sanctuaire musulman de Terre sainte. Après avoir écouté, en buvant le café qu’on lui avait offert, les paroles de bienvenue du Grand Mufti et du directeur général du Waqf, François s’est adressé à ses hôtes, assurant à ses « amis musulmans » que son pèlerinage n’aurait pas été complet sans une rencontre avec « les personnes et les communautés qui vivent en cette Terre ».

    Discours du Pape (texte intégral) :

    « Je suis reconnaissant de pouvoir vous rencontrer dans ce lieu sacré. Je vous remercie de tout cœur pour l’aimable invitation que vous avez voulu m’adresser, et en particulier, je vous remercie, Excellence, ainsi que le Président du Conseil suprême musulman.

    Mettant mes pas dans ceux de mes Prédécesseurs, et en particulier dans le sillage lumineux du voyage de Paul VI, il y a cinquante ans, le premier d’un Pape en Terre Sainte, j’ai vivement désiré venir en pèlerin pour visiter les lieux qui ont vu la présence terrestre de Jésus Christ. Mais mon pèlerinage ne serait pas complet s’il ne prévoyait pas aussi la rencontre avec les personnes et les communautés qui vivent en cette Terre, et donc je suis particulièrement heureux de me retrouver avec vous, Amis Musulmans.

    En ce moment, ma pensée va vers la figure d’Abraham, qui vécut comme pèlerin sur ces terres. Musulmans, Chrétiens et Juifs reconnaissent en Abraham, bien que chacun de façon différente, un père dans la foi et un grand exemple à imiter. Il se fit pèlerin, laissant son propre peuple, sa propre maison, pour entreprendre cette aventure spirituelle à laquelle Dieu l’appelait.
    Un pèlerin est une personne qui se fait pauvre, qui se met en route, est tendu vers un but grand et désiré, vit de l’espérance d’une promesse reçue (cf. He 11, 8-19). Telle fut la condition d’Abraham, ce devrait être aussi notre attitude spirituelle. Nous ne pouvons jamais nous estimer autosuffisants, maîtres de notre vie ; nous ne pouvons pas nous limiter à rester fermés, sûrs de nos convictions. Devant le mystère de Dieu, nous sommes tous pauvres, nous sentons que nous devons être prêts à sortir de nous-mêmes, dociles à l’appel que Dieu nous adresse, ouverts à l’avenir que Lui veut construire pour nous.

    Dans notre pèlerinage terrestre, nous ne sommes pas seuls : nous croisons le chemin d’autres frères, parfois nous partageons avec eux un bout de chemin, parfois nous vivons ensemble une étape qui nous donne du courage. Telle est la rencontre d’aujourd’hui, et je la vis avec une particulière gratitude : c’est une halte commune heureuse, rendue possible par votre hospitalité, dans ce pèlerinage qu’est notre vie et celle de nos communautés. Nous vivons une communication et un échange fraternels qui peuvent nous donner du réconfort et nous offrir de nouvelles forces pour affronter les défis communs qui se présentent à nous.

    Nous ne pouvons pas oublier, en effet, que le pèlerinage d’Abraham a été aussi un appel pour la justice : Dieu l’a voulu témoin de son agir et son imitateur. Nous aussi nous voudrions être témoins de l’agir de Dieu dans le monde et pour cela, justement dans notre rencontre, nous entendons résonner en profondeur l’appel à être artisans de paix et de justice, à demander ces dons dans la prière et à apprendre d’en-haut la miséricorde, la grandeur d’âme, la compassion.

    Chers amis, de ce lieu saint, je lance un appel pressant à toutes les personnes et aux communautés qui se reconnaissent en Abraham :

    Respectons-nous et aimons-nous les uns les autres comme des frères et des sœurs !
    Apprenons à comprendre la douleur de l’autre !
    Que personne n’instrumentalise par la violence le Nom de Dieu !
    Travaillons ensemble pour la justice et pour la paix !
    Salam ! »

    Source : Radio Vatican.