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00:00 J.S. Bach - Nun komm der Heiden Heiland 01:36 Giovanni Pierluigi da Palestrina - Christe redemptor omnium 04:24 Ambrosius - Veni redemptor gentium 05:00 Johann Hermann Schein - Nun komm der Heiden Heiland 06:30 Heinrich Schütz - Deutsches Magnificat 14:25 Max Reger - Wie schön leuchtet der Morgenstern 16:44 Max Reger - Unser lieben Frauen 18:58 J.S. Bach - Allein Gott in der Höh' sei Ehr 20:34 E. Mauersberger/H. Kaminski - Maria durch ein Dornwald ging 22:40 Sigfrid Karg-Elert - Resonet in laudibus 25:10 J.S. Bach - Vom Himmel hoch, da komm ich her 26:33 J.S. Bach - In dulci jubilo 29:14 J.S. Bach - Ich steh an deiner Krippen 31:29 J.S. Bach - Freut euch und jubiliert 32:51 J.S. Bach - Gloria in excelsis Deo 34:07 J.S. Bach - Präludium G-Dur 37:02 F. Mendelssohn Bartholdy - Frohlocket, ihr Völker auf Erden 38:34 E. Mauersberger - Wach, Nachtigall, wach auf 40:58 E. Mauersberger - Vom Himmel hoch, o Englein kommt 43:02 F. Mendelssohn Bartholdy - Ehre sei Gott in der Höhe 47:27 Altböhmisches Weihnachtslied - Freu dich, Erd und Sternenzelt 48:44 Altböhmisches Weihnachtslied - Lasst alle Gott uns loben 51:19 Max Reger - Vom Himmel hoch 52:45 Gustav Schreck - Stille Nacht, Heilige Nacht 55:45 J.S. Bach - In dulci jubilo
Chœurs et Orchestre de La Monnaie - Dir. Benoît Giaux et Denis Menier Solistes de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth : Liesbeth Devos, soprano - Léon Kosavic, baryton Solistes des Chœurs de La Monnaie Chœurs de La Monnaie : La Choraline, La Maîtrise, MMAcademy
King’s College, Cambridge - Dir. Stephen Cleobury (1994)
00:00:00 Once in royal David’s city 00:04:41 Rejoice and be merry 00:06:11 Ding dong, merrily on high 00:08:19 What Sweeter Music 00:12:37 O little town of Bethlehem 00:16:17 A Spotless Rose 00:19:25 Heer Jezus heeft een hofken (organ variations) 00:26:44 King Jesus hath a garden 00:30:10 The Lamb 00:33:39 Bogoróditse Dyévo 00:34:55 Infant holy, infant lowly 00:36:43 Illuminare, Jerusalem 00:39:12 While shepherds watched 00:41:54 Quittez, pasteurs 00:45:05 In dulci jubilo (organ prelude) 00:48:06 In dulci jubilo 00:50:46 The First Nowell 00:56:09 Coventry Carol 00:59:17 Personent hodie 01:01:49 O come all ye faithful
« Considérez Marie monter au Père éternel, ornée de toutes les vertus qui font l'âme belle. Elles sont là, autour de Marie, toutes les vertus qui peuvent se nommer, chacune plus ou moins haut suivant son rang, toutes désirant parvenir à la bonté suprême de Dieu, qui est la source d'où elles découlent en nous. Et Marie, ainsi entourée, montait, avec une telle fête, une telle volonté, tout enflammée du désir de s'unir à la divinité incréée du Père. Et pareillement le Père, avec les deux autres personnes divines, l'attendait avec une joie, une allégresse que la langue humaine ne peut exprimer. Le Cantique des cantiques donne un peu l'impression de la douceur des paroles du Père, quand il dit : "Veni in hortum meum, soror sponsa mea ; messui myrrham meam cum aromatibus meis ; comedi favum cum melle meo ; bibi vinum meum cum lacte meo" (1). [...] Quelle plus grande joie que celle de Marie ! Elle jouit de Dieu, Je voit, le considère, le possède ; elle se mire en lui uni au Père éternel. Elle voit dans son fils bien-aimé la propre chair qu'elle a nourrie de son lait, celle qu'elle a conçue et tenue dans son sein virginal. Elle voit cette même chair avec laquelle il a passé trente-trois années dans cette vie. Elle voit cette même chair qui a souffert de si âpres douleurs sur le bois de la Croix, pour le salut des âmes qui voudraient suivre sa doctrine évangélique. Et, de cette vue, Marie éprouve tant d'allégresse, tant de consolation, tant de joie triomphante que jamais elle ne se lasse de regarder son fils. [...] Toute cette fête qui se fait dans la gloire du ciel, quelle en est la cause ? Ce sont les noces qui s'y font, les noces de Marie, épouse de Dieu. Voilà pourquoi, depuis que celle-ci a été élevée au ciel, il n'y a plus que danses, réjouissances, chants suaves qui n'auront pas de fin. Et il est dit par Salomon à tous ceux qui se trouvent à ces noces : "Venite comedite panem meum, et bibite vinum quod miscui vobis, Venite et comedite omnes et inebriamini." (Pr 9,5 ; Ct 5,1) Tous, nous sommes invités à ces noces. Femmes, plût à Dieu que je vous visse toutes enivrées, et moi avec vous, de ce vin de gloire de la vie éternelle. »
(1) : Ct 5,1 : "Je suis venu dans mon jardin, ô ma sœur, mon épouse, je l'ai cueilli ma myrrhe, avec mes aromates ; j'ai mangé le rayon avec mon miel, j'ai bu mon vin avec mon lait."
St Bernardin de Sienne (fêté ce jour), 1er Sermon à Sienne, in Paul Thureau-Dangin, "Un prédicateur populaire dans l'Italie de la Renaissance - Saint Bernardin de Sienne, 1380-1444" (Le Prediche volgari, T. I), Librairie Plon E., Nourrit & Cie, Paris, 1896.
Le Pape François s'est rendu au Mémorial de l’Holocauste : moment particulier, intense, dans ce lieu de la mémoire du génocide de six millions de Juifs. Une cérémonie ponctuée de gestes lents et de chants de souffrance.
Le Pape, entouré du président Shimon Peres et du Premier ministre B. Netanyahou, a d’abord écouté très recueilli le chant d'un chœur de jeunes filles, témoignant une profonde tristesse. Il a ensuite allumé la flamme du souvenir, puis a écouté une responsable du Mémorial rappeler l’horreur du génocide, et l’espoir que l’on doit mettre dans l’avenir. De jeunes catholiques israéliens ont ensuite déposé une couronne de fleurs jaunes et blanches avec le Pape qui s’est recueilli en prière.
Une lettre d’une roumaine de 22 ans morte dans les camps, a ensuite été lue, exprimant la terreur de savoir que la mort est proche et le retour désormais impossible.
D’autres chants, comme autant de pleurs et de lamentations, ont été entonnés.
Six survivants des camps, quatre hommes et deux femmes, ont été présentés au Saint-Père, qui leur a embrassé les mains et les a écoutés un par un.
Il a ensuite pris la parole, très ému, pour un discours en forme de prière.
Discours à Yad Vashem (texte intégral) :
« Adam, où es-tu ? » (cf. Gn 3, 9).
Où es-tu, homme? Où es-tu passé ?
En ce lieu, mémorial de la Shoah, nous entendons résonner cette question de Dieu : « Adam, où es-tu ? ».
En cette question il y a toute la douleur du Père qui a perdu son fils. Le Père connaissait le risque de la liberté ; il savait que le fils aurait pu se perdre…mais peut-être, pas même le Père ne pouvait imaginer une telle chute, un tel abîme !
Ce cri : « Où te trouves-tu ? », ici, en face de la tragédie incommensurable de l’Holocauste, résonne comme une voix qui se perd dans un abîme sans fond…
Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus. Qui es-tu, homme ? Qu’est-ce que tu es devenu ? De quelle horreur as-tu été capable ? Qu’est-ce qui t’a fait tomber si bas ? Ce n’est pas la poussière du sol, dont tu es issu. La poussière du sol est une chose bonne, œuvre de mes mains. Ce n’est pas l’haleine de vie que j’ai insufflée dans tes narines. Ce souffle vient de moi, c’est une chose très bonne (cf. Gn 2, 7).
Non, cet abîme ne peut pas être seulement ton œuvre, l’œuvre de tes mains, de ton cœur… Qui t’a corrompu ? Qui t’a défiguré ? Qui t’a inoculé la présomption de t’accaparer le bien et le mal ? Qui t’a convaincu que tu étais dieu ? Non seulement tu as torturé et tué tes frères, mais encore tu les as offerts en sacrifice à toi-même, parce que tu t’es érigé en dieu.
Aujourd’hui, nous revenons écouter ici la voix de Dieu : « Adam, où es-tu ? ».
Du sol s’élève un gémissement étouffé : Prends pitié de nous, Seigneur ! A toi, Seigneur notre Dieu, la justice, à nous le déshonneur au visage, la honte (cf. Ba 1, 15). Un mal jamais survenu auparavant sous le ciel s’est abattu sur nous (cf. Ba 2, 2). Maintenant, Seigneur, écoute notre prière, écoute notre supplication, sauve-nous par ta miséricorde. Sauve-nous de cette monstruosité.
Seigneur tout-puissant, une âme dans l’angoisse crie vers toi. Écoute, Seigneur, prends pitié. Nous avons péché contre toi. Tu règnes pour toujours (cf. Ba 3, 1-2).
Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire, d’avoir honte de cette idolâtrie extrême, d’avoir déprécié et détruit notre chair, celle que tu as modelée à partir de la boue, celle que tu as vivifiée par ton haleine de vie.
Jamais plus, Seigneur, jamais plus !
« Adam, où es-tu ? ».
Nous voici, Seigneur, avec la honte de ce que l’homme, créé à ton image et à ta ressemblance, a été capable de faire.
Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. »
Le Pape a ensuite signé le Livre d’or et a reçu la reproduction d’une peinture « Prayer » d’un garçon de 14 ans du ghetto de Lodz en Pologne qui est mort à Auschwitz, et qui avait dessiné son rêve, celui de s’envoler de cet enfer. Un ultime chant a été entonné, « Mi Ha ‘Ish » pour un dernier moment de grande émotion.