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bernardin de sienne

  • Méditation - Tout par Marie

    « Omnia per Mariam : tout par Marie ; point d'exception. C'est ainsi que Dieu l'a décrété. Il a voulu que tout don, que toute faveur, quelle qu'elle soit, naturelle et surnaturelle, du temps ou de l'éternité, nous vînt uniquement par Elle ; cette cause seconde est absolument universelle : Totum nos habere voluit per Mariam (1).

    C'est en Vous, ô Marie, s'écrie saint Augustin, c'est par Vous et de Vous que nous recevons ou que nous recevrons tous les biens que le Ciel nous destine : nous en avons la certitude (2), « parce que, ajoute saint Bernardin de Sienne, Vous avez été de toute éternité établie par Dieu Dispensatrice, non seulement de toutes ses grâces selon son bon plaisir, mais encore de tous les divins trésors de votre Fils (3) ». Voilà la doctrine qu'exprime si admirablement le titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur.

    Ainsi donc, lorsque nous affirmons que l'intercession de Marie est toute-puissante sur le Cœur de son Fils, nous voulons dire que sa prière est toujours exaucée, et que Dieu en a fait le canal unique de la grâce, comme Jésus est la source unique de tout bien (4).

    « Aussi saint Ephrem ne craint pas d'affirmer que tout ce qui a été et que tout ce qui sera accordé de gloire, d'honneur, de sainteté et de bénédictions, depuis le premier Adam jusqu'à la consommation des temps, aux Apôtres, aux Prophètes, aux justes, aux humbles de cœur, à toute créature, en un mot, l'a été et le sera à la considération de Marie ou à sa prière. » (5) »

    R.P. Jules Chevalier, Notre-Dame du Sacré-Cœur d'après l’Écriture Sainte, les Saints Pères et la théologie, Au Pèlerinage de N.-D. du Sacré-Cœur, Issoudun, 1895 (Quatrième édition).

    Notes :
    1. Dieu a voulu tout nous donner par Marie. S. Bern., serm., de Natio. B. M. V., n. 7.
    2. In Te, et per Te, et de Te, quidquid boni recipimus et recepturi sumus, per Te recipere vere cognoscimus. (Serm. de Assumpt. B. M. V., Nov., Biblioth. Patrum, t. I, p. 453).
    3. Ab aeterno ordinata sum. (Prov., VIII, 23) : scilicet dispensatrix gratiarum coelestium. (S. Bernard. Sen. Pro Fest. V. M., s. 13, a. 2, c. III, de Exalt. B. V.. - Thesaurum Filii sui dispensatrix (Id. ibid., s. 9, art. 2, c. III, de Purif. B. V.). - Omnium coelestium thesaurorum dispensatrix largiflua pro suae complacentia voluntatis. (Id., Ibid., s. 12, art. 2, c. III, de Assumpt. B. V.). - Nullus, nisi per Te, cui donum indulgeatur. (S. Germ. Const., serm. de Zona Virg., p. 379, éd. Migne).
    4. In Christo fuit plenitudo gratiae, sicut in Capite influente ; in Maria sicut in collo transfundente. (S. Hier., serm. de Assumpt. B. M.). - Per Eam exivit de coelis ad nos, quidquid unquam gratiae venit in mundum. (S. Antonin., Biblioth. Virg., t. II, p. 558). - Nulla gratia venit de coelo ad terram, nisi transeat per manus Mariae. (S. Bern. apud S. Bern. Sen., Pro Fest. V. M., s. 5, c. VIII, de Natio B. V.).
    5. Per te omnis gloria, honor et sanctitas, ab ipso primo Adamo et usque ad consummationem saeculi. Apostolis, Prophetis, justis et humilibus corde, sola Immaculatissima, derivata est, derivatur ac derivabitur, atque in Te gaudet, gratia plena, omnis creatura. (S. Ephrem., orat. 4 ad Deiparam, p. 532, graeco-lat., t. III, éd. Assemani.)

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    (Crédit photo : La Visitation Sainte Marie de Nantes)

  • Méditation : La Sainte Vierge en son Assomption

    « Considérez Marie monter au Père éternel, ornée de toutes les vertus qui font l'âme belle. Elles sont là, autour de Marie, toutes les vertus qui peuvent se nommer, chacune plus ou moins haut suivant son rang, toutes désirant parvenir à la bonté suprême de Dieu, qui est la source d'où elles découlent en nous. Et Marie, ainsi entourée, montait, avec une telle fête, une telle volonté, tout enflammée du désir de s'unir à la divinité incréée du Père. Et pareillement le Père, avec les deux autres personnes divines, l'attendait avec une joie, une allégresse que la langue humaine ne peut exprimer. Le Cantique des cantiques donne un peu l'impression de la douceur des paroles du Père, quand il dit : "Veni in hortum meum, soror sponsa mea ; messui myrrham meam cum aromatibus meis ; comedi favum cum melle meo ; bibi vinum meum cum lacte meo" (1).
    [...]
    Quelle plus grande joie que celle de Marie ! Elle jouit de Dieu, Je voit, le considère, le possède ; elle se mire en lui uni au Père éternel. Elle voit dans son fils bien-aimé la propre chair qu'elle a nourrie de son lait, celle qu'elle a conçue et tenue dans son sein virginal. Elle voit cette même chair avec laquelle il a passé trente-trois années dans cette vie. Elle voit cette même chair qui a souffert de si âpres douleurs sur le bois de la Croix, pour le salut des âmes qui voudraient suivre sa doctrine évangélique. Et, de cette vue, Marie éprouve tant d'allégresse, tant de consolation, tant de joie triomphante que jamais elle ne se lasse de regarder son fils.
    [...]
    Toute cette fête qui se fait dans la gloire du ciel, quelle en est la cause ? Ce sont les noces qui s'y font, les noces de Marie, épouse de Dieu. Voilà pourquoi, depuis que celle-ci a été élevée au ciel, il n'y a plus que danses, réjouissances, chants suaves qui n'auront pas de fin. Et il est dit par Salomon à tous ceux qui se trouvent à ces noces : "Venite comedite panem meum, et bibite vinum quod miscui vobis, Venite et comedite omnes et inebriamini." (Pr 9,5 ; Ct 5,1) Tous, nous sommes invités à ces noces. Femmes, plût à Dieu que je vous visse toutes enivrées, et moi avec vous, de ce vin de gloire de la vie éternelle. »

    (1) : Ct 5,1 : "Je suis venu dans mon jardin, ô ma sœur, mon épouse, je l'ai cueilli ma myrrhe, avec mes aromates ; j'ai mangé le rayon avec mon miel, j'ai bu mon vin avec mon lait."

    St Bernardin de Sienne (fêté ce jour), 1er Sermon à Sienne, in Paul Thureau-Dangin, "Un prédicateur populaire dans l'Italie de la Renaissance - Saint Bernardin de Sienne, 1380-1444" (Le Prediche volgari, T. I), Librairie Plon E., Nourrit & Cie, Paris, 1896.

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  • Mercredi 20 mai 2015

    St Bernardin de Sienne, religieux (franciscain), confesseur

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditations avec St Bernardin de Sienne

    « L'intelligence fait défaut, la langue s'attache au palais, la parole expire sur les lèvres, lorsque l'esprit humain entreprend de parler du nom de Jésus et d'en célébrer les louanges. Ce nom est un océan si vaste et si profond que la pensée de l'homme ne saurait le sonder ni le parcourir entièrement. Qui, en effet, comprendra celui qui est incompréhensible ? qui exprimera l'infini ? qui embrassera dans un même discours Dieu et l'homme ? tout ce que le Seigneur a résolu pour le salut du genre humain est renfermé dans ce nom ; il sauve du péché, il délivre de l'ennemi, il confère la grâce, il procure la gloire...
    Telle est l'excellence de ce nom, qu'il a été formulé par Dieu le Père, figuré durant de longues années par la loi, prophétisé longtemps à l'avance, annoncé par l'ange, révélé par Marie, prêché par les apôtres, vénéré et adoré de tout le monde...
    [...]
    Ô nom de Jésus, élevé au-dessus de tout nom, nom triomphal, joie des anges, allégresse des justes, effroi de l'enfer, en vous repose toute l'espérance du pardon, toute l'espérance de la grâce, toute l'espérance de la gloire. Ô nom très doux, de vous nous viennent la rémission du péché, le renouvellement de la vie ; vous remplissez nos âmes de délices divines, vous en éloignez les vaines imaginations. Ô nom gracieux, par vous la profondeur des miracles se dévoile à nos regards, nos cœurs s'enflamment du céleste amour, ils deviennent forts dans le combat, ils échappent à tout péril. Ô nom glorieux, nom délectable, nom admirable, nom digne de notre vénération, nom plein de douceur de Jésus notre roi, vous transportez au-dessus de cette terre par l'abondance des grâces, vous ravissez de telle sorte jusqu'aux divines hauteurs les âmes de vos fidèles, que tous ceux qui vous sont dévoués, trouvent en votre vertu le salut et la gloire. »

    St Bernardin de Sienne, Sur le Saint nom de Jésus, in "Histoire de Saint Bernardin de Sienne" par l'Abbé Louis Berthaumier (L. III chap. I p. 243-245), Paris, Elie Gauguet, 1862. (Google Books)

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    Tableau du 16e siècle, au château de Langeais (fragment - Peintre inconnu)
    (Source)

    « Marie est une étoile. Elle est, en effet, semblable aux étoiles fixes par l'héroïsme inébranlable de ses vertus éclatantes, par l'élévation prodigieuse de sa sainteté et par les œuvres de sa vie ; semblable à l'étoile polaire par son rapprochement de la Divinité, par son union intime avec elle, par le rang qu'elle occupe parmi les créatures ; semblable à l'étoile de la mer en projetant sur le monde la chaleur de sa charité pour en réchauffer la glace, en servant de guide aux voyageurs à travers les flots, en les introduisant dans le port.
    Marie a été une mer d'amertume ; une mer d'amertume dans sa séparation de son fils, parce qu'il était sa gloire et sa force, parce qu'il était livré à des souffrances indicibles, parce qu'elle l'aimait sans mesure, parce qu'il était toute l'allégresse de son cœur ; une mer d'amertume, parce que la mort de son fils plongeait son âme dans les ténèbres, parce qu'elle imprimait dans son esprit une image navrante, dans sa mémoire un souvenir déchirant, dans sa volonté un désir ardent de la mort ; une mer d'amertume, par les choses qu'elle vit alors dans son fils, dans ses disciples, dans ses ennemis, et par sa propre impuissance à lui venir en aide.
    Marie est une reine souveraine, souveraine sur la terre où elle n'est soumise à aucune créature, où elle n'a besoin d'aucun secours terrestre, où elle n'est privée de rien, où elle est la dispensatrice de tout bien ; souveraine dans le ciel d'où elle étend son empire sur les saints, sur les démons, sur les habitants du purgatoire et sur toutes les âmes créées...
    [...]
    Ô vous donc, femme bénie entre toutes et sur toutes les femmes, vous êtes la gloire et la sauvegarde du genre humain. Vous l'emportez en mérite et en puissance sur toutes les créatures ; entre toutes, vous êtes la Mère de Dieu, la souveraine de l'univers, la reine du monde, la dispensatrice de toutes les grâces, la consommation de toutes choses, l'honneur de la sainte Église, l'océan incommensurable de toutes les vertus, de tous les dons, de toutes les faveurs célestes ; le vaisseau choisi construit par l'Ouvrier suprême et vraiment digne de contenir l'essence divine ; vous êtes le temple de Dieu, le jardin des délices, le modèle des bons, la consolation des cœurs pieux, la source et la splendeur de tout salut ; vous êtes la porte du ciel, la joie et la demeure céleste et, au delà de ce qu'on pourrait le dire, la gloire de Dieu. C'est vraiment en balbutiant que nous énonçons vos louanges et proclamons vos mérites ; mais si nous osons le faire, c'est en invoquant avec humilité votre immense douceur. Votre bénignité suppléera à notre indigence et nous pourrons vous louer dignement pendant les siècles éternels. »

    St Bernardin de Sienne, Discours sur la Bse Vierge Marie, in "Histoire de Saint Bernardin de Sienne" par l'Abbé Louis Berthaumier (L. III chap. III p. 273-274 & 280), Paris, Elie Gauguet, 1862. (idem)

  • Mardi 20 mai 2014

    St Bernardin de Sienne, confesseur

    Calendrier liturgique

  • Lundi 20 mai 2013

    Calendrier liturgique