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bouclier

  • Méditation - « Si vous connaissiez le don de Dieu » (Jn 4,10)

    « Le Cœur ineffable de Jésus adressait ces paroles à la pécheresse de Samarie au puits de Jacob où elle venait puiser l’eau. Mais qui nous révélera ce don royal de la libéralité d’un Dieu sinon Dieu lui-même ? Un don, rien ne nous appartient plus légitimement en propre, or Dieu nous a fait don de son Fils unique. Dès lors, Jésus-Christ est devenu notre possession, notre appartenance, notre propriété. C’est indéniable ! Mais si le très noble Fils de Dieu est à moi, qui pourra me manquer ?

    Il est non seulement le Bien, mais le "TOUT Bien" ! Si je suis pauvre, il est mon trésor ; si je suis faible, il est ma force ; si mes ennemis m’assaillent, il devient mon bouclier. Il y a plus encore avec ce royal don que nous fait le Ciel, nous pouvons à notre tour et à toute heure du jour, lui offrir des actions de grâce et d’amour pour nous acquitter surabondamment de tous nos devoirs envers Dieu ! Nous pouvons également le solliciter pour obtenir pour nous et tous nos frères les faveurs les plus insignes. Que pourrait refuser Dieu à une âme qui s’empare de son Divin Fils et implore par Lui, les secours et les bénédictions qui lui sont nécessaires ?

    S’il est une souffrance pour cet adorable « Dieu-donné », c’est celle d’être si peu connu, apprécié et si rarement imploré. Délaissé dans son Tabernacle, Jésus-Christ s’offre perpétuellement à Dieu son Père pour nous, mais surtout il attend que, l’offrant à notre tour, nous emparant de tout ce qu’il est, nous négocions à l’aide de ses mérites la grande affaire de notre salut. Et ce trésor, hélas, nous l’ignorons trop souvent. Sachons nous prévaloir de ce don inestimable : un Jésus à nous, tout à nous ! Quelle infinie miséricorde, quel supplément à toutes nos insuffisances, quel recours en toutes nos détresses ! Comme l’écrivait St Jean de la Croix, soyons assurés que « qui a Jésus a tout ! » et avec l’Épouse du Cantique des Cantiques nous pouvons dire avec confiance : « Mon bien-aimé est tout à moi et je suis toute à Lui ! » »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial

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  • Méditation : le combat spirituel (3/3)

    Suite de la méditation d'hier

    « Il faut revêtir notre armure. Mais quelle est-elle ? « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ », nous dit saint Paul (Rm. 13, 14). Notre armure, c'est avant tout une Personne. Elle est tout intérieure, toute vivante. C'est le Christ avec son Esprit-Saint, le Christ des béatitudes, le Christ terrible aux démons, le Christ sans aucun péché, le Christ de la Croix et le Christ de Pâques : « le Christ derrière moi, le Christ devant moi, le Christ à mes côtés, le Christ au-dedans de moi, le Christ au-dessus de moi », disait saint Patrick.

    Saint Paul a voulu détailler notre armure (1). En plein monde ce serait fou d'avancer poitrine découverte : voici la cuirasse de la foi. Oui, revêtir la foi, endosser la foi, c'est nous cuirasser. Avec elle, nous pouvons combattre. « J'ai gardé la foi », disait Paul peu avant de mourir (2 Tm 4, 6-7). Et saint Jean : « La victoire qui a triomphé du monde, c'est notre foi » (1 Jn 5, 4-5). Mais il faut aussi un casque. Alors voici l'espérance (Ep. 6, 17 ; 1 Th. 5, 8). Dans notre combat, nous avons besoin de voir devant nous, tendus vers l'avenir, vers le Christ qui ne cesse de revenir. Allons, la route des siècles est débouchée. Il faut aussi un glaive. Le voici : celui de la Parole de Dieu. Ne crains pas de t'en servir ; parle hardiment. Il faut encore que tu sois rapide dans ton combat : alors chausse-toi du zèle à propager l’Évangile de la paix (Is. 52, 7 ; Ep. 6, 15). Un bouclier ? Prends encore la foi (Ep. 6, 16). Et par-dessus tout, la charité, l'amour. Avec la foi c'est ta cuirasse. Cuirasse-toi d'amour (1 Th. 5, 8). A présent, tu peux aller en plein monde, tu garderas l'Esprit du Christ. »

    1. Cf. Ep. 6, 10-17 ; 1 Th. 5, 4-9 ; 2 Co. 6, 7-8.

    B.-M. Chevignard o.p. (1909-1996), réconciliés avec Dieu (Le combat chrétien), Les éditions du Cerf, Paris, 1966.

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  • Méditation : A propos des tentations (2/3)

    « Les Saints tirent deux raisons très propres pour nous exciter à combattre courageusement dans les tentations. La première, qu'il n'y va pas seulement de notre gloire, mais aussi de celle de Dieu, que le démon tâche d'offenser en notre personne ; et cette considération doit nous porter à perdre plutôt mille fois la vie, que de donner lieu au démon de se venger de Dieu sur nous : car ce n'est pas seulement pour nous que nous combattons, c'est alors pour Dieu ; c'est son intérêt, c'est sa cause que nous défendons : ainsi il faut mourir en la soutenant, plutôt que de souffrir que sa gloire soit à jamais flétrie.
    La seconde raison est que, puisque c'est en haine de Dieu que le démon nous fait la guerre, nous pouvons nous assurer que Dieu prendra notre défense contre lui et nous aidera à le vaincre ; car, même dans le monde, lorsqu'un prince ou un grand seigneur voit qu'on s'est engagé pour lui dans quelque querelle, il ne manque pas ordinairement d'intervenir et d'en faire sa propre affaire. [...] C'est pourquoi nous pouvons nous adresser à lui avec confiance, et lui dire : Levez-vous, Seigneur, jugez votre propre cause (1), prenez vos armes et votre bouclier, et levez-vous pour me secourir (2). »

    1. Ps. 73, 22. - 2. Ps. 33, 2.

    R.P. Alphonse Rodriguez s.j. (1526–1616), Pratique de la Perfection Chrétienne, Tome III, Part. II, Traité IV, Chap. XIII, Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866.

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  • Tentations et combat spirituel

    « Nous le savons bien, depuis le péché originel, nous sommes voués au combat quotidien ne serait-ce que contre nous-mêmes ! Cette lutte est l’apanage de tout homme venant au monde, de l’enfant et du vieillard, du faible et du fort, du consacré comme du laïc… Pour demeurer chaque jour fidèle au Christ, il faut combattre avec énergie et persévérance. Le statu quo n’est pas possible, si le rameur cesse de lutter contre le courant, le bateau part à la dérive !

    A peine éveillés à la raison, nous ressentons les atteintes de la concupiscence qu’offre le monde et, si nous ne prenions garde, nous glisserions sur ces pentes redoutables jusque dans les abîmes du péché. Ne serions-nous pas déjà vaincus si le Seigneur Jésus Christ ne s’était pas livré pour nous ?

    L’Apôtre saint Paul nous conseille ceci : « Prenez l’équipement de Dieu pour le combat… vous pourrez résister et tenir debout. Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l’ardeur à annoncer l’Évangile de la Paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi qui vous permettra d’arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. Prenez le casque du salut et l’épée de l’Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu. » (Eph 6, 13-17). De fait, le chrétien est un soldat, la Sainte Église dont il est membre est militante, et nous avons un royaume à conquérir pour recevoir la couronne des victorieux !

    Oui, nous sommes de vrais petits soldats du Christ, chaque jour, nous devons nous exercer à la lutte. Jésus a expérimenté pour nous tous les périls, Il se tient à notre droite pour que nous ne soyons pas ébranlés. De plus, nous connaissons bien souvent ce contre quoi nous devons lutter : un entourage qui met notre patience à rude épreuve, des caractères difficiles à supporter, notre nature impétueuse à réfréner, notre mollesse et tiédeur à secouer, etc.

    Tout au long de cette année, relevons ces défis, bataillons de telle sorte que nous puissions offrir quelques victoires au Seigneur et nous ne tarderons pas à expérimenter cette vérité évangélique : « Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée » (Ap. 2, 17) »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur.
    Site de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial.

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