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sécheresse

  • Méditation - des distractions et sécheresses dans l'oraison

    « Mais je ne suis pas, direz-vous, le maître de mon imagination, qui s'égare, qui s'échauffe, qui me trouble ; mon esprit même se distrait, et m'entraîne malgré moi vers je ne sais combien d'objets dangereux, ou du moins inutiles. Je suis accoutumé à raisonner ; la curiosité de mon esprit me domine : je tombe dans l'ennui, dès que je me gêne pour la combattre : l'ennui n'est pas moins une distraction, que les curiosités qui me désennuient. Pendant ces distractions, mon oraison s'évanouit, et je la passe tout entière à apercevoir que je ne la fais pas.

    Je vous réponds, monsieur, que c'est par le coeur que nous faisons oraison, et qu'une volonté sincère et persévérante de la faire est une oraison véritable. Les distractions qui sont entièrement involontaires n'interrompent point la tendance de la volonté vers Dieu. ll reste toujours alors un certain fonds d'oraison, que l'école nomme intention virtuelle. A chaque fois qu'on aperçoit sa distraction, on la laisse tomber, et on revient à Dieu en reprenant son sujet. Ainsi, outre qu'il demeure, dans les temps mêmes de distraction, une oraison du fond, qui est comme un feu caché sous la cendre, et une occupation confuse de Dieu, on réveille encore en soi, dès qu'on remarque la distraction, des affections vives et distinctes sur les vérités que l'on se rappelle dans ces moments-là. Ce n'est donc point un temps perdu. Si vous voulez en faire patiemment l'expérience, vous verrez que certains temps d'oraison, passés dans la distraction et dans l'ennui avec une bonne volonté, nourriront votre cœur, et vous fortifieront contre toutes les tentations.

    Une oraison sèche, pourvu qu’elle soit soutenue avec une fidélité persévérante, accoutume une âme à la croix ; elle l'endurcit contre elle-même ; elle l'humilie ; elle l'exerce dans la voie obscure de la foi. Si nous avions toujours une oraison de lumière, d'onction, de sentiment et de ferveur, nous passerions notre vie à nous nourrir de lait, au lieu de manger le pain sec et dur ; nous ne chercherions que le plaisir et la douceur sensible, au lieu de chercher l'abnégation et la mort ; nous serions comme ces peuples à qui Jésus-Christ reprochait qu'ils l'avaient suivi, non pour sa doctrine, mais pour les pains qu‘il leur avait multipliés. Ne vous rebutez donc point de l'oraison, quoiqu'elle vous paraisse sèche, vide, et interrompue par des distractions. Ennuyez-vous-y patiemment pour l'amour de Dieu, et allez toujours sans vous arrêter ; vous ne laisserez pas d'y faire beaucoup de chemin. Mais n'attaquez point de front les distractions : c'est se distraire que de contester contre la distraction même. Le plus court est de la laisser tomber, et de se remettre doucement devant Dieu. Plus vous vous agiterez, plus vous exciterez votre imagination, qui vous importunera sans relâche. Au contraire, plus vous demeurerez en paix en vous retournant par un simple regard vers le sujet de votre oraison, plus vous vous approcherez de l'occupation intérieure des choses de Dieu. Vous passeriez tout votre temps à combattre contre les mouches qui font du bruit autour de vous : laissez-les bourdonner à vos oreilles, et accoutumez-vous à continuer votre ouvrage, comme si elles étaient loin de vous. »

    Fénelon (1651-1715), Lettre 167 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 31 mai 1707, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Méditation - Les exercices de piété

    « Pour vos exercices de piété, je ne vois que deux choses : l'une est de souffrir en paix l'ennui, la sécheresse et la distraction quand Dieu l'envoie, alors elle fait plus de bien que toutes les lumières, les goûts et les sentiments de ferveur ; l'autre est de ne se procurer jamais par infidélité cette espèce de distraction.

    ll faut se donner quelques amusements pour se délasser l'esprit ; mais il faut se les donner par pure complaisance, dans le besoin, comme on fait jouer un enfant. ll faut un amusement sans passion : il n'y a que la passion qui dissipe, qui dessèche et qui indispose pour la présence de Dieu. Prenez sobrement les affaires ; embrassez-les avec ordre, sans vous noyer dans les détails, et coupant court avec une décision précise et tranchante sur chaque article.

    Réservez-vous du temps pour être avec Dieu. Soyez-y dans la société la plus simple, la plus libre et la plus familière. Faites de toutes choses matière de conversation avec lui ; parlez-lui de tout selon votre cœur, et consultez-le sur tout ; faites taire vos désirs, vos goûts, vos aversions, vos préjugés et vos habitudes. Dans ce silence de tout vous-même, écoutez celui qui est la parole et la vérité : Audiam quid loquatur in me Dominus (1). Vous trouverez qu'un quart d'heure sera facilement rempli dans une telle occupation. Ne cherchez point plus qu'il ne faut dans l'oraison. Quand vous ne feriez que vous ennuyer avec Dieu, pour l'amour de lui, et que laisser tomber vos distractions quand vous les apercevez, sans vous rebuter de leurs importunités, ce serait beaucoup. ll faut une grande patience avec vous-même. Soyez gai, sans vous livrer avec passion à vos goûts. Il faut vous ménager sans vous flatter, comme vous ménageriez sans flatterie un bon ami que vous craindriez de gâter. La vraie charité place tout dans son ordre, et soi comme les autres. Point de tristesse, point d'évaporation, point de gêne, point de hauteur ni de mollesse. Pendant que vous êtes seul en liberté et en repos, accoutumez-vous à être souvent avec Dieu, en rappelant sa présence dans les occupations extérieures. Dès que vous sentez que quelque occupation vous passionne, flatte votre amour-propre, et vous éloigne de Dieu, interrompez-la : vous la reprendrez, s'il le faut, quand la passion n'y entrera plus. »

    1. Ps. 85 (84), 9 : "J'écouterai ce que le Seigneur va me faire entendre".

    Fénelon (1651-1715), Lettre 232 (Au Vidame d'Amiens, fils puiné du Duc de Chevreuse), 13 septembre 1710, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Méditation - dans le temps de l'aridité

    « Il est certain qu'il y a un état de sécheresse et de peine qui est une pure épreuve de Dieu, par lequel Dieu fait passer, quand il lui plaît, les âmes qui lui sont les plus dévouées. Comme les arbres qui sont battus des vents et ébranlés par ses orages, jettent de plus profondes racines, et s'affermissent davantage par ces agitations, de même on peut dire que Dieu voulant affermir et perfectionner la foi, et toutes les autres vertus dans une âme, il permet qu'elle soit exposée à la violence des tentations, et qu'elle se trouve dans un état d'autant plus pénible, qu'elle a été favorisée de Dieu par les douceurs et les consolations qu'il lui a fait goûter dans son service.
    [...]
    Apprenez maintenant comment vous devez vous comporter, quand il plaira à Dieu de vous faire passer par ces sortes d'épreuves.

    Premièrement, vous devez d'abord vous bien examiner vous-même, pour voir s'il n'y a point quelque chose en vous qui ait pu refroidir Dieu à votre égard, pour vous en humilier profondément, et lui en demander pardon de tout votre cœur.

    Secondement, vous devez vous souvenir que c'est à Dieu à vous conduire comme il lui plaît, et à vous à accepter également tout de sa main.

    Troisièmement, vous devez savoir que les plus grands serviteurs de Dieu ont été souvent exercés par ces sortes d'aridités et de dégoûts ; que la grâce de Dieu ne manque point à ceux qui veulent bien combattre pour lui, et qu'il n'y a rien qu'on ne puisse vaincre avec elle ; que Dieu est toujours à nos côtés, qu'il est témoin de tous les mouvements de notre cœur, et de tout ce qu'il nous en coúte pour tenir contre nos répugnances naturelles, et que nous ne formons pas un désir, que nous ne prononçons pas une parole dont il ne nous en récompense dans l'éternité, si nous lui sommes fidèles et attachés à son service, que nous lui donnons plus de gloire dans une heure dans cet état d'épreuve, que nous lui en donnions dans toute une journée auparavant, parce qu'une heure nous est plus pénible qu'une journée, et même une semaine et un mois ne nous l'étaient lorsque tout ce que nous faisions pour Dieu nous était si agréable et si facile que moins nous aurons de ces grâces sensibles qui adoucissent le joug par une onction intérieure, et plus nous aurons de mérite. »

    P. Noël Courbon, curé de St Cyr (+ 1710), Entretiens spirituels sur les principaux devoirs des personnes consacrées à Dieu, et autres qui tendent à la perfection (IIe Partie, Entretien XXXIX), Paris, J.J.E. Collombat, 1752.

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  • Méditation - Aridité dans la prière

    « Persuadez-vous que quand vous ne feriez autre chose, durant tout le temps de l’oraison, que de tenir ferme dans le combat des pensées importunes que vous avez, sans y consentir, et de souffrir la peine, l’ennui et le dégoût que vous ressentez sans vous laisser abattre, ce serait une fort bonne oraison.
    Quand votre esprit se trouvera si aride que vous ne puissiez ni méditer ni produire des affections, souffrez cette sécheresse avec patience, et tenez-vous doucement en la présence de Dieu.
    [...]
    Souvenez-vous que, puisque la meilleure oraison n’est pas celle où l’on a plus de goût, plus de consolation et de facilité, mais celle où l’on est plus fidèle, plus constant et plus soumis aux dispositions de la volonté de Dieu, le moyen le plus assuré pour réussir dans l’oraison est la fidélité, la constance, la résignation à la volonté de Dieu, pour porter le poids de nos peines et de nos misères, sans jamais nous décourager. Faisons de notre côté tout ce qui est en notre pouvoir, et tenons pour certain qu’en quelque disposition que nous nous trouvions à l’oraison, si nous sommes fidèles à la souffrir, Dieu la fera réussir à sa plus grande gloire et à notre plus grand bien. »

    Jean Rigoleuc (1596-1658), Traités spirituels (Traité II ch. I, XI à XIV), in [Père Champion (1633-1701)], "La Vie du Père Jean Rigoleu de la Compagnie de Jésus avec ses traitez de dévotion et ses lettres spirituelles", Paris, Chez Estienne Michallet, 1698 (Troisième édition revue, corrigée et augmentée).

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  • Ethiopie - Six millions d’enfants assoiffés et en danger à cause d’El Nino

    ethiopie,famine,sécheresse,enfants,dénutrition,mortsGode – Les Nations-Unies estiment qu’en Ethiopie, entre l’Oronie et la Région somalienne, 15 millions de personnes ont urgemment besoin d’aides alimentaires à cause de la sécheresse. Par ailleurs, 33% de cette population souffre déjà des effets de la dénutrition sévère due à l’insuccès de l’agriculture et à la mort des têtes de bétail. On estime qu’entre octobre 2015 et avril 2016, environ 450.000 animaux sont morts, portant gravement préjudice à l’approvisionnement en lait, surtout pour les enfants. La situation est encore aggravée par la présence d’El Nino, qui menace de priver d’eau et de nourriture 15 millions de personnes dont 6 millions d’enfants. La sécheresse est devenue endémique et les terrains meurent lentement.

    « Les terrains, une fois fertiles, qui s’étendent dans toute la région du Bale, entre le Wabe Mena jusqu’aux villes de Mandera et de Dolo Ado, sont désormais inutilisables » raconte à Fides un missionnaire présent depuis des années sur place. « Les paysans – poursuit-il – voient agoniser leurs cultures de papaye, de tomates, de pastèque, de pommes de terre, d’oignons, de poivrons et de cornichons. Moutons, vaches, chèvres et chameaux vaguent sans but. Ce sont environ 160 familles du clan des Ogadens, d’origine somalienne, qui ont vécu toute leur vie en Ethiopie dans la région de l’Oromie, sur la rive ouest du fleuve Wabe Gestro, qui vivent actuellement la plus grave des crises humanitaires ».

    « Un matin, le maire m’a fait appeler parce qu’il voulait être accompagné à une rencontre. J’étais le seul chrétien dans une assemblée qui compte plus de 150 hommes et femmes. Le maire me dit : « Mon Père, nous savons que vous et l’Eglise catholique êtes les seuls en mesure de nous aider dans cette crise. Gode s’est remplie d’évacués. Il s’agit de familles fuyant la sécheresse et la famine. Elles sont affamées, épuisées et terrorisées ». Nous avons choisi les cas les plus graves – raconte le missionnaire – et pendant 10 jours consécutifs, nous les avons portés à la clinique de la mission. Avec le directeur du Bureau du Fond mondial pour l’alimentation de Gode, nous avons organisé en quelques heures un énorme convoi de plus de 29 tonnes de vivres : riz, huile, soja, farine, lait en poudre et mais. Après avoir assuré l’eau, la nourriture et les médicaments, il m’est venu en tête de construire une petite école, qui est actuellement fréquentée par 170 enfants et quelques adultes ».

    Source : Agence Fides (AP), 10/05/2016.

  • Colombie : des milliers d’enfants meurent de soif et de faim dans l’indifférence… médiatique

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    La compassion ne devrait pas avoir de frontière, pas de couleur de peau, pas d’origine cultuelle ni culturelle, elle ne devrait jamais être au service d’une idéologie partisane, d’intérêts économiques ou s’inscrire dans un plan de communication.

    Et pourtant …

    Depuis huit années, dans l’indifférence médiatique quasi générale, en l’absence d’intervention humanitaire, hormis celle de quelques organismes comme l’UNICEF, à 600 kilomètres au nord de Bogota, dans la province de La Guajira, à la frontière du Venezuela, de jeunes enfants de la communauté Wayúu sont morts faute d’accès à l’eau potable et à cause d’une sévère malnutrition. Plus de 5.000 à ce jour… Certains évoquent même un chiffre encore plus important.

    La péninsule de La Guajira est une région colombienne quasi désertique, traversée en partie par le fleuve Ranchería et qui possède des réserves de charbon considérables dans la zone dite El Cerrejón. Exploitées par un consortium de plusieurs sociétés multinationales : Anglo American (Grande Bretagne et Afrique du Sud), BHP Billiton (Grande-Bretagne et Australie) et Glencore Xsastra (Suisse). Ce site constitue la plus gigantesque mine de charbon du monde à ciel ouvert.

    L’extraction minière nécessite, dans cette région aride, des milliers de litres d’eau par jour, prélevés en grande partie du Ranchería et de ses affluents, avec des conséquences sur son écoulement et sur l’ensemble de l’écosystème de cette zone. Cette péninsule abrite depuis des millénaires un peuple aborigène, les Wayúu, 300.000 personnes environ, qui a su résister à toutes les colonisations. Une société matriarcale, traditionnelle, semi-nomade pour qui l’eau est vitale, pour leur consommation comme pour leur mode de vie (pêche, chasse) ou leurs activités, entre autres l’agriculture et l’élevage.

    D’autant qu’avec l’intensité du phénomène El Niño, le volume de précipitations a considérablement diminué, les puits se sont asséchés et l’eau disponible est devenue insalubre. Des conditions sanitaires dégradées qui ont un impact terrible sur cette population.

    La CIDH, la Commission interaméricaine des droits de l’homme, est intervenue pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de cette communauté « en danger en raison du manque d’accès à l’eau potable ».

    Par ailleurs, en 2015, l’Institut colombien du bien-être familial (ICBF) enregistrait 898 enfants souffrant de malnutrition : « Les enfants survivent avec une bouillie ou deux par jour. Voilà tout ce qu’ils mangent », déplore Roberto Palmar, conseiller municipal d’Uribia, une petite ville au cœur de la péninsule désertique de La Guajira, majoritairement habitée par les Wayúu.

    La Colombie est un pays de 48 millions d’habitants qui compte 17 millions de personnes considérées comme pauvres ou très pauvres et doit faire face à des défis multiples (crise économique, cartels de la drogue, corruption) et il ne peut être question de lui reprocher d’exploiter ou faire exploiter ses nombreuses ressources naturelles.

    Quant aux bonnes consciences politiques, écologiques, mondialistes si promptes à donner le la de ce qu’il faut penser, dire et faire, en paraphrasant le poète Rutebeuf, que sont-elles devenues ?

    Le charbon qui est extrait de cette région est, pour l’essentiel, destiné à l’Europe et, pour une grande majorité, à l’Allemagne de madame Merkel …

    Pas un mot, non plus, sur cette tragédie humaine de la part du pape François – argentin, rappelons-le – qui s’est rendu en 2015 en Équateur, en Bolivie, au Paraguay et, en 2016, au Mexique… Faut-il donc la présence des médias, des caméras du monde entier, des photographes postés jour et nuit pour déclencher compassion et intervention ?

    Jean-Marie Beuzelin
    Ecrivain

    Source : Liberté Politique (Boulevard Voltaire).

  • Mort de 4.000 enfants par jour suite au manque d’eau potable

    enfants,morts,eau potable,sécheresse,Plan InternationalA l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, commémorée ce 22 mars, l’ONG de coopération au développement et à l’aide humanitaire Plan International a dénoncé le fait que plus de 4.000 enfants meurent chaque jour à cause du manque d’eau potable. Bien qu’il s’agisse d’un droit et d’un service de base, environ 663 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau. En outre, à ce qu’indique Plan International dans la note parvenue à l’Agence Fides, les femmes et les fillettes sont doublement pénalisées en ce que ce sont elles qui doivent s’occuper de l’approvisionnement en eau pour l’ensemble des besoins familiaux quotidiens, ce qui les exclut de l’instruction et de l’activité économique. Dans certaines zones d’Afrique et d’Asie, elles sont contraintes à parcourir à pied des kilomètres en portant des jerrycans d’eau pesant plus de 20 kg, sachant qu’il est estimé qu’au niveau mondial, elles passent chaque jour 125 millions d’heures à recueillir et à transporter de l’eau.

    La situation est encore aggravée par l’impact d’El Nino qui a provoqué une forte sécheresse dans la Corne de l’Afrique. En Ethiopie, le manque de pluie a placé en situation d’urgence près de 6 millions de personnes. Parmi les conséquences de la sécheresse se trouve l’augmentation du taux d’abandon scolaire. Pour aider les familles, les enfants sont en effet contraints à déserter l’école au moins trois fois par semaine. Dans le village de Kamuli, en Ouganda, les femmes et les enfants sont contraints à marcher pendant 40 mn pour parvenir à la première source disponible où ils font la queue pendant 90 mn supplémentaires avant de pouvoir se ravitailler. Parmi les initiatives menées, Plan International España, avec la contribution de Ferrovial, a lancé un projet duquel bénéficieront 13.000 personnes appartenant à 15 communautés rurales du district de Buyende, en Ouganda.

    Source : Agence Fides (AP) (22/03/2016)

  • Méditation : Les heures difficiles sont les heures de Dieu

    « Avoir la paix est une chose, sentir qu'on a la paix et la goûter est une autre chose. Ce qui nous trompe, c'est notre habitude de vivre par la sensibilité et de ne croire qu'à ce que nous voyons ou sentons. Il faut nous dégager de cette confusion, (qui fait beaucoup souffrir), entre la vraie vie, qui est la vie de foi et d'amour, et les mouvements inférieurs de la sensibilité, qui ne sont que l'écorce de la vie. N'ayons pas peur des prières arides. Notre désir de parler à Dieu et de nous unir à lui se cache au fond de ces sécheresses qui nous crucifient, et ravit le cœur de Dieu. Il aime beaucoup ce langage de l'âme qui dit : « Je ne comprends rien, je ne sens rien, je ne pense à rien, il me semble être comme un morceau de bois devant vous ; cependant vous voyez le fond de mon cœur ; je ne veux que vous. » Nous ne saurons que dans l'éternité le prix de ces demi-heures d'oraison distraite et desséchée, dans lesquelles on se donne sans compensation : c'est le vrai don de soi ; Dieu nous exerce, et il ne peut pas nous faire une plus grande grâce. Nous ne devons jamais nous laisser effrayer par les crises d'âme. Les heures difficiles sont les heures de Dieu. Il nous laisse nous débattre dans les ténèbres et l'impuissance pour nous montrer ce que nous sommes ; puis il les remplace d'un seul coup par la clarté et la vigueur, pour nous rappeler qu'il est là et qu'il nous aime. « Quand même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car vous êtes avec moi. » (1) »

    1. Ps 23, 4.

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Ecrits spirituels Tome II (Sensibilité et équilibre), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.

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