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vigueur

  • Méditation : Les heures difficiles sont les heures de Dieu

    « Avoir la paix est une chose, sentir qu'on a la paix et la goûter est une autre chose. Ce qui nous trompe, c'est notre habitude de vivre par la sensibilité et de ne croire qu'à ce que nous voyons ou sentons. Il faut nous dégager de cette confusion, (qui fait beaucoup souffrir), entre la vraie vie, qui est la vie de foi et d'amour, et les mouvements inférieurs de la sensibilité, qui ne sont que l'écorce de la vie. N'ayons pas peur des prières arides. Notre désir de parler à Dieu et de nous unir à lui se cache au fond de ces sécheresses qui nous crucifient, et ravit le cœur de Dieu. Il aime beaucoup ce langage de l'âme qui dit : « Je ne comprends rien, je ne sens rien, je ne pense à rien, il me semble être comme un morceau de bois devant vous ; cependant vous voyez le fond de mon cœur ; je ne veux que vous. » Nous ne saurons que dans l'éternité le prix de ces demi-heures d'oraison distraite et desséchée, dans lesquelles on se donne sans compensation : c'est le vrai don de soi ; Dieu nous exerce, et il ne peut pas nous faire une plus grande grâce. Nous ne devons jamais nous laisser effrayer par les crises d'âme. Les heures difficiles sont les heures de Dieu. Il nous laisse nous débattre dans les ténèbres et l'impuissance pour nous montrer ce que nous sommes ; puis il les remplace d'un seul coup par la clarté et la vigueur, pour nous rappeler qu'il est là et qu'il nous aime. « Quand même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car vous êtes avec moi. » (1) »

    1. Ps 23, 4.

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Ecrits spirituels Tome II (Sensibilité et équilibre), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.

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  • Méditation : jeûne et prière

    « Toujours la prière est douée d'une grande vertu ; mais, quand la prière est secondée par le jeûne, elle communique à l'âme une plus grande énergie. L'homme alors règne sur ses propres pensées, son intelligence est plus lumineuse, l'âme voit les choses d'en-haut. C'est pour cela que l’Écriture unit partout le jeûne et la prière. Où le voyons-nous ? "Ne vous privez pas réciproquement, si ce n'est d'un mutuel accord, afin de vaquer au jeûne et à la prière." (1Co 7,5) Ailleurs, il est dit : "Cette espèce de démons n'est chassée que par la prière et le jeûne" (Mt 17,20) Ailleurs encore : "Après qu'ils eurent prié et jeûné, ils leur imposèrent les mains" (Ac 1,33) Vous le voyez, partout la prière va avec le jeûne. La lyre rend alors des sons plus mélodieux et plus suaves. Les cordes n'en sont pas relâchées par l'ivresse des sens ; l'intelligence est pleine de vigueur, l'âme veille au sein de la lumière. Voilà comment il faut s'approcher de Dieu et Lui parler seul à seul. »

    St Jean Chrysostome (350-407), Homélie sur la Grande Semaine (4-5).
    Texte intégral à l'Abbaye Saint-Benoît : Œuvres complètes, Traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.

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