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  • Méditation : Fête des Saints Anges Gardiens

    « Saint Bernard (12e sermon sur le Psaume 90) dit que nous devons honorer nos saints anges gardiens de trois manières : par le respect, par la dévotion et par la confiance.
    Nous devons les honorer par notre respect car ces esprits purs, ces princes du ciel sont toujours près de nous et ils sont témoins de toutes nos actions. Ainsi, par respect pour notre ange gardien, nous devons éviter tout acte qui blesserait ses regards. Sainte Françoise, dame romaine, voyait son ange à ses côtés sous une forme humaine ; chaque fois que quelqu'un se permettait en sa présence une action ou une parole inconvenante, il se couvrait le visage de ses mains.
    Ah ! mon saint ange gardien ! combien de fois ne vous ai-je pas contraint, par mes péchés, à vous couvrir la face ! Je vous en demande pardon et je vous prie d'intercéder pour moi auprès du Seigneur ; je suis résolu de ne plus déplaire à Dieu ni à vous par mes fautes.

    Nous devons, en second lieu, honorer nos saints anges par notre dévotion, à cause de la vénération qu'ils méritent et de l'amour qu'ils nous portent. Il n'est point de père, ni de frère, ni d'ami, dont l'affection puisse surpasser l'amour que les anges gardiens ont pour chacun de nous. Les hommes nous aiment souvent par intérêt, et c'est ce qui fait qu'ils nous oublient facilement lorsque nous sommes dans le malheur, et bien plus encore lorsque nous les offensons ; mais notre ange gardien nous aime uniquement par charité ; c'est pourquoi il nous assiste surtout dans nos tribulations, et il ne nous abandonne pas lors même qu'il nous arrive de tomber dans le péché : Il ne te pardonnera point lorsque tu pécheras (Exode 23, 21) ; il s'efforce alors de nous ouvrir les yeux et de nous ramener à Dieu par un prompt repentir.
    O mon bon ange ! combien je vous suis redevable pour les lumières que vous m'avez communiquées ! que ne vous ai-je toujours obéi ! Ah ! continuez de m'éclairer, reprenez-moi lorsque je manque, et ne m'abandonnez pas jusqu'au dernier instant de ma vie.

    Nous devons enfin avoir une grande confiance dans le secours de nos anges gardiens. Dieu n'a pas contenté son amour pour nous en nous donnant son Fils Jésus pour notre Rédempteur, et Marie pour notre Avocate ; il a voulu nous donner encore ses anges pour nous garder, et il leur a commandé de nous assister durant toute notre vie : Il a commandé à ses anges à ton sujet, de te garder dans toutes tes voies. (Psaume 90, 11)
    O Dieu d'infinie miséricorde ! quels moyens vous reste-t-il donc encore à me donner pour me sauver ? Je vous remercie de tant de bontés, Seigneur !
    Et vous aussi, je vous remercie, ô mon ange, prince du paradis, qui m'avez assisté durant tant d'années ! Moi, je vous ai oublié ; mais vous, vous n'avez pas laissé de penser à moi. J'ignore combien de chemin il me reste à faire pour entrer dans l'éternité. Ah ! mon charitable gardien ! guidez-moi dans la voie du ciel, et ne cessez de m'assister que vous ne me voyiez devenu votre compagnon pour toujours dans le royaume des élus. »

    St Alphonse de Liguori, in « Méditations pour les Fêtes de Saint Michel et des Saints Anges Gardiens », Archivum Angelicum, 1994 (hors commerce).

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    Vitrail de l'église Saint-Martin de Florac (Lozère) : l'Ange Gardien

    « O Dieu créateur et conservateur de toutes choses, qui régnez en souverain au plus haut des cieux, et qui jetez vos regards bienfaisants sur toute la terre, vous avez confié le salut des hommes à la garde et à la vigilance de vos saints anges ; vous avez même porté la bonté jusqu'à nous donner à chacun de nous un de ces esprits bienheureux pour veiller plus spécialement sur nous et sur les intérêts de notre âme ; soyez à jamais béni de vos ineffables miséricordes envers nous.

    Cœur adorable de Jésus, quelle joie, quelle consolation pour moi de savoir que des millions d'anges veillent et prient continuellement autour de vos saints autels pour vous former une cour toute céleste et digne de vous ! Permettez-moi de m'unir à eux pour vous offrir mes adorations. Que pourrais-je, hélas ! par moi-même ? Mais que n'ai-je pas à espérer de cette union sainte, si vous daignez l'agréer !

    Faites, ô Cœur adorable ! que les saints anges, également empressés et pour votre gloire et pour notre salut, viennent sans cesse vous présenter nos hommages, vous offrir nos sentiments, vous consacrer nos cœurs, et suppléer à tous les devoirs que nous voudrions vous rendre, mais dont notre faiblesse et notre impuissance nous mettent hors d'état de nous acquitter.

    Adorable Jésus, qui êtes par excellence l'Agneau sans tache, accordez-moi cette pureté sainte, cette pureté inviolable, cette pureté si agréable à vos yeux, si chère à votre Cœur et qui attire tous les regards de votre complaisance sur ceux qui l'aiment, et que je la conserve plus précieusement que tous les trésors et toutes les vies. »

    Abbé Barthélémy Baudrand, Premier jour de la Neuvaine à l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus en union avec les neuf chœurs des anges, in "Pratiques de piété envers les saints anges et en union avec eux", Archivum Angelicum, 1994 (hors commerce).

  • Méditation - Prière : les Saints Anges gardiens

    « Saint Bernard, le dévot de Marie, l'ami du Cœur de Jésus est aussi, on peut le dire, le chantre, le héraut des Anges gardiens. Le saint docteur dit à chaque enfant, à tout être humain qu'il a pour lui un ange, qu'il ne doit jamais oublier ce compagnon de vie et lui rendre "le respect pour sa présence, la dévotion pour sa bienveillance et la confiance pour sa bonne garde". L'ange de Dieu nous accompagne en effet de sa présence, il nous honore et nous aime de sa bienveillance, et il nous défend par sa bonne garde : Vois ensuite les dispositions avec lesquelles saint Bernard nous suggère si bien de répondre à une telle bonté :
    "Le respect pour la présence". Il ne faut jamais oublier la présence de l'Ange gardien, de ce prince céleste qui ne doit jamais rougir de nous. [...]
    "La dévotion pour la bienveillance". L'Ange gardien n'est pas seulement présent, mais sa compagnie déborde de tendresse et d'amour ; ce qui requiert encore de notre part à son égard un amour fait de tendresse, c'est-à-dire la dévotion. [...] La dévotion s'actualise dans la pratique de la prière de chaque jour, en invoquant son ange au début et à la fin de chaque journée, mais aussi tout au long de la journée. [...]
    "La confiance pour la bonne garde". Se savoir gardé par un prince de la cour céleste, par un de ces esprits choisis dont le Seigneur - parlant proprement des enfants - a dit qu'ils voyaient toujours la majesté de Dieu dans la splendeur du paradis, ce qui non seulement inspire du respect et de la dévotion mais encore suscite la confiance la plus totale. La confiance, qui est bien autre chose que l'audace terrestre, est nécessaire et doit soutenir, spécialement quand le devoir est difficile et qu'on trouve pesant l'ensemble du bon propos. A ce moment-là, de façon plus accentuée on doit espérer dans l'aide, la défense et la garde des saints anges ; et vraiment dans ce sentiment de confiance, on remarque encore et de manière plus évidente la nécessité de la prière, qui est précisément l'expression authentique et spontanée de la confiance. »

    Pie XI (1857-1939), Discours à des enfants, 10 septembre 1934 (Discorsi, Tome 3).

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    Notre dossier dédié aux Saints Anges et Archanges

    « Dans quelque maison, dans quelque réduit que vous soyez, respectez votre bon Ange, car il est présent ; il est tout près de vous; non seulement il est avec vous, mais il est là pour vous, il cherche à vous protéger et à vous être utile.
    Avec un Ange auprès de vous, que pourriez-vous craindre ? Votre Ange ne peut se laisser vaincre ni tromper ; il est fidèle, il est prudent, il est puissant : pourquoi donc avoir peur ?
    Si quelqu'un avait le bonheur de voir tomber le voile qui couvre ses yeux, il verrait avec quelle attention, avec quelle sollicitude les Anges se tiennent au milieu de ceux qui prient, au dedans de ceux qui méditent, sur le lit de ceux qui reposent, sur la tête de ceux qui gouvernent et qui commandent. »

    St Bernard (1090-1153).

  • 6 avril : Méditation (2)

    « "Près de la croix de Jésus, se tenait Marie, sa Mère"

    Qui de vous, demande le Prophète, pourra soutenir "les flammes éternelles" ? Qui de nous, pouvons-nous ajouter, se tiendra seul au Calvaire, et saura supporter l'ardeur de ce foyer brûlant ? Qui pourra demeurer seul à contempler "Celui que nous avons percé" ? Il ne serait pas bon, pour nous, d'être là, privés de celle à qui le Sauveur nous a confiés, sans notre Mère, le refuge des pécheurs. O mes enfants, nous dit-Elle, "Venez, écoutez-moi et je vous instruirai" (Ps XXXIII). Et quand nous nous approchons, pour recueillir les enseignements qui tombent de sa bouche, Elle nous rappelle les paroles que son divin Fils disait, dans le silence de la nuit, au timide Nicodème : "Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi le Fils de l'Homme sera élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais possède la vie éternelle (Jn, III). Nicodème est là, aujourd'hui contemplant, en même temps, Jésus crucifié, et sa très sainte Mère ; il sait combien était vraie la parole murmurée secrètement à son oreille, au milieu des ténèbres, et comme elle se vérifie merveilleusement en lui. Tandis qu'il regarde Jésus élevé sur la croix, une vertu descend vers lui et pénètre doucement dans son âme. Et la bienheureuse Mère du Sauveur nous invite à nous joindre au disciple béni, jusqu'à ce que nous soyons, nous aussi, transportés par la puissance de la croix. "Mes enfants, nous dit-Elle, aujourd'hui mon Fils est vainqueur de Satan et de toutes les puissances de l'enfer. Voulez-vous encore lui résister ? Sa victoire ne s'étendra-t-elle pas jusqu'à vous, qu'Il a tant aimés ? Mes enfants, n'oubliez pas "la bonté de celui qui s'est fait votre caution, car il a donné sa vie pour vous". Vos jours passent rapidement, et la nuit vient où nul homme ne peut travailler. Ne vous hâterez-vous pas, tandis que vos heures s'écoulent, de vous assurer l'esprit de grâce et de prière, qui doit être le vôtre, et de regarder vers mon Fils Jésus, que vous avez percé ! »

    P. Pierre Gallwey S.J. (1821-1906), Les Heures de Garde de la Sainte Passion (Tome II), Trad. A. Rosette S.J., Paris, P. Lethielleux, 1904.

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