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infidélité

  • Méditation - Les inspirations divines

    « Notre plus grand mal est l'opposition que nous apportons aux desseins de Dieu, et la résistance que nous faisons à ses inspirations ; car ou nous ne les voulons pas écouter, ou les ayant écoutées, nous les rejetons, ou les ayant reçues, nous les affaiblissons et les souillons par mille imperfections d'attache, de complaisance en nous-mêmes et de propre satisfaction. [...]

    Aussi notre plus grand soin doit être, non pas de lire les livres spirituels, que de donner beaucoup d'attention aux inspirations divines qui suffisent avec un peu de lecture, et d'être extrêmement fidèles à correspondre aux grâces qui nous sont offertes.

    Nous devons encore demander souvent à Dieu qu'il nous fasse réparer, avant la mort, toutes les pertes de grâces que nous avons faites, et qu'il nous fasse arriver au comble de mérite où il nous voulait conduire selon sa première intention, que nous avons jusqu'ici frustrée par nos infidélités ; enfin, qu'il nous pardonne les péchés d'autrui dont nous avons été cause, et qu'il répare aussi dans les autres les pertes de grâces qu'ils ont faites par notre faute. »

    Louis Lallemant (1588-1635), La Doctrine spirituelle (4ème Principe, ch.II art.I/VI), Nouvelle édition, Paris, Jacques Lecoffre, 1868.

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  • Méditation - Les caractères de la véritable vertu

    « La véritable vertu n'est jamais contente d'elle-même, ni mécontente des autres ; elle ne cherche qu'à contenter Dieu.

    1°. Jamais contente d'elle-même. Quand on se connaît bien, peut-on être content de soi ? Tant de passions, d'imperfections, de défauts ; tant de langueur, de tiédeur, de négligence ; tant d'infidélités à la grâce, si peu d'avancement dans le bien, si peu de désir de la perfection, pour un si grand fonds de misère ; à cette vue, loin d'être contents de nous-mêmes, ne devons-nous pas nous humilier, nous affliger, nous anéantir, et tout craindre pour nous ?
    Les plus grands Saints ont toujours été les plus humbles et les plus mécontents d'eux-mêmes ; ils se regardaient comme de grands pécheurs ; quoiqu'ils fassent pour Dieu, ils ne croyaient jamais avoir rien fait ; ils considéraient, non ce qu'ils avaient fait, mais ce qu'ils auraient du faire ; et après avoir pratiqué les plus éminentes vertus, ils disaient sincèrement et de cœur : Servi inutiles sumus (Lc 17, 10). Hélas ! nous ne sommes que des serviteurs inutiles. Voilà la solide vertu ; mais sont-ce là mes sentiments devant Dieu ?

    2°. La véritable vertu n'est jamais mécontente des autres : uniquement attentive sur elle-même, elle n'examine point la conduite de ceux dont elle n'a pas à répondre ; tant qu'elle peut, elle cherche à louer, elle cherche à excuser ; quand elle ne peut excuser l'action, elle excuse l'intention ; si on la blâme, elle ne se plaint point ; si on l'accuse, elle ne répond point ; si on la maltraite, elle croit mériter les mauvais traitements, et leur avoir donné lieu ; elle s'attribue tout à elle-même, pour ne pas condamner les autres : tout ce que les autres font, lui paraît mieux que ce qu'elle fait ; pour peu qu'on fasse pour elle, on en fait toujours trop ; craignant souverainement de manquer aux autres, jamais elle ne croit qu'on lui manque. A ce prix, ô mon Dieu ! ai-je à vos yeux le moindre vestige de vertu solide ?

    3°. La véritable vertu ne cherche qu'à contenter Dieu : voilà le grand objet qui fixe son attention et ses vœux, ses yeux fermés sur tout le reste, ne se portent qu'à Dieu ; elle ne veut que Dieu, ne cherche que Dieu, ne veut trouver que Dieu seul ; tout le reste n'est rien pour elle ; pourvu que son Dieu soit content, elle est satisfaite : ses vues ne vont qu'à lui plaire, ses désirs qu'à l'aimer, son cœur qu'à le posséder ; toute vue naturelle, toute considération humaine, tout motif bas et terrestre est banni de son cœur ; fallût-il faire les plus grands sacrifices, porter les plus rudes croix, se priver de tout et tout perdre, pourvu qu'elle plaise à son Dieu, qu'elle possède son Dieu, elle a tout, elle possède tout ; et si Dieu est content, elle est contente de tout.

    Mon Dieu, que ces sentiments sont au-dessus des miens ! et que je suis éloignée de la véritable et solide vertu ! elle m'a été comme étrangère et inconnue jusqu'à présent ; je n'ai bâti que sur du sable mouvant, rien de solide et de bien fondé ; vertu fausse, défectueuse, hypocrite, apparente ; voilà mon état, et le sujet de mes larmes. Il est temps que je travaille ; hélas ! je ne dis pas à perfectionner la vertu en moi, mais à lui donner l'entrée de mon cœur, espérant que la grâce lui donnera l'accroissement, et m'accordera la persévérance. »

    Abbé Barthélemy Baudrand (1701-1787), L'âme religieuse élevée à la perfection par les exercices de la vie intérieure, Lyon, Frères Périsse, 1788 (sixième édition).

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  • Mois de Marie - Treizième jour

    Treizième jour

    Vierge fidèle, priez pour nous.
     
    Vierge fidèle à Dieu, dont vous avez suivi toutes les volontés, fidèle à Jésus, dont rien n’a jamais pu vous séparer, fidèle aux hommes qui ont invoqué votre secours, obtenez-nous le pardon de tant d’infidélités dont nous sommes coupables envers Dieu et envers vous ; obtenez-nous d’être désormais fidèles comme vous à tous nos devoirs, à toutes les saintes inspirations, à toutes les pratiques de dévotion envers Jésus et envers vous.

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  • Méditation : de nos propres misères et de celles des autres

    « Puisque nous voulons, dans les excès de notre humeur bizarre, que le prochain nous supporte, n'est-il pas juste que nous le supportions en pareil cas ? Faisons-nous le procès, que chacun examine bien ses misères, les infirmités de son corps, le dérèglement de ses passions, son inclination au mal, son infidélité et son ingratitude envers Dieu, ses déportements envers le prochain, et il trouvera en soi plus d'actes de malice et de sujets d'humiliation qu'en toute autre personne du monde, et alors qu'il se dise hardiment : "Je suis le plus grand pécheur et le plus insupportable des hommes." Oui, si nous nous étudions bien, nous trouverons que nous sommes grandement à charge à ceux qui nous fréquentent ; et quiconque en est là, que de bien connaître ses misères (ce qui est un effet de la grâce de Dieu), soyez assuré qu'il est au point qu'il faut pour concevoir l'obligation qu'il a de supporter les autres ! Il ne verra pas de fautes en eux, ou, s'il en voit, elles lui paraîtront bien petites en comparaison des siennes ; et ainsi, du milieu de ses faiblesses, il supportera son prochain, surtout s'il considère le besoin qu'il a lui-même d'être supporté de Dieu. »

    St Vincent de Paul, "Le support des défauts du prochain", in Élévations, Prières et Pensées, Paris, J. de Gigord, 1919.

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  • Méditation - Prière : supplication...

    « Donnez-moi, Seigneur, la reconnaissance que je dois avoir de toutes vos bontés. Dans ces longues nuits que vous passiez en oraison pour attirer sur moi les bénédictions du ciel, tous mes péchés étaient présents à votre esprit. En souffrant la faim et la soif, vous pensiez à mes intempérances ; dans vos travaux, vous prévoyiez ma lâcheté ; vous connaissiez, en répandant sur moi des larmes de tendresse, toute la dureté de mon coeur ; rempli de l'amour éternel qui vous livrait à la mort pour moi, vous me voyiez sans amour pour vous ; parmi les austérités de votre vie, vous considériez la licence et la délicatesse de la mienne ; dans les idées de votre sagesse infinie, je courais déjà à ma perte tandis que vous étiez occupé de mon salut.
    Ah ! mon Dieu, voici le pécheur pour qui vous avez tant souffert, le même qui était dès lors présent à votre connaissance éternelle, et qui est toujours pauvre, misérable, infidèle. Je me jette à vos pieds tel que je suis, mais j'apporte avec moi les mérites de vos souffrances et la promesse de vos miséricordes. Je vous les demande, Seigneur ; et pour les obtenir, je vous offre vos jeûnes, vos veilles, vos oraisons, vos austérités. Regardez les maux que vous avez endurés, et pardonnez-moi ceux que j'ai commis. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome IV (Mardi de la septième semaine), Desclée de Brouwer & Cie, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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