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jean-marie vianney

  • Méditation - « Venite adoremus ! »

    « Saint Paul nous dit qu'étant à Athènes, il trouva écrit sur un autel : « Au Dieu inconnu ». Je pourrais bien, hélas ! vous dire le contraire : je vais vous annoncer un Dieu que vous n'adorez pas et que vous savez être votre Dieu. Combien de chrétiens sont embarrassés de leur temps, et qui ne daignent pas seulement venir, quelques petits moments, visiter leur Sauveur. Oh ! quelle honte pour nous ! Arrive-t-il quelque nouveauté, l'on quitte tout et l'on court. Pour notre Dieu, nous le fuyons, le temps nous dure en sa sainte présence ! Oh ! quelle différence entre les premiers fidèles et nous ! Ils passaient des jours et des nuits entières dans les églises à chanter les louanges du Seigneur ou à pleurer leurs péchés ; mais aujourd'hui, ce n'est plus de même. Jésus est délaissé, abandonné » dans le Sacrement de son amour (1). Méditons quelques-uns des motifs que nous avons de le visiter.

    « Si nous aimions bien le bon Dieu, nous nous ferions une joie et un bonheur de venir passer quelques instants » auprès de lui « pour l'adorer et tenir compagnie à un si bon ami (2). »

    « Il est là dans le tabernacle... que fait-il, ce bon Jésus, dans le Sacrement de son amour ? Il nous aime. »

    « Si vous passez devant une église, entrez-y donc pour le saluer : pourrait-on passer à la porte d'un ami sans lui dire bonjour ? Et Notre-Seigneur est un ami qui nous a fait tant de bien ! Ce serait être ingrat que de ne pas lui faire visite (3). »

    « Venez lui témoigner votre amour. Il vous dira : Mon fils, donne-moi ton cœur. » Oh ! ouvrez alors le vôtre, dilatez-le, rendez-lui amour pour amour (4)

    « Il est là, dans le Sacrement de son amour, qui soupire et intercède auprès du Père pour les pécheurs et il demande qu'on le prie pour leur conversion. Il est si bon qu'il sort de son Cœur une transpiration d'amour et de miséricorde pour noyer les péchés du monde (5). »

    « Oh ! combien un petit quart d'heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir le consoler, lui est agréable ! Lorsqu'il voit venir avec empressement les âmes pures, il leur sourit. Elles viennent avec cette simplicité qui lui plaît tant, lui demander pardon des insultes de tant d'ingrats... (6) Venons donc, nous aussi, compatir à ses douleurs ! Ceux qui auront, à cause de lui, répandu des larmes sur la terre, se réjouiront dans le Ciel (7). »

    1. Sermons, II, 131. - 2. Id., 137, 138. - 3. Catherine, 42. - 4. Instruct. de onze heures, 73. - 5. Esprit, 128. - 6. Esprit, 128, 130. - 7. Instruct. de onze heures, 74.

    St Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, in Mgr H. Convert "Méditations Eucharistiques extraites des Écrits et des Catéchismes de Saint Jean-Marie Vianney" (XXe Méditation, extraits), Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1921.

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  • Méditation - Une bonne leçon du St curé d'Ars, à retenir...

    « Le don surnaturel qu'avait reçu M. Vianney de voir à distance ou de lire dans les cœurs valut à certaines personnes de courtes hontes.
    C'est ainsi qu'en distribuant la communion pendant sa messe, il passa par deux fois une dame pieusement agenouillée à la sainte table. Voyant le serviteur de Dieu revenir une troisième fois près d'elle :
    « Mon Père, dit-elle toute rougissante, vous ne m'avez pas donné la communion.
    — Non, mon enfant, répondit le saint penché au-dessus d'elle ; vous avez pris quelque chose ce matin. »
    Elle se souvint qu'en effet, elle avait, à son lever, mangé par inadvertance un peu de pain. (1)
    *
    *       *
    A la même place, quelque chose d'assez peu différent arriva à une demoiselle Étiennette Poignard, qui habitait le gracieux pays de Blacé, au delà de Villefranche-sur-Saône. Un beau matin de 1845, de très bonne heure, de joyeuses compagnes vinrent frapper à ses volets clos. « Allons, criaient-elles, en route, les pèlerins d'Ars, en route ! ». Etiennette ne se fit pas prier. En hâte, elle se leva et sauta dans la voiture où on l'attendait.
    La jeune fille était sincèrement pieuse ; elle communiait souvent et bénéficiait même des directions de M. Vianney. L'idée de revoir ce bon Père la transportant d'allégresse, elle ne fit que chanter elle-même, babiller et rire tout le temps du voyage. On pénétra dans Ars un peu avant sept heures, précisément pendant que la cloche annonçait la messe de M. le Curé.
    Etiennette tenta de se recueillir, y parvint à grand'peine et, le moment venu de la communion, elle alla, seule de ses compagnes, s'agenouiller à la sainte table.
    Le célébrant, arrivé à sa jeune pénitente, commença la formule rituelle : Corpus Domini nostri... mais il ne l'acheva pas ; il demeurait là, immobile, tenant l'hostie entre ses doigts. Mlle Poignard levant les yeux, aperçut un visage sévère.
    Interdite, elle se mit à réciter mentalement les actes de foi, d'espérance et de charité par lesquels elle avait coutume de clore chaque matin sa prière... Alors seulement, le saint Curé la communia.
    Etiennette se retira ; mais une angoisse subsistait en elle. Avait-elle donc péché assez gravement pendant ce voyage ? Elle voulut en avoir le cœur net. Vers midi, elle joua si bien des coudes qu'elle eut la chance de se trouver, entre l'église et la cure, sur le passage de M. Vianney. Celui-ci savait à qui il avait affaire et que la leçon serait féconde.
    « Quand on n'a pas fait sa prière du matin, lui dit-il discrètement et avec bonté, quand on a été dissipée tout le long de la route, on n'est pas trop disposée à faire la sainte communion. »
    Etiennette Poignard comprit et ne recommença plus. (2) »

    1. Rapporté par M. André Thèbre, lors du Procès apostolique inchoatif (folio 1118).
    2. Les détails de ce récit proviennent de Mlle Maria Brizard, domiciliée à Ars et amie intime de Mlle Poignard (Documents Ball, N° 18).

    Chanoine Francis Trochu, Les Intuitions du Curé d'Ars, Première Série (Troisième Partie, Ch. XX : En distribuant la communion), Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1931.

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    Statue par Emilien Cabuchet (1819-1902), Sanctuaire d'Ars

  • Méditation : Jésus miséricordieux

    « La conduite que Jésus Christ tenait pendant sa vie mortelle nous montre la grandeur de sa miséricorde pour les pécheurs. Nous voyons qu'ils viennent tous lui tenir compagnie ; et lui, bien loin de les rebuter ou du moins de s'éloigner d'eux, au contraire, il prend tous les moyens possibles pour se trouver parmi eux, afin de les attirer à son Père. Il va les chercher par les remords de conscience ; il les ramène par sa grâce et les gagne par ses manières amoureuses. Il les traite avec tant de bonté, qu'il prend même leur défense contre les scribes et les pharisiens qui veulent les blâmer, et qui semblent ne pas vouloir les souffrir auprès de Jésus Christ.

    Il va encore plus loin : il veut se justifier de la conduite qu'il tient à leur égard par une parabole qui leur dépeint, comme l'on ne peut pas mieux, la grandeur de son amour pour les pécheurs, en leur disant : « Un bon pasteur qui avait cent brebis, en ayant perdu une, laisse toutes les autres pour courir après celle qui s'est égarée, et, l'ayant retrouvée, il la met sur ses épaules pour lui éviter la peine du chemin. Puis, l'ayant rapportée à son bercail, il invite tous ses amis à se réjouir avec lui d'avoir retrouvé la brebis qu'il croyait perdue ». Il ajoute encore cette parabole d'une femme qui, ayant dix drachmes et en ayant perdu une, allume sa lampe pour la chercher dans tous les coins de sa maison, et l'ayant retrouvée, elle invite toutes ses amies pour s'en réjouir. « C'est ainsi, leur dit-il, que tout le ciel se réjouit du retour d'un pécheur qui se convertit et qui fait pénitence. Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ; ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades » (Lc 5,31-32).

    Nous voyons que Jésus Christ s'applique à lui-même ces vives images de la grandeur de sa miséricorde envers les pécheurs. Quel bonheur pour nous de savoir que la miséricorde de Dieu est infinie ! Quel violent désir ne devons-nous pas sentir naître en nous d'aller nous jeter aux pieds d'un Dieu qui nous recevra avec tant de joie ! »

    St Jean-Marie Vianney, curé d'Ars (1786-1859), Sermon pour le 3ème dimanche après Pentecôte, 1er sur la miséricorde, in "Les sermons du curé d'Ars" tome 2, Paris, Beauchesne, 1925.

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  • Vendredi 08 août 2014

    Calendrier liturgique

  • Lundi 04 août 2014

    Calendrier liturgique

  • Jeudi 8 août 2013

    Calendrier liturgique

  • Méditation : indignes communions, sacrilèges...

    « Jésus-Christ, dans un cœur criminel, est sans action et sans mouvement, de sorte que celui qui est assez malheureux que de communier indignement, la mort spirituelle qu'il donne à son Dieu est encore plus surprenante que celle qu'il a endurée sur la Croix. [...]
    Mais, me direz-vous, qui sont donc ceux qui ont ce grand malheur ? – Hélas ! M.F., que le nombre en est grand ! – Mais, me direz-vous, qui pourrait donc en être capable ? – Qui pourrait en être capable ? C'est vous, mon ami, qui avez conté vos péchés avec si peu de douleur qu'une histoire indifférente. Qui est coupable ? Mon ami n'est-ce pas vous qui après vos confessions retombez avec la même facilité ; qu'on n'aperçoit aucun changement dans votre manière de vivre ; qui avez toujours les mêmes péchés à dire dans toutes vos confessions ? Qui en est coupable ? C'est vous, misérable, qui avez fermé la bouche avant d'avoir accusé vos péchés. Qui en est coupable ? C'est vous, pauvres aveugles, qui avez bien compris que vous ne disiez pas vos péchés tels que vous les connaissiez. Dites-moi, pourquoi est-ce que dans cet état vous osez aller à la Table sainte ? – C'est, dites-vous, parce que je veux faire mes pâques, je veux communier. – Vous voulez communier : mais, malheureux, où voulez-vous mettre votre Dieu ? Est-ce dans vos yeux, que vous avez souillés par tant de regards impurs et adultères ? Vous voulez communier : mais où mettrez-vous donc votre Dieu ? Est-ce dans vos mains, que vous avez souillées par tant d'attouchements infâmes ? Vous voulez communier : mais où allez-vous mettre votre Dieu ? Est-ce dans votre bouche et sur votre langue ? Hé ! grand Dieu, une bouche et une langue que vous avez tant de fois profanées par des baisers impurs ! Vous voulez communier : mais où espérez-vous donc placer votre Dieu ? Est-ce dans votre cœur ? O horreur ! O abomination ! Un cœur qui est rembruni et noirci par le crime, semblable à un tison, qui depuis quinze jours ou trois semaines roule dans le feu. Vous voulez communier, mon ami ; vous voulez faire vos pâques ? Allons, lève-toi, avance, malheureux ; quand Judas, l'infâme Judas, eut vendu son divin Maître, il fut comme un désespéré, tant qu'il ne l'eût pas livré à ses bourreaux pour le faire condamner à la mort. Avance, malheureux, lève-toi, tu viens de le vendre au démon, au tribunal de la pénitence, en cachant et en déguisant tes péchés, cours, malheureux, le livrer au démon. Ah ! grand Dieu, tes nerfs pourront-ils bien soutenir ce corps qui va commettre le plus grand de tous les crimes ? Levez-vous, malheureux, avancez, puisque le Calvaire est dans votre cœur, et que la victime est devant vous, marchez toujours, laissez crier votre conscience, tâchez seulement d'en étouffer les remords autant que vous le pourrez. Va, malheureux, t'asseoir à la Table sainte, va manger le pain des anges ; mais, avant que d'ouvrir ta bouche souillée par tant de crimes, écoute ce que va te dire le grand saint Cyprien, et tu verras la récompense de tes sacrilèges. Une femme, nous dit-il, qui osa se présenter à la Table sainte avec une conscience souillée de péchés, dans le moment où je lui donnais la sainte communion, un coup de foudre du ciel lui tomba dessus et l'écrasa à mes pieds. Hélas ! mon Dieu, comment une personne qui est coupable peut-elle aller à la sainte communion pour commettre le plus grand de tous les sacrilèges ? Oui, M.F., saint Paul nous dit que si les Juifs avaient connu Jésus-Christ pour le Sauveur, ils ne l'auraient jamais fait souffrir, ni mourir (I Co II,8) ; mais vous, mon ami, pouvez-vous ignorer celui que vous allez recevoir ? Si vous n'y pensiez pas, écoutez le prêtre qui vous crie à haute voix : "Voici l'Agneau de Dieu, voici Celui qui efface les péchés du monde." Il est saint, il est pur. Si vous êtes coupables, malheureux, n'avancez pas : sinon, tremblez que les foudres du ciel ne viennent se précipiter sur votre tête criminelle pour vous punir et jeter votre âme en enfer. »

    Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, extrait du Sermon sur la communion indigne, in "Les sermons du curé d'Ars" tome 4, Paris, Beauchesne, 1925.

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  • Dimanche 4 août 2013

    Calendrier liturgique

  • 8 août : Méditation

    « Ah ! M.F., si nous avions le bonheur, une fois dans notre vie, de bien comprendre la beauté et la valeur de notre âme, ne serions-nous pas prêts, comme Jésus-Christ, à faire tous les sacrifices pour la conserver ? Oh ! qu'une âme est belle, qu'elle est précieuse aux yeux de Dieu même ! Comment se peut-il faire que nous en fassions si peu de cas, et que nous la traitions plus durement que le plus vil des animaux ? Quelle doit être la pensée de cette âme qui connaît sa beauté et toutes ses belles qualités, de se voir traînée dans les ordures du péché ? Ah ! sentons, M.F., lorsque nous la roulons dans les eaux de ces sales voluptés, quelle horreur ne doit pas avoir d'elle-même une âme qui n'a que Dieu seul qui la surpasse !... Mon Dieu, est-il bien possible que nous fassions si peu de cas d'une telle beauté ?

    Voyez, M.F., ce que devient une âme qui a le malheur de tomber dans le péché. Dans la grâce de Dieu, on la prendrait pour une divinité ; mais, dans le péché !... Le Seigneur fit un jour voir à un prophète une âme en état de péché, il nous dit qu'elle était semblable à une charogne, traînée pendant huit jours dans une rue à la rigueur du soleil. Ah ! c'est bien là, M.F., que nous pouvons dire avec le prophète Jérémie : "Elle est tombée, la grande Babylone, elle est devenue le repaire des démons (Apoc. XVIII,2 ; Jer. LI,8)." Oh ! qu'une âme est belle, quand elle a le bonheur de posséder la grâce de son Dieu ! Non, non, il n'y a que Dieu qui peut en connaître tout le prix et toute la valeur !
    [...]

    Que faisons-nous, M.F., de cette âme qui a tant coûté à Jésus-Christ ? Hélas ! M.F., si nous disions que nous ne l'avons que pour la rendre malheureuse et la faire souffrir !... Nous la tenons pour moins estimable que nos plus vils animaux ; quand ils sont dans l'écurie, nous leur donnons à manger ; nous avons soin d'ouvrir et de fermer les portes, crainte que les voleurs ne nous les prennent ; s'ils sont malades, nous allons chercher le médecin pour les soulager ; nous sommes touchés, souvent jusqu'au cœur, en les voyant souffrir. Le faisons-nous pour notre âme, M.F. ? Avons-nous soin de la nourrir par la grâce, par la fréquentation des sacrements ? Avons-nous soin de bien fermer les portes, crainte que les voleurs ne l'emportent ? Hélas ! M.F., disons-le à notre honte, nous la laissons périr de misère ; nous la laissons déchirer par nos ennemis, qui sont nos passions ; nous laissons toutes les portes ouvertes ; le démon de l'orgueil vient, nous le laissons entrer, meurtrir et déchirer notre pauvre âme ; celui de l'impureté vient, il entre, salit et pourrit cette pauvre âme. "Ah ! pauvre âme, nous dit saint Augustin, que l'on t'estime peu de chose : Un orgueilleux te vend pour une pensée d'orgueil ; un avare, pour une pièce de terre, un ivrogne, pour un verre de vin, et un vindicatif, pour une pensée de vengeance !" »

    Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, extraits du Sermon pour le Neuvième dimanche après la Pentecôte (II-III), in Sermons du Saint Curé d'Ars (Tome II), Nouvelle édition, Gabriel Beauchesne, Paris, 1925.

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  • 8 août : Sanctoral

    Saint Dominique de Guzman (1170-1221)
    Fondateur de l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains)
    (fêté le 4 août au calendrier traditionnel)

    Au calendrier traditionnel : Saint Jean-Marie Vianney, confesseur

    Au Missel Romain  -  Au Propre de France

    Saint François de Sales disait qu’on peut être martyr, non seulement en confessant Dieu devant les hommes, mais aussi en confessant les hommes devant Dieu. On évoque volontiers cette parole en considérant le saint curé d’Ars, inlassablement assidu à son confessionnal où, de toute la France, les âmes inquiètes venaient chercher la paix.

    A ce long supplice, qui dura des journées entières pendant un grand nombre d’années, le saint ajouta celui des jeûnes, des veilles et une continuelle oraison ; aussi, devenu hostie avec le Christ, il mérita d’abord la conversion de son apathique paroisse, puis celle de nombreux pécheurs accourus à lui des lieux les plus éloignés.

    Simple, extrêmement pauvre et détaché des choses de ce monde, autant il semblait dépourvu de grandes richesses intellectuelles, autant il était débordant de foi et de zèle, aussi devint-il l’idéal et le modèle des bons curés ; en un mot : le saint curé d’Ars.

    Dieu le glorifia par le don des miracles ; et quand, usé par les fatigues et par les austérités, saint Jean-Baptiste Vianney eut fermé les yeux pour toujours, le prodige le plus grand et le plus durable opéré ensuite par lui est l’influence salutaire et décisive qu’il exerça sur le clergé paroissial, spécialement en France, pour le renouvellement de l’esprit pastoral. C’est la raison pour laquelle Pie XI introduisit la fête du saint curé d’Ars dans le Calendrier de l’Église universelle en 1928 et, l’année suivante, le proclama céleste Patron de tous les curés et de tous les prêtres ayant charge d’âmes, dans la Ville et le monde.

    Bienheureux Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Vromant, Bruxelles, 1931.


    Mémoire des Saints Cyriaque, Large et Smaragde, martyrs

    Vie des Saints Cyriaque, Large, Smaragde et comp., martyrs († v.304)