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Méditation de la 3ème semaine de l'Avent : le recueillement (3ème jour)

« L'oraison commence avec la première parole que notre âme adresse à Dieu ; elle cesse dès que nous quittons volontairement l'audience qu'il nous accorde, pour nous porter ailleurs et converser avec d'autres frères.
Nous ne demandons pas toutefois à une créature aussi imparfaite que l'homme, de demeurer en tête-à-tête parfait avec Dieu, pendant la durée intégrale d'un exercice. Sa faiblesse le rend incapable d'une telle fixité. Ce que nous voulons, ce qu'exige l'oraison, c'est le sentiment explicite ou implicite de la présence de Dieu. L'aborder, lui parler, s'efforcer de l'entretenir, quelques nombreuses et importunes que soient les distractions, ne pas plus le quitter en un mot qu'on ne quitte la société de son interlocuteur dans une conversation, encore qu'on ne le regarde point tout le temps, avec les yeux du corps, voilà la tâche du chrétien à l'oraison. « Quand vous êtes à l'oraison, dit sainte Chantal, il ne faut voir ni écouter autre chose que Dieu ; s'il se présentait à vous même un ange, vous ne devriez pas le regarder, car vous parlez à un plus grand que lui » (Vie et Œuvres, III, p.267)...
En allant à l'oraison, ayez donc soin de secouer la torpeur, de bannir toute négligence, de dilater votre cœur. Dites-vous : « Voici le moment de m'entretenir avec mon Dieu, mon Maître, mon Père. Qu'il est bon de m'admettre à son audience et combien je dois m'appliquer à profiter d'une si précieuse faveur ! » Puis, saisissez-vous énergiquement du sentiment de sa présence, et dès que vous aurez conscience de quelque distraction, dès que vous verrez votre pauvre petit esprit se tourner de côté et d'autre comme les enfants à l'église, vous tâcherez de revenir à une attitude plus convenable, vous demanderez filialement à votre Père de vous aider à continuer la conversation commencée. Ainsi désirée, cherchée, reconquise, la présence de Dieu vous imprégnera d'un sentiment profondément religieux, qui se reflètera sur tout votre être et doublera la puissance de votre âme. »

Abbé Louis Gillot (Supérieur des Chapelains de Paray-le-Monial), L'Oraison - Étude pratique (ch. II), Paray-le-Monial, Charles Diard, 1894.

recueillement,oraison

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