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Méditation de la 3ème semaine de l'Avent : le recueillement (4ème jour)

« De même que nous ne pouvons pas arrêter le mouvement du ciel qui est emporté avec une rapidité prodigieuse, de même nous ne pouvons arrêter notre imagination. Nous mettons aussitôt toutes les autres puissances de l'âme avec elle, et alors il nous semble que nous sommes perdus et que nous employons mal le temps que nous passons en la présence de Dieu. Peut-être cependant que l'âme lui est unie tout entière dans les demeures qui sont les plus rapprochées de la sienne, tandis que l'imagination est dans les avenues du château, où elle souffre de se trouver au milieu de mille bêtes féroces et venimeuses, et où néanmoins elle gagne des mérites par cette souffrance. Ainsi donc nous ne devons ni nous troubler, ni abandonner l'oraison ; car c'est là ce que cherche le démon. Généralement, toutes nos inquiétudes et nos peines viennent de ce que nous ne nous connaissons pas.
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Il n'est donc pas bien de nous laisser troubler par les pensées importunes, ou d'en éprouver de la peine. Ne nous en préoccupons point ; et si elles viennent du démon, il cessera en voyant une telle attitude ; si elles viennent, comme cela est vrai parfois, de la misère qui, ainsi que beaucoup d'autres infirmités, tire son origine du péché d'Adam, il faut prendre patience et souffrir tout cela pour l'amour de Dieu. Est-ce que nous ne sommes pas assujettis également à manger et à dormir, sans que nous puissions nous en dispenser, bien que ce soit un grand tourment ? Que cela nous apprenne à connaître notre misère, et à désirer parvenir là où personne ne nous méprisera (1).
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N'en soyez donc ni troublées ni affligées ; laissez aller ce traquet de moulin et sachons moudre notre farine, en tenant notre volonté et notre entendement toujours occupés. »

1. Cant. VIII, 1.

Ste Thérèse de Jésus, Château de l'âme (Quatrièmes Demeures, ch. I), in "Œuvres complètes", Trad. R.P. Grégoire de Saint-Joseph c.d., Éditions du Seuil, Paris, 1948.

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