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Méditation - Cultivons la gratitude

« Nous en voyons bien encore de nos jours un certain nombre qui demandent à Dieu, avec assez d'instance, ce qui leur manque, mais on n'en voit qu'un bien petit nombre qui semblent reconnaissants des bienfaits qu’ils ont reçus. Il n'y a pas de mal à demander avec instance, mais ce qui fait qu’il ne nous exauce point, c'est qu'il nous trouve ingrats...

... Heureux celui qui, à chaque don de la grâce, revient à celui en qui se trouve la plénitude de toutes les grâces, car si nous nous montrons reconnaissants à son égard pour tout ce que nous en avons reçu, nous préparons la place en nous à la grâce, et nous nous rendons dignes de la recevoir en plus grande abondance. Il n'y a, en effet, que notre ingratitude qui arrête nos progrès après notre conversion, attendu que le donateur, regardant comme perdu tout ce que l'ingrat a reçu, se tient, par la suite, sur ses gardes, de peur de perdre, d'autant plus qu'il lui donnerait davantage. Heureux donc celui qui se regarde comme un étranger, et qui rend de très grandes actions de grâces, même pour les moindres bienfaits, dans la pensée que tout ce qui se donne à un étranger et, à un inconnu est un don purement gratuit. Que nous sommes au contraire malheureux et misérables, lorsque, après nous être regardés dès le principe, comme des étrangers, et nous être montrés d'abord assez timorés, assez humbles et assez dévots, nous oublions ensuite si facilement combien était gratuit ce que nous avons reçu, et nous présumons à tort, en quelque sorte, de l'amitié de Dieu, sans remarquer que nous nous rendons dignes de nous entendre dire que « les ennemis du Seigneur sont les gens mêmes de sa maison » (Ps LIV,13). Nous l'offensons plus facilement alors, comme si nous ne savions pas que nos fautes seront bien plus sévèrement jugées, selon ce que nous lisons dans le Psalmiste : « Si ce fût mon ennemi qui m'eût chargé de malédictions, je l'aurais certainement supporté » (Ps LIII,13). Je vous en prie donc, mes frères, humilions-nous de plus en plus sous la main puissante de Dieu (1P V,6), et faisons en sorte de nous tenir éloignés du vice si grand et si affreux de l'ingratitude. Tenons-nous avec une entière dévotion dans l'action de grâces, et nous nous concilierons la grâce de notre Dieu qui seule peut sauver nos âmes. Montrons notre reconnaissance, non pas seulement en paroles et du bout des lèvres, mais par les œuvres et en vérité, attendu que ce n'est pas le mot, mais l'acte de la reconnaissance qu'exige de nous Celui qui nous donne la grâce, le Seigneur notre Dieu qui est béni dans tous les siècles. Ainsi soit-il. »

St Bernard (1091-1153), Sermons divers, Vingt-septième Sermon (Contre le vice détestable de l'ingratitude, 6-8), in "Œuvres complètes de Saint Bernard" (Tome III), Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Louis Vivès, 1866.
Texte intégral de ce sermon

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Jef Leempoels (1867-1935), "Et, l'Angélus sonna"

Commentaires

  • Oui, sachons humblement remercier le Seigneur. Nous sommes d'ingrates créatures toujours à la quête de quelque chose, Lui qui n'avait rien où poser sa tête pour se reposer, le Dieu de la création s'est fait homme, né dans une mangeoire, sans complaintes, même suspendu à cette Croix par Amour pour nous, Il a pardonné au bon larron. Courbons l'échine et remercions Le de se savoir aimer par Lui, n'a t'Il pas dit "J'ai soif", oui la soif de la quête de notre amour. Que pouvait t'Il nous donner de plus, oui "tout est consommé". Merci Seigneur.

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