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Méditation - Règle de vie : la charité

« A l'exemple de Jésus, ne faisant pas d'acception de personnes et m'apprenant à aimer même mes ennemis puisque, sur sa Croix, Il est allé jusqu'à excuser ses bourreaux, je veux désormais pratiquer à l'égard de tous les hommes la plus parfaite charité.

Je mettrai en pratique le précepte : « Ne faites pas aux autres, ce que vous ne voudriez pas qu'il vous fût fait. » Donc, je ne ferai rien qui puisse nuire à mon prochain dans son âme ou dans son corps, dans sa réputation, ses biens ou sa vie.

J'éviterai toute parole, tout procédé blessant, toute critique, tout blâme, à plus forte raison, sauf pour une raison grave, toute révélation ou accusation qui pourrait lui faire du tort dans l'estime des autres.

Je pardonnerai de grand cœur à mes ennemis tout le mal qu'ils ont pu me faire et ne garderai volontairement contre eux ni rancune, ni animosité, me rappelant la parole du Maître : « On se servira envers vous de la mesure dont vous vous serez servi envers les autres... pardonnez et l'on vous pardonnera. »

Je serai même disposé à leur rendre le bien pour le mal et à les aimer de cœur ainsi qu'Il l'a fait et me le demande. « Et moi, je vous dis d'aimer vos ennemis !... On reconnaîtra que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres. »

Selon le commandement qu'Il m'en a fait, j'aimerai mon prochain comme moi-même.
En pensées, je serai indulgent : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. »
En sentiments, je serai plein de bienveillance pour tous, je souhaiterai du bien à tous, sans exception.
En paroles, je serai doux comme mon Maître, excusant les torts que je ne pourrai pas nier, cachant avec soin les défauts que je pourrai voiler.
En actes, je serai plein d'égards et de respect, poli, aimable, « me faisant tout à tous pour les gagner tous à Jésus-Christ. »

Surtout je me dévouerai de mon mieux, de toutes manières et sans espoir de retour, pour tous ceux qui en auront besoin, et je serai heureux de leur rendre tous les services qui seront en mon pouvoir, afin de subvenir à leurs nécessités spirituelles et temporelles.

Ainsi j'imiterai mon Maître et j'espère être agréable à celui qui a dit « qu'un verre d'eau donné en son nom ne resterait pas sans récompense ». »

[Chanoine Antoine Crozier (1850-1916)], Ma Vie (Tout comme Jésus serviteur, II), Petite bibliothèque du Sacré-Cœur n°3, Paris - Lyon, 1912 (3e édition).

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(Crédit photo)

Commentaires

  • je crois que c'est la chose la plus difficile que Dieu nous demande ! Il faut vraiment une profonde humilité et un confiance absolue à notre Seigneur pour pardonner celui qui torture un enfant avec plaisir et délectation !!! Notre douloureuse Mère de notre Seigneur n'a jamais eu un mot, un geste contre les bourreaux de son Fils. Pourtant aucun mot de pourra jamais décrire sa douleur. Notre Seigneur a dit "Père, pardonnes leur...", il n'a pas dit "Père je les pardonne...". Je ne veux offenser personne, que Dieu m'en garde, mais un chanoine ne connait pas, du moins je ne le pense pas, la douleur d'une mère ou d'un père devant la souffrance d'un enfant que l'on martyrise, comme l'on voit dans ces atrocités.

  • Ah, cette remarque si souvent entendue à propos des membres du clergé qui ne peuvent comprendre la vie des laïcs, puisqu'ils ont choisi de donner toute leur vie au Seigneur... "Qui êtes-vous pour nous parler de la vie de couple, vous n'êtes pas marié !" ... "De quel droit nous parlez-vous de contraception, vous ne savez même pas ce que c'est !" ... "Comment pouvez-vous nous donner des conseils sur l'éducation des enfants, vous n'en avez pas !" ... "Votre avis sur la vie en entreprise, sur les rapports des salariés avec leur patron ? Mais vous n'y connaissez rien !" ... etc. etc. etc.

    Mais c'est précisément parce qu'ils ont choisi cette vie toute donnée au Seigneur, parce qu'il ont reçu pour cela le Sacrement de l'Ordre (et les grâces toutes particulières qui l'accompagnent), parce qu'ils communient avec ferveur chaque jour au Corps et au Sang de Notre Seigneur, et qu'ils Lui offre quotidiennement de grands temps de prière et reçoivent en retour bien des lumières que nous ne songeons pas à demander, mais aussi parce qu'en confession ils recueillent jour après jour tant et tant de confidences sur les difficultés de la vie des laïcs, qu'ils sont particulièrement bien placés pour porter un regard de sagesse sur toutes les épreuves qui défigurent notre monde.

    "Il faut vraiment une profonde humilité et un confiance absolue à notre Seigneur..." écrivez-vous. Vous avez tout à fait raison. Et le chanoine Crozier, qui vécut si uni au Christ et abandonné entre ses mains qu'il reçut la grâce insigne de la stigmatisation, est l'un de ces prêtres dont l'humilité, le don de soi, et l'abandon total en l'Amour et la Miséricorde de Notre Seigneur a marqué chaque instant de la vie. La lecture de sa biographie, (Frère Bernard-Marie, Père Crozier, l'ami stigmatisé du Père de Foucauld, vie et doctrine, éditions Chalet, collection « Visages de l'Église », 1989) est particulièrement édifiante. (Un court résumé est donné sur notre site : http://www.spiritualite-chretienne.com/croix/crozier-bio.html)

    Recevons donc ses conseils comme s'ils venaient du Seigneur Lui-même, puisque ce saint prêtre ne fait que développer ici les injonctions que nous ont transmis les évangélistes :
    « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
    Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
    afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
    En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
    Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
    Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5,43-48)

    La vie du chrétien n'a rien de facile, et ne comptons pas sur nos propres forces pour la mener à bien. Ce n'est qu'en cette voie de confiance et d'abandon toujours grandissants entre les mains du Seigneur, que nous parviendront à nous conformer toujours davantage à sa très sainte volonté.

    « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.
    Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. » (Mt 7,13-14)

    « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
    Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Mt 16,24-25)

    Bien fraternellement à vous,
    en union de prière,
    Jean-Claude

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