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Juin : mois du Sacré-Coeur - 3ème jour

Troisième jour : La solitude

Je ne saurais vous dire avec quels sentiments d’amour je souhaite que vous viviez cachés et renfermés dans le cœur et le sein de Jésus-Christ… Venez donc, âmes aimantes, au nid sacré de vos solitudes, à la source cachée de votre bonheur, aux veines les plus secrètes du Cœur de Jésus, puisque ce Cœur est ouvert pour vous, afin que par le chemin de sa blessure, la méditation vous conduise jusqu’au sein même de Dieu, tout rempli et tout débordant de miséricorde… Pourquoi donc tardez-vous, âmes d’élection, et pourquoi ne volez-vous pas, avec les ailes de Séraphins, vers cette silencieuse solitude du Cœur de Jésus ?... Venez, n’ayez aucune défiance, car fussiez-vous couvertes de confusion, voilées d’ignominie, vêtues de péché, fussiez-vous-même dures comme les rochers et inflexibles comme le bronze, bientôt dans ce sein compatissant vous rayonnerez, vous aussi, des flammes du sein amour, parce qu’ici brûle un feu de toute-puissante charité qui consume également la paille, l’herbe desséchée, les rochers et le bronze.
P. Ignace del Nante

Exemple : Saint Antoine de Padoue et le Sacré Cœur
Le culte de Saint Antoine de Padoue a pris depuis quelques années un développement qui tient du miracle. Tout le monde sait qu’il fut un grand thaumaturge, un grand convertisseur d’âmes, un ouvrier puissant en œuvres et en paroles, mais ce qu’on connaît moins, c’est son ardente dévotion envers le Sacré Cœur de Jésus. Les rares écrits qu’il a laissés nous en fournissent d’irrécusables témoignages. Nous aurons plusieurs fois occasion d’y puiser ; nous citerons aujourd’hui une admirable page, dans laquelle le Saint compare précisément le Cœur de Jésus au creux symbolique du rocher, dans laquelle l’âme doit se réfugier.
« Le creux de la pierre, dit-il, où l’âme religieuse doit se réfugier, c’est la plaie du côté de Jésus-Christ. Il y a dans la chair de nombreuses blessures et il y a la plaie de son côté ; celle-là mène à son Cœur, c’est là qu’il appelle l’âme dont il fait son épouse. Il lui a tendu les bras ; il lui a ouvert son côté et son Cœur pour qu’elle vienne s’y cacher. En se retirant dans les profondeurs de la pierre, la colombe se met à couvert des poursuites de l’oiseau ravisseur, en même temps elle se ménage une demeure tranquille où elle repose doucement… Et l’âme religieuse trouvera dans le Cœur de jésus, avec un asile assuré contre toutes les machinations de Satan, une délicieuse retraite… Ne restons donc pas à l’entrée de la grotte ; allons au plus profond. A l’entrée de la grotte, aux lèvres de la plaie, nous trouvons, il est vrai, le sang qui nous a rachetés. Il parle, il demande miséricorde pour nous. Mais là ne doit pas s’arrêter l’âme religieuse. Lorsqu’elle a entendu la voix du sang divin, qu’elle aille jusqu’à la source de laquelle il découle, au plus intime du Cœur de Jésus. Là elle trouvera la lumière, la consolation, la paix, des délices ineffables. »

Page d’histoire :
En 1720, au mois de mai, la peste éclata à Marseille et jeta la ville dans une entière consternation. Abandonnée de ceux qui pouvaient fuir, cette vaste cité présenta bientôt l’image d’un champ de carnage rempli de morts et de mourants. Mgr de Belsunce, évêque de la ville, renouvela alors tout ce qu’avait fait à Milan Saint Charles Borromée. Mais, malgré le dévouement des prêtres, les larmes et les prières des fidèles, le ciel demeurait insensible. Au Cœur de Jésus était réservée la gloire de faire disparaître le fléau. En effet, le Sacré Cœur devint l’heureuse ressource du saint prélat. A sa sollicitation, les magistrats en corps firent vœu d’aller tous les ans à l’église de la Visitation, le jour de la fête du Sacré Cœur, pour y honorer le digne objet de notre amour, pour y recevoir la sainte communion, etc. Ce vœu fut prononcé publiquement à la cathédrale par le premier es magistrats municipaux devant le Saint Sacrement, que Monseigneur tenait entre ses mains. Tout le peuple s’unit à un vœu dont il espérait le succès avec une foi vive. Il fut exaucé d’une manière qui fit l’admiration de toute la ville. Dès ce jour-là, tous les malades guérirent et personne ne fut plus atteint de la peste.

☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant l’historique de la peste à Marseille – voir à partir de l’année 1720, jusqu’en 1722

Bouquet spirituel :
Quand, ô mon Bien-Aimé, m’enlevant, me transportant tout entier en vous, me cacherez-vous dans votre Cœur de façon à ce que je ne paraisse plus jamais !
Saint Pierre d’Alcantara (1499-1562)

Jésus nous a ouvert son Cœur comme un sanctuaire pour y introduire les âmes pures qui sont ses épouses chéries.
Louis de Blois (1506-1566)

Pratique :
Prenons la résolution de faire chaque jour de ce mois notre petite lecture.

Oraison jaculatoire :
Ô doux Cœur de mon Jésus, faites que je vous aime de plus en plus.


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http://chemindamourverslepere.com


"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

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