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12 mai : Méditation

« Le véritable amour n'est pas dans les transports ni dans l'extase ; il est dans la volonté de Dieu, même crucifiante, plus chèrement aimée que la nôtre. Les vrais amis du Christ le sentent d'instinct. Toute autre nourriture leur semble fade. Aux heures de détresse, ils répètent pauvrement dans leur coeur les paroles du Christ : "Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." Ou bien, du plus profond de leur âme, ils redisent comme leur aspiration la plus intime et la plus chère, la même prière du Sauveur : "Oui, que toute ta volonté soit faite en moi et dans le monde."
[...]
L'expérience des âmes apprend chaque jour que c'est peut-être cela qui leur est le plus difficile : le parfait abandon à la conduite de Dieu. Beaucoup se raidissent, se défendent, se méfient inconsciemment de Dieu : elles ne "perdent pas pied". Il leur semble qu'elles vont se perdre si elles s'abandonnent vraiment à Dieu. Et en effet elles vont se perdre, mais si elles osent se perdre pour de bon, elles vont être enfin ses enfants, ses vrais enfants dont Il pourra faire ce qu'Il veut.
[...]
Celui qui est vraiment abandonné à la volonté du Père des cieux est emporté par le vent de l'Esprit. il pourra faire toute sa vie des choses que le monde appelle petites et pourtant il sera grand aux yeux de Dieu : Thérèse de Lisieux a été proclamée patronne universelle des Missions. Et il pourra faire des choses que le monde appelle grandes et qui sont en effet grandes, et il les aura faites sans doute sans le savoir parce que Dieu les aura faites en lui. »

P. Bernard-Marie Chevignard o.p. (1909-1996), La doctrine spirituelle de l'Evangile, Paris, Editions du Cerf, 1958.

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