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  • Méditation - Le plan de l'Amour infini de Dieu

    « Les grâces, que le bon Dieu a multipliées et semées à profusion dans notre âme et autour de notre existence, ces grâces révèlent le dessein de Dieu. La vie doit être la réalisation aussi parfaite que possible de ce dessein. Bien souvent nous ne le réalisons pas, parce que nous ne le connaissons pas assez. Et nous ne le connaissons pas, parce que nous sommes trop occupés de nous-mêmes, du moi.
    Ce que nous appelons le moi, dans la vie spirituelle ce n'est pas notre être vrai et complet ; ce n'est qu'une part, la moins grande et la moins intéressante. Le moi faux et inférieur, c'est la série des petits incidents, dont est composée notre vie, envisagés en eux-mêmes ; c'est la peine de ce matin, c'est la joie de ce soir, c'est notre âge, notre taille, notre santé, nos succès, notre réputation, ce sont les réactions de notre sensibilité en face de tout ce passager. Le moi vrai et complet, ce sont les mêmes circonstances envisagées dans le plan de l'Amour infini et servant à la réalisation de ce plan. Nous nous occupons trop du premier : quand nous souffrons, nous voyons trop notre souffrance, nous ne voyons pas assez que cette souffrance peut procurer la joie de Dieu en nous. Nous apprécions tout, personnes, choses, événements à ce point de vue humain, éphémère et étroit. Nous devons l'apprécier au point de vue éternel et divin. Alors tout devient grand et beau. C'est la vie de foi qui est la vie même de Dieu en nous. Ce n'est plus nous qui vivons, c'est Lui qui nous communique son Esprit Saint et qui nous fait vivre selon cet Esprit.
    Les premiers chrétiens avaient l'âme toute pleine de ces pensées, qui sont si méconnues de nos jours ; c'est le secret de leur force, qui doit redevenir la nôtre. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Voix cartusienne, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation - Nous avons tous une vocation particulière

    « Chacun de nous a sa vocation à lui ; il n'y a pas d'homme ni de femme qui soit un double emploi sur la terre ; il n'y a jamais eu deux vocations précisément identiques depuis le commencement du monde, et il ne s'en trouvera pas d'ici au jour du jugement. Peu importe quelle soit notre position dans la vie, peu importe combien nos devoirs peuvent paraître ordinaires, peu importe l'aspect vulgaire d'une existence commune, chacun de nous, secrètement, a cette grande vocation. Nous sommes, dans un sens où l'amour peut autoriser l'inexactitude, nécessaires à Dieu ; il a besoin de nous pour poursuivre ses plans, et personne ne peut nous remplacer complètement : c'est là notre dignité ; mais c'est aussi là que se trouve notre devoir ; et la source profonde de notre amour devient aussi la source profonde de notre crainte. Notre vocation est aussi réelle, aussi distincte que la vocation d'une carmélite ou d'une ursuline, d'un franciscain ou d'un oratorien ; elle est moins visible, moins facile à décrire ; elle a plus d'incertitudes et elle est beaucoup plus difficile à connaître ; mais il y a tout aussi bien vocation régulière et complète. Ceci une fois posé, il faut admettre que toute la vie spirituelle marche à l'aventure, si elle n'est pas basée sur la connaissance de cette vocation ou sur les efforts à faire pour la découvrir. Cette vocation, quelle qu'elle soit, est la volonté de Dieu sur nous ; il peut vouloir qu'elle ne nous soit pas pleinement connue ; mais il veut que nous essayons de la découvrir. la sainteté consiste simplement en deux choses qui sont l'une et l'autre un effort : l'effort pour connaître la volonté de Dieu, et l'effort pour l'accomplir une fois connue. »

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Tous les hommes ont une vocation spéciale), Paris, Bray et Retaux, 1872 (Sixième édition).

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