« Après le concile [Vatican II], la Constitution sur la liturgie ne fut pas comprise à partir du primat fondamental de l'adoration, de l'agenouillement humble de l’Église devant la grandeur de Dieu, mais plutôt comme un livre de recettes... Nous avons vu toutes sortes de créateurs ou d'animateurs qui cherchaient davantage à trouver des astuces pour présenter la liturgie de manière attrayante, plus communicative, en impliquant toujours plus de gens, mais en oubliant que la liturgie est faite pour Dieu. Si Dieu devient le grand absent, toutes les dérives sont possibles, des plus banales aux plus abjectes.
Benoît XVI a souvent rappelé que la liturgie ne saurait être une œuvre de créativité personnelle. Si nous faisons la liturgie pour nous-mêmes, elle s'éloigne du divin ; elle devient un jeu théâtral ridicule, vulgaire et ennuyeux. Nous aboutissons à des liturgies qui ressemblent à des opérettes, à une fête dominicale pour se divertir ou se réjouir ensemble après une semaine de travail et de soucis de toutes sortes. Dès lors, les fidèles repartent chez eux, après la célébration eucharistique, sans avoir rencontré personnellement Dieu ni l'avoir écouté au plus intime de leur cœur. Il manque ce face-à-face contemplatif et silencieux avec Dieu qui nous transforme et nous redonne des énergies qui permettent de le révéler à un monde de plus en plus indifférent aux questions spirituelles. Le cœur du mystère eucharistique est la célébration de la Passion, de la mort tragique du Christ et de sa Résurrection ; si ce mystère est noyé dans de longues cérémonies bruyantes et chamarrées, le pire est à craindre. Certaines messes sont tellement agitées qu'elles ne sont pas différentes d'une kermesse populaire. Il nous faut redécouvrir que l'essence de la liturgie restera éternellement marquée par le souci de la recherche filiale de Dieu. »
Cardinal Robert Sarah, Dieu ou rien - Entretien sur la foi (ch. IV), Fayard, 2015.
Commentaires
Vatican est la première source de déclin de l'église, Satan devait y être présent. Le déclin passe par la liturgie comme l'a exprimé très justement Sa Sainteté Benoit XVI, et aussi la désacralisation de Dieu dans la la communion.
Grâce à Vatican II, nous prenons la communion sans respect : debout et dans les mains, au lieu de : à genoux et avec l'interdiction de toucher " le corps du Christ" avec les doigts.
Les gestes même du prêtre qui boit l'eau qui rince le calice, en deviennent aussi ridicule.
Il y a aussi les soutanes qui impliquent le respect pour le prêtre, représentant de Dieu.
Un prêtre en costume, voire comme un vicaire de Strasbourg en chemise rose, et tout autant ridicule , et inspire plus la moquerie que le respect.
La démonstration publique de la foi est un devoir pour le catholique, encore plus pour le prêtre, et ceci passe par l'habit ecclésiastique.