Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Audience générale de ce mercredi 28 juin 2017

L’espérance chrétienne comme force des martyrs : c’est le thème de la dernière audience générale du Pape François avant la pause estivale. Ce mercredi 28 juin 2017, le Pape a expliqué dans sa catéchèse que les « chrétiens sont des hommes et des femmes à contre-courant », qui doivent être humbles et pauvres, détachés des richesses et du pouvoir, et de soi-même.

« L’unique force du chrétien est l’Évangile (1) », a-t-il souligné. « La persécution n’est pas en contradiction avec l'Évangile, elle en fait partie », a-t-il poursuivi. « S’ils ont persécuté notre Maître, comment pouvons-nous espérer être épargnés par la lutte ? » s’est-il interrogé. Pas question cependant de céder à la tentation du mal car « pour vaincre le mal, on ne peut pas partager les méthodes du mal ».

« Les chrétiens, poursuit le Pape, doivent toujours se faire trouver sur l’autre versant du monde, celui choisi par Dieu : pas persécuteurs mais persécutés ; pas arrogants mais doux ; pas fumistes mais soumis à la vérité ; pas imposteurs mais honnêtes ». C’est dans cette perspective que « les chrétiens répugnent à l’idée que les auteurs d’attentats suicide puissent être appelés “martyrs” : il n’y a rien dans leur fin qui puisse s’approcher au comportement des enfants de Dieu », a-t-il réaffirmé.

C’est ce style de vie fidèle à Jésus qui sera appelé par les premiers chrétiens d’un « très beau nom : “martyre” qui signifie “témoignage” », explique le Pape. « Les martyrs ne vivent pas pour eux, ils ne combattent pas pour affirmer leurs propres idées, ils acceptent de devoir mourir pour rester fidèles à l’Évangile ». Mais, précise-t-il, ce n’est pas « l’idéal suprême de la vie chrétienne parce qu’au-dessus (2) il y a la charité, c’est-à-dire l’amour vers Dieu et vers son prochain ».

Le Pape a enfin rappelé que les martyrs d’aujourd’hui étaient plus nombreux que ceux des premiers temps du christianisme. Dans tous les cas, confesse-t-il, « on reste étonné face à la force avec laquelle ils ont affronté leur épreuve. Cette force est le signe de la grande espérance qui les anime : l’espérance certaine que rien ni personne ne pouvaient les séparer de l’amour de Dieu qui nous a été donné en Jésus-Christ ».

Les audiences générales reprendront le mercredi 2 août.

Source : Radio Vatican (XS).

(1) « L’unica forza del cristiano è il Vangelo. » : l’Évangile n'est pas "l'unique" force du chrétien ; celui-ci puise sa force tour à tour dans la prière, dans l'Eucharistie, dans l'adoration du Saint-Sacrement, et en s'adressant à la sainte Vierge Marie, dans son union au Christ Lui-même, en demandant au Saint-Esprit son don de force... Le Pape François l'affirmera d'ailleurs lui-même dès le lendemain, dans son homélie pour la fête des Saints Pierre et Paul : « Dans l’Eglise c’est la prière qui nous soutient tous et nous fait surmonter les épreuves... La prière est la force qui nous unit et nous soutient... »
(2) « al di sopra di esso vi [Il martirio] è la carità » : pourquoi placer la charité "au-dessus" du martyr ? Ces deux notions ne rivalisent pas l'une avec l'autre : c'est par charité (amour de Dieu et amour du prochain portés à leur paroxysme) que le martyr donne sa vie en sacrifice. [ndlr]

Résumé en français :

« Frères et sœurs, l’espérance est la force des martyrs. Jésus prévient ses disciples que l’annonce du Royaume suscite des oppositions : « Vous serez haïs à cause de mon nom ». En effet, le style de vie du chrétien va à contrecourant du monde. Il est humble et pauvre, détaché des richesses, du pouvoir, et surtout de lui-même. Telle une brebis au milieu des loups, il n’a pour arme que l’Evangile, n’usant jamais de la violence, répondant au mal par le bien. Il a choisi de vivre sur l’« autre versant du monde », celui que Dieu a choisi : non pas imposteur mais honnête, non pas arrogant mais doux, non pas menteur mais véridique, non pas persécuteur mais persécuté. Le chrétien ne perd pas l’espérance dans les épreuves, car Jésus qui a lui-même été persécuté n’abandonne pas son disciple. Le martyr ne vit pas pour soi, il ne combat pas pour affirmer ses idées personnelles, mais il accepte de mourir par fidélité à l’Evangile, pour l’amour de Dieu et du prochain, amour qui surpasse tout. »

« Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier la fanfare La Rosablanche, et les personnes venues de Suisse et de France.
Je vous invite à lire la vie des martyrs, d’hier et d’aujourd’hui, pour découvrir avec quelle force ils ont affronté les épreuves. A leur exemple, mettons toute notre espérance en Jésus qui nous donne la force, dans l’abnégation et le sacrifice de soi, de faire le bien et d’accomplir notre devoir tous les jours de notre vie.
Que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.

Les commentaires sont fermés.