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messe chrismale

  • 09h30, Basilique Saint-Pierre : Sainte Messe Chrismale présidée par le Pape François

    Livret de la célébration

    Le sacerdoce, une vocation indissociable de la proximité. Lors de la Messe Chrismale de ce Jeudi Saint 29 mars en la basilique Saint-Pierre, le Pape François a loué « les pédagogies de l’incarnation et de l’inculturation » à l’adresse des prêtres du monde entier, des moyens pour eux de tisser une « proximité » charnière, tant avec Dieu qu’avec les fidèles.

    Compte rendu de Delphine Allaire sur Vatican.News.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur le site internet du Vatican.

  • Célébrations du Jeudi Saint à Rome

    9h30 : Messe Chrismale célébrée par le Pape François en la Basilique Vaticane
     
     
    Accepter sa fatigue et apprendre à se reposer en Dieu : c’est le double appel lancé par le Pape aux prêtres du monde entier, lors de la Messe chrismale célébrée jeudi matin en la basilique Saint-Pierre. Le Saint-Père était entouré des prêtres de son diocèse de Rome, lesquels ont renouvelé leurs promesses sacerdotales, comme le prévoit la liturgie. C’est également au cours de cette Messe que le Saint-Chrême et les Huiles Saintes ont été consacrées.

    Devant ces milliers de prêtres, et une centaine d'évêques et de cardinaux, le Souverain Pontife est donc longuement revenu sur la charge sacerdotale, les engagements qu’elle implique, les fatigues pastorales qu’elle engendre et la manière dont Dieu lui-même en prend soin.

    « La fatigue des prêtres ! » C’est une réalité, et le Pape avoue y penser souvent. Mais cette fatigue est aussi précieuse, précise-t-il, elle est comme l’encens qui monte silencieusement vers le Ciel, et va droit au cœur du père. Devant cette fatigue : une seule solution, le repos. Mais attention, le repos en Dieu. Le prêtre doit apprendre à se reposer. Là se trouve la clef de la fécondité pastorale, là se joue la confiance mais aussi le souvenir que les prêtres sont aussi des brebis.

    Les prêtres, des brebis, mais aussi et surtout des pasteurs qui doivent porter la bonne nouvelle aux pauvres, consoler les affligés et soigner les cœurs brisés. Ces tâches requièrent la compassion la plus absolue. Le cœur du prêtre se réjouit avec ses fidèles, pleure avec eux. Tant d’émotions bouleversent son cœur, et le fatiguent aussi.

    Les fatigues justement, le Pape François en recense trois types : la fatigue des foules d’abord, celle-là même qu’a connue Jésus. Une fatigue épuisante, mais saine, celle du pasteur au milieu de ses brebis, du père entouré de ses enfants.

    Deuxième type de fatigue : celle des ennemis, car le démon et ses adeptes ne dorment pas. Le prêtre doit défendre le troupeau et se défendre soi-même du mal, avec l’aide de Dieu.

    Et enfin, la fatigue la plus dangereuse, car plus insidieuse et autoréférentielle, celle de « soi-même » : on se déçoit soi-même, on manque de persévérance. C’est une fatigue qui « minaude avec la mondanité spirituelle », affirme François.

    Mais le Seigneur s’occupe de nous et de notre fatigue, assure le Pape. Le Lavement des pieds en est peut-être la plus belle image, la plus profonde, la plus mystérieuse aussi. Le Christ purifie lui-même le désir de le suivre. Alors sachons apprendre à être fatigués, mais bien fatigués.

    Source : Radio Vatican.
     
    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous
     
     
    17h30 : Messe in Cœna Domini célébrée par le Pape François à la prison de Rebbibia
     
    Le Pape François s'est rendu à l’établissement pénitentiaire de Rebbibia, au nord-est de Rome, pour y célébrer la Messe in Cœna Domini, en la chapelle du "Notre Père" de la prison ; comme le prévoit la liturgie de ce premier jour du Triduum pascal, le Pape a lavé les pieds de plusieurs détenus et détenues de la prison voisine pour femmes.
     
    Avant d’entrer dans la chapelle du pénitencier, le Souverain Pontife, accompagné par le vicaire de Rome, le cardinal Agostino Vallini, et par l’aumônier de la prison, le Père Sandro Spriano, a longuement salué les membres du personnel du centre de détention et les détenus. Beaucoup l’ont embrassé, visiblement émus de le rencontrer.

    Les prisonniers ont offert au Pape plusieurs cadeaux : un livre sur le Chemin de Croix, un crucifix, une icône en papier et un maillot flanqué d’un dessin représentant les barreaux d’une prison. Ils étaient ensuite 300 à assister à la Messe in Coena Domini : 150 femmes, dont 15 mères avec leurs enfants, détenues dans la prison voisine, et 150 hommes. À l’extérieur de l’église se trouvaient plus de 300 autres prisonniers, le personnel pénitentiaire et administratif et des bénévoles, accompagnés des membres de leur famille. Des écrans géants avaient été installés à l’intérieur du pénitencier.

    « Jésus nous aime, mais sans limite »

    Dans son homélie, le Pape François s’est concentré sur une phrase, « centrale » selon lui, de l'Évangile du jour : « Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15). « Jésus nous aime, mais sans limite, toujours, jusqu’à la fin, explique le Pape. Son amour pour nous n’a pas de limites. Il ne se fatigue pas d’aimer. Il nous aime tous, au point de donner Sa vie pour chacun d’entre nous. Son amour est ainsi, il est personnel. Son amour ne déçoit jamais, car Il ne se fatigue pas d’aimer, comme Il ne se fatigue pas de pardonner, de nous embrasser. »

    Le Souverain Pontife explique ensuite ce geste « que les disciples ne comprenaient pas ». Laver les pieds, « c’était une habitude à cette époque, car quand les gens arrivaient dans une maison, elles avaient les pieds sales à cause de la poussière. Il n’y avait pas de pavés ! » plaisante alors le Pape. Mais d'ajouter : « ce n’était pas le maître de maison qui s’en chargeait, mais les esclaves. L’amour de Jésus est tel qu’il s’est fait esclave pour nous servir, pour nous guérir, pour nous nettoyer. » Un geste, précise le Saint-Père, que les disciples seraient amener à ne comprendre que plus tard.

    « Il faut avoir la certitude que quand le Seigneur nous lave les pieds, Il nous purifie, poursuit-il. Il nous fait sentir une nouvelle fois son amour. » Puis s’adressant aux douze détenus à qui il lavera ensuite les pieds, il explique s’adresser à toutes les personnes présentes. Ajoutant qu’il a lui aussi besoin d’être lavé par le Seigneur. « C’est pour cela que vous priez pendant cette Messe, pour que je devienne plus esclave que vous, plus esclave dans le service envers les personnes, comme l’a été Jésus ».

    Source : Radio Vatican.
     
    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org.

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  • Jeudi 2 avril 2015

    Jeudi Saint

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    Jacques (James) Tissot (1836-1902), La Cène, Judas met la main dans le plat

    Homélie de Benoît XVI pour la Messe Chrismale, 1er avril 2010 (Basilique vaticane)

    Homélie de Benoît XVI pour la Messe in Cena Domini, 9 avril 2009 (Saint-Jean-de-Latran)
  • Messe Chrismale en la Basilique vaticane - "Soyez des pasteurs pénétrés de l'odeur de vos brebis"

    A 09h30 en la Basilique vaticane, en présence de quelque 10.000 fidèles, le Pape a présidé la Messe chrismale, célébrée aujourd'hui dans toutes les cathédrales du monde. Plus de deux mille cardinaux, archevêques, évêques et prêtres se trouvant à Rome ont concélébré. Au cours de son homélie, il a évoqué l'onction, thème central des lectures. "Ceux qui reçoivent l'onction - a dit le Pape - ont en commun qu'elle est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs... L’image de l’huile qui se répand...est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers". Le Pape a aussi dit aux prêtres que "l'insatisfaction chez certains, qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et transformés en collectionneurs d'antiquités ou de nouveautés" vient de ce qu'ils sortent peu d'eux mêmes et oignent avec parcimonie perdant ainsi "le meilleur de notre peuple". "Voilà ce que je vous demande : soyez des pasteurs pénétrés de l’odeur de leurs brebis, qui sentent cette odeur".

    "On reconnaît un bon prêtre à sa façon d’oindre son peuple", a aussi dit le Saint-Père. "C’est ainsi que nous devons faire l’expérience de notre onction, son pouvoir et son efficacité rédemptrice : aux périphéries où se trouve la souffrance, où le sang est versé, il y a un aveuglement qui désire voir, il y a des prisonniers de tant de mauvais patrons. Ce ne sont pas précisément dans les auto-expériences ou les introspections répétées que nous rencontrons le Seigneur : les cours pour s’aider soi-même dans la vie peuvent être utiles, mais vivre passant d’un bord à l’autre, de méthode en méthode, pousse à devenir pélagiens, à minimiser le pouvoir de la grâce qui s’actualise et croît dans la mesure selon laquelle, avec foi, nous sortons pour nous donner nous-mêmes et pour donner l’Evangile aux autres".

    Se souvenant, avec tous les prêtres, du jour de son ordination comme ministre sacré, le Pape a ajouté : "Le prêtre célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié, et en portant leurs noms gravés en son cœur. Revêtir notre humble chasuble peut bien nous faire sentir, sur les épaules et dans notre cœur, le poids et le visage de notre peuple fidèle, de nos saints et de nos martyrs, qui en cette période sont si nombreux. De la beauté de la chose liturgique, qui n’est pas seulement un ornement et un goût pour les vêtements, mais la présence de la gloire de notre Dieu resplendissant en son peuple vivant et consolé, considérons-en maintenant l’action !... Le Seigneur le dira clairement : son onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les malades, pour ceux qui sont tristes et seuls. L’onction, chers frères, n’est pas destinée à nous parfumer nous-mêmes, ni davantage pour que nous la conservions dans un vase, parce que l’huile deviendrait rance et le cœur amère".

    "Quand nos fidèles reçoivent une huile de joie, on s’en rend compte : lorsqu’ils sortent de la messe, par exemple, avec le visage de ceux qui ont reçu une bonne nouvelle. Nos fidèles apprécient l’Evangile annoncé avec l’onction, lorsque l’Evangile que nous prêchons, arrive jusqu’à sa vie quotidienne, lorsqu’il touche...aux extrémités de la réalité, lorsqu’il illumine les situations limites, les périphéries où le peuple fidèle est exposé à l’invasion de ceux qui veulent saccager sa foi. Les fidèles nous en remercient parce qu’ils ressentent que nous avons prié avec les réalités de leur vie quotidienne, leurs peines et leurs joies, leurs peurs et leurs espérances. Et lorsqu’ils ressentent que le parfum de l’Oint, du Christ, arrive à travers nous, ils sont encouragés à nous confier ce qu’ils veulent faire arriver jusqu’au Seigneur. Lorsque nous sommes dans ce rapport avec Dieu et avec son peuple et que la grâce passe à travers nous, alors nous sommes prêtres, médiateurs entre Dieu et les hommes. Ce que j’entends souligner, c’est que nous avons toujours à raviver la grâce et discerner en chaque demande, parfois inopportune, parfois seulement matérielle ou même banale...le désir de nos fidèles de recevoir l’onction par l’huile parfumée car ils savent que nous la détenons. Deviner et ressentir, à la manière du Seigneur, l’angoisse pleine d’espérance de la femme hémorroïsse lorsqu’elle toucha le bord de son manteau". Enfin, le Saint-Père s'est adressé aux fidèles laïcs : "soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le Cœur de Dieu".

    Après l'homélie, les prêtres ont renouvelé leurs promesses sacerdotales puis le Pape a béni l'huile destinée aux catéchumènes et aux malades, et le Saint Chrême qui sera utilisé pour les sacrements de baptême, de confirmation et d'ordination sacerdotale.

    Source : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 28.3.13).