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plaza de la revolución

  • Voyage apostolique du Pape : Angélus

    À la fin de la messe, avant la prière de l’Angélus, le Pape François a tourné ses pensées vers la Colombie qui vit un moment crucial. La Havane accueille depuis fin 2012 des pourparlers de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des Farc après un conflit armé qui a fait officiellement 220.000 morts en un demi-siècle, et provoqué le déplacement de six millions de personnes.

    La rébellion marxiste avait exprimé le souhait que le Pontife argentin puisse rencontrer les négociateurs des deux parties pendant sa visite à Cuba ; le Vatican avait indiqué qu’aucune rencontre de ce type ne figurait au programme.  Mais à la fin de sa première messe, le Pape François a tenu à redire le soutien du Saint-Siège au processus de paix. Il a souhaité que « le sang versé par des milliers d’innocents durant de nombreuses décennies de conflit armé soutienne tous les efforts actuellement en cours en vue d’une réconciliation définitive, dans le respect des institutions comme du droit national et international, pour une paix durable. »

    Toujours à l’occasion de l’Angélus, le Pape François a relevé que « nous avons la tentation de fuir nos croix personnelles et celles des autres, de nous éloigner de celui qui souffre. Il faut apprendre à voir Jésus en chaque homme prostré sur le chemin de la vie ; en chaque frère qui a faim ou soif, qui est nu ou en prison, ou malade, à avoir le cœur éveillé et attentif aux besoins des autres dans les petites choses de la vie, et à ne pas faiblir dans la prière, surtout pour ceux qui ont perdu l’espérance, qui ne parviennent plus à lutter ; pour ceux qui souffrent d’injustice, d’abandon et de solitude, pour toutes les familles en difficulté. Mère Sainte, a-t-il lancé, je te recommande tes enfants de Cuba : ne les abandonne jamais ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Messe sur la Plaza de la Revolución à La Havane

    Galerie photographique

    C’est entouré des symboles de la révolution cubaine que le Pape François a célébré ce dimanche la première messe de son 10e voyage apostolique à l’étranger. La cérémonie s’est déroulée sur l’immense place de la Révolution à la Havane, théâtre de nombreux événements marquants de l’histoire cubaine, notamment les messes célébrées par Jean-Paul II en 1998 et Benoît XVI en 2012. La place est dominée par un portrait gigantesque du révolutionnaire marxiste argentin Che Guevara, un portrait retravaillé sur du métal, et par le monument dédié au héros national cubain José Marti, apôtre de la lutte pour l’indépendance.

    L’autel du Saint-Père avait été placé sur une estrade jaune, surmontée d’un toit blanc, avec au sommet une simple croix. Une banderole sur la façade du théâtre national représentait le Pape François lavant les pieds aux laissés pour compte. Malgré les tracasseries administratives, la foule immense était au rendez-vous, plusieurs centaines de milliers de fidèles catholiques mais aussi des militants du Parti communiste. Car cette visite a mobilisé l’ensemble des cubains. La messe solennelle, en présence du président Raul Castro, et de 3500 invités officiels parmi lesquels la présidente argentine Cristina Kirchner, a été animée par des chants cubains exécuté par un chœur de 350 personnes.

    À bord d'une papamobile entourée d'une dizaine de gardes du corps, sous une chaleur accablante, le Pape a été accueilli dans la ferveur populaire par les vivats de la foule qui brandissait des drapeaux cubains, des portraits et des pancartes avec des messages d'amour. Sans descendre du véhicule, il a ensuite effectué un petit parcours ponctué de nombreux arrêts pour saluer de près ses fidèles. Selon l’AFP, certains fidèles avaient commencé à converger vers la grande esplanade dès le milieu de la nuit.

    Dans son homélie, commentant l’Évangile de ce dimanche, le Souverain Pontife s’est attardé sur le sens chrétien du service qui, a-t-il dit, « n’est jamais idéologique. Il ne sert pas les idées mais les personnes. Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus affirme : "si quelqu’un veut être grand il doit servir les autres, pas se servir lui-même". Loin de tout type d’élitisme, l’horizon de Jésus n’est pas pour quelques privilégiés capables d’arriver à la connaissance désirée ou à divers niveaux de spiritualité. Jésus bouscule la logique humaine en disant que la vie authentique se vit à travers l’engagement concret pour le prochain. »

    « Servir signifie, en grande partie, prendre soin de la fragilité. L’amour se manifeste à travers les diverses tâches qu’en tant que citoyens, nous sommes invités à accomplir. Être chrétien implique lutter pour la dignité de nos frères. C’est pourquoi le chrétien est toujours invité à laisser de côté, ses aspirations, ses envies, ses désirs de toute puissance. » Le Pape François met par ailleurs en garde contre « la tentation du service qui se sert des autres, qui vise comme intérêt le bénéfice des miens, au nom de ce qui est nôtre et qui génère une dynamique d’exclusion. La prise en charge mutuelle par amour ne vise pas à asservir, au contraire. Voilà pourquoi, le service n’est jamais idéologique, puisqu’il ne sert pas les idées, mais les personnes. »

    Le Saint-Père a exhorté le peuple cubain à conserver ses valeurs : « le sens de la fête, de l’amitié, de la beauté. C’est un peuple qui a des blessures, comme tout peuple, mais qui sait ouvrir les bras, qui marche avec espérance, parce que sa vocation a de la grandeur. Ne négligez pas le service de vos frères les plus fragiles pour des projets qui peuvent être séduisants, mais qui se désintéressent du visage de celui qui est à côté de vous. La vie de celui qui ne vit pas pour servir ne vaut pas la peine d’être vécue. »

    Le Pape François a donné la communion à une dizaine d'enfants, une première dans le contexte de ses voyages apostoliques : jusqu'à présent, seuls des adultes avaient reçu la communion de ses mains.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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