Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

intimité divine

  • Méditation - Intimité divine

    « Par la Communion, nous entrons dans l'amour, dans le Cœur de Notre-Seigneur : nous prenons l'esprit de son amour, son propre sens, son propre jugement. La première grâce de la Communion n'est-elle pas, en effet, une grâce de recueillement qui nous fait pénétrer en Jésus-Christ et communiquer avec lui d'une manière intime ? - Je dis intime. Celui qui ne communie pas, ne connaît par la foi que le vêtement, que l'extérieur de Notre-Seigneur. On ne connaît bien Jésus-Christ qu'en le prenant, comme on ne sent bien la douceur du miel qu'en le goûtant. Alors on peut dire avec un grand saint : « Je connais davantage la vérité de Jésus-Christ, son existence, ses perfections, par une seule Communion, que par tous les raisonnements possibles. »
    [...]
    Et c'est un défaut de beaucoup de personnes de vouloir toujours raisonner dans l'action de grâces, qui est l'oraison par excellence : en parlant trop, elles paralysent l'effet de leur Communion. - Écoutez donc un peu Notre-Seigneur après la Communion. Ce n'est pas le moment de chercher, mais de goûter. C'est le moment où Dieu s'enseigne par lui-même : Et erunt docibiles Dei (1). - Comment une mère enseigne-t-elle à son petit enfant l'amour et la bonté sans limites qu'elle a pour lui ? Elle se contente, par son dévouement, de lui montrer qu'elle l'aime. Ainsi fait Dieu dans la Communion. Rappelez-vous bien que celui qui ne communie pas ne connaîtra jamais le Cœur de Notre-Seigneur, ni l'étendue de son amour. Le cœur ne se fait connaître que par lui-même : il faut le sentir, sentir ses battements.

    Quelquefois vous n'éprouvez aucun sentiment de joie spirituelle à la Communion. Attendez. Le soleil se cache, mais il est en vous ; vous le sentirez quand il faudra, soyez-en sûr. - Que dis-je ? vous le sentez déjà ! N'avez-vous pas la paix, un désir de glorifier Dieu davantage ? Et qu'est-ce, sinon le battement du Cœur de Notre-Seigneur en vous ? »

    1. Jn VI, 45 : "Ils seront tous enseignés par Dieu". Cf. Is LIV, 123 ; Jr XXI, 33,34 ; Ez XI, 19, XVIII, 31, XXXVI, 25,26.

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Ecrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Deuxième Série, La sainte Communion, Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (seizième édition).

    St Pierre-Julien Eymard,intimité divine,communion,eucharistique,coeur,Jésus,Notre-Seigneur,Christ,action de grâces,recueillement,grâces

  • Méditation : Vers l'intimité divine

    « Ami, pour la vie d'union avec Dieu, il faut à la fois beaucoup compter sur Dieu – car tout, absolument tout, vient de lui, gratuitement – et agir avec beaucoup de ténacité – car les grâces ne sont données qu'aux généreux, aux sacrifiés, aux avides.
    Donc, toujours, à la fois, deux attitudes : premièrement, implorer avec soumission : "Sans vous, rien n'aura lieu, Seigneur !" (Saint Jean de la Croix) ; deuxièmement, déployer "cette obstination douce" en laquelle le cher abbé Bremond reconnaît une des caractéristiques des "vrais mystiques".
    Remarque très importante, très encourageante : les efforts qu'on fait en vue de l'intimité divine sont un signe que Dieu veut nous donner cette intimité ! C'est évident puisque ces efforts eux-mêmes nous sont donnés par Dieu. Chaque pas que nous faisons nous prouve que le chemin est déjà préparé par Dieu. Chaque acte de volonté par lequel nous choisissons l'union avec Dieu est un signe que nous sommes déjà désignés pour le divin privilège.
    C'est ce qu'exprime Pascal en une formule très solide : "Console-toi, tu ne me chercherais pas, si tu ne m'avais trouvé !" Ou la variante ci-après : "Tu ne me chercherais pas, si tu ne me possédais. Ne t'inquiète donc pas." »

    Père Jérôme (1907-1985), Car toujours dure longtemps, Fayard, Paris, 1986, p. 27-28.

    pas-bebe_1a.jpg