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pierre-thomas dehau

  • Méditation - faire silence...

    « La voix du Seigneur est non pas faible (elle est, au contraire, très forte), mais tellement douce que si l'on ne fait pas un silence profond on ne peut l'entendre. Ceci n'est pas contradictoire. De là, l'importance extrême du silence... non pas seulement comme moyen de sanctification, mais bien comme condition sine qua non de notre union à Dieu. Si nous ne nous appliquons pas à tous les genres de silence, silence matériel, silence extérieur, silence intérieur, nous ne pourrons pas entendre la voix de Notre-Seigneur. C'est tout à fait impossible ; une âme qui n'est pas complètement entourée de silence ne le pourra jamais. »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive, Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

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    (Crédit photo)

  • Méditation : Soif de Dieu

    « Au fond du cœur de tout homme venant en ce monde, il y a une soif, la soif de l'infini. Cette soif, c'est quelque chose que l'homme ne peut pas arracher de son cœur ; Dieu lui-même l'y a mise comme sa marque de fabrique. Nous sommes libres de chercher cet infini hors de Dieu, mais nous ne sommes pas libres de ne pas chercher l'infini. Si l'homme le cherche en Dieu, il le trouve, mais si, oubliant son Dieu, il le demande aux créatures, au lieu de l'eau vive, il ne trouve en ces pauvres créatures que quelques gouttes d'une eau bourbeuse qui ne saurait apaiser sa soif. [...]

    « Fecisti nos ad te, Domine, et irrequietum est cor nostrum donec requiescat in te. »
    « Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, c'est pourquoi notre cœur ne sera jamais tranquille tant qu'il ne reposera pas en vous. »
    St Augustin

    « Seigneur, vous nous avez faits pour vous ». « Pour vous » est une traduction un peu faible. Le Docteur, en effet, ne dit pas tibi mais bien ad te ; or ad exprime la tendance ; il faut dire : « Seigneur, vous nous avez faits vers vous ». Dieu nous a créés dans une tendance vers lui ; tout notre être est une tendance vers l'infini et alors la conséquence : irrequietum est cor nostrum - notre coeur est sans repos possible, - donec requiescat in te - jusqu'à ce qu'il se repose en vous. [...]

    Quand l'homme s'éloigne de Dieu qui est la source des eaux vives, il se met à creuser d'autres citernes et, en les creusant, il les crève du même coup, parce qu'il veut y mettre l'infini ; il les fabrique, il les fait éclater par l'immensité de son désir : Foederunt sibi cisternas dissipatas... »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive (Les nourritures terrestres), Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

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  • Méditation : Où trouver le Christ Jésus ?

    « Mes sœurs, nous ne connaissons pas Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il faudrait pourtant faire enfin sa connaissance : c'est la seule chose qui importe. Au lieu de ces idées plus ou moins justes que nous nous formons de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il s'agirait d'entrer enfin en rapport avec lui afin de ne plus voir que lui seul. Il y a une parole du Cantique qui me paraît ici fort suggestive et allant droit à ce que nous disons. Quand la pauvre petite âme, ayant peur de se tromper, se demande, anxieuse : « Mais s'il m'arrive de suivre quelqu'un qui ne serait pas lui ? », elle supplie : Indica mihi quem diligit anima mea, ubi pascas, ubi cubes in meridie (Ct 1, 7). Indiquez-moi où vous paissez vos troupeaux, où vous reposez à l'heure de midi ? Quel malheur si l'on se trompait ! Le pasteur marche en tête du troupeau, très loin. Si on allait se méprendre ? Si nous allions suivre quelqu'un qui ne serait pas le Seigneur lui-même, mais simplement quelqu'un de ses compagnons... Ah ! Seigneur, vous qu'aime mon âme, ne permettez pas que je me mette à divaguer, donnez-moi les indications précises pour que je sois sûre de ne pas me tromper...

    Mes sœurs, vous le savez bien, il repose sur la Croix. Si tu veux me trouver, répond-il à l'âme, c'est là que je suis, tu n'as qu'à prendre ma Croix, ou plutôt ta Croix, celle que j'ai faite pour toi sur mesure, celle que j'ai préparée avec un amour infini pour toi ; tu n'as qu'à l'embrasser généreusement pour être sûre de ma présence. Car de même qu'on ne trouve pas Jésus sans la Croix, on ne trouve pas la Croix sans Jésus. In hoc signo vinces. C'est par ce signe, avec ce signe de la Croix que nous triompherons de toutes nos illusions. Il n'y a pas moyen de divaguer quand on s'attache à la Croix du Seigneur : Ne vagari incipiam post greges sodalium tuorum - Pour que je ne m'égare plus en suivant les troupeaux de vos compagnons (Ct 1, 7). »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive (Rester avec Jésus), Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

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    Fresque de Giotto di Bondone, église San Francesco à Assise