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séraphins

  • Méditation : Assomption de la Sainte Vierge

    « C'est grande fête, en ce jour, immense allégresse, intense joie : c'est la fête de Notre Dame, la grande Dame du ciel et de la terre. C'est la fête de la grandeur de Marie, au Nom si doux, parce que c'est la fête de l'humilité de la Vierge-Mère.
    Marie, Notre-Dame, vous êtes élevée au plus haut des cieux, parce que vous vous êtes abaissée jusqu'au néant. Vous pouvez chanter, mieux que jamais, maintenant que vous régnez en gloire, « parce que le Seigneur a regardé mon abaissement, voici que toutes les nations me proclament bienheureuse. Magnificat anima mea Dominum. »
    Réjouis-toi aussi, ô mon âme, en cette Solennité magnifique, qui met en jubilation ciel et terre ; car, dans les splendeurs des saints, les Anges de Dieu sont en exultation, les Archanges s'étonnent, les Vertus s'ébranlent, les Principautés sont dans la stupéfaction, les Dominations s'exaltent, les Chérubins éclatent de lumière et les Séraphins sont en ferveur d'amour.
    Toutes ces phalanges si pures, si humbles, si belles de gloire, reconnaissent leur Reine ; ils la portent et se font son trône, pour la conduire jusqu'aux pieds de leur Seigneur et Roi, Notre Seigneur Jésus-Christ qu'ils louent en cantiques sans fin. C'est la Femme revêtue de ce Soleil.
    Et Lui, Cithare de la Trinité Sainte, Chantre de sa Mère, Lui, Jésus, le Fils de la Vierge, lui dédie son cantique divin ; et il exulte, pour célébrer Celle qui fut son Arche sacro-sainte, et qu'il vient d'attirer jusqu'à son Cœur.
    Réjouissons-nous donc de cette solennité ; faisons écho aux joies de la patrie ; chantons avec les Anges, avec le Fils de Dieu. C'est l'Assomption de Marie, la Madone, notre Mère ! »

    Dom Vandeur, Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, "Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte" Tome I, Éditions de Maredsous, 1950.

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  • Méditation : allégresse dans l'éternité

    « Saint Jean dit que la multitude des élus est si grande, que nul ne peut venir à bout de les compter. Saint Denis dit que le nombre des anges est si grand, qu'il dépasse, sans comparaison, celui de toutes les choses matérielles que renferme la terre. Saint Thomas, se conformant au sentiment de saint Denis, dit : De même que la grandeur des cieux l'emporte, sans proportion, sur celle de la terre ; de même la multitude de ces esprits glorieux l'emporte, avec la même supériorité, sur celle de toutes les choses matérielles qui sont renfermées en ce monde. Or, que peut-on concevoir de plus admirable ? Certes, c'est là une chose qui, bien approfondie, suffirait pour jeter tous les hommes dans le ravissement.

    En outre, chacun de ces bienheureux esprits, même le moindre d'entre eux, est plus beau que tout ce monde visible. Que sera-ce donc de voir un nombre si prodigieux de ces esprits si beaux, de voir les perfections, les offices de chacun d'entre eux ? Là, les anges portent les messages, les Archanges servent, les Principautés triomphent, les Puissances tressaillent d'allégresse, les Dominations exercent l'empire, les Vertus resplendissent, les Trônes jettent des éclairs, les Chérubins envoient leurs lumières, les Séraphins brûlent, et tous chantent des cantiques de louange à Dieu. Si la compagnie et le commerce des bons a tant de charme et de douceur, que sera-ce de traiter dans le ciel avec tant de saints, de s'entretenir avec les apôtres, de converser avec les prophètes, de communiquer avec les martyrs et tous les élus ? S'il y a tant de gloire à jouir de la compagnie des bons, que sera-ce de jouir de la compagnie et de la présence de Celui que louent les étoiles du matin, dont le soleil et la lune admirent la beauté, et devant qui se courbent de respect et d'amour les anges et tous ces esprits souverains ? [...] C'est là la gloire essentielle des saints ; c'est là la fin dernière, le terme suprême de tous nos désirs.
    [...]
    Là, tous sont dans l'allégresse ; là, tous bénissent et chantent ce souverain Bienfaiteur de qui émanent tous les dons, et par la largesse duquel ils vivent et règnent pour une éternité. Ô cité céleste, séjour sûr, paradis de toutes les délices, peuple heureux, où l'on n'entend jamais aucune plainte, habitants paisibles, mortels fortunés à qui rien ne manque ! Ah ! que ne puis-je en ce moment voir le terme de mon combat ! Oh ! si mon exil touchait à sa fin ! quand arrivera ce jour ? Quand viendrai-je, et quand me sera-t-il donné de paraître devant la face de mon Dieu ? »

    St Pierre d'Alcantara (fêté hier au nouveau calendrier, et aujourd'hui au calendrier traditionnel), Traité de l'oraison et de la méditation - Méditations série I : Samedi, in "Œuvres spirituelles" traduites en français par le P. Marcel Bouix, Nlle Maison Périsse Frère, Paris - Lille, 1872 (seconde édition).

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    Gravure de Gustave Doré (Dante, La divine comédie)