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nourriture spirituelle

  • Méditation : l'indispensable prière

    Durant ces trois jours des Rogations (du latin rogare : demander), journées de prières et de pénitence qui précèdent l'Ascension, nous méditerons avec l'Abbé Hamon sur ce qu'est la prière.

    « La prière, c'est notre nourriture spirituelle, et l'âme ne peut pas plus cesser de prier souvent que le corps de manger souvent : autrement elle tombe en défaillance et meurt (Ps CI,5). C'est notre armure dans les tentations et dans les épreuves ; elle est, pour vaincre nos ennemis, comme le glaive d'or donné du ciel à Judas Machabée (II M XV,16) : si nous la quittons, nous serons vaincus. C'est l'échelle mystérieuse de Jacob, par laquelle les anges montent au ciel pour porter nos demandes, et en descendent pour nous rapporter les dons de Dieu. C'est la clef des grâces ; l'abandonner, c'est renoncer à l'assistance de Dieu et nous condamner à l'impuissance de vaincre nos passions et de triompher de nos misères. C'est enfin le moyen d'entretenir en nous la foi, l'espérance, la charité, les pensées du ciel et de la vie future, l'amour de nos devoirs et le courage de les remplir ; tant est vraie la parole du Seigneur : Il faut toujours prier et ne jamais cesser (Lc XVIII,1). Est-ce ainsi que nous apprécions la nécessité que Dieu nous fait de la prière persévérante et continue ? Que de reproches à nous faire en cette matière ! »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Mardi des Rogations), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • 15 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Seigneur Jésus le proclame lui-même : "Ceci est mon corps". Avant la bénédiction par les paroles célestes, on nomme une autre substance. Après la consécration, c'est son corps que l'on désigne. Lui-même parle de son sang. Avant la consécration, on parle autrement ; après la consécration, on nomme le sang. Et tu dis : "Amen", c'est-à-dire : "C'est vrai". Ce que la bouche prononce, que l'âme le reconnaisse. Ce que la bouche exprime, que le coeur en ait la conviction...
    Aussi l'Eglise, voyant une si grande grâce, exhorte ses enfants, exhorte ses amis à accourir vers les sacrements en leur disant : "Mangez et buvez, mes amis, enivrez-vous, mes frères !" Ce que nous avons à manger et à boire, le Saint-Esprit l'a exprimé ailleurs par la bouche du prophète, en disant : "Goûtez et voyez que le Seigneur est bon. Heureux l'homme qui met en lui sa confiance" (Ps 33(34),9). Le Christ est dans ce sacrement, parce que celui-ci est le corps du Christ. Ce n'est donc pas une nourriture corporelle, mais une nourriture spirituelle. C'est pourquoi saint Paul dit, en parlant de sa préfiguration : "Nos pères ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu une boisson spirituelle" (1Co 10,3) ; Car le corps de Dieu est un corps spirituel, le corps du Christ est le corps de l'Esprit divin, car le Christ est Esprit, comme dit l'Ecriture : "L'Esprit qui est devant nous, c'est le Christ Seigneur." Et nous lisons dans la lettre de Pierre : "Le Christ est mort pour vous" (1P 3,18). Enfin, comme l'a rappelé le prophète, cette nourriture "fortifie notre coeur et cette boisson réjouit le coeur de l'homme" (Ps 104,15). »

    Saint Ambroise (339-397), Traité sur les Mystères, (54.58, trad. SC 25bis).