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  • Audience générale de ce mercredi 23 janvier 2013

    Benoît XVI nous parle du Credo, et pense à Jakarta après l'alluvion

    Benoît XVI suit avec "préoccupation les informations provenant d'Indonésie, où une importante alluvion a dévasté la capitale Jakarta, provoquant des victimes, des milliers de déplacés et des dégâts considérables". Le Pape a ajouté vouloir exprimer "sa proximité aux populations frappées par cette calamité naturelle, les assurant de sa prière et encourageant à la solidarité afin que personne ne manque des nécessaires secours".

    On parle de 30.000 déplacés et d'une vingtaine de morts suite à cette alluvion qui a frappé Jakarta la semaine dernière. Il s'agit des pires inondations dans la capitale indonésienne depuis 2007, quand 50 personnes environ avaient été tuées et plus de 300.000 habitants s'étaient retrouvés sans-abri. Jakarta connaît chaque année des inondations lors de la saison des pluies, qui s'étend approximativement de novembre à avril. Les politiciens en campagne promettent depuis des décennies de régler le problème mais en vain.

    N'ayez pas peur de vivre à contre-courant

    Pour l'audience générale, en la Salle Paul VI en présence de plusieurs milliers de pèlerins, le Pape, en cette Année de la Foi, a voulu parler du Credo. Le Pape a souligné que les "croyants portent des valeurs qui souvent ne coïncident pas avec la mode et l'opinion du moment". Ils doivent être conscients que ces valeurs "n'appartiennent pas à la façon habituelle de penser" et ne "doivent pas avoir peur de vivre à contre-courant, en résistant à la tentation de l'uniformité", dans des sociétés où "Dieu est devenu le grand absent" et où nous sommes encerclés "d'idoles".
    Le Pape est parti de la figure d'Abraham "père de la Foi" et "béni de Dieu" parce que "lui a cru, fort dans l'espérance, envers et contre tout : sa femme était stérile et la terre qui lui était promise était lointaine. Mais Abraham se confia à Dieu, il crut à sa promesse et il partit".

    Message de Benoît XVI aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, je voudrais commencer aujourd’hui à méditer avec vous sur la profession solennelle de notre foi : le Credo. Dans la Bible, Abraham est la première grande figure de référence pour parler de la foi. Il obéit à Dieu qui l’appelle à tout quitter. Il part dans l’obscurité, sûr cependant de la promesse d’une nouvelle terre et d’une paternité, malgré la stérilité de sa femme. Abraham discerne au-delà des apparences le dessein de Dieu qui est bénédiction. C’est pourquoi il est béni et il est le père des croyants : ceux qui acceptent de marcher à sa suite dans l’obéissance à l’appel de Dieu. Quand nous affirmons : « Je crois en Dieu », nous disons comme Abraham : « j’ai confiance en toi ; je m’abandonne à toi, Seigneur ». Dire « Je crois en Dieu » signifie aussi fonder ma vie sur Dieu, laisser sa Parole m’orienter. Avec le don de la foi reçu au baptême, c’est toute ma personne qui doit se convertir. La foi nous rend pèlerins sur la terre, des porteurs de valeurs qui ne coïncident pas souvent avec la mode. Affirmer « Je crois en Dieu », nous pousse à sortir de nous-mêmes comme Abraham, pour porter dans la réalité quotidienne la présence de Dieu qui ouvre à une plénitude de vie qui ne finira jamais.

    Je salue avec joie les pèlerins francophones, surtout les jeunes ! La foi est un don de Dieu et un engagement personnel. Elle insère le chrétien dans le monde et dans l’histoire. Fiers de votre foi, n’ayez pas peur d’aller à contre-courant ! Résistez à la tentation du conformisme ! Apportez Dieu là où existent les idoles, l’égocentrisme et l’illusion de la toute-puissance de l’homme.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 18 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui..." (Lc 10, 1)

    « Notre Seigneur et Sauveur, frères très chers, nous instruit tantôt par ses paroles, tantôt par ses actions. Ses actions elles-mêmes sont des commandements, parce que, lorsqu'il fait quelque chose sans rien dire, il nous montre comment nous devons agir. Voici donc qu'il envoie ses disciples en prédication deux par deux, parce que les commandements de la charité sont deux : l'amour de Dieu et du prochain. Le Seigneur envoie prêcher ses disciples deux par deux pour nous suggérer, sans le dire, que celui qui n'a pas la charité envers autrui ne doit absolument pas entreprendre le ministère de la prédication.
    Il est fort bien dit qu'"il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et les localités où lui-même devait aller" (Lc 10, 1). En effet, le Seigneur vient après ses prédicateurs, parce que la prédication est un préalable ; le Seigneur vient habiter notre âme lorsque les paroles d'exhortation sont venues en avant-coureur et font accueillir la vérité dans l'âme. C'est pourquoi Isaïe dit aux prédicateurs : "Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu" (40, 3). Et le psalmiste leur dit aussi : "Frayez la route à celui qui monte au couchant" (Ps 67, 5 Vulg). Le Seigneur monte au couchant parce que, s'étant couché par sa passion, il s'est manifesté avec une plus grande gloire dans sa résurrection. Il est monté au couchant, parce que, en ressuscitant, il a foulé aux pieds la mort qu'il avait subie. Nous frayons donc la route à celui qui monte au couchant lorsque nous prêchons sa gloire à vos âmes, afin que, venant ensuite, il les éclaire par la présence de son amour. »

    Saint Grégoire le Grand (v.540-604), Homélies sur l’Evangile, 17, 1-3 ; PL 76, 1139 (Trad. Bréviaire).