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  • Méditation - La paille et la poutre...

    « Appliquez-vous à supporter patiemment les défauts et les infirmités des autres, quelles qu'ils soient, parce qu'il y a aussi bien des choses en vous que les autres ont à supporter. Si vous ne pouvez vous rendre tel que vous voudriez, comment pourrez-vous faire que les autres soient selon votre gré ? Nous aimons que les autres soient exempts de défauts, et nous ne corrigeons point les nôtres.

    Nous voulons qu'on reprenne les autres sévèrement, et nous ne voulons pas être repris nous-mêmes. Nous sommes choqués qu'on leur laisse une trop grande liberté, et nous ne voulons pas qu'on nous refuse rien. Nous voulons qu'on les retienne par des règlements, et nous ne souffrons pas qu'on nous contraigne en la moindre chose. Par là on voit clairement combien il est rare que nous usions de la même mesure pour nous et pour les autres. [...]

    Dieu l'a ainsi ordonné afin que nous apprenions à porter le fardeau les uns des autres, car chacun a son fardeau ; personne n'est sans défauts, nul ne se suffit à soi-même ; nul n'est assez sage pour se conduire seul ; mais il faut nous supporter, nous consoler, nous aider, nous instruire, nous avertir mutuellement. C'est dans l'adversité qu'on voit le mieux ce que chacun a de vertus. Car les occasions ne rendent pas l'homme fragile, mais elles montrent ce qu'il est. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre premier (16), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web).

    la_paille_et_la_poutre_7a.jpg

    Parabole de la paille et de la poutre, Mt 7,3-5 & Lc 6,41-42
    Gravure sur bois, v.1551

    (Crédit photo : The British Museum)

  • Méditation : Premiers jours de la Semaine Sainte

    « Le temps qui nous est laissé passe rapidement. Pendant un court moment, nous pouvons encore aider le divin Maître, dans son œuvre divine de la guérison des infirmes, de la purification et de l’embellissement de la maison de Dieu, de son sanctuaire, de son autel et aussi de sa propre demeure dans nos âmes. Nous sommes entourés par ceux qui sont assis dans les ténèbres, et par ceux qui ne marchent pas dans la voie des commandements de Dieu. Profitons-nous de toutes ces occasions merveilleusement propices ? Nous-mêmes, devenons-nous chaque jour plus purs dans le cœur ? Retirons-nous ceux qui s'égarent, des voies fausses où ils marchent ? Couvrons-nous la multitude des péchés, en aidant les âmes à leur salut ?

    Parlant de Notre Seigneur en ces premiers jours de la sainte Semaine, saint Luc écrit (c. XXI) : Pendant le jour, il enseignait dans le Temple ; mais, la nuit, il sortait, et se retirait sur la montagne appelée "des Oliviers". - Ainsi, Jésus n'a pas où reposer sa tête. Si vous aviez vécu à Jérusalem, lui auriez-vous offert un abri ? Hélas ! beaucoup parmi les chefs croyaient en lui, mais, à cause des Pharisiens ils n'osaient pas le reconnaître, ou le recevoir chez eux. Sommes nous plus forts que ces chefs, contre le respect humain ? Jésus ne passe pas maintenant devant notre porte, pour se rendre, vers le coucher du soleil, à Béthanie. Mais Il nous dit : Toutes les fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait (Mt XXV, 40). Fais entrer dans ta maison les indigents, et ceux qui sont sans asile ; lorsque tu verras quelqu'un, couvre-le et ne méprise point ta propre chair (Is LVIII, 7). »

    Pierre Gallwey, S.J., Les Heures de garde de la Sainte Passion, ouvrage publié de l'anglais par A. Rosette, S.J., Tome I, (Ch. VII, Lundi Saint, V), Deuxième édition, Paris, P. Lethielleux, 1904.

    semaine sainte,

    Abbaye cistercienne du Mont St Joseph, Roscrea, Co. Tipperary, Irlande (Source et crédit photo)

  • Célébration de la Messe In Cena Domini par le Pape François

    Hier, Jeudi saint, à 17 h, le Pape François a quitté le Vatican pour se rendre à l’Institut pénal pour mineurs de Casal del Marmo en périphérie de Rome où il a célébré, à 17 h 30 la Messe In Cena Domini, première célébration du Triduum pascal, pour une cinquantaines de jeunes détenus. Au cours de la célébration, il a lavé les pieds de dix garçons et deux filles, et a dit dans son homélie que son devoir était d’aider les autres : "Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c’est un devoir qui me vient du cœur". Au moment du lavement des pieds, le Pape François s’est agenouillé six fois, et chaque fois, il a fait couler de l’eau sur leurs pieds, les a séchés et les a embrassés.

    Voici l’homélie que le Pape a prononcé après la lecture de l’Evangile :

    "Ceci est émouvant. Jésus qui lave les pieds à ses disciples. Pierre ne comprenait rien, il refusait. Mais Jésus lui a expliqué. Jésus – Dieu - a fait cela ! Et il explique à ses disciples : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c’est un exemple que je vous ai donné pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous. C’est l'exemple du Seigneur : Il est le plus important et Il lave les pieds, parce qu'entre nous celui qui est le plus haut doit être au service des autres. Et c’est un symbole, un signe, non ? Laver les pieds c’est dire : je suis à ton service. Et nous aussi, entre nous, ne devons-nous pas nous laver les pieds tous les jours les uns aux autres ; mais qu’est-ce que cela signifie ? Que nous devons nous aider les uns les autres. Parfois je me suis fâché avec l’un ou avec l’autre... mais... laisse tomber, laisse tomber, et s'il te demande un service, fais-le. Nous aider les uns les autres : voilà ce que Jésus nous enseigne et c’est ce que je fais, et je le fais de tout cœur, parce que c'est mon devoir. Comme prêtre et comme évêque, je dois être à votre service. Mais c'est un devoir qui me vient du fond du cœur : je l'aime. J'aime cela et j’aime le faire parce que c’est ainsi que le Seigneur m'a enseigné. Mais vous aussi aidez-vous : aidez-vous toujours. Les uns les autres. Et ainsi, en nous aidant, nous nous ferons du bien. Maintenant nous allons faire cette cérémonie de nous laver les pieds et pensons, que chacun de nous pense : Est-ce que je suis vraiment disposée, est-ce que je suis disposé, à servir, à aider l'autre ? Pensons seulement à cela. Et pensons que ce signe est une caresse de Jésus, que nous fait Jésus, parce que Jésus est venu justement pour cela : pour servir, pour nous aider."

    Ont concélébré avec le Saint-Père : le Cardinal Agostino Vallini, le Substitut de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Giovanni Angelo Becciu, le Secrétaire du Pape, Mgr Alfred Xuereb et l’aumônier de la prison, le P. Gaetano Grego. La Messe s’est déroulée dans la chapelle du "Père miséricordieux", et près de 50 jeunes y ont assisté parmi lesquels 11 filles, tous détenus de cette prison. Après la cérémonie, le Pape François a rencontré les jeunes dans le gymnase, en présence, entre autres, de la ministre de la Justice italienne, Mme Paola Severino. Les enfants de la prison ont offert au Pape un crucifix en bois et un prie-Dieu, fait par eux dans les ateliers de l’Institut.

    Avant de partir, le Pape a remercié les jeunes de leur accueil et leur a dit : "Priez pour moi et ne vous laissez pas voler l’espérance. En avant toujours ! Merci beaucoup !"

    Source : Vatican Information Service (VIS - Holy See Press Office - 29.3.13)