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  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (8ème semaine)

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    8e semaine - Méditation du cardinal Jean-Pierre Ricard

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Bach-Vivaldi Concerto en la mineur - 1er mouvement

    Renaud Vergnet à l'orgue Danion-Dargassies de l'église Saint-Pierre du gros caillou, Paris

  • Méditation : la tristesse et la joie

    « Il faut vivre joyeux et allègres, ainsi qu'il convient aux vrais amoureux de Dieu ; d'autant que Dieu est à soi-même tout son bien, et que tout notre plaisir en notre infini amour est que Dieu soit ce qu'il est, qu'il ait ce qu'il a, et qu'il se bienheure présentement soi-même en sa présente éternité. Voilà ce qui réjouit les anges en la gloire, et les hommes en la voie, en quelque condition prospère ou adverse qui se puisse rencontrer ; et c'est ainsi que le bonheur de Dieu et sa félicité dans les hommes est leur félicité en la terre, et que le Paradis de Dieu est en eux.

    A la vérité, comme l'homme est composé de deux parties, il se peut faire qu'il puisse pleurer, en demeurant joyeux au dedans ; mais encore ne voit-on point de sujet raisonnable de pleurer. Car quiconque désire d'un ardent amour la honte, la calomnie, l'opprobre et tout mépris, les maladies, les pertes, la pauvreté, la croix et la douleur, quand il y est, il a ce qu'il désire, et partant il a sujet de se réjouir, si en effet les maux et les oppressions ne le violentent pas trop en la partie sensitive, car alors il peut pleurer et en même temps se réjouir en son homme supérieur, qui est la raison. Cela même est souvent inconnu, d'autant que tout l'homme semble être occupé de la tristesse, et quand cela serait qu'on ne fût aucunement joyeux au-dedans, à cause de la cuisante et profonde tribulation, n'importe, la profonde résignation d'esprit et du sens tiennent en quelque façon le lieu de la joie. Pleurer donc de tristesse et de douleur, et se réjouir en même temps, c'est chose rare ; mais cela peut être, et on l'a vu et le voit-on encore aux excellents saints, qui vivent d'une terrible manière dans les présents et éternels exercices de Notre-Seigneur. Enfin la résignation contente et joyeuse est ici nécessaire et suffisante. C'est ainsi que la vie des hommes est laborieuse et joyeuse, heureuse et malheureuse, et il est vrai que tant moins l'homme aura de soulagement, de joie et de repos, tant plus excellemment et de plus près il imitera Notre Sauveur. »

    Jean de Saint-Samson (1571-1636), in R.P. Jérôme de la Mère de Dieu O.C.D., "La doctrine du vénérable Frère Jean de Saint-Samson", Édition de la Vie Spirituelle, Saint-Maximin, 1925.

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    « Au fidèle serviteur, persuadé de son inutilité, le Seigneur déclare tout à coup : « Bon serviteur, entre dans la Joie de ton Maître. » Il nous fait entrer dans sa Joie, parce que nous ne pouvons pas la faire entrer en nous : elle est trop vaste pour se limiter aux dimensions d'un cœur humain, pour se laisser mesurer à l'aune du sentir ou du comprendre. Ici encore, la joie émane d'une possession, mais on ne possède pas, on est possédé. On entre dans la Joie de Dieu jusqu'à y perdre pied, comme dans l'océan même de la Divinité. On est emporté par elle comme par une lame d'éternité. »

    Fr. François de Sainte-Marie, o. c. d., De la Joie chrétienne, in "Ma joie terrestre où donc es-tu ?", Études Carmélitaines, DDB, 1947.
  • 1er Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Père éternel,
    Par les divins Cœurs de Jésus et de Marie et par votre Esprit d'Amour,
    Je vous offre les plaies sacrées de Jésus mon Sauveur,
    Son sang précieux, sa face adorable, son cœur sacerdotal et eucharistique, …
    En union avec Marie,
    Et en particulier pour les âmes consacrées et pour vos prêtres…
    Je vous offre Jésus, la Sagesse Eternelle et le Souverain Bien…
    Dans ces abîmes sans fond de miséricorde, de pardon et d'amour du Cœur de Jésus,
    Je noie l'iniquité, la haine et l'impiété.
    Dans son sang rédempteur, sanctificateur et divin,
    Je plonge les âmes coupables, ingrates et aveugles.
    Je cache les âmes craintives, timides et défiantes dans ses plaies sacrées.
    Je submerge les cœurs froids, endurcis et rebelles dans l'océan infini de sa tendresse.
    J'emporte les prêtres, tous les prêtres dans ces demeures réservées à eux seuls.
    J'enfonce le monde universel dans son Cœur brûlant d'amour pour tous.
    Enfin dans ce brasier purificateur, pacificateur et sanctificateur,
    Je jette, ô mon Père des Cieux,
    Toutes vos créatures susceptibles de régénération, de perfection et d'amour,
    Tous les égarés, les indécis, les infidèles,
    Tous les pauvres pécheurs,
    Et Vous supplie de les recevoir, de les garder, de les transformer,
    De les consumer tous dans votre immense amour.
    O Justice éternelle de la Sainteté Souveraine et Infinie de mon Dieu, voici Jésus.
    Soyez satisfaite par ses mérites surabondants qu'il a bien voulu déposer en moi.
    Payez-vous à l'infini, dédommagez-vous de la gloire que vous a ravie Lucifer
    Et toute sa légion orgueilleuse
    Et après lui toutes les âmes coupables et indélicates.
    O Amour inexprimable et incompréhensible,
    O Charité suprême et infinie,
    Soyez emportés dans les âmes par les flammes toutes puissantes de son divin Cœur…
    Recevez éternellement…
    Sans jamais d'interruption, de ralentissement, de fléchissement et d'oubli,
    Votre Christ Jésus, l'Eternel Infini
    En qui je m'anéantis sans cesse sous la conduite du St-Esprit et avec Marie ma Mère,
    Pour le parfait accomplissement de tous vos desseins d'amour
    Dans l'Eglise et dans le monde.
    Mon Dieu, le silence répond mieux
    Que les multiples ardeurs de mon amour pour Vous.
    Prenez Jésus, tout Jésus,
    Et daignez lire vous-même en sa pensée divine qui est la vôtre,
    Les intraduisibles caractères de feu
    Que votre Esprit de charité a si profondément imprimés en mon âme et dans tout mon être,
    A tout jamais anéantis au cœur de votre unité.

    Marthe Robin, Prière dictée le 4 juin 1937, en la Fête du Sacré-Cœur.
    In Raymond Peyret, "Marthe Robin, La Croix et la Joie",
    Valence, Société d'Edition Peuple Libre, 1981.