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  • Méditation : Magnificat anima mea Dominum

    « Magnificat anima mea Dominum - Mon âme magnifie le Seigneur.

    Que veut dire cette parole ? Qu'est-ce que magnifier Dieu ? Peut-on magnifier celui dont la grandeur et la magnificence sont immenses, infinies et incompréhensibles ? Nullement cela est impossible, et impossible à Dieu même, qui ne peut pas se faire plus grand qu'il est. Nous ne pouvons pas magnifier, c'est-à-dire faire Dieu plus grand en lui-même, puisque ses divines perfections étant infinies ne peuvent recevoir aucun accroissement en elles-mêmes ; mais nous le pouvons magnifier en nous. Toute âme sainte, dit saint Augustin (1), peut concevoir le Verbe éternel en soi-même, par le moyen de la foi ; elle peut l'enfanter dans les autres âmes par la prédication de la divine parole ; et elle peut le magnifier en l'aimant véritablement, afin qu'elle puisse dire : Mon âme magnifie le Seigneur. Magnifier le Seigneur, dit le même saint Augustin, c'est adorer, louer, exalter sa grandeur immense, sa majesté suprême, ses excellences et perfections infinies.

    Nous pouvons magnifier Dieu en plusieurs manières. 1. Par nos pensées, ayant une très haute idée et une très grande estime de Dieu et de toutes les choses de Dieu. 2. Par nos affections, en aimant Dieu de tout notre cœur et par-dessus toutes choses. 3. Par nos paroles, en parlant toujours de Dieu et de toutes les choses qui le regardent avec un très profond respect, et en adorant et exaltant sa puissance infinie, sa sagesse incompréhensible, sa bonté immense et ses autres perfections. 4. Par nos actions, en les faisant toujours pour la seule gloire de Dieu. 5. En pratiquant ce que le Saint-Esprit nous enseigne en ces paroles : Humilia te in omnibus, et coram Deo invenies gratiam, quoniam magna potentia Dei solius, et ab humilibus honoratur (2) : « Humiliez-vous en toutes choses, et vous trouverez grâce devant Dieu, d'autant que la grande et souveraine puissance n'appartient qu'à lui seul, et il est honoré par les humbles. » 6. En portant les croix que Dieu nous envoie, de grand cœur pour l'amour de lui. Car il n'y a rien qui l'honore davantage que les souffrances, puisque notre Sauveur n'a pas trouvé de moyen plus excellent pour glorifier son Père, que les tourments et la mort de la croix. Enfin magnifier Dieu, c'est le préférer et l'exalter par-dessus toutes choses, par nos pensées, par nos affections, par nos actions, par nos humiliations et par nos mortifications.

    Ô Vierge sainte... vous avez toujours magnifié Dieu très hautement et très parfaitement, depuis le premier moment de votre vie jusqu'au dernier. Vous l'avez toujours magnifié très excellemment, par toutes vos pensées, par toutes vos affections, par toutes vos paroles, par toutes vos actions, par votre très profonde humilité, par toutes vos souffrances, par la pratique en souverain degré de toutes les vertus, et par le très saint usage que vous avez fait de toutes les puissances de votre âme et de tous vos sens intérieurs et extérieurs. Enfin vous seule l'avez glorifié plus dignement et magnifié plus hautement que toutes les créatures ensemble. »

    1. « Quaecumque anima sancta Verbum concipere potest credendo, parere praedicando, magnificare amando, ut dicat: Magnificat anima mea Dominum » Serm. de Assumpt.
    2. Eccli. III, 20. 21.

    St Jean Eudes (1601-1680), Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu, Livre X, Chap. III, Explication du premier verset: Magnificat anima mea Dominum, in "Œuvres complètes", Tome VIII, Beauchesnes et Cie, éditeurs, 1908.
    St Jean Eudes sur le web : Œuvres complètes de saint Jean Eudes numérisées par l'Abbé Jean-Rémi Côté, c.j.m.

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  • Mercredi 19 août 2015

    St Jean Eudes, religieux, fondateur de la Société des Coeurs de Jésus et de Marie

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    (Cf. notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus)

    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Edward Woodall Naylor (1867–1934) : Motet "Vox dicentis"

    (Motet de l'Avent, écrit pour le Choeur du King's College, Cambridge)
    Choir of York Minster - Dir. Robert Sharpe

    Vox dicentis: Clama: et dixi: Quid clamabo?
    Omnis caro foenum, et omnis gloria eius quasi flos agri.
    Vere foenum est populus.
    Exsiccatum est foenum, et cecidit flos:
    verbum autem Domini nostri manet in aeternum.

    Super montem excelsum ascende tu, qui evangelizas Sion:
    exalta in fortitudine vocem tuam, qui evangelizas Jerusalem:
    exalta, noli timere.
    Dic civitatibus Judae: Ecce Deus vester.

    Ecce Dominus Deus in fortitudine veniet,
    et brachium eius dominabitur:
    ecce merces eius cum eo, et opus illius coram illo.

    Sicut pastor gregem suum pascet,
    in brachio suo congregabit agnos,
    et in sinu suo levabit, foetas ipse portabit.
  • Méditation : Simplicité dans l'oraison

    « L'oraison, voilà une grande affaire, mais une affaire bien simple. Il faut donc que vous rendiez votre méthode d'oraison la plus simple possible. Pas de considérations nombreuses, et ne cherchez pas à suivre point pour point la méthode de Saint-Sulpice.
    Votre oraison doit consister dans un repos simple, humble, paisible et plein de confiance devant N.S. : voilà tout.
    Il ne faut pas viser à faire beaucoup de réflexions, ni à produire beaucoup d'affections. Qu'il n'y ait rien de forcé de votre part ; soyez devant Jésus comme un pauvre enfant devant son père ; rien de plus. Ne cherchez pas avec effort à lui exprimer les sentiments que vous avez ou que vous voudriez avoir, et à lui exposer vos besoins ; mais que votre âme se tienne à ses pieds dans toute sa pauvreté et sa bassesse. Regardez-vous devant N.S. comme une chose à lui appartenant, qui est là en sa présence pour qu'il en fasse et en dispose selon l'étendue de sa divine volonté ; et cela sans effort ni beaucoup de paroles intérieures ou extérieures.
    Ce doit être là une habitude de l'âme qui se considérant sans cesse devant Jésus comme lui appartenant, se tient, pendant le temps de l'oraison, extérieurement séparée de tout, pour manifester au divin Seigneur ce qu'elle lui est. Cette manifestation doit se faire sans travail et sans recherche : contentez-vous d'un regard de l'âme vers lui, de temps à autre, dans cette intention.
    Quand les distractions viennent, tâchez, mon bien cher, de les écarter doucement et sans inquiétude, par un paisible regard vers Celui à qui vous appartenez. Dans le cours de la journée, faites la même chose : de temps en temps un regard, sans effort, mais le désir calme d'être à Jésus et dans le sentiment de votre misère et pauvreté. Ne cherchez rien de plus.
    Même abandon quant à la direction que vous recevez du divin Maitre ; qu'il vous dirige à sa façon. Ne lui prescrivez rien, n'ayez pas d'idée préconçue de ce que doit être sa direction ; contentez-vous d'être devant lui, tout entier à sa disposition et vous livrant à sa conduite comme un aveugle, sans trop chercher à lui parler ni à l'entendre parler. Restez ainsi disposé, en mettant sans cesse toute votre confiance en lui seul. »

    Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettre à un prêtre, 29 Janvier 1845, in "Lettres spirituelles du vénérable Libermann" Tome III, Paris, Librairie Poussielgue Frères, s.d.
    Le Vénérable Père Libermann sur le web : Textes, Etudes et Articles.

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  • Mardi 18 août 2015

    Mémoire de St Agapit, martyr

     En certains endroits : Ste Hélène, impératrice

  • Felix Woyrsch (1860-1944) : Symphonie No.1 en do mineur, Op.52

    Hamburg Symphony Orchestra - Dir. Miguel Gomez-Martinez

  • Méditation : Simplicité dans la prière

    « Que votre prière soit toute simple ; une seule parole a suffi au publicain et à l'enfant prodigue pour obtenir le pardon de Dieu (Lc 15,21). Point de recherche dans les paroles de votre prière ; que de fois les bégaiements simples et monotones des enfants fléchissent leur père ! Ne vous lancez donc pas dans de longs discours afin de ne pas dissiper votre esprit par la recherche des paroles. Une seule parole du publicain a ému la miséricorde de Dieu ; un seul mot plein de foi a sauvé le bon larron (Lc 23,42). La prolixité dans la prière souvent emplit l'esprit d'images et le dissipe tandis que souvent une seule parole a pour effet de le recueillir. Vous sentez-vous consolé, saisi par une parole de la prière ? Arrêtez-vous-y, car c'est que notre ange alors prie avec nous. Pas trop d'assurance, même si vous avez obtenu la pureté, mais plutôt une grande humilité, et vous sentirez alors une plus grande confiance.

    Même si vous avez gravi l'échelle de la perfection, priez pour demander le pardon de vos péchés ; écoutez ce cri de saint Paul : « Je suis un pécheur, moi le premier » (1Tm 1,15). Si vous êtes revêtu de douceur et libre de toute colère, il ne vous en coûtera plus beaucoup pour libérer votre esprit de la captivité.

    Tant que nous n'aurons pas obtenu la prière véritable, nous ressemblerons à ceux qui apprennent aux enfants à faire leurs premiers pas. Travaillez à élever votre pensée ou mieux à la contenir dans les paroles de votre prière ; si la faiblesse de l'enfance la fait tomber, relevez-la. Car l'esprit est instable de nature mais Celui qui peut tout affermir peut fixer aussi l'esprit. »

    St Jean Climaque (v. 575-v. 650), L'Échelle sainte, ch. 28, Trad. Petite Philocalie, Seuil, 1979.

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  • Lundi 17 août 2015

    St Hyacinthe, religieux (dominicain)

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    Calendrier liturgique et sanctoral