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abbé huvelin

  • Méditation - La communion : union à Jésus, union aux âmes

    « Si une âme me dit : J'ai vu Dieu aujourd'hui, je lui demanderai : Eh bien ! comment vous trouvez-vous vous-même, à présent que Dieu est si près de vous, est entré en vous ? Il faudra qu'elle me réponde, si elle est pénétrée de Celui qu'elle a reçu : Combien je me trouve petite, je descends de bien haut ! La confusion est le premier devoir, la première impression de l'âme qui a vu passer Dieu avec sa grandeur, disons plus, avec l'effrayante bonté dont l'apôtre chéri s'épouvantait.

    « J'ai vu Dieu ; je me suis approché du Sauveur à la table sainte », - oh ! âme qui parlez ainsi, prouvez-le moi en agissant, vous dont la vie si tiède est une suite d'oublis et de lacunes, vous dont la vie consiste à ne pas vivre. Dieu est action et vie, un esprit toujours actif. Vous qui avez vu Dieu, Dieu vit-il en vous ? Si vous vous êtes approchée du Christ, prouvez-le par vos actes ; êtes-vous dévouée comme Jésus était dévoué ? Alors qu'Il trouve le repos de son Cœur dans le don de Lui-même : son amour inquiet, délicat pour les hommes, n'est satisfait qu'à ce prix.

    Où est votre dévouement, votre charité ? Prouvez-moi qu'au moment où Il entrait en vous, vous cherchiez à être humble. En voyant sa vie agissante, si vous n'êtes pas dévouée, c'est que le sacrifice de Dieu n'a pas pénétré dans votre âme, l'esprit de Jésus n'est pas entré dans votre coeur. La présence de Dieu se prouve par la confusion de la créature et par le désir qu'elle a, si petite qu'elle soit, de faire quelque chose pour Celui qui a tout fait ; la bonté qui s'est communiquée, doit agir par une diffusion de bonté, d'amour et de dévouement, parce que, mes Frères, l'effet de la Sainte Eucharistie est non seulement de nous unir à Dieu, de nous mettre en contact avec Lui, mais d'unir les âmes entre elles, en même temps qu'à Jésus. »

    Abbé Henri Huvelin (1838-1910), L'Amour de Notre-Seigneur, Tome second, L'Eucharistie, La Passion (III. L'action de l'Eucharistie dans nos âmes, 13 janvier 1878), Cinquième édition, Librairie Victor Lecoffre, J. Gabalda Éditeur, 1925.

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    Fête du Saint Nom de Jésus, janvier 2015
    Église Saint Joseph de Macon, Géorgie (USA)

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  • Méditation - « Restez avec nous, Seigneur... »

    « Mane nobiscum, Domine, quoniam advesperascit (Lc XXIV, 29). Demeurez dans ce pauvre monde où le soir descend et sur lequel les ténèbres se font par l'envahissement de la tristesse et l'absence d'espérance, dans cette nuit où l'on entend des voix d'autant plus effrayantes qu'on ne sait d'où elles viennent, car elles n'ont plus rien d'humain. Seigneur, voyez, il ne suffit pas que vous passiez, demeurez au milieu de nous ! Oh ! venez dans ma pauvre âme qui s'est tue si longtemps, d'où rien de bon n'est sorti depuis des années, où rien de céleste ne s'éveille plus, et qui n'a pas su parler de vous, ni répondre quand vous parliez. Oh ! venez et faites sentir votre puissance. Que mon âme dise quelque chose, qu'elle se souvienne, qu'elle aime quelque chose qui l'élève et qui l'agrandisse ! Me voici, Seigneur, dans la personne de ce pauvre muet ; faites-moi parler, je vous en prie, faites-moi un cœur reconnaissant qui réponde à vos bienfaits, un cœur soumis qui réponde à l'épreuve, un cœur et une âme qui rendent le son que vous voulez entendre. O Seigneur, passez, mais restez ! »

    Abbé Henri Huvelin (1838-1910, in "L'Amour de Notre-Seigneur" Tome 1 - L’Évangile, Lecoffre - Gabalda, 1920.

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  • Méditation : Ne nous décourageons pas !

    « La patience envers soi-même est loin de la complaisance. Elle n'est pas tolérance ni oubli de nos misères, ni engourdissement de l'âme proche de l'insensibilité.
    Elle est support paisible d'un être que, par expérience, on sait n'être bon à rien. Elle a pour base l'humilité.
    L'impatience, le dépit, le découragement à la vue de nos fautes : voilà bien le plus grand raffinement de l'orgueil. »

    Abbé Henri Huvelin (1838-1910), in "Écrits spirituels et paroles de l'Abbé Huvelin" recueillis et annotés par M.-Th. Louis-Lefebvre (Pauvreté spirituelle), P. Lethielleux, Paris, 1959.

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