Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

signe de croix

  • Méditation - « Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur » (Mt 6, 21)

    « Marcher en présence de Dieu :
    Se le rappeler à toute heure :
    Il ne nous quitte en aucun lieu :
    Le cœur du Juste est sa demeure. »

    « Plus l'esprit et le cœur seront libres, plus on aura de facilité à se tenir en la présence de Dieu ; parce que Dieu est toujours la première chose qui se présente à l'un et à 1'autre, lorsqu'ils sont vides de toute autre chose.
    Les moyens particuliers sont d'avoir habituellement sous les yeux des objets pieux, qui rappellent à Dieu, tels que le Crucifix, des images ou des tableaux de dévotion, des sentences prises de l’Écriture ou des Pères. L'esprit se prend par les sens, et rien n'est plus capable de fixer l'imagination, ou de la ramener. De faire souvent le signe de la croix, selon l'usage des premiers Chrétiens, qui, au rapport de Tertullien, commençaient par là toutes leurs actions, même les plus indifférentes ; de savoir par cœur un certain nombre d'aspirations tirées des Psaumes, ou d'autres endroits des Livres saints, et d'en faire usage dans le cours de la journée. Pour peu qu'on s'y astreigne dans les commencements, l'habitude en deviendra douce et facile, soit qu'on soit seul ou en compagnie. Si l'on fait chaque jour la méditation, l'on peut se nourrir le long du jour de la pensée ou de l'affection dont on aura été plus vivement touché. On peut aussi s'imprimer fortement dans l'esprit quelque grande vérité, quelque sentence, ou se proposer de la ruminer pendant quelque temps, jusqu'à ce qu'on en soit bien pénétré, et passer ensuite à une autre. Chacun peut imaginer, à cet égard, différentes pratiques, les suivre et les changer selon son goût et le profit qu'il en retire.
    Mais le grand moyen d'acquérir la présence continuelle de Dieu, est de s'occuper beaucoup de Jésus-Christ et de ses mystères, surtout de celui de sa passion. Les diverses représentations de ses souffrances frappent vivement l'imagination ; l'esprit y trouve une matière inépuisable de solides et saintes réflexions ; le cœur en est touché, attendri, excité à tous les sentiments qui nourrissent la dévotion. »

    Abbé Jean-Nicolas Grou s.j. (1731-1803), Maximes de la vie spirituelle, avec des explications (IVe Maxime), A Paris, Chez Belin, 1789.

    marche,présence,Dieu,coeur,esprit,demeure,crucifix,signe de croix,Ecriture,Livres saints,méditation,Jésus-Christ,passion,dévotion

    James Tissot (1836-1902), La flagellation, de face

  • Méditation : Quand faut-il prier ?

    « Avant et après les repas. Ça a été la pratique de tous les temps. Lorsque tu auras été rassasié, est-il dit au Deutéronome, remercie ton Seigneur Dieu (1). Dans l’Évangile, les cinq pains avec lesquels Notre-Seigneur va nourrir la multitude qui l'a suivi au désert, il les bénit, avant de les multiplier (2). Au livre des Actes, nous voyons saint Paul, pendant un voyage qu'il fait par mer, bénir le repas des hommes de l'équipage, en présence de tous les passagers (3). Une des plus belles pages de Tertullien est celle précisément où il dépeint les agapes telles qu'elles se pratiquaient encore parmi les chrétiens : On n'y souffre ni bassesse ni immodestie, on ne se met à table qu'après avoir fait la prière, on converse en sachant bien que Dieu écoute, on mange modérément comme devant prier pendant la nuit qui va suivre. La prière termine le repas. Après qu'il est achevé, on chante un hymne au Seigneur. Pour tout dire en un mot, lorsqu'on sort, c'est plutôt d'une école de vertu que d'un festin (4). Heureux temps, où les mœurs avaient cette retenue !

    Le nôtre s'en est affranchi ! Sans faire aucune autre considération que celle que comporte le sujet : si on excepte nos Communautés religieuses, et quelques rares familles, restées fidèles aux saintes traditions du passé, qui donc prie avant et après les repas ? Qui donc, même parmi les moins accessibles au respect humain, fait le signe de croix ? Je veux bien qu'il n'y ait pas d'obligation ; mais jusqu'à quand nous bornerons-nous à n'accomplir que les choses strictement obligatoires ? La reconnaissance ne devrait-elle pas ici suppléer au précepte ? Qui nous la donne, cette nourriture ? Qui met à nos pieds, pour parler le langage du divin psalmiste, les brebis, les bœufs, les bêtes des champs, les oiseaux du ciel, et les poissons de la mer ? Que n'ajoutons-nous avec lui, car ce serait l'action de grâces : Ô Seigneur, notre Dieu, que votre nom est donc admirable par toute la terre ! (5) »

    1. Deuter. VI. - 2. Joann. VI. - 3. Act. XXVII. - 4. Cité d'après L. de Grenade. - 5. "Domine, Dominus noster, quam admirabile nomen tuum in universa terra !" Psal. VIII, 8 sq.)

    Abbé Plat, Cinquante-deux prônes sur la Prière (La Prière en général, vingt-troisième prône), Paris, P. Lethielleux, 1896.

    Abbé Plat,prier,prière,repas,bénédicité,bénédiction,signe de croix,agapes,festin,nourriture

  • Méditation : Le signe de la croix

    « On se marque souvent avec peu de respect du signe de la croix, sans songer que c'est le signe des humiliations que Jésus-Christ a endurées pour nous. Dès votre réveil, faites le signe de la croix, et souvenez-vous qu'il vous indique tout d'abord que la journée qui commence doit être un pas courageux à la suite de Jésus-Christ. Au commencement des actions de quelque importance, faites le signe de la croix. Nous ne saurions trop nous rappeler qu'il faut les imprimer de l'esprit chrétien. Marquez-vous de ce signe auguste dans les moments où votre cœur est attristé... quand vous avez quelque souffrance physique ou morale ou à essuyer quelque assaut de la tentation. Ce signe sacré est l'effroi du démon, tandis qu'il rapproche de vous votre ange gardien. »

    Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (LXXIV), Seconde édition, Nancy, 1863.

    signe-de-croix-5a.jpg

    Image (carte ou poster) en vente à la librairie Téqui

  • Méditation : le signe de la croix

    « Le signe de la croix déconcerte les puissances des ténèbres, les éloigne, les chasse, les met en fuite, les disperse. Il est leur terreur, dit saint Cyrille (1) ; une arme invincible à toutes leurs attaques, dit saint Ephrem (2) ; une enseigne redoutable, qui les épouvante, dit Origène (3) ; un bouclier qui nous met à couvert de leurs traits, dit saint Jérôme (4) ; il fait disparaître, dit saint Athanase (5), tous leurs charmes, dissipe tous leurs enchantements, anéantit tous leurs prestiges. Par ce signe, dit saint Bernard (6), nous faisons retomber sur ces esprits de malice les coups qu'ils voudraient nous porter. C'est pour nous servir de protection et de défense contre eux que ce signe a été institué ; et l'Eglise l'a toujours regardé comme l'un de ses plus puissants exorcismes.
    En effet, comme c'est par la croix que Jésus-Christ a dompté les démons (7) ; qu'il les a dépouillés, vaincus, couverts d'ignominie, foudroyés ; qu'il les a montrés à l'univers comme des usurpateurs de la gloire de Dieu, comme des puissances de ténèbres, comme n'étant les princes que de la mort et de ceux qui y sont condamnés ; ils ne peuvent voir le signe qui leur représente cette croix, sans frayeur, sans effroi, sans être saisis de frémissement et de crainte : étant contraints, dit saint Chrysostome, de se souvenir de celui qui a bien voulu être attaché à la croix, et qui s'en est servi comme d'un instrument pour les terrasser, et d'une épée étincelante dont ils ont reçu le coup mortel (8). A ce signe donc, ils sont troublés, confondus, mis en déroute, chassés.
    [...]
    Armons-nous donc de ce signe dans les combats que nous livrent les ennemis de notre salut. Opposons-le avec une sainte hardiesse à leurs persuasions, à leurs suggestions, à toutes les violences qu'ils exercent contre nous. Voilà la croix du Sauveur, disons-leur fièrement : Ecce crucem Domini ; fuyez, démons, fuyez ; le lion de la tribu de Juda vous a vaincus : Vicit Leo de tribu Juda ; au signe qui vous rappelle votre défaite, tremblez, et retirez-vous : Fugite, partes adversae. Mettant ainsi notre confiance dans ce signe salutaire, nous n'avons rien à craindre de nos ennemis, nous en triompherons ; malgré tous leurs efforts et tous leurs artifices, la victoire nous est assurée : In hoc signo vinces. Ah ! béni soit le Seigneur notre Dieu, qui a appris à nos mains à combattre, et à nos doigts à faire la guerre (9). Béni soit-il d'avoir institué ou fait instituer une pratique qui nous présente mille secours, qui nous procure mille avantages. »

    1. S. Cyrill. Hier. Cat. 13 n. 36, nov. edit. - 2. S. Ephr. Serm. in pret. et vivif. crucem, nov. edit. - 3. Orig. in Exod. hom. 6 n. 8, nov. edit. - 4. S. Hier Ep. 18 ad Eust. nov. edit. - 5. S. Athan. orat. contra gentes. n. 1 nov. edit. - 6. S. Bern. aut. quiv. at. tr. de pass. Dom. c. 12 n. 65 vol. 2 Op. S. Bern. nov. edit. - 7. Coloss. 11. 15. - 8. S. Joan. Chrys. in Matt. hom. 51 n. 4 nov. edit. - 9. Ps CXLII, 1.

    Don Benoît Vincens (Dom Joseph-Alexis-Benoît, O.S.B.), Conférences monastiques, Tome IV (Pour le dimanche de la Trinité), Librairie de Perisse Frères, Lyon / Paris, 1842.

    In-Hoc-Signo-Vinces_1a.jpg