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  • Méditation : de la vertu de tempérance

    « Ne nous laissons pas envahir par les choses temporelles qui ne sont qu'apparence, et que les biens de la terre ne détournent pas de ceux du ciel vers eux, notre contemplation. Tenons pour dépassé ce qui n'est déjà presque plus rien, et que l'esprit, attaché à ce qui doit demeurer, fixe son désir là où ce qu'on lui offre est éternel. Bien qu'en effet, nous ne soyons sauvés qu'en espérance (1) et que nous portions encore une chair corruptible et mortelle, on peut dire pourtant avec raison que nous ne sommes pas dans la chair si les passions charnelles ne dominent pas sur nous ; et c'est à bon droit que nous ne portons plus le nom de ce dont nous ne suivons pas les désirs. Aussi, lorsque l'Apôtre dit : « Ne vous souciez pas de la chair pour en satisfaire les convoitises (2) », nous n'entendons pas qu'il nous interdise l'usage des choses qui conviennent au salut et que nécessite la faiblesse humaine. Mais, comme il ne faut pas se plier à toutes les convoitises ni satisfaire à tout ce que désire la chair, nous comprenons qu'il nous avertit d'adopter une certaine mesure de tempérance : à ce corps, qui doit être gouverné par l'âme, n'accordons pas de superflu, ne refusons pas le nécessaire. Aussi le même Apôtre dit-il ailleurs : « Nul n'a jamais haï sa propre chair ; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin (3). » Il faut, en effet, la nourrir et en prendre soin non pour favoriser les vices ni la luxure, mais pour le service qu'elle doit fournir : ainsi notre nature rénovée se tiendra dans l'ordre, ses parties inférieures ne prévaudront pas criminellement et honteusement sur les supérieures, ni les supérieures ne se laisseront vaincre par les inférieures, tellement que, les vices triomphant de l'âme, on ne trouverait plus qu'esclavage là où devait régner l'autorité. »

    1. Cf. Rom. VIII, 24. - 2. Ibid. XIII, 14. - 3. Eph. V, 29.

    St Léon le Grand (406-461), fêté ce jour, Sermon I sur la Résurrection (5), in "Sermons" Tome III, SC n°74, Éditions du Cerf, Paris, 1961.

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    Gustave Doré, Le repas de Gargantua

  • Mgr Tomasi : « un recours à la force contre l'Etat islamique peut s'avérer nécessaire »

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    C’est une interview qui a suscité de nombreuses réactions depuis le début de la semaine. Dans un entretien donné au site catholique américain Crux, Mgr Silvano Tomasi a ainsi déclaré qu’un « recours à la force serait nécessaire » contre l’Etat Islamique si la voie politique était insuffisante en Irak et en Syrie. Une prise de position ferme de la part de l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à Genève (Suisse).

    « Nous devons stopper cette sorte de génocide » affirme Mgr Tomasi, qui accuse le groupe djihadiste de commettre des atrocités à grande échelle contre les chrétiens, des actes qui justifieraient selon lui une intervention internationale. Mgr Tomasi serait favorable à une solution politique, mais lorsque le dialogue se révèle impossible, a-t-il admis, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour protéger la vie et les droits fondamentaux de ces personnes. Interrogé par Anne-Sophie Saint-Martin, Mgr Tomasi précise que cette intervention, si elle a lieu, devra se faire  « à certaines conditions ».

    Entretien à écouter sur Radio Vatican.

  • Méditation : la Communion des Saints

    « Nous ne sommes pas des individus isolés. Nous appartenons à un Corps Mystique, où tous ne font qu'un, parce que dirigés par une seule Tête, vivifiés par une Âme unique, et professant une même Foi. De même qu'il est possible de greffer un morceau de peau d'un endroit du corps à un autre et de transfuser du sang d'un individu à un autre, de même, dans l'organisme spirituel de l'Eglise, il est possible de greffer des prières et de transfuser des sacrifices. Dans sa plénitude, cette vérité chrétienne s'appelle la Communion des Saints. Nous sommes tous solidaires de la culpabilité de l'individu et de sa pénitence. (Les guerres modernes le prouvent suffisamment...) C'est pourquoi nous demandons à nos amis de "prier pour nous"... Nous avons spirituellement besoin les uns des autres. "L'oeil ne peut pas dire à la main : "Je n'ai pas besoin de toi", ni la tête dire aux pieds : "Je n'ai pas besoin de vous." Au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont les plus nécessaires" (Co XII, 21).

    Il est peu de réconfort plus puissant que de se savoir englobé dans une grande association de prières et de sacrifices. La Communion des Saints est la plus grande découverte du converti qui parvient à la plénitude de la foi lorsqu'il est adulte. Il découvre que depuis des années, des douzaines, peut-être des centaines d'âmes ont prié spécialement pour lui, ont assiégé le ciel de leurs supplications, pour qu'il accomplisse ce petit acte d'humilité qui a fait craqué son armure d'impiété et ouvert son âme à la grâce et à la vérité de Dieu. Chaque âme porte une étiquette avec son prix, et puisque beaucoup d'individus ne peuvent pas, ou ne veulent pas payer le prix marqué, d'autres doivent débourser à leur place. On ne peut expliquer la conversion de certains êtres autrement que par l'intercession auprès de Dieu, dans ce monde ou dans l'autre, de parents ou d'amis qui leur ont ainsi acheté la vie éternelle... »

    Mgr Fulton J. Sheen, La paix de l'âme (X), Trad. J. Biadi, Corrêa, Paris, 1955.

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    Gustave Doré - Dante et Béatrice contemplent la rose céleste du 10e ciel, l’Empyrée