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souveraineté

  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (3)

    « Jésus-Christ régnant dans l'homme substitue sa pensée divine à la pensée humaine : il produit la foi au Verbe divin qui est lui-même ; l'Egoïsme de l'intelligence n'existe plus. L'homme, hier encore, disait en se posant en superbe dans l'empire de la science : « Mon idée, mon opinion, mon système. » Il dit aujourd'hui : « Je crois à Jésus-Christ : ma pensée, c'est sa pensée ; ma parole, c'est l'écho de sa voix ; il est la vérité, toute la vérité ; et c'est la joie de mon intelligence de se perdre et de s'évanouir elle-même dans les splendeurs du Verbe. »

    Jésus-Christ régnant dans l'homme substitue son amour divin à tout l'amour du cœur humain. Le cœur est le foyer de ses passions, et les passions sont égoïstes : elles ne sortent d'elles-mêmes que pour attirer à elles. Leur expansion la plus désintéressée n'est qu'un moyen de bonheur égoïste : elles ne donnent que pour avoir, et plus souvent encore elles prennent sans rien donner. Toutes ces aspirations viles d'un cœur que l'amour n'a pas ouvert se résument dans un mot : jouir ; et pour jouir, que fait le cœur ? Il se répand sur les sens et la chair avec ses trésors d'affections, comme un vase renversé épanche sur la terre et souille dans la boue sa liqueur précieuse. Jésus-Christ change tout ce mouvement égoïste. Il fait remonter le cœur en l'unissant au sien, et il lui donne, en le touchant, une expansion libérale ; et c'est la joie de ce cœur de sortir de lui-même, et de se faire une félicité de tous les dons de son amour, et de toutes les effusions de sa vie.

    Enfin Jésus-Christ régnant dans l'homme substitue sa souveraineté divine à la souveraineté humaine. L'homme, sous l'inspiration de l'Egoïsme, tend de toute manière à se poser en souverain. Jésus-Christ retourne l'ambition humaine de haut en bas, et, entraînant sur ses pas l'homme séduit par son amour, il le fait serviteur ; il lui dit : Regarde : moi Dieu, je suis esclave : toi homme, craindras-tu de servir ? Et l'homme, de souverain qu'il s'estimait, se fait serviteur ; c'est la joie et tout ensemble le triomphe de sa volonté transfigurée par l'amour, d'abdiquer pour servir sa souveraineté personnelle. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Un mois avec Marie - Huitième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    HUITIÈME JOUR
    J’aime le Christ !

    L'Homme des douleurs, Hans MemlingPlus que l'Ange et plus que l'homme, Notre-Dame sait ce que nous devons à Dieu. Elle connaît sa Grandeur suprême, sa Souveraineté. Par un merveilleux privilège, Elle a senti battre près de son propre Cœur, dans son sein virginal, le Cœur de l'Éternel, épris d'un Amour Infini pour les créatures qu’Il a tirées du néant.

    Cela lui permet de sonder mieux que nous la malice du péché.
    Tout ce qui atteint son Fils adoré : crimes, blasphèmes, fautes de tous genres, blesse son Cœur maternel jusqu'en ses profondeurs,
    C'est pourquoi la Vierge-Mère nous demande en premier lieu, de « réparer les péchés si nombreux qui offensent la divine Majesté ».
    Entendons la plainte douloureuse du Sauveur : « J'ai cherché des consolateurs et je n'en ai pas trouvé » (1).
    Avant sa Passion, Notre-Seigneur invite ses apôtres, ses disciples à le suivre : « Levez-vous... Allons » (2). Au moment de l'agonie, Il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Ceux-ci s'endorment... Tous l'abandonnent...
    Au Calvaire, Marie, saint Jean et les saintes femmes représentent seuls le groupe des fidèles. Ce groupe subsiste encore.
    Il y a actuellement dans le monde des femmes, des jeunes filles, des mères de famille qui réparent, qui expient pour tous avec une générosité admirable.
    Aimer l' « Amour » pour ceux qui l'ignorent, pour ceux qui le délaissent, pour ceux qui le méprisent, pour ceux qui l'outragent, voilà l'intime aspiration qui les anime parmi l'accomplissement de tous leurs devoirs.
    Unissons-nous à cette élite cachée. Faisons de notre vie l'acte perpétuel, ininterrompu d'un indéfectible dévouement au Sauveur ; une protestation d'amour capable de couvrir les clameurs de la haine et les cris du blasphème.
    Durant sa vie mortelle, le regard de Jésus pouvait toujours se reposer avec complaisance sur sa divine Mère et trouver en Elle un dédommagement aux iniquités et froideurs de la terre.
    Qu'il en soit ainsi avec nous.
    Que notre « Maman du Ciel » nous serve d'entraîneuse. Efforçons-nous de placer nos pas dans la trace des siens. Il en coûtera d'abord à notre lâcheté ; mais les premières victoires remportées sur nous-mêmes, élargiront nos ambitions. Bientôt, nous comprendrons mieux la valeur surnaturelle de la souffrance : cette inséparable du Christ et de sa sainte Mère ici-bas. Lorsqu'elle se présentera, dépassant les causes humaines qui la provoquent bien souvent, nous l'accueillerons comme un don royal, un vrai don du Ciel puisqu'elle doit nous y conduire.
    Elle nous placera auprès de l'Homme des Douleurs, nous permettant de Le consoler. Ce qui atteint le plus cruellement son Cœur en nos offenses, c'est la méconnaissance, le mépris qu'elles comportent, de ses adorables Tendresses de Père, d’Époux et d'Ami.
    « L'Amour n'est pas aimé ! » gémissent tous les Saints.
    Par notre amour pratique et fervent, réparons donc les ingratitudes et les outrages du grand nombre.
    Dans notre entourage au moins, que les glaces de l'indifférence disparaissent au contact de notre ardente charité : une charité aimable, expansive, se servant de tout pour répandre sa flamme et la communiquer.
    Préparons, hâtons le règne des Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie sur la terre.

    PRIÈRE

    Ô bonne Mère, apprenez-moi, je vous en conjure, apprenez-moi à aimer votre divin Fils ! Obtenez-moi une étincelle de ce pur amour dont votre Cœur brûle pour Lui, ou prêtez-moi votre Cœur, afin que je puisse dignement recevoir Jésus en moi.
    (Saint Pierre Claver)

    Bénis soient à jamais le Cœur très aimant et le très doux nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et de la glorieuse Vierge Marie, sa Mère.
    (300 j.)

    (1) Ps 68, V, 21.
    (2) Joan. XIV, 31.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.