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bataille

  • Méditation - Espérez, espérez encore, espérez toujours !

    « La vie terrestre n'est qu'un combat (1). On y est vainqueur ou vaincu, mais nul n'a le secret de s'y soustraire. Or, j'ose bien dire que sur ce vaste champ de bataille qui s'appelle la vie chrétienne, il n'y a pas un seul coin de terrain où la lutte soit plus vive et plus acharnée que sur le terrain de l'espérance. On comprend qu'il en soit ainsi, car, à bien y regarder, c'est là que toute l'affaire du salut se décide. Il s'agit bien, pour être sauvé, de croire en Dieu et de l'aimer ; mais c'est par l'espérance que la foi fleurit en amour. Sans elle notre arbre spirituel n'est qu'une racine sans tige et par là même sans fruits. Aussi, pour une tentation que les âmes ont contre la foi, elles en ont dix et vingt contre l'espérance. Il n'y a guère non plus de péchés sur lesquels on se fasse plus facilement illusion que sur ceux qui la blessent. On y tombe de bien des manières, et bien plus souvent qu'on ne croit, bien plus souvent dès lors qu'on ne s'en accuse. [...]

    Certes, Satan sait bien ce qu'il fait, en nous livrant sur ce point de si furieux assauts ; car si, dans les profondeurs d'un cœur qui se reposait habituellement en Dieu, il parvient à jeter, à maintenir surtout un ferment de défiance, il gagne aisément le reste. [...] Et pour y arriver, tout lui est bon. Nulle part plus qu'ici il ne cherche à se transfigurer en ange de lumière (2). Il se fera contre vous une arme de toutes les perfections divines. Au nom de la sainteté, au nom même de l'amour, il s'efforcera de vous convaincre qu'après tant de grâces méprisées et perdues, le découragement n'est qu'un acquiescement raisonnable à la vérité, et qu'en vous désespérant, vous ne ferez que reconnaître et honorer la justice. [...]

    Démasquez cet ange de ténèbres : dites-lui qu'il ment et qu'il n'est tout entier que mensonge. Fermez les yeux à ses fantômes ; rendez-vous sourdes à ses propos, surtout s'il vous engage dans des argumentations théologiques ; et en général ne redoutez aucun démon à l'égal des démons théologiens. Ne raisonnez pas du tout ici, priez. N'admettez pas que là où il s'agit d'espérance en Dieu, il y ait même une question pour vous : espérez, espérez encore, espérez toujours ; et prenez garde aux pentes, car c'est là principalement que les pièges de notre ennemi sont tendus. Les pentes, c'est l'abus de l'examen de conscience et la manie du retour sur soi-même. C'est la considération imprudente, c'est-à-dire non approuvée du directeur, ou prolongée outre mesure des vérités de la foi qu'on nomme effrayantes, telles que sont le péché, la mort, le jugement, l'enfer éternel. Les pentes, c'est l'inquiétude habituellement consentie, c'est l'esprit scrupuleux, c'est la mélancolie non combattue, c'est le découragement après les fautes, c'est le retard des confessions, c'est l'éloignement systématique et opiniâtre de la sainte Table. Je le répète, défiez-vous de ces pentes, ne restez jamais sur ces pentes. Elles mènent à des gouffres d'où il n'y a que des miracles qui puissent tirer ceux qui y sont tombés. »

    1. Job. VII, 1. - 2. II Cor. XI, 14.

    Mgr Charles Gay (1814-1891), De la vie et des vertus chrétiennes considérées dans l'état religieux, Tome I (chap. V, II), H. Oudin Frères, Poitiers - Paris, Huitième édition, 1878.

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  • Méditation : le combat spirituel

    « La vie est une bataille : la bataille de Dieu contre le mal. Une âme où on ne se bat pas est une âme perdue sans espoir. Une âme qui ne prie pas est une âme battue sans combat. La paix règne en elle, mais c'est la paix des pays soumis par l'envahisseur et résignés à sa domination. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu. La prière selon un Chartreux, Parole et Silence, Saint-Maur, 1999.

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    Raphaël, Saint Michel terrassant Satan (1518)
    Musée du Louvre, Paris

  • 500e anniversaire de la bataille de Marignan

    Elle opposa les 13 et 14 septembre 1515 dans la plaine du Pô le roi de France François Ier et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. En une vingtaine d'heures, la bataille de Marignan fit au moins 16.000 morts. Elle est la première grande victoire du roi, et ouvrit les portes du Milanais à la France. Dix ans plus tard, la déroute de Pavie renversera la situation.

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    Détail d'une enluminure attribuée à Maître à la Ratière (16e siècle)

    A lire : La bataille de Marignan (13-14 septembre 1515).

  • 8e centenaire de la bataille de Bouvines (27 juillet 1214)

    Ce 27 juillet 2014 marque les 800 ans de la victoire française de Bouvines : victoire remportée par l'armée de Philippe II Auguste, renforcée par les milices des communes, sur les troupes coalisées de l'empereur Otton IV, de Jean sans Terre et de Ferdinand (Ferrand) comte de Flandres.

    A cette occasion, Bouvines accueille les représentants de l’Etat, de la Région et des pays européens associés. Tout au long de ce dimanche, plusieurs manifestations permettront de souligner les trois thèmes sous lesquels se placent les manifestations, l’Europe, la Paix et la Jeunesse.

    Programme de la journée :
    Messe célébrée par Monseigneur Ulrich, archevêque de Lille, en Église Saint Pierre de Bouvines ; puis dépôt de gerbe et concert dans le parc du château.

    A noter que Mgr Louis de Bourbon, Aîné des descendants de Philippe-Auguste, invité par le maire de Bouvines, sera présent aux cérémonies officielles de la commémoration.

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    La Bataille de Bouvines, Les Grandes Chroniques de France, début XVe, BNF, Paris.

    [Herodote.net] — Le dimanche 27 juillet 1214 reste un jour béni dans l'Histoire de France. Ce jour-là, le roi Philippe Auguste remporte à Bouvines, près de Lille, une victoire écrasante sur les armées de l'empereur allemand Otton IV de Brunswick et ses alliés, le comte Ferrand de Flandre, le duc Henri de Brabant et le comte Renaud de Boulogne.

    Sa victoire est due à la coopération de la chevalerie féodale et des milices communales. Les historiens du XIXe siècle y ont vu l'émergence de la nation française. Il s'agit pour le moins d'une victoire qui hisse la monarchie capétienne au premier plan de la scène européenne.

    Rivalité franco-anglaise

    La bataille de Bouvines est l'un des derniers grands épisodes du premier conflit franco-anglais inauguré soixante ans plus tôt par l'accession au trône d'Angleterre d'Aliénor d'Aquitaine et Henri II Plantagenêt.

    Le roi d'Angleterre Jean sans Terre noue une coalition avec les ennemis du roi de France, les comtes de Flandre et de Boulogne, le duc de Brabant ainsi que le titulaire du Saint Empire romain, unis dans une commune détestation de la monarchie capétienne.

    C'est une première ! Pareille coalition face à la menace hégémonique de la France se retrouvera au XVIe siècle, au temps de François 1er, Henri VIII et Charles-Quint.

    Le roi d'Angleterre, premier prêt, débarque à la Rochelle en février 1214 et marche sur Paris. Arrivée au château de La Roche-aux-Moines, près d'Angers, son armée se débande sans combattre.

    Pour le pitoyable Jean sans Terre, le pire reste à venir : les Français mobilisent contre lui les barons anglais eux-mêmes. La guerre se transporte en Angleterre. Elle conduira le roi à concéder à ses barons la Grande Charte.

    Première victoire de la nation française

    Jean sans Terre est éliminé mais il reste les coalisés, forts de 80.000 hommes au total. Face à eux, le roi de France n'en aligne que 25.000. De Tournai où il s'est établi, Philippe Auguste décide de faire retraite vers Lille. Il entame son mouvement le 27 juillet au matin.

    Informé, l'empereur décide de l'attaquer sans attendre, ne se souciant guère que ce jour soit un dimanche, normalement consacré à la prière et au recueillement. Il se porte sur l'arrière-garde de l'armée française.

    L'armée française se déploie face aux coalisés. Pour la première fois, chevaliers et milices communales combattent ensemble sous l'emblème royal de la fleur de lys, ce qui donne à la guerre un caractère national inédit.

    La bataille s'engage à la manière féodale, dans un corps à corps indescriptible où chacun cherche son ennemi pour le tuer ou le capturer (s'il est digne d'une rançon). Après trois heures de combat, le comte de Flandre est désarçonné et capturé.

    Le roi de France est aussi désarçonné et manque d'être capturé par les Flamands. Il ne doit son salut qu'à l'intervention de quelques chevaliers. L'empereur, à son tour, est assailli et s'enfuit en abandonnant son étendard. Il perdra sans surprise son titre impérial au profit de son rival Frédéric II de Hohenstaufen.

    Tandis que tombe le soir, le comte de Boulogne se fait capturer. Beaucoup de fantassins restent sur le champ de bataille.

    Pour Philippe Auguste, sorti vainqueur de la journée, la bataille s'avère un immense succès militaire mais aussi politique et dynastique. Elle consacre l'attachement des Français à la dynastie capétienne que symbolise désormais la fleur de lys.

    Voir la version intégrale sur Herodote.net
    A visiter également, ce site tout entier dédié à la bataille de Bouvines.