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manquements

  • Méditation : Réformer son caractère

    « Il faut bien étudier ce qu'il y a de répréhensible dans notre caractère. En tous les caractères, il y a quelque chose à réformer ; et ce côté défectueux, on ne le connaît qu'à force de s'étudier soi-même ou de consulter un sage ami. Ce défaut une fois connu, il faut travailler chaque jour à le réformer, en agissant en sens contraire, et ne cesser la lutte qu'on ne s'en soit rendu maître ; il faut que le caractère trop vif se modère, que le caractère trop lent s'aiguillonne et s'anime, que l'humeur brusque ou susceptible se taise et attende pour parler que l'âme soit calme et en pleine possession de soi-même. Saint François de Sales avait reçu de la nature une humeur bouillante et colère ; saint Ignace, un caractère vif et impatient ; saint Vincent de Paul, une humeur austère et peu agréable : mais ces grands saints, à force de les combattre, en vinrent à se former ce caractère si bon, si aimable, qui rendra à jamais leur mémoire délicieuse devant Dieu et devant les hommes. Il faut s'examiner tous les jours sur ce sujet, et pour chaque manquement s'imposer une pénitence, ne fût-ce que de mettre à part chaque fois une petite pièce de monnaie à donner aux pauvres. Cela aura l'avantage d'éveiller notre attention sur nous-mêmes et de nous faire connaître, pour les confesser, le nombre exact de nos manquements. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome III, Seizième Mercredi après la Pentecôte, III), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation : les manquements en Confession

    « La Confession est une chose grandement importante ; trois choses y sont nécessaires. La première, d’y aller purement pour s’unir à Dieu par le moyen de la grâce que l’on reçoit en ce Sacrement. [...]
    La seconde et troisième condition, c’est d’y aller purement et charitablement ; au lieu de faire cela, l’on y porte bien souvent des âmes toutes embrouillées et embarrassées, qui fait qu’elles ne savent pas bonnement ce qu’elles veulent dire : ce qui est de grande importance, car elles mettent en peine les confesseurs parce qu’ils ne les peuvent pas entendre, ni comprendre ce qu’elles veulent dire, et au lieu de se confesser de leurs péchés, elles pèchent pour l’ordinaire en se confessant.

    Il se commet en Confession quatre grands manquements : le premier, c'est d'y aller pour se décharger et soulager, plutôt que pour plaire à Dieu et s'unir à lui... En ces décharges... il est dangereux que nous ne mêlions les défauts des autres avec les nôtres, ce qu'il ne faut point faire. C’est ici où il est dangereux de faillir et où les péchés se commettent pour l’ordinaire en confession.
    Le deuxième manquement, c’est qu’ils vont dire de beaux discours et agencements de belles paroles, racontent de grandes histoires pour se faire estimer, faisant semblant d’exagérer leurs fautes par leurs beaux discours, et d’une grosse faute ou d’un gros péché, ils le diront en telle sorte qu’il semblera bien petit ; et faisant ainsi, ils ne donnent pas connaissance au confesseur de l’état de leur âme.
    Le troisième manquement, c’est qu’ils y vont avec tant de finesse et de couverture (*), qu’au lieu de s’accuser ils s’excusent par une grande recherche d’eux-mêmes, craignant qu’on ne voie leurs fautes : cela est très pernicieux [pour celui] qui le voudrait faire volontairement.
    Le quatrième manquement, c’est qu’il y en a qui se satisfont à exagérer leurs fautes, et d’une petite faute ils en font une très grande. L’un et l’autre de ces manquements est très grand. Je voudrais que l’on dise simplement et franchement les choses comme elles sont. Il faut aller à la Confession purement pour nous unir à Dieu, avec une vraie détestation de ses péchés et une volonté ferme et entière de s’amender, moyennant sa grâce. »

    (*) : mots couverts

    St François de Sales, Dernier Entretien spirituel (extrait).
    Texte intégral sur le site des "Chemins Salésiens".

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  • Méditation - Prière : Parce Domine...

    Parce, Domine
    Parce populo tuo, ne in aeternum irascaris nobis.

    « Pardonnez, Seigneur, pardonnez à votre peuple ; mais daignez, ô mon Dieu, me pardonner à moi-même mes propres iniquités. Parce, domine, parce populo tuo.

    Pardonnez-moi, Seigneur, les péchés de mon enfance, les péchés de ma jeunesse, mes péchés de l'âge mûr, et ceux de toute ma vie. Parce, Domine...

    Pardonnez-moi, Seigneur, les péchés que je connais, et ceux que je ne connais point ; mes fautes passées, mes fautes présentes, et celles dans lesquelles je pourrais encore tomber. Parce, Domine...

    Pardonnez-moi, Seigneur, mes manquements de tous les jours, les défauts d'intention, les détours, les recherches secrètes, et tout ce qui porte le cachet de la faiblesse du cœur, ou quelque nuance du péché. Parce, Domine...

    Pardonnez-moi, Seigneur, tout ce qui vous déplaît en moi, tout ce qui s'y trouve entaché d'amour-propre, de vaine gloire, et de toutes les misères qui dégradent la pauvre humanité. Parce, Domine...

    Pardonnez-moi, Seigneur, les fautes d'autrui auxquelles j'ai pu participer ; pardonnez à mes parents, à mes amis, et à toutes les personnes de ma connaissance pour lesquelles j'ai pu être une occasion de péché. Parce, Domine...

    Pardonnez, Seigneur, à tous ceux qui habitent cette demeure, ce quartier, cette ville, les campagnes dont elle est environnée, pardonnez à tous les pécheurs qui vous ont oublié, et qui gémissent loin de vous. Parce, Domine...

    Pardonnez, Seigneur, pardonnez à notre malheureuse patrie, qui, en tant d'occasions, vous a si grièvement offensé. Parce, Domine, parce populo tuo, ne in aeternam irascaris nobis.

    Pardonnez, Seigneur, pardonnez à tous les hommes, à toutes les nations, à tous les peuples, pardonnez à tous ceux qui dans l'univers se sont opposés aux desseins de votre sainte volonté. Parce, Domine...

    Regardez sur la terre, Seigneur, regardez : tant de désordres, tant de crimes, et tant de misères publiques ou cachées, remueront les entrailles de votre infinie miséricorde ! Parce, Domine...

    Regardez, Seigneur, regardez toutes ces âmes créées à votre image, rachetées au prix du sang d'un Dieu, et qui courent d'elles-mêmes, en aveugles, se perdre dans ce déluge d'iniquités. Parce, Domine...

    Regardez à vos pieds, Seigneur, regardez toutes nos âmes, qui crient vers vous, vous implorent et ne cessent de répéter : Parce, Domine, parce populo tuo, ne in aeternum irascaris nobis.

    Non, vous ne serez pas toujours irrité contre nous, car vous ne voulez point la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive.

    Qui suis-je ? ô mon Dieu ! pour oser implorer votre miséricorde, et vous demander pardon pour mes frères ? Mon âme se répandra donc en pleurs, devant vous, comme une mer ; et là, le front humilié, je me frapperai la poitrine, en attendant que vous daigniez jeter sur moi, et sur nous tous, des regards de bonté. Au nom de Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

    Toute âme qui a péché, ne peut rentrer en grâce que par la pénitence.
    Faire pénitence, c'est quitter le péché, c'est réparer le péché, c'est se prémunir contre le péché.

    Mon Jésus, miséricorde !
    Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! »

    Vu et approuvé par A. Margerin, vic. gén., Recteur de l'Université de Lille, 31 décembre 1915.

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  • Méditation : crainte d'offenser Notre-Seigneur et scrupules

    « Ma chère enfant, je le sais, vous êtes sujette à des inquiétudes et craintes d'offenser Notre-Seigneur ; cela ne cesse pas de vous tourmenter, et pourrait bien dégénérer en scrupule ou pusillanimité. Ecoutez-moi, ma fille, je vous offre de la part de Notre-Seigneur le moyen qui doit vous servir pour calmer vos craintes. Ma pauvre enfant, nos fragilités, nos faiblesses, nos légèretés mêmes n'irritent jamais ce divin Maître tant qu'elles nous déplaisent. Souvenez-vous bien que c'est la seule attache de notre volonté à ces sortes de défectuosités et manquements, qui offense Notre-Seigneur et refroidit son amour. Dieu, qui découvre le fond de notre cœur, ne voit-il pas que le vôtre est entièrement à lui, malgré vos inattentions et vos surprises ! Comment ce Dieu si bon cesserait-il de chérir son enfant, qu'il aime ? Allons, vite, à l'oeuvre ! pas de retard ! faites cesser vos craintes, repoussez-les vivement, car elles feraient une grande injure au Cœur sacré de Jésus, qui ne cesse de vous prouver sa divine tendresse. Croyez-moi, ma chère enfant, elles sont plus volontaires que vos chutes, et dès lors plus répréhensibles. Sachez-le bien, ce serait vous défier et avoir peur de son infinie bonté. »

    Mère Marie-Amélie (Amélie Fristel, 1798-1866) à l'une de ses filles, in Abbé A. Leroy, Histoire des Sœurs des SS Cœurs de Jésus et de Marie, Chez les Sœurs de Notre-Dame des Chênes, Paramé - Chez Fr. Simon, Rennes, 1918.

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