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  • Méditation - Les croix

    « Plus vos croix sont douloureuses, plus il faut être fidèle à ne les augmenter en rien. On les augmente ou en les voulant repousser par de vains efforts contre la Providence au-dehors, ou par d'autres efforts, qui ne sont pas moins vains, au-dedans, contre sa propre sensibilité. ll faut être immobile sous la croix, la garder autant de temps que Dieu la donne, sans impatience pour la secouer, et la porter avec petitesse, joignant à la pesanteur de la croix la honte de la porter mal. La croix ne serait plus croix, si l'amour-propre avait le soutien flatteur de la porter avec courage.

    Rien n'est meilleur que de demeurer sans mouvement propre, pour se délaisser avec une entière souplesse au mouvement imprimé par la seule main de Dieu. Alors, comme vous le dites, on laisse tomber tout ; mais rien ne se perd dans cette chute universelle. Il suffit d'être dans un véritable acquiescement pour tout ce que Dieu nous montre par rapport à la correction de nos défauts. Il faut aussi que nous soyons toujours prêts à écouter avec petitesse et sans justification tout ce que les autres nous disent de nous-mêmes, avec la disposition sincère de le suivre autant que Dieu nous en donnera la lumière. L'état de vide de bien et de mal dont vous me parlez ne peut vous nuire. Rien ne pourrait vous arrêter, que quelque plénitude secrète. Le silence de l'âme lui fait écouter Dieu ; son vide est une plénitude, et son rien est le vrai tout : mais il faut que ce rien soit bien vrai. Quand il est vrai, on est prêt à croire qu'il ne l'est pas : celui qui ne veut rien avoir ne craint point qu'on le dépouille. »

    Fénelon (1651-1715), Lettre 249 (A la Duchesse Douairière de Mortemart), 27 juillet 1711, in "Œuvres de Fénelon" Tome Cinquième, A Paris, Chez Lefèvre, Éditeur, 1858.

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  • Angélus de ce dimanche 07 septembre 2014

    La foule des grands jours ce dimanche pour l’Angélus Place Saint-Pierre, par une très belle journée ensoleillée comme Rome peut en offrir en septembre. Le Pape François pour sa catéchèse est parti de l’Évangile du jour, tiré du chapitre 18 de Saint Matthieu. Il nous invite à méditer sur la responsabilité que nous avons dans la vie de foi de notre prochain. C’est un appel à la sollicitude fraternelle. Nous sommes tous responsables du salut ou de la perdition de notre prochain.

    “Jésus nous enseigne que si mon frère commet une faute contre moi, je dois faire preuve de charité envers lui, et avant tout, lui parler personnellement, en lui expliquant que ce qu’il a dit ou fait n’est pas bon”, a expliqué le Pape François. “Et si mon frère ne m’écoute pas ? Jésus suggère dans ce cas d’agir progressivement : tout d’abord, aller le retrouver avec deux ou trois personnes pour lui parler à nouveau, pour qu’il prenne conscience de son erreur ; si malgré tout, il ne veut rien entendre, Il faut en parler à la communauté ; et s’il n’écoute pas la communauté, il faut lui faire percevoir la fracture et la séparation qu’il a lui-même provoquée, en affaiblissant la communion avec ses frères dans la foi.”

    Et le Pape de préciser ensuite que toutes les étapes de cette approche que le Seigneur demande à la communauté sont là pour accompagner celui qui est dans l’erreur, afin qu’il ne se perde pas. “Il faut avant tout éviter le bruit de la rumeur et les ragots de la communauté”, ajoutait le Pape, car Jésus nous conseille de réprimander le prochain en toute intimité. “ Une attitude de délicatesse, de prudence, d’humilité, d’attention à l’égard de celui qui a commis une faute, en évitant quel des paroles puissent blesser ou tuer ton prochain. Cette discrétion a pour but de ne pas mortifier inutilement le pécheur”.

    Pour le Pape, c’est à la lumière de cette exigence que l’on comprend les autres étapes de l’approche du prochain qui est dans l’erreur, lorsque l’on intègre ensuite des témoins et même la communauté. “Le but est d’aider ce frère à se rendre compte de ce qu’il a fait, et que sa faute a blessé non pas une seule personne, mais tous”.

    Le Pape François précisait encore sa pensée en soulignant que “devant Dieu nous sommes tous pécheurs et que tous nous avons besoin du pardon. Et que Jésus nous a dit de ne pas juger”. “La correction fraternelle représente un aspect de l’amour et de la communion qui doivent régner dans la communauté chrétienne, c’est un service réciproque que nous pouvons et devons nous rendre les uns les autres. Et c’est possible et efficace seulement si chacun d’entre nous reconnaît qu’il est pécheur et qu’il a besoin du pardon du Seigneur”. “La conscience qui me fait reconnaître l’erreur de l’autre, doit avant tout me rappeler que moi aussi je me suis souvent trompé”.

    Le Pape rappelait alors qu’au début de la Sainte Messe, nous sommes ainsi invités à reconnaître devant le Seigneur que nous sommes pécheurs. “Car lors de la célébration eucharistique, les participants ont tous deux choses fondamentales en commun : tous nous sommes pécheurs et à tous Dieu offre sa miséricorde. Il faut toujours se le rappeler avant d’aller trouver notre prochain pour le corriger fraternellement”.

    Source : Radio Vatican.

    Appel à la paix en Ukraine

    Après la prière de l'Angélus, le Pape a lancé un appel à la paix en Ukraine. Il a relevé des « pas significatifs réalisés dans la recherche d'une trêve » dans le conflit à l'Est de l'Ukraine. « Même si j'ai entendu ce matin des nouvelles peu réconfortantes, je souhaite toutefois que ces pas puissent apporter du soulagement à la population et contribuer aux efforts pour une paix durable, a-t-il ajouté. Nous prions afin que, dans la logique de la rencontre, le dialogue entamé puisse se poursuivre et porter les fruits escomptés ». En effet, dimanche matin, malgré la signature d'un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine vendredi soir, une femme a été tuée par des tirs à Marioupol dimanche matin et à Donetsk, la capitale du Donbass, l'aéroport était encore la cible de tirs.

    L'appel des évêques du Lesotho

    Le Saint-Père a eu également une pensée particulière pour le Lesotho, relayant l'appel pour la paix lancé par les évêques locaux. Ils ont notamment exhorté les trois partis politiques du gouvernement et les agences de sécurité à résoudre leurs différences sans avoir recours à la violence, en insistant sur le besoin de mesure dans leurs actions. Samedi 30 août, l'armée, du côté du vice-Premier ministre Mothetjoa Metsing, s’est déployée dans la capitale, Maseru, et a encerclé le quartier général de la police avant de regagner ses casernes. La police serait fidèle au Premier Ministre, qui a du coup fui en Afrique du Sud, dénonçant un coup d’État. Thomas Thabane est rentré au Lesotho quatre jours plus tard. Le Pape a condamné « chaque acte de violence » et prie pour que « dans le Royaume du Lesotho soit rétablie la paix dans la justice et la fraternité ».

    Un convoi de la Croix-Rouge en Irak

    Enfin, il a également exprimé son soutien sincère au départ d'un convoi de 30 volontaires de la Croix-Rouge vers l'Irak, dans la région de Dohuk, proche d'Erbil, où sont réfugiées des dizaines de milliers d'Irakiens. Le Pape y voit une « opération généreuse et concrète » et a béni la délégation, ainsi que « toutes les personnes qui cherchent concrètement à aider nos frères persécutés et opprimés ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français sur le site Zenit.org.

  • Méditation : les manquements en Confession

    « La Confession est une chose grandement importante ; trois choses y sont nécessaires. La première, d’y aller purement pour s’unir à Dieu par le moyen de la grâce que l’on reçoit en ce Sacrement. [...]
    La seconde et troisième condition, c’est d’y aller purement et charitablement ; au lieu de faire cela, l’on y porte bien souvent des âmes toutes embrouillées et embarrassées, qui fait qu’elles ne savent pas bonnement ce qu’elles veulent dire : ce qui est de grande importance, car elles mettent en peine les confesseurs parce qu’ils ne les peuvent pas entendre, ni comprendre ce qu’elles veulent dire, et au lieu de se confesser de leurs péchés, elles pèchent pour l’ordinaire en se confessant.

    Il se commet en Confession quatre grands manquements : le premier, c'est d'y aller pour se décharger et soulager, plutôt que pour plaire à Dieu et s'unir à lui... En ces décharges... il est dangereux que nous ne mêlions les défauts des autres avec les nôtres, ce qu'il ne faut point faire. C’est ici où il est dangereux de faillir et où les péchés se commettent pour l’ordinaire en confession.
    Le deuxième manquement, c’est qu’ils vont dire de beaux discours et agencements de belles paroles, racontent de grandes histoires pour se faire estimer, faisant semblant d’exagérer leurs fautes par leurs beaux discours, et d’une grosse faute ou d’un gros péché, ils le diront en telle sorte qu’il semblera bien petit ; et faisant ainsi, ils ne donnent pas connaissance au confesseur de l’état de leur âme.
    Le troisième manquement, c’est qu’ils y vont avec tant de finesse et de couverture (*), qu’au lieu de s’accuser ils s’excusent par une grande recherche d’eux-mêmes, craignant qu’on ne voie leurs fautes : cela est très pernicieux [pour celui] qui le voudrait faire volontairement.
    Le quatrième manquement, c’est qu’il y en a qui se satisfont à exagérer leurs fautes, et d’une petite faute ils en font une très grande. L’un et l’autre de ces manquements est très grand. Je voudrais que l’on dise simplement et franchement les choses comme elles sont. Il faut aller à la Confession purement pour nous unir à Dieu, avec une vraie détestation de ses péchés et une volonté ferme et entière de s’amender, moyennant sa grâce. »

    (*) : mots couverts

    St François de Sales, Dernier Entretien spirituel (extrait).
    Texte intégral sur le site des "Chemins Salésiens".

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  • 25 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Comment vas-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter la paille de ton oeil, alors qu'il y a une poutre dans le tien ? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton oeil et alors tu verras clair pour enlever la paille de l’oeil de ton frère", c'est-à-dire : Chasse d'abord loin de toi la haine : ensuite tu pourras corriger celui que tu aimes. Et il dit justement "hypocrite". Tancer les vices doit être le propre d'hommes justes et bienveillants. A le faire, les méchants usurpent un rôle ; ils font penser aux comédiens qui cachent derrière un masque leur identité...
    Quand il nous faut blâmer ou corriger, veillons avec un souci scrupuleux à poser la question : N'avons-nous jamais commis cette faute ; en sommes-nous guéris ? Même si nous ne l'avons jamais commise, rappelons-nous que nous sommes humains et que nous aurions pu la commettre. Si par contre nous l'avons commise dans le passé, souvenons-nous de notre fragilité pour que la bienveillance et non la haine nous dicte reproche ou blâme. Que le coupable en devienne meilleur ou pire - car le résultat est incertain - nous sommes du moins assurés que notre regard est demeuré pur. Mais si dans notre introspection, nous découvrons en nous le même défaut que nous prétendons reprendre, au lieu de le réprimander, pleurons avec le coupable ; ne lui demandons pas de nous obéir mais de partager notre effort. »

    Saint Augustin (354-430), Explication du Sermon sur la montagne (19), Trad. DDB, 1978.

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 27ème jour

    Vingt-septième jour : Réforme de soi-même

    La Très Sainte Vierge faisait chaque jour de grands progrès dans la vertu, en sorte que lorsqu’Elle arriva au terme de son existence ici-bas, Elle était riche de mérites pour le Ciel. Ainsi devons-nous agir. Nous avons tous des défauts à corriger ; nous venons au monde avec des penchants mauvais qui sont la conséquence du péché originel. L’un est naturellement vif et colère, l’autre enclin à la nonchalance et à la paresse ; celui-ci se soumet difficilement à ses supérieurs, celui-là se sent porté à la malveillance et à la jalousie envers ses semblables. Il faut que nous combattions résolument ces défauts naturels et que nous nous efforcions de remplacer chacun d’eux par la vertu qui lui est opposée. Il en est qui s’effraient en se voyant mauvais et qui disent : « Jamais je ne pourrai me corriger et devenir meilleur. » c’est là une erreur fâcheuse ; car nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes ; Dieu nous a promis sa grâce pour nous aider à accomplir notre salut. Elle est toute-puissante, et c’est avec son secours que les Saints sont arrivés à une grande perfection ; ils ne valaient pas mieux que nous, ils avaient leurs défauts, et c’est à force de lutter contre eux-mêmes qu’il sont devenus les imitateurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Exemple. – Saint François de Sales, né violent et emporté, était arrivé à force de combats, d’efforts persévérants à devenir d’une douceur inaltérable. Il sentait parfois les premiers bouillonnements de la colère ; mais pas le moindre signe d’en apparaissait à l’extérieur. Aux paroles désagréables, injurieuses même qu’on lui adressait, il répondait avec charité et affabilité, nous donnant ainsi un grand exemple de ce que peut une volonté énergique, aidée par la grâce toute-puissante du Seigneur.

    Prière de Saint Epiphane. – Secourez-moi, ô Mère de Dieu, ô Mère de Miséricorde, durant tout le cours de ma vie ; éloignez de moi les attaques de mes ennemis ; au moment de ma mort, mettez-moi au nombre des Saints, et faites-moi entrer dans la gloire de votre Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je combattrai le défaut auquel je suis le plus sujet.
    Mère aimable, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.