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évêché

  • Jeudi 27 février 2014

    Calendrier liturgique

  • Rencontre à l'évêché d'Assise avec les pauvres assistés par la Caritas

    Le Saint-Père a accompli la seconde étape de sa visite à l'évêché d'Assise, dans la salle où en 1206 François se dépouilla publiquement de ses biens et de ses vêtements, reniant son père Pierre qui l'avait traîné devant le tribunal ecclésiastique et proclamant Dieu comme son véritable Père. Là le Pape François, le premier Pape a visiter cette salle, a retrouvé les pauvres assistés par la Caritas. Improvisant de nouveau il a évoqué la presse qui n'a cessé ces derniers temps d'annoncer qu'en ce lieu il aurait dépouillé l’Église : "Mais de quoi le Pape pourrait donc dépouiller l’Église ? Les vêtements du Pape, des Cardinaux et des Évêques !". Il se dépouillera lui-même, assuraient certains journalistes. "Mais l’Église, c'est nous tous les baptisés qui devons suivre le chemin de Jésus, un chemin de dépouillement jusqu'à l'humiliation de la croix. Pour être vraiment des chrétiens, il n'existe pas d'autre voie. Serait-il possible d'avoir un christianisme plus humain, se demandent certains, c'est-à-dire sans croix, sans Jésus et sans dépouillement ? Ce serait alors un christianisme de vitrine, doucereux, où les chrétiens seraient comme de jolis gâteaux en devanture. Un christianisme peut-être superbe mais pas chrétien. Alors de quoi donc l’Église devrait-elle se dépouiller ? Je réponds qu'elle doit se dépouiller maintenant d'un gravissime péché, qui menace chacun de ses membres. Ce danger c'est la mondanité, l'esprit du monde. Le chrétien ne peut le suivre et le rechercher car il porte à la vanité, à l'arrogance et à l'orgueil. Cet esprit n'est pas Dieu mais une idole, et l'idolâtrie est le suprême péché".

    "Lorsque les media parlent d'elle, ils croient que l’Église ne sont que le clergé et les religieux, les évêques, les Cardinaux et le Pape. Or, comme je viens de le dire, l’Église c'est nous tous. Nous devons donc tous nous dépouiller de l'esprit du monde qui est contraire aux Béatitudes et à l'Esprit de Jésus. Cet esprit mondain nous rend malades. Quelle tristesse qu'un chrétien croyant dans la sécurité que lui donnerait à la fois le monde et la foi ! Non, on ne peut mêler les deux esprits. L’Église ne peut que rejeter l'esprit du monde qui porte à l'idolâtrie. Jésus a bien dit qu'on ne saurait servir deux maîtres. Soit Dieu soit l'Argent, qui est rempli de l'esprit du monde. Les chrétiens ne peuvent suivre la voie de l'argent, de la vanité et de l'orgueil. Quelle tristesse d'effacer d'une main ce que l'autre écrit. Seulement Dieu et l’Évangile ! Jésus, qui s'est fait serviteur, n'a pas suivi l'esprit du monde... Tant de vous ont été dépouillés par la sauvagerie de ce monde, qui n'offre rien, ni assistance ni travail, qui ne se préoccupe pas qu'il y ait des enfants mourant de faim, des familles privées de la dignité de nourrir ses membres, tant de personnes forcées de fuir à la recherche de la liberté". Quelle horreur de voir tous ces gens morts hier devant Lampedusa ! Aujourd'hui est un jour de deuil. Voilà à quoi conduit l'esprit du monde. Il est vraiment ridicule qu'un chrétien, qu'il soit ecclésiastique, religieux ou laïc, suive cette voie homicide. La mondanité spirituelle tue elle aussi, elle tue l'âme, elle tue les gens, elle tue l’Église ! Lorsqu'en ce lieu François se dépouilla...c'est Dieu qui lui procura la force de rappeler ainsi ce que Jésus disait de l'esprit de ce monde, de sa prière pour que nous soyons sauvés de cet esprit. Sollicitons encore aujourd'hui la grâce du Seigneur pour que chacun de nous ait la force de se dépouiller, non de quelques sous mais de l'esprit du monde, véritable lèpre et cancer de la société, véritable ennemi de Jésus et de la Révélation". A la conclusion de la rencontre, le Pape François a remercié l'assistance de l'avoir accueilli et demandé qu'on prie pour lui : "Priez pour moi qui en ai tant besoin".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.10.13).