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bouche

  • Méditation - Jeûner ? Oui, mais... sans oublier que :

    « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. »
    Jésus (Mt 15, 11)
     
    « Il vaut mieux manger de la viande et boire du vin plutôt que de dévorer par des médisances la chair de ses frères. »
    Abba Pyperéchios, Apophtegmes des Pères du désert.

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  • Méditation - « Mettez une garde à mes lèvres, Seigneur, veillez au seuil de ma bouche. » (Ps 140 (141), 3)

    « Mettez, ô mon Dieu, mettez sur mes lèvres comme un corps de garde pour arrêter tout ce que vous m'ordonnez de retenir dans le cœur. Que la prudence et la circonspection servent de porte à ma bouche pour la fermer à tous les propos où la médisance aurait quelque part. Vous ne m'avez donné une langue que pour vous louer et pour porter les autres à vous bénir avec moi ; faites, s'il est possible, qu'elle ne se délie jamais que pour un si saint usage. Quoi ! cette langue que vous consacrez si souvent par les attouchements mystérieux de votre corps adorable, par le Sacrement de votre amour, serait-elle encore profanée par des discours contraires à la charité ? Non, Seigneur, vous ne le permettrez pas, et de mon côté, je n'oublierai rien pour me garantir de ce désordre. Je ne vous offense que trop par mes pensées, dont je ne suis pas toujours le maître ; mais, puisque je puis prendre sur ma langue un pouvoir entier et absolu, ou elle gardera un perpétuel silence, ou je veillerai sur tous ses mouvements avec tant de soin, que jamais elle ne profèrera de paroles qui ne tendent à votre gloire.
    Soit qu'il faille compatir aux peines des affligés, réunir les esprits où règne la division, instruire ceux qui ne vous connaissent pas assez, ô mon Dieu, entretenir tout le monde de votre puissance infinie et de votre miséricorde sans bornes, soit qu'il faille enfin allumer votre amour dans tous les cœurs, vous louer, vous bénir, vous glorifier ; voilà désormais à quoi je consacre ma langue et toutes mes paroles. Oui, ou je parlerai à vous, ô mon Dieu, ou je parlerai de vous, ou je me tairai par amour pour vous, afin que je puisse un jour mêler aux louanges que vous donnent vos élus, les louanges que je vous donnerai à mon tour dans la gloire, où nous conduisent le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! Ainsi soit-il. »

    St Claude la Colombière, extraits du Sermon sur la médisance, in "Pensées et sentiments du Serviteur de Dieu le R. Père Claude de La Colombière de la Compagnie de Jésus" par le P. Pierre-Xavier Pouplard, Paris, Haton, 1877.

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    (Crédit photo)

  • Méditation : pour bien communier...

    « Commencez le soir précédent à vous préparer à la sainte Communion par plusieurs aspirations et élancements d'amour, vous retirant un peu de meilleure heure afin de pouvoir aussi lever plus matin. Que si la nuit vous vous réveillez, remplissez soudain votre cœur et votre bouche de quelques paroles odorantes, par le moyen desquelles votre âme soit parfumée pour recevoir l’Époux, lequel, veillant pendant que vous dormez, se prépare à vous apporter mille grâces et faveurs, si de votre part vous êtes disposée à les recevoir. Le matin levez-vous avec grande joie, pour le bonheur que vous espérez, et vous étant confessée, allez avec grande confiance, mais aussi avec grande humilité, prendre cette viande céleste qui vous nourrit à l'immortalité. Et après que vous aurez dit les paroles sacrées : Seigneur, je ne suis pas digne (*), ne remuez plus votre tête ni vos lèvres, soit pour prier soit pour soupirer, mais ouvrant doucement et médiocrement votre bouche, et élevant votre tête autant qu'il faut pour donner commodité au prêtre de voir ce qu'il fait, recevez pleine de foi, d'espérance et de charité Celui lequel, auquel, par lequel et pour lequel vous croyez, espérez et aimez. Ô Philothée, imaginez-vous que comme l'abeille ayant recueilli sur les fleurs la rosée du ciel et le suc plus exquis de la terre, et l'ayant réduit en miel, le porte dans sa ruche, ainsi le prêtre ayant pris sur l'autel le Sauveur du monde, vrai Fils de Dieu, qui comme une rosée est descendu du Ciel, et vrai Fils de la Vierge, qui comme fleur est sorti de la terre de notre humanité, il le met en viande de suavité dedans votre bouche et dedans votre corps. L'ayant reçu, excitez votre cœur à venir faire hommage à ce Roi de salut ; traitez avec lui de vos affaires intérieures, considérez-le dedans vous, où il s'est mis pour votre bonheur ; enfin, faites-lui tout l'accueil qu'il vous sera possible, et comportez-vous en sorte que l'on connaisse en toutes vos actions que Dieu est avec vous. »

    (*) Mt VIII, 8.

    St François de Sales, Introduction à la vie dévote (Seconde partie, ch. XXI), in "Œuvres", nrf-Gallimard, 1969.

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    Paolo Caliari, dit Véronèse (1528-1588) : Jésus et le centurion
    (Musée National du Prado, Madrid)

  • Méditation : "Chantez au Seigneur un chant nouveau !"

    « Ô mes frères ! Ô mes fils ! Enfants de l’Église catholique ! Plantation sainte et céleste ! Vous qui êtes régénérés dans le Christ et qui avez reçu la naissance d'en haut, écoutez-moi, ou plutôt écoutez par ma voix : Chantez au Seigneur un chant nouveau ! Eh bien, dis-tu, je chante ! Tu chantes, oui, tu chantes, je l'entends. Mais il ne faut pas que ta vie porte témoignage contre tes paroles.

    Chantez avec la voix, chantez avec le cœur, chantez avec la bouche, chantez par toute votre vie : Chantez au Seigneur un chant nouveau. Vous cherchez comment chanter celui que vous aimez ? Car, sans aucun doute, tu veux chanter celui que tu aimes. Tu cherches quelles louanges lui chanter ? Vous avez entendu : Chantez au Seigneur un chant nouveau. Vous cherchez où sont ses louanges ? Sa louange est dans l'assemblée des fidèles. La louange de celui que l'on veut chanter, c'est le chanteur lui-même. Vous voulez dire les louanges de Dieu ? Soyez ce que vous dites. Vous êtes sa louange, si vous vivez selon le bien. »

    St Augustin, Homélie sur le Ps 149 (Homélies sur l'Ancien Testament, 34, 6 - CCL 41, 426)
    Texte complet à l'Abbaye Saint-Benoît, in "Œuvres complètes de saint Augustin", traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Tome VI, Bar-Le-Duc, 1866.

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