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eschatologie

  • Méditation - Fin du monde et espérance chrétienne

    « Ceux qui aiment Dieu sont invités à se réjouir d’une grande joie à cause de la fin du monde, parce qu’ils vont rencontrer bientôt celui qu’ils aiment, tandis que passe ce qu’ils n’ont pas aimé. Que le fidèle qui désire voir Dieu se garde bien de pleurer sur les malheurs qui frappent le monde, puisqu’il sait que ces malheurs mêmes amènent sa fin. Il est écrit en effet : « Celui qui veut être l’ami de ce siècle se fait l’ennemi de Dieu. » (Jc 4, 4). Celui qui ne se réjouit pas à l’approche de la fin du monde s’affirme donc comme l’ami du monde, et il est par là même convaincu d’être l’ennemi de Dieu. Qu’il n’en soit pas ainsi des cœurs des fidèles. Qu’il n’en soit pas ainsi de ceux qui croient par la foi à l’existence d’une autre vie, et qui montrent par leur manière d’agir qu’ils aiment cette autre vie. Car pleurer sur la destruction du monde convient à ceux qui ont planté les racines de leur cœur dans l’amour du monde, qui ne recherchent pas la vie future, et ne soupçonnent même pas son existence. Mais nous, qui connaissons les joies éternelles de la patrie céleste, nous devons nous empresser vers elles en toute hâte. Il nous faut souhaiter d’y aller au plus vite et d’y atteindre par le plus court chemin.

    De quels maux, en effet, le monde n’est-il pas oppressé ? De quelles tristesses et de quelles adversités ne sommes-nous pas angoissés ? Et qu’est-ce que la vie mortelle, sinon un voyage ? Or quelle folie, songez-y bien, mes frères, que de s’épuiser dans les fatigues du voyage sans vouloir pourtant qu’un tel voyage finisse ! Pour nous montrer que le monde doit être foulé aux pieds et méprisé, notre Rédempteur ajoute aussitôt une ingénieuse comparaison : « Voyez le figuier et tous les arbres : lorsqu’ils font paraître leurs fruits, vous savez que l’été est proche. Ainsi pour vous : quand vous verrez arriver cela, sachez que le Royaume de Dieu est proche. » C’est comme s’il disait clairement : « Si l’on connaît la proximité de l’été par les fruits des arbres, on peut de même reconnaître par la ruine du monde que le Royaume de Dieu est proche. » Ces paroles nous montrent bien que le fruit du monde, c’est sa ruine : il ne grandit que pour tomber ; il ne bourgeonne que pour faire périr par des calamités tout ce qui aura bourgeonné en lui. C’est avec raison que le Royaume de Dieu est comparé à l’été, car alors les nuages de notre tristesse passeront, et les jours de la vie brilleront de la clarté du Soleil éternel. [...]

    Ainsi, frères très chers, appliquez toute votre attention à la pensée de ce jour ; rectifiez votre vie, changez de mœurs, surmontez les mauvaises tentations en leur résistant, et celles auxquelles vous avez succombé, expiez-les par vos larmes. Vous verrez un jour l’avènement du Juge éternel avec d’autant plus d’assurance que la crainte de sa rigueur vous en aura dès maintenant fait prendre les devants. »

    St Grégoire le Grand, Homélies sur les Évangiles, Livre I, Homélie 1 (3-8), prononcée devant le peuple dans la basilique de saint Pierre, apôtre, le 12 novembre 590 (un dimanche de l’Avent). Traduction et édition papier par les Moines bénédictins de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, Éditions Sainte-Madeleine, 84330 Le Barroux (Source). 3e édition revue et corrigée à commander en ligne ici.

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    (Crédit photo)

  • Audience générale de ce mercredi 26 novembre 2014

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous sommes en marche vers notre but ultime, le Royaume des cieux, dont l’Église de la terre est le germe. Nous ignorons le jour de la fin de l’humanité et la façon dont l’univers sera transformé. Mais nous savons que Dieu nous prépare une terre nouvelle où habitera la justice, et où tous nos désirs de paix et de bonheur seront comblés. L’élément déterminant pour notre salut et notre participation à ce bonheur est que nous appartenions au Christ ; et tous ceux qui lui appartiennent, vivants ou défunts, sont déjà unis : les saints, du ciel, nous soutiennent, intercèdent pour nous, et nous-mêmes, nous prions pour soulager les âmes de ceux qui attendent la béatitude éternelle. De plus, c’est toute la création qui est appelée à être libérée du mal et de la mort, lorsque Dieu portera toute chose à sa plénitude d’être, de beauté et de vérité. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française.
    Alors que s’achève l’année liturgique, je vous invite à méditer sur la stupéfiante réalité de la vie éternelle à laquelle nous sommes appelés, et à demander le secours de la Vierge Marie pour qu’elle nous aide à y parvenir. Je vous souhaite une sainte entrée dans le temps de l’Avent.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

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  • Méditation : en chemin vers la béatitude

    « Toute la vie chrétienne est en tension vers la béatitude, vers l'eschatologie, dans un surpassement incessant. Elle consiste à accueillir Dieu en soi, dans une démarche qui doit s'intensifier jour après jour, et qui donne au temps sa véritable dimension. Dans une aspiration infinie, qui a Dieu pour terme, et qu'aucune de nos actions ne pourra jamais combler.
    Plus que tout autre, le chrétien sait que la voie qui le mène à la béatitude est une voie qui l'engage tout entier. Une voie où, pour se vouloir lui-même, il lui faut vouloir Dieu et ses frères et le monde, sans espoir d'atteindre Dieu en plénitude avant la Parousie. Une voie qui le jettera inlassablement d'un élan à un autre, d'un don à un autre, d'un sacrifice à un autre. Voie dure, d'humilité, de sacrifices, de renoncements et de pauvreté, mais aussi voie joyeuse de perfection, de bonheur, de paix, de liberté spirituelle.
    Il faut le dire sans ambages : préférer à tout le reste ce consentement actif à Dieu, y subordonner toute notre vie, dans un dépassement qui se renouvelle sans cesse, c'est la loi de toute vie spirituelle authentique. En un sens, tout est déjà gagné, quand par-delà tous les soucis périssables, on a réveillé en soi le désir du paradis, quand on a dit oui à l'ouverture aux biens éternels, car ce oui profond libère une énergie spirituelle latente, capable de tarir en nous toutes les sources d'égoïsme.
    De la vie d'enfant de Dieu, de fils de lumière, d'héritier du Christ, la béatitude apparaît comme la véritable clef de voûte. »

    P. Marie-Joseph Le Guillou, Qui ose encore parler du bonheur ?, Mame, Paris, 1991

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  • Angélus de ce dimanche 18 novembre

    Le Christ, repère stable et ferme en période de troubles


    Le Pape s’est arrêté ce dimanche sur les paroles eschatologiques du Christ rapportées dans l’Evangile selon Saint Marc. Des mots que l’on retrouve également chez les évangélistes Luc et Mathieu. Il parle à ses disciples de son retour sur la terre, à la fin des temps. Un passage parmi les plus difficiles des Evangiles tant dans le contenu que dans sa forme. Pour exprimer un avenir qui nous dépasse, le Christ utilise un lexique et des images empruntées à l’Ancien Testament. Il introduit cependant un nouveau centre : lui-même, le mystère de sa personne, de sa mort et de sa résurrection. Le passage de l’Ancien Testament s’ouvre sur des images cosmiques et apocalyptiques : le soleil s’obscurcira, la lune ne dispensera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront bouleversées.

    Un sombre tableau relativisé car alors arrivera le Fils de l’homme des cieux dans la puissance et la gloire. C’est Jésus, qui relie le présent et le futur. Les paroles des prophètes se réalisent finalement en la personne du Messie de Nazareth. C’est lui, Verbe qui s’est fait chair, qui au milieu des bouleversements multiples du monde, représente un point stable et solide. Ce sont ses propres mots, qui orientent la pensée et le chemin de l’homme sur la terre. C’est pour cela que Jésus ne décrit pas la fin du monde et lorsqu’il utilise des images apocalyptiques, il ne le fait pas comme le ferait un voyant. Au contraire rappelle le Pape, il le fait pour soustraire ses disciples quelle que soit leur époque, à la curiosité des dates, des prévisions. C’est la parole de Dieu et uniquement elle, qui constitue notre boussole pour marcher aujourd’hui et entrer demain dans la vie éternelle.

    Aujourd'hui aussi, les calamités naturelles, les guerres et les violences affectent la vie des hommes. Le repère que constitue le Christ est d'autant plus important que le monde contemporain baigne dans un relativisme dont les effets sont souvent néfastes.

    Source : Radio Vatican.