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combat - Page 3

  • 30 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas." (Mc 9,48)

    « Partons en guerre comme Josué ; prenons d’assaut la cité la plus considérable de ce monde – la malice – et détruisons les murailles orgueilleuses du péché. Regarderais-tu alentour quel chemin il faut prendre, quel champ de bataille il faut choisir ? Tu vas sans doute trouver mes paroles étonnantes ; elles sont vraies pourtant : limite tes recherches à toi seul. En toi est le combat que tu vas livrer ; à l’intérieur de toi l’édifice de malice qu’il faut saper ; ton ennemi sort du fond de ton coeur.
    Ce n’est pas moi qui le dis, mais le Christ ; écoute-le : "C’est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les paroles injurieuses" (Mt 15,19). Réalises-tu la puissance de cette armée ennemie qui s’avance contre toi du fond de ton coeur ? Les voilà, nos ennemis à massacrer au premier combat, à terrasser en première ligne. Si nous sommes capables de renverser leurs murailles et de les exterminer jusqu’à ce qu’il n’en reste aucun pour le raconter, aucun pour reprendre haleine (Jos 11,14), s’il n’en est plus un seul pour reprendre vie et pour resurgir dans nos pensées, alors Jésus nous donnera le grand repos. »

    Origène (v.185-253), Homélies sur Josué, n°5, 2 (trad. SC 71).

  • 25 septembre : Méditation

    « J'aime ces icônes représentant saint Michel écrasant le dragon et où l'on voit l'Archange ne pas même regarder celui qu'il doit transpercer de sa lance. Il se contente de lever les yeux vers Jésus situé au-dessus de lui. C'est le Seigneur qui va lui donner la force de remporter la victoire. il est pour nous, pauvres pécheurs fragiles, le Bouclier, la Forteresse imprenable où il faut sans cesse se réfugier si l'on ne veut pas être vaincu par celui qui veut notre perte.

    Car, aussi longtemps que nous vivrons ici-bas, l'ennemi sera à nos trousses, cherchant à nous dévorer, ou du moins à nous troubler. Les saints l'ont bien compris pour l'avoir expérimenté : "le Seigneur ne calme pas toutes les tempêtes de notre traversée". il ne supprime pas toutes nos tentations. Thérèse aimait beaucoup une image où l'on voit Jésus dormir dans le fond de la barque de ses apôtres. Il ne faut pas s'inquiéter, disait Thérèse. A lui de choisir le moment où il lui plaira d'intervenir pour calmer le tumulte des flots. "Pourquoi craindre l'orage ? écrit-elle à Céline. Nous sommes dans les bras de Jésus (LT 149)." Ils sont le lieu de notre repos. Même si Jésus semble dormir dans le fond de notre barque, Il est là et nous invite à nous abandonner dans ses bras :
    "Rappelle-toi que ta Volonté sainte
    Est mon repos, mon unique bonheur.
    Je m'abandonne et je m'endors sans crainte
    Entre tes bras, ô mon divin Sauveur.
    Si tu t'endors lorsque l'orage gronde,
    Je veux rester toujours dans une paix profonde (PN 24,32)."
    C'est ce que Jésus a dit à ses apôtres avant de les quitter : "Dans le monde vous aurez à souffrir... Mais je vous ai dit ces choses pour que vous ayez la paix en moi (Jn 16,33)."
    C'est en demeurant en Jésus, dans ses bras, que nous pourrons rester en paix au milieu de toutes les tempêtes, de tous les combats de notre pèlerinage sur terre. »

    P. Pierre Descouvemont, Gagner le combat spirituel, Editions de l'Emmanuel, Paris, 2006.

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  • 17 juin : Méditation

    « Le Saint-Esprit opère en nous et avec nous toutes nos bonnes oeuvres. Il crie en nous à haute voix et sans paroles : "Aimez l'amour qui vous aime éternellement". Sa clameur est une touche intime en notre esprit, et sa voix est plus terrible que l'orage. Les éclairs qui l'accompagnent nous ouvrent le ciel et nous montrent la lumière de l'éternelle vérité. L'ardeur de cette touche intime et de son amour est telle qu'elle veut nous consumer entièrement, et sa touche crie sans cesse à notre esprit : "Payez votre dette, aimez l'amour qui vous a éternellement aimé." De là naissent une grande impatience intérieure et une attitude en dehors de tout mode et de toute manière. Car, plus nous aimons, plus nous désirons aimer, et plus nous payons ce que l'amour exige de nous, plus nous demeurons débiteurs. L'amour ne se tait pas ; il crie éternellement, sans trêve : "Aimez l'amour !" C'est là un combat bien inconnu à ceux qui n'ont pas le sens de ces choses. »

    Jan Van Ruysbroeck (1293-1381), Les sept degrés de l'échelle d'amour spirituel (ch. XIV), Bruxelles, Vromant et Cie, 1917 (Oeuvres de Ruysbroeck l'Admirable, tome I), in Paul de Jaegher, S.J., Anthologie Mystique, Paris, Desclée de Brouwer, 1933.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 27ème jour

    Vingt-septième jour : Réforme de soi-même

    La Très Sainte Vierge faisait chaque jour de grands progrès dans la vertu, en sorte que lorsqu’Elle arriva au terme de son existence ici-bas, Elle était riche de mérites pour le Ciel. Ainsi devons-nous agir. Nous avons tous des défauts à corriger ; nous venons au monde avec des penchants mauvais qui sont la conséquence du péché originel. L’un est naturellement vif et colère, l’autre enclin à la nonchalance et à la paresse ; celui-ci se soumet difficilement à ses supérieurs, celui-là se sent porté à la malveillance et à la jalousie envers ses semblables. Il faut que nous combattions résolument ces défauts naturels et que nous nous efforcions de remplacer chacun d’eux par la vertu qui lui est opposée. Il en est qui s’effraient en se voyant mauvais et qui disent : « Jamais je ne pourrai me corriger et devenir meilleur. » c’est là une erreur fâcheuse ; car nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes ; Dieu nous a promis sa grâce pour nous aider à accomplir notre salut. Elle est toute-puissante, et c’est avec son secours que les Saints sont arrivés à une grande perfection ; ils ne valaient pas mieux que nous, ils avaient leurs défauts, et c’est à force de lutter contre eux-mêmes qu’il sont devenus les imitateurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Exemple. – Saint François de Sales, né violent et emporté, était arrivé à force de combats, d’efforts persévérants à devenir d’une douceur inaltérable. Il sentait parfois les premiers bouillonnements de la colère ; mais pas le moindre signe d’en apparaissait à l’extérieur. Aux paroles désagréables, injurieuses même qu’on lui adressait, il répondait avec charité et affabilité, nous donnant ainsi un grand exemple de ce que peut une volonté énergique, aidée par la grâce toute-puissante du Seigneur.

    Prière de Saint Epiphane. – Secourez-moi, ô Mère de Dieu, ô Mère de Miséricorde, durant tout le cours de ma vie ; éloignez de moi les attaques de mes ennemis ; au moment de ma mort, mettez-moi au nombre des Saints, et faites-moi entrer dans la gloire de votre Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je combattrai le défaut auquel je suis le plus sujet.
    Mère aimable, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.