Au calendrier liturgique 1962 : St Vincent de Paul, confesseur
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Chemin d'Amour vers le Père : Au fil des jours ...
Au calendrier liturgique 1962 : St Vincent de Paul, confesseur
"Restez en tenue de service..." (Lc 12, 35-38)
« C'est pour que notre esprit se dégage de tout mirage que le Verbe nous invite à secouer des yeux de notre âme ce lourd sommeil, afin que nous ne glissions pas hors des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous suggère la pensée de la vigilance, en nous disant : "Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées"... Le sens de ces symboles est bien clair. Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure, car la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe. Eclairée par la vérité, son âme demeure exempte du sommeil de l'illusion puisqu'aucun songe vain ne l'abuse. Si nous accomplissons cela, selon les indications du Verbe, nous entrons dans une vie semblable à celle des anges... Ce sont eux, en effet, qui attendent le Seigneur au retour de ses noces et qui siègent avec des yeux vigilants aux portes du ciel, afin que le Roi de gloire (Ps 23,7) puisse y passer à nouveau, lorsqu'il reviendra des noces et rentrera dans la béatitude qui est au-dessus des cieux. "Sortant de là comme un Epoux sort de sa chambre nuptiale" (Ps 18,6), il a uni comme une vierge, par la régénération sacramentelle, notre nature qui s'était prostituée aux idoles, l'ayant restituée à son incorruptibilité virginale. »
Saint Grégoire de Nysse, Homélie sur le Cantique des Cantiques ; PG 44, 996-997 (Trad. Mariette Canevet, La Colombe et la ténèbre - Textes extraits des Homelies sur le Cantique des C., Editions de l'Orante, 1967).
« C'est toi, Seigneur, qui as abrogé pour nous la crainte de la mort. C'est toi qui as fait pour nous, du terme de la vie d'ici-bas, le commencement de la vie véritable. C'est toi qui pour un temps laisses se reposer nos corps par une dormition, et qui les réveilles à nouveau "au son de la dernière trompette".
C'est toi qui à la terre donnes en dépôt notre terre, celle que tu as façonnée de tes mains, et qui fais revivre à nouveau ce que tu lui as donné, en transformant par l'immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme.
C'est toi qui nous as arrachés à la malédiction et au péché, en devenant pour nous l'un et l'autre. C'est toi qui as brisé les têtes du dragon, lui qui avait saisi l'homme dans sa gueule en l'entraînant au travers du gouffre de la désobéissance.
C'est toi qui nous as ouvert la route de la résurrection, après avoir brisé les portes de l'enfer, et "réduit à l'impuissance celui qui régnait sur la mort".
C'est toi qui à ceux qui te craignent as donné pour emblème le signe de la sainte croix, pour anéantir l'Adversaire et donner la sécurité à nos vies.
Dieu éternel, "vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère", "toi que mon âme a aimé" de toute sa force, à qui j'ai consacré ma chair et mon âme, depuis ma jeunesse et jusqu'en cet instant, mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve "l'eau du repos", dans le sein des saints patriarches.
Toi qui as brisé la flamme de l'épée de feu et rendu au paradis l'homme crucifié avec toi et qui s'était confié à ta miséricorde, de moi aussi "souviens-toi dans ton royaume", car moi aussi j'ai été crucifiée avec toi, moi "qui ai cloué ma chair par ta crainte et qui ai craint tes jugements".
Que l'abîme effrayant ne me sépare pas de tes élus. Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas découvert devant tes yeux, si, pour avoir été trompée par la faiblesse de notre nature, j'ai péché en parole, en acte ou en pensée.
Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, "fais m'en remise, afin que je reprenne haleine", et "qu'une fois dépouillée de mon corps", je sois trouvée devant ta face "sans tache et sans ride" dans la figure de mon âme, mais que mon âme soit accueillie entre tes mains, irréprochable et immaculée, "comme un encens devant ta face". »
Saint Grégoire de Nysse (335-394), Dernière prière de Macrine.
in Grégoire de Nysse, Vie de sainte Macrine, Editions du Cerf, 1971.
et
Grégoire de Nysse - L'expérience de Dieu, Editions Fides, Canada, 2001 (page 49).
(Disponible sur Google Book)