Jaroslav Tuma, pianoforte - Kocian Quartet
Vaclav Bernasek, Michel Kanka, Petr Hejny, violons
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Jaroslav Tuma, pianoforte - Kocian Quartet
Vaclav Bernasek, Michel Kanka, Petr Hejny, violons
« Saint Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, nous décrit précisément le bon caractère, lorsqu'il fait l'éloge de la charité. A moi d'en recueillir et d'en méditer tous les traits.
"La charité, dit-il est patiente ; elle est pleine de bonté. Elle n'est point envieuse, elle n'agit pas avec témérité ; elle ne s'enfle point d'orgueil ; elle n'est pas ambitieuse, elle ne recherche pas ses propres intérêts, elle ne s'irrite pas, elle ne pense pas le mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout." (1)
Le bon caractère est celui qui s'inspire, dans ses pensées, dans ses paroles, dans ses démarches, de ce très pur esprit de charité. Trois traits principaux suffisent à le peindre : patient, il supporte qu'on le blesse ; délicat, il ne froisse jamais personne ; prévenant, il s'ingénie à mettre de la joie dans les cœurs. Il souffre tout, il ne donne rien à souffrir, il rend heureux.
1° Il souffre tout de tout le monde. - Il ne montre point de répugnance à converser avec les gens rustres et grossiers ; il ne s'offense point de ce qu'on n'use pas à son égard des formules de politesse auxquelles il aurait droit par son rang. Si on ne lui accorde point la place qui lui est due, il n'en fait point d'éclat ni de plainte. Lors même qu'il est l'objet d'oublis fâcheux ou de procédés indélicats, quelque émoi qu'en éprouve sa sensibilité, il réfrène sa susceptibilité et réprime tout mouvement de colère. Et non seulement il se tait devant ceux qui le froissent, mais il se garde bien de donner libre cours à son humeur devant ses amis. Il s'abstient même de mal penser : il trouve des excuses ; sa bienveillance n'est point altérée par les souffrances spontanées de son amour-propre. Aussi, ce n'est point lui qu'on voit bouder les gens qui lui ont même gravement manqué : il les recherche plutôt, il leur sourit, il leur est bon, jusqu'à ce qu'il sente que sa blessure est guérie. A plus forte raison ne va-t-il point les décrier, répandre de perfides insinuations sur leur compte, miner sourdement à leur honneur ou leur influence. S'il apprend que des ennemis attaquent sa réputation, rabaissent son talent ou sa fortune, ou préparent la ruine de ses œuvres, il ne s'abandonne point à la colère, il ne rend point le mal pour le mal, il ne forme même pas de mauvais souhaits pour ses calomniateurs : fort de la conscience d'avoir bien agi, plein d'espoir dans le succès final de la charité patiente, il continue de travailler activement dans le silence, et il compte sur Dieu pour la défense de sa cause. De ce qu'il supporte le mal qu'on lui fait, il n'en résulte pas qu'il s'abat, ni qu'il se résigne à ne plus accomplir son devoir de vivre, ni même qu'il se laisse impunément fouler aux pieds. La patience n'est pas une vertu qui mène au néant ; gardant la gaieté et l'espérance dans l'épreuve, le bon caractère agit quand même ; si les mauvais traitements ne le tirent pas de son calme, ils ne le brisent pas non plus ; il a sa fierté, et il poursuit son chemin ; dans l'occasion, il se défend lui-même, mais sans attaquer personne. »
1. I Cor. CIII, 4-7.
(A suivre demain)
J. Guibert, Retraite spirituelle, Treizième méditation (III), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.
St Eusèbe de Verceil, évêque martyr
A la suite de l'audience accordée hier au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs :
Au miracle attribué à l'intercession :
- de la Bse Marie Elisabeth Hesselblad (1870-1957), religieuse suédoise, fondatrice de l'Ordre du Très Saint Sauveur de Sainte Brigitte.
- du Vénérable Ladislaw Bukowinski (1904-1974), prêtre séculier ukrainien.
- de la Vénérable Marie Céleste Crostarosa (au siècle: Giulia, 1696-1755), moniale italienne fondatrice des Soeurs du Très Saint Rédempteur.
- de la Vénérable Maria di Gesù (au siècle: Carolina Santocanale, 1852-1923), religieuse italienne, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Capucines de l'Immaculée de Lourdes.
- de la Vénérable Itala Mela, oblate bénédictine du Monastère de Saint Paul à Rome.
Aux vertus héroïques :
- du Serviteur de Dieu Angelo Ramazzotti (1800-1861), Patriarche de Venise, fondateur de l’Institut pour les Missions étrangères (PIME).
- du Serviteur de Dieu Joseph Vithayathil (1865-1964), prêtre séculier indien, fondateur de la Congrégation des Soeurs de la Sainte Famille.
- du Serviteur de Dieu José Maria Arizmendiarrieta (1915-1976), prêtre séculier espagnol.
- du Serviteur de Dieu Giovanni Schiavo (1903-1967), prêtre religieux italien de la Congrégation de Saint Joseph.
- du Serviteur de Dieu Venanzio Maria Quadri (au siècle: Antonio, 1916-1937), religieux italien de l'Ordre des Serviteurs de Marie.
- du Serviteur de Dieu William Gagnon (1905-1972), religieux américain de l'Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu.
- de la Servante de Dieu Teresa Rosa Fernanda de Saldanha Oliveira e Sousa (1837-1916), religieuse portugaise du Tiers-Ordre de Saint Dominique, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Dominicaines de Sainte Catherine de Sienne au Portugal.
- de la Servante de Dieu Maria Emilia Riquelme Zayas (1847-1940), religieuse espagnole, fondatrice de l'Institut des Missionnaires du Très Saint Sacrement et de la Bse Vierge Marie Immaculée.
- de la Servante de Dieu Maria Esperanza de la Cruz (au siècle: Salustiana Antonia Ayerbe Castillo, 1890-1967), religieuse espagnole, cofondatrice des Missionnaires Augustiniennes Récollets.
- de la Servante de Dieu Emanuela Maria Magdalena Kalb (au siècle: Elena, 1899-1986), religieuse polonaise, de la Congrégation des Soeurs Chanoinesses du Saint Esprit à Sassia.
- du Serviteur de Dieu Nicola Wolf (1756-1832), laïc et père de famille suisse.
- du Serviteur de Dieu Teresio Olivelli (1916-1945), laïc italien.
Source : Vatican Information Service - Salle de Presse du Saint-Siège.
Latvian Academic Choir - Dir. Ausma Derkevica
« Au fond du cœur de tout homme venant en ce monde, il y a une soif, la soif de l'infini. Cette soif, c'est quelque chose que l'homme ne peut pas arracher de son cœur ; Dieu lui-même l'y a mise comme sa marque de fabrique. Nous sommes libres de chercher cet infini hors de Dieu, mais nous ne sommes pas libres de ne pas chercher l'infini. Si l'homme le cherche en Dieu, il le trouve, mais si, oubliant son Dieu, il le demande aux créatures, au lieu de l'eau vive, il ne trouve en ces pauvres créatures que quelques gouttes d'une eau bourbeuse qui ne saurait apaiser sa soif. [...]
« Fecisti nos ad te, Domine, et irrequietum est cor nostrum donec requiescat in te. »
« Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, c'est pourquoi notre cœur ne sera jamais tranquille tant qu'il ne reposera pas en vous. »
St Augustin
« Seigneur, vous nous avez faits pour vous ». « Pour vous » est une traduction un peu faible. Le Docteur, en effet, ne dit pas tibi mais bien ad te ; or ad exprime la tendance ; il faut dire : « Seigneur, vous nous avez faits vers vous ». Dieu nous a créés dans une tendance vers lui ; tout notre être est une tendance vers l'infini et alors la conséquence : irrequietum est cor nostrum - notre coeur est sans repos possible, - donec requiescat in te - jusqu'à ce qu'il se repose en vous. [...]
Quand l'homme s'éloigne de Dieu qui est la source des eaux vives, il se met à creuser d'autres citernes et, en les creusant, il les crève du même coup, parce qu'il veut y mettre l'infini ; il les fabrique, il les fait éclater par l'immensité de son désir : Foederunt sibi cisternas dissipatas... »
[P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive (Les nourritures terrestres), Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.
Asunción – Les eaux du fleuve Paraguay dépassent actuellement le niveau maximum des 7 m en direction de la capitale, Asunción, ce qui a contraint environ 37.000 personnes à abandonner leurs domiciles. Selon le Secrétariat pour l’Urgence Nationale (SEN), les villages les plus touchés sont les plus pauvres de la capitale, où vivent environ un quart de la population de la ville, estimée à plus de 513.000 habitants. Parmi les victimes, environ 21.000 évacués ont été causés par la montée des eaux enregistrée depuis la semaine dernière alors que les autres sont des personnes vivant encore depuis les inondations de 2014 dans des abris mis à leur disposition par le gouvernement local. Le SEN continue chaque jour à aider et à assister des personnes en cherchant à les diriger vers les 50 refuges situés dans différents points de la capitale paraguayenne, certains dans des casernes de l’armée. En outre, ont été mis à disposition des matériaux en contreplaqué en vue de la reconstruction de petites maisons en bois dans des lieux ou espaces publics afin de permettre à la population de fuir les eaux du fleuve qui continue à déborder. Le gouvernement n’exclut pas que le niveau du fleuve continue à monter et que le nombre des évacués puisse augmenter dans les prochains jours. La crue actuelle est due aux fortes pluies provoquées par le phénomène connu sous le nom d’El Niño. (AP)
Source : Agence Fides (14/12/2015).
Rien que l'amour - Repères pour le martyre qui vient
Martin Steffens
Impossible depuis le 13 novembre dernier d'ouvrir une revue sans y lire quelque article en relation plus ou moins directe avec les attentats de Paris. Les prises de paroles se sont multipliées, d'où n'émergent bien souvent que des appels au "vivre ensemble", à "ne pas avoir peur", à "ne rien changer" et à "vivre comme avant", et des revendications d'unité derrière des "valeurs" dont on ne sait plus trop ce qu'elles sont, tant ce mot répété à l'envi n'est plus qu'un airain qui sonne creux. La "liberté d'expression" tant vantée après les attentats de janvier n'était-elle pas déjà une revendication à la liberté de faire du mal à autrui, par les mots et le dessin ? Masquée derrière de belles formules, une perte de sens et de repères s'est fait jour, toujours plus inquiétante...
Face à cette confusion de mots vidés de leur substance, illusoire réponse au danger des attentats, quelle attitude peut adopter le chrétien, s'il souhaite demeurer fidèle aux enseignements de l’Évangile ? Quelle est sa mission, sa vocation, en tant que disciple du Christ ? Comment vivre les vertus chrétiennes, comment "être" chrétien tout simplement, face à ce déchaînement du mal ? C'est à ces questions que Martin Steffens apporte des réponses dans cet essai revigorant, qui ne pourra laisser aucun lecteur indifférent.
« Plus ce monde est laid et mal-aimable, plus il a besoin de mon amour » écrit-il (p.23), mais l'amour chrétien n'a rien de « confortable », il est loin d'un « angélisme pépère » (p.11) : le chrétien est appelé à « s'opposer virilement au Mal qui vient » (p.51), ce Mal ainsi identifié par le cardinal Sarah lors du Synode sur la famille : « Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes apocalyptiques ») situés sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de l’Ouest pour la liberté ; de l’autre, l’intégrisme islamique ; (autrement dit) la laïcité athée contre le fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre “l’idéologie du genre et ISIS” », écrit-il, relevant « plusieurs indices nous permettant de deviner la même origine démoniaque de ces deux mouvements ».
Partant d'un constat semblable - « Satan est sorti de son terrier, fier de sa terreur » (p.9) -, Martin Steffens développe sa méditation sur quelques thèmes fort du christianisme, souvent occultés de nos jours : l'amour des ennemis, le repentir, le sens du sacrifice..., et bien sûr le martyre - notion théorique pour l'occidental devenue vivante réalité pour tant de nos frères d'Orient. « Ne nous accrochons qu'à Dieu » écrit-il (p.73), « S'accrocher à ce monde [et c'est ce qu'ont fait les manifestants au lendemain des attentats, unis dans une solidarité humaine chaleureuse mais strictement horizontale], c'est... retenir une terre qui a son centre au-delà d'elle-même. » Appel à un recentrage donc, puisque « notre vie n'a de sens qu'indexée à la vie éternelle près du Seigneur » (p.68), en cette guerre au fondement religieux (cf. la revendication de Daech), où le chrétien est donc appelé à répondre en homme religieux. Quelques prêtres et évêques ont lancé des appels en ce sens : Mgr Rey, Mgr Aillet, l'abbé Fabrice Loiseau... Martin Steffens prolonge ces méditations, rappelant que « le disciple du Christ... a une vocation précise : délier celui qui lui fait du mal, lui remettre sa faute, afin que celle-ci ne lui soit pas comptée (Jn 20, 23) » (p.21-22). Face à une spiritualité « sans incarnation », « privée de Visage » (p.39), le chrétien prie pour ses ennemis (p.57), et garde toujours la Croix du Sauveur en point de mire.
Martin Steffens, enseignant en philosophie en classes préparatoires littéraires dans l'est de la France, a rédigé cet essai avant les attentats du mois de novembre. Sa réflexion n'en a que plus de force, et invite à de stimulantes remises en question de notre mode de vie et de pensée. « ... si vous n'avez aucun besoin de moi - fait-il dire à Dieu -, si vous attendez tout du dernier président élu par vous, et de la réforme en cours, des miracles techniques et des évolutions de carrière, que puis-je encore pour vous ? » (p.63-64) Ces événements tragiques qui se déroulent en France amèneront-ils le chrétien à modifier sa conduite ? Qu'il prenne le temps de réfléchir aux pistes offertes ici, particulièrement vivifiantes !
Editions Salvator - 90 pages - 10 €
The Israel Sinfonietta - Dir. Mendi Rodan
Simca Heled, violoncelle
« Donnez-moi, ô mon Dieu, cet œil limpide et pur dont parle l’Évangile, capable de dépasser l'enveloppe opaque de la chair, pour se fixer sur cette empreinte divine que Vous avez imprimée en chaque homme. Alors je ne ferai plus de distinction entre les apparences plus ou moins sympathiques, attirantes, ou bien mesquines, antipathiques, rebutantes : tout cela disparaîtra ; en chaque personne je reconnaîtrai Votre Face et c'est Vous que je servirai et aimerai, ô mon Dieu. Dès lors, comment pourrais-je me plaindre de ce que mes relations nécessaires avec le prochain, les services que je dois lui rendre, me distraient de Vous ? La foi ne me dit-elle pas qu'en traitant avec mes frères, c'est avec Vous-même que je traite, qu'en les servant je Vous sers ? Jésus n'a-t-il pas dit : « Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait » (Mt XXV, 40) ? Vous établissez votre demeure en chaque âme en état de grâce comme en la mienne, et si, malheureusement, tous les hommes ne vivent pas en état de grâce, ils sont cependant tous capables de la recevoir : tous, ils sont l'objet de votre amour miséricordieux, tous ils sont appelés, par vocation, à être des temples de la T.S. Trinité. Alors, Seigneur, si je désire Vous rencontrer en moi, pourquoi ne Vous chercherais-je pas aussi en mes frères ?
Purifiez, mon Dieu, ce regard si voilé par les apparences humaines et rendez-le capable de Vous découvrir et de Vous trouver en chaque créature. »
P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (3e semaine de l'Avent, 20, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.
En certains endroits (ou au 13 décembre) : Ste Odile, religieuse, patronne de l'Alsace