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Tradition - Page 12

  • Introit de la Messe de l'Assomption : Signum Magnum

    CantArte Regensburg - Hubert Velten

    Ant. ad Introitum. Ap. 12, 1.
    Signum magnum appáruit in cælo : múlier amicta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim.
    Il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.

    Ps. 97, 1.
    Cantáte Dómino cánticum novum : quóniam mirabília fecit.
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau : car il a fait des merveilles.

    V/. Glória Patri.
  • Notre-Dame de Randol (diocèse de Clermont) - Dom Bertrand de Hédouville, Père abbé : "L'unique nécessaire"

    Présentation de l'Abbaye par Dom Bertrand de Hédouville, Père abbé de Randol, ainsi que le Père Georges Rétoré, moine de Randol et Paul Monnoyeur, architecte associé de l'abbaye.

  • Hyme des Vêpres de la Fête de la Transfiguration

    "Quicumque Christum quaertitis"

    Quicúmque Christum quæritis,
    Oculos in altum tóllite :
    Illic licébit vísere
    Signum perénnis glóriæ.

    Illústre quiddam cérnimus,
    Quod nésciat finem pati,
    Sublíme, celsum, intérminum,
    Antíquius cælo et chao.

    Hic ille Rex est Géntium
    Populíque Rex iudáici,
    Promíssus Abrahæ patri
    Eiúsque in ævum sémini.

    Hunc, et prophétis téstibus
    Iisdémque signatóribus,
    Testátor et Pater iubet
    Audíre nos et crédere.

    Iesu, tibi sit glória,
    Qui te revélas párvulis,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula.
    Amen.
    Vous tous qui cherchez le Christ,
    portez en haut vos regards :
    là, vous pourrez contempler
    l’image de la gloire éternelle.

    Nous voyons quelque chose de radieux,
    qui ne saurait souffrir de fin,
    sublime, incomparable, infini,
    antérieur au ciel et au chaos.

    C’est Lui, le Roi des Nations,
    le Roi du peuple juif,
    promis au père Abraham
    et à sa postérité, pour toujours.

    Les Prophètes l’ont annoncé
    et en même temps dépeint,
    son Père lui rend aussi témoignage,
    et nous ordonne d’écouter et de croire.

    O Jésus, à vous soit la gloire,
    qui vous révélez aux petits,
    avec le Père et l’Esprit vivifiant,
    dans les siècles éternels.
    Amen.
  • Introit "Dum Clamarem ad Dominum"

    Ant. ad Introitum. Ps. 54, 17, 18, 20 et 23.
    Dum clamárem ad Dóminum, exaudívit vocem meam, ab his, qui appropínquant mihi : et humiliávit eos, qui est ante sæcula et manet in ætérnum : iacta cogitátum tuum in Dómino, et ipse te enútriet.
    Lorsque je criais vers le Seigneur, il a exaucé ma voix, me mettant à l’abri de ceux qui m’assiégeaient. Il les a humiliés, lui qui est avant tous les siècles et demeure à jamais. Jetez vos préoccupations aux mains du Seigneur, et lui-même vous nourrira.

    Ps. ibid., 2.
    Exáudi, Deus, oratiónem meam, et ne despéxeris deprecatiónem meam : inténde mihi et exáudi me.
    Exaucez, ô Dieu, ma prière et ne méprisez pas ma supplication, écoutez-moi et exaucez-moi.

    V/. Glória Patri.

     Commentaire spirituel et musical sur le blog de L'Homme Nouveau :

  • Rappel à Dieu de l'Abbé Coiffet

    Communiqué du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre du 3 juillet 2015 :

    Merci de prier pour le repos de l'âme de l'abbé Denis Coiffet FSSP. Notre confrère a rendu paisiblement son âme à Dieu ce matin vers 4h50, en la fête de saint Irénée de Lyon, entouré des siens et accompagné des prières de l'Église. L’abbé Vianney Le Roux était à son chevet et lui a donné la bénédiction apostolique à l'article de la mort. L'abbé Coiffet est mort à la fin des litanies pour les agonisants.

    Les funérailles de l’abbé Denis Coiffet auront lieu à la cathédrale Saint-Louis de Versailles, mardi 7 juillet à 10:00.

    Son corps reposera à la Maison Saint-Dominique Savio, 14 rue des Moines, à Versailles à partir de samedi 12:00 et la maison sera ouverte jusqu'à mardi 8:00 pour ceux qui veulent venir prier.

    Requiescat in Pace !

  • Litaniæ Sacratissimi Cordis Iesu

    Moniales bénédictines de l'Abbaye Ste Cécile

    Kyrie, eleison.
    Christe, eleison.
    Kyrie, eleison.
    Christe, audi nos.
    Christe, exaudi nos.
    Pater de caelis, Deus,
    Fili, Redemptor mundi, Deus,
    Spiritus Sancte, Deus,
    Sancta Trinitas, unus Deus,

    Cor Iesu, Filii Patris aeterni, miserere nobis
    Cor Iesu, in sinu Virginis Matris a Spiritu Sancto formatum,
    Cor Iesu, Verbo Dei substantialiter unitum,
    Cor Iesu, maiestatis infinitae,
    Cor Iesu, templum Dei sanctum,
    Cor Iesu, tabernaculum Altissimi,
    Cor Iesu, domus Dei et porta caeli,
    Cor Iesu, fornax ardens caritatis,
    Cor Iesu, iustitiae et amoris receptaculum,
    Cor Iesu, bonitate et amore plenum,
    Cor Iesu, virtutum omnium abyssus,
    Cor Iesu, omni laude dignissimum,
    Cor Iesu, rex et centrum omnium cordium,
    Cor Iesu, in quo sunt omnes thesauri sapientiae et scientiae,
    Cor Iesu, in quo habitat omnis plenitudo divinitatis,
    Cor Iesu, in quo Pater sibi bene complacuit,
    Cor Iesu, de cuius plenitudine omnes nos accepimus,
    Cor Iesu, desiderium collium aeternorum,
    Cor Iesu, patiens et multae misericordiae,
    Cor Iesu, dives in omnes qui invocant te,
    Cor Iesu, fons vitae et sanctitatis,
    Cor Iesu, propitiatio pro peccatis nostris,
    Cor Iesu, saturatum opprobriis,
    Cor Iesu, attritum propter scelera nostra,
    Cor Iesu, usque ad mortem oboediens factum,
    Cor Iesu, lancea perforatum,
    Cor Iesu, fons totius consolationis,
    Cor Iesu, vita et resurrectio nostra,
    Cor Iesu, pax et reconciliatio nostra,
    Cor Iesu, victima peccatorum,
    Cor Iesu, salus in te sperantium,
    Cor Iesu, spes in te morientium,
    Cor Iesu, deliciae Sanctorum omnium,

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, (parce nobis, Domine.)
    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, (exaudi nos, Domine.)
    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, (miserere nobis, Domine.)
    Iesu, mitis et humilis Corde, (Fac cor nostrum secundum Cor tuum.)

    Oremus. Omnipotens sempiterne Deus, respice in Cor dilectissimi Filii tui et in laudes et satisfactiones, quas in nomine peccatorum tibi persolvit, iisque misericordiam tuam petentibus, tu veniam concede placatus in nomine eiusdem Filii tui Iesu Christi: Qui tecum vivit et regnat in saecula saeculorum. (Amen.)

  • Hymne de l'Office de Matines (Premières Vêpres avant 1929) de la Fête du Sacré-Cœur de Jésus

    Hymnus

    Auctor beáte sæculi,
    Christe, Redémptor ómnium,
    Lumen patris de lúmine,
    Deúsque verus de Deo :

    Amor coégit te tuus
    Mortále corpus súmere,
    Ut, novus Adam, rédderes,
    Quod vetus ille abstúlerat.

    Ille amor almus ártifex
    Terræ marísque et síderum,
    Erráta patrum míserans
    Et nostra rumpens víncula.

    Non Corde discédat tuo
    Vis illa amóris íncliti :
    Hoc fonte gentes háuriant
    Remissiónis grátiam.

    Percússum ad hoc est láncea
    Passúmque ad hoc est vúlnera,
    Ut nos laváret sórdibus,
    Unda fluénte et sánguine.

    [Anciennement aux Vêpres]
    Iesu tibi sit glória,
    Qui Corde fundis grátiam,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    [Aujourd'hui à Matines]
    Decus Parénti et Fílio
    Sanctóque sit Spirítui,
    Quibus potéstas, glória
    Regnúmque in omne est sæculum.
    Amen.
    Hymne

    Bienheureux créateur du monde,
    Christ, universel rédempteur,
    lumière jaillie de la lumière du Père,
    Dieu vrai sorti de Dieu :

    C’est votre amour qui vous a contraint
    à prendre un corps mortel,
    pour nous rendre, nouvel Adam,
    ce que l’ancien, nous avait pris.

    Cet amour, auguste artisan
    de la terre, de la mer et des astres,
    prit en pitié les égarements de nos pères
    et rompit nos liens.

    Que de votre Cœur ne se retire pas
    la force de ce merveilleux amour ;
    qu’à cette source les nations
    puisent la grâce du pardon.

    Si la lance le frappa,
    s’il endura ses blessures,
    c’était pour nous laver de nos taches
    par l’eau et le sang répandu.

    Jésus, à Vous soit la gloire,
    Vous dont le Cœur répand l’amour,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
    dans les siècles sempiternels.
    Amen.

    Honneur au Père et au Fils,
    et au Saint-Esprit,
    dont la puissance, la gloire,
    et le règne demeurent dans tous les siècles.
    Amen.
  • Introit de la Messe de la Fête du Très Saint Coeur de Jésus

    Choristes du Grand Séminaire du diocèse de Haarlem (Pays-Bas)

    Ant. ad Introitum. Ps. 32, 11 et 19.
    Cogitatiónes Cordis eius in generatióne et generatiónem : ut éruat a morte ánimas eórum et alat eos in fame.
    Les pensées de son Cœur subsistent de génération en génération : délivrer leurs âmes de la mort et les nourrir au temps de la famine.

    Ps. ibid., 1.
    Exsultáte, iusti, in Dómino : rectos decet collaudátio.
    Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, car aux hommes droits sied la louange.

    V/.Glória Patri.

  • Hymne de l'Office des Laudes de la Fête du Sacré-Coeur de Jésus

    Cor, arca legem cóntinens (XVIIIème siècle)
    Schola Sainte Cécile

    Hymnus

    Cor, arca legem cóntinens
    Non servitútis véteris,
    Sed grátiæ, sed véniæ,
    Sed et misericórdiæ.

    Cor, sanctuárium novi
    Intemerátum fœderis,
    Templum vetústo sánctius,
    Velúmque scisso utílius.

    Te vulnerátum cáritas
    Ictu paténti vóluit,
    Amóris invisíbilis
    Ut venerémur vúlnera.

    Hoc sub amóris symbolo
    Passus cruénta et mýstica,
    Utrúmque sacrifícium
    Christus sacérdos óbtulit.

    Quis non amántem rédamet ?
    Quis non redémptus díligat,
    Et Corde in isto séligat
    Ætérna tabernácula ?

    Iesu, tibi sit glória,
    Qui Corde fundis grátiam,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.
    Hymne

    Cœur, arche contenant la Loi,
    non de l’antique servitude,
    mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
    mais celle de la miséricorde.

    Cœur, sanctuaire inviolé
    de la nouvelle alliance,
    temple plus saint que l’ancien,
    voile plus utile que celui qui fut déchiré.

    Votre amour a voulu
    que vous soyez blessé par un coup visible,
    pour que d’un amour invisible
    nous vénérions les blessures.

    Sous ce symbole de l’amour,
    le Christ Prêtre, ayant souffert
    de façon sanglante et mystique,
    offrit un double sacrifice.

    A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
    Quel racheté ne le chérirait pas
    et dans ce Cœur ne se choisirait pas
    une demeure éternelle ?

    Jésus, à Vous soit la gloire,
    Vous dont le Cœur répand l’amour,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
    dans les siècles sempiternels. Amen.
  • Séquence Lauda Sion composée par St Thomas d'Aquin pour la Messe de la Fête-Dieu

    (Texte latin et traduction française)

  • Messe d’action de grâce du pèlerinage de Chartres

    Vierge_Ste_Odile.JPGLa Messe d'action de grâce pour le 33e pèlerinage de Chartres de Notre-Dame de Chrétienté sera célébrée par l'abbé de Massia (en remplacement de l'abbé Paul Joseph qui ne pourra pas nous rejoindre) ce jeudi 4 juin 2015 à 19h30

    Fête du Très Saint Sacrement
    en l’église Sainte Odile
    2 avenue Stéphane Mallarmé, 75017 PARIS

    Venez nombreux ! Apportez vos bannières de chapitre !

  • Introit de la Fête Dieu : Cibavit eos

    Cibavit eos

    Cibavit eos ex adipe frumenti, Alleluia
    Et de petra melle saturavit eos, Alleluia
    Exultate Deo adiutori nostro
    Iubilate Deo Iacob
    Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto
    Sicut erat in principio et nunc et semper
    Et in secula seculorum. Amen.

  • Pange Lingua

    Capella Gregoriana

    Texte latin ci-dessous. 

    Lire la suite

  • 11 - 12 - 13 mai : Les Rogations (et les "Saints de glace")

    Origine des Rogations

    En l'an 470, l’Église de Vienne, l’une des plus illustres et des plus anciennes de la Gaule méridionale (aujourd'hui en Isère), avait alors saint Mamert pour évêque. Des calamités de tout genre étaient venues désoler cette province récemment conquise par les Burgondes. Des tremblements de terre, des incendies, des phénomènes effrayants agitaient les populations, comme autant de signes de la colère divine. Le saint évêque, désirant relever le courage de son peuple, en le portant à s’adresser à Dieu dont la justice avait besoin d’être apaisée, prescrivit trois jours d’expiation durant lesquels les fidèles se livreraient aux œuvres de la pénitence, et marcheraient en procession en chantant des psaumes. Les trois jours qui précèdent l’Ascension furent choisis pour l’accomplissement de cette pieuse résolution. Sans s’en douter, le saint évêque de Vienne jetait ainsi les fondements d’une institution que l’Église entière allait adopter.

    Les Gaules commencèrent, comme il était juste. Saint Alcime Avit, qui succéda presque immédiatement à saint Mamert sur le siège de Vienne, atteste que la pratique des Rogations était déjà consolidée dans cette Église. Saint Césaire d’Arles, au commencement du VIe siècle, en parle comme d’une coutume sacrée déjà répandue au loin, désignant au moins par ces paroles toute la portion des Gaules qui se trouvait alors sous le joug des Visigoths. On voit clairement que la Gaule tout entière ne tarda pas d’adopter ce pieux usage, en lisant les canons portés à ce sujet dans le premier concile d’Orléans tenu en 511, et réuni de toutes les provinces qui reconnaissaient l’autorité de Clovis. Les règlements du concile au sujet des Rogations donnent une haute idée de l’importance que l’on attachait déjà à cette institution. Non seulement l’abstinence de chair est prescrite pendant les trois jours, mais le jeûne est de précepte. On ordonne également de dispenser de leur travail les gens de service, afin qu’ils puissent prendre part aux longues fonctions par lesquelles ces trois jours étaient pour ainsi dire remplis. En 567, le concile de Tours sanctionnait pareillement l’obligation du jeûne dans les Rogations ; et quant à l’obligation de férier durant ces trois jours, on la trouve reconnue encore dans les Capitulaires de Charlemagne et de Charles le Chauve.

    Le principal rite des Églises des Gaules durant ces trois jours consista, dès l’origine, dans ces marches solennelles accompagnées de cantiques de supplication, et que l’on a appelées Processions, parce que l’on se rend d’un lieu dans un autre. Saint Césaire d’Arles nous apprend que celles qui avaient lieu dans les Rogations duraient six heures entières ; en sorte que le clergé se sentant fatigué par la longueur des chants, les femmes chantaient en chœur à leur tour, afin de laisser aux ministres de l’Église le temps de respirer. Ce détail emprunté aux mœurs des Églises des Gaules à cette époque primitive, peut nous aider à apprécier l’indiscrétion de ceux qui, en nos temps modernes, ont poussé à l’abolition de certaines processions qui prenaient une partie notable de la journée, et cela dans l’idée que cette longueur devait être en elle-même considérée comme un abus.

    Le départ de la Procession des Rogations était précédé de l’imposition des cendres sur la tête de ceux qui allaient y prendre part, et c’était le peuple tout entier. L’aspersion de l’eau bénite avait lieu ensuite ; après quoi le pieux cortège se mettait en marche. La Procession était formée du clergé et du peuple de plusieurs églises d’un rang secondaire, qui marchaient sous la croix d’une église principale dont le clergé présidait la fonction. Tout le monde, clercs et laïques, marchait nu-pieds. On chantait la Litanie, des Psaumes, des Antiennes, et l’on se rendait à quelque basilique désignée pour la Station, où l’on célébrait le saint Sacrifice. Sur la route on visitait les églises qui se rencontraient, et l’on y chantait une Antienne à la louange du mystère ou du saint, sous le titre duquel elles avaient été consacrées.

    Tels étaient à l’origine, et tels ont été longtemps les rites observés dans les Rogations. Le Moine de Saint-Gall, qui nous a laissé de si précieux mémoires sur Charlemagne, nous apprend que le grand empereur, en ces jours, quittait sa chaussure comme les plus simples fidèles, et marchait nu-pieds à la suite de la croix, depuis son palais jusqu’à l’église de la Station. Au XIIIe siècle, sainte Élisabeth de Hongrie donnait encore le même exemple ; son bonheur était, durant les Rogations, de se confondre avec les plus pauvres femmes du peuple, marchant aussi nu-pieds, et couverte d’un grossier vêtement de laine. Saint Charles Borromée, qui renouvela dans son Église de Milan tant d’usages précieux de l’antiquité, n’eut garde de négliger les Rogations. Par ses soins et par ses exemples, il ranima dans son peuple l’ancien zèle pour une pratique si sainte. Il exigea de ses diocésains le jeûne pendant ces trois jours, et il l’accomplissait lui-même au pain et à l’eau. La Procession, à laquelle tout le clergé de la ville était tenu d’assister, et qui commençait par l’imposition des cendres, partait du Dôme au point du jour, et ne rentrait qu’à trois ou quatre heures après midi, ayant visité le lundi treize églises, neuf le mardi, et onze le mercredi. Le saint Archevêque célébrait le saint Sacrifice dans une de ces églises, et adressait la parole à son peuple.

    Si l’on compare le zèle de nos pères pour la sanctification de ces trois journées avec l’insouciance qui accompagne aujourd’hui, surtout dans les villes, la célébration des Rogations, on ne saurait manquer de reconnaître ici encore une des marques de l’affaiblissement du sens chrétien dans la société actuelle. Combien cependant sont importantes les fins que se propose la sainte Église dans ces Processions auxquelles devraient prendre part tant de fidèles qui ont des loisirs pieux, et qui, au lieu de les consacrer à servir Dieu par les œuvres de la vraie piété catholique, les consument dans des exercices privés qui ne sauraient ni attirer sur eux les mêmes grâces, ni apporter à la communauté chrétienne les mêmes secours d’édification !

    Dom Guéranger (1805-1875), L'Année liturgique, Temps pascal Tome III, Lundi des Rogations (extrait).

    Et à propos des "Saints de glace" : St Mamert, St Pancrace, St Servais.

  • Imposition des Cendres : 1ère Antienne

    Antiphona. Iœl. 2, 13.
    Immutémur hábitu, in cínere et cilício : ieiunémus, et plorémus ante Dóminum : quia multum miséricors est dimíttere peccáta nostra Deus noster.
    Changeons de vêtements, couvrons-nous de cendre et du cilice, jeûnons et pleurons devant le Seigneur ; car notre Dieu tout miséricordieux est prêt à nous remettre nos péchés.
  • Dimanche 15 février 2015

    Dimanche de la Quinquagésime

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     
    Introit du Dimanche de la Quinquagésime

    Ant. ad Introitum. Ps. 30, 3-4. (Introit)
    Esto mihi in Deum protectórem, et in locum refúgii, ut salvum me fácias : quóniam firmaméntum meum et refúgium meum es tu : et propter nomen tuum dux mihi eris, et enútries me.
    Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. Car vous êtes ma force et mon refuge, et à cause de votre nom, vous serez mon guide et vous me nourrirez.

    Ps. ibid., 2.
    In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me.
    J’ai espéré en vous, Seigneur : que je ne sois jamais confondu, dans votre justice, délivrez-moi et sauvez-moi.
    V/.Glória Patri.

    (6e Dimanche du Temps Ordinaire)

  • "Objectif Pâques"

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  • Le vestibule du Carême - Summorum Pontificum

    communicantes_n86_fevrier2015-page-001.jpgMes bien aimés paroissiens,

    S’il y a bien une période de l’année liturgique où le calendrier traditionnel nous différencie de la réforme paulinienne, c’est bien celle de la Septuagésime dans laquelle nous sommes entrés depuis le début de ce mois. Beaucoup de prêtres ou de fidèles sont en effet surpris de voir, en cette période, que nous utilisons déjà des ornements violets, alors qu’ils utilisent encore ceux de couleur verte.

    Les acteurs de cette réforme liturgique ont en effet, de façon inexplicable, supprimé le temps de la Septuagésime, antique élément du rit romain, sans égard pour son ancienneté et son universalité. La Septuagésime avait même été conservée dans le Book of Common Prayer des Anglicans et chez nombre de communautés luthériennes ! Pourtant, dans toutes les traditions liturgiques, le Carême est précédé d’une période pénitentielle. Les plus anciens témoignages de cette période d’avant-Carême remontent au IVème siècle (saint Grégoire l’Illuminateur, saint Ephrem, Egérie à Jérusalem). Les Coptes d’Egypte et d’Ethiopie, les catholiques de rit Mozarabe et les Assyro-Chaldéens connaissent aussi une telle période. A partir du début du VIème siècle, l’avant-Carême se développe et s’étend sur les trois semaines précédant le Carême (rits romain, ambrosien, byzantin, arménien, syro-jacobite, maronite) Nous ne devons donc pas avoir honte de ce temps liturgique vénérable pourtant, et hélas, supprimé dans la nouvelle liturgie !

    On a pu dire du temps de la Septuagésime qu’il est le « vestibule du carême » : en effet, ces trois dimanches sont comme trois paliers qui nous conduisent, par une gradation très étudiée, jusqu’au seuil du grand temps liturgique où seront dispensées en abondance les grâces de la pénitence, de la conversion, de l’intériorité, de l’approfondissement de notre vie chrétienne et du salut… Cet « avant-Carême » nous prédispose donc non seulement à y entrer mais surtout à y bien entrer. Ce n’est pas au matin du mercredi des cendres que nous devrons tout à coup nous mettre à penser aux efforts de conversion et de pénitence qui nous sont les plus nécessaires. Ce n’est pas le jour de l’entrée en Carême que, de manière impromptue, nous devrons réfléchir à l’ascèse qui devra être la nôtre pendant ce temps et en déterminer les résolutions ! Procéder ainsi serait le meilleur moyen de rater notre Carême. Et voilà pourquoi l’Eglise – en Mère réaliste et en excellente pédagogue – a institué ce temps de la Septuagésime.

    En nous mettant en face des enjeux de notre vie et de nos responsabilités, le temps de la Septuagésime nous invite à une réflexion – raisonnable, méthodique et posée – sur la stratégie qui s’impose à chacun de nous pour notre conversion à l’amour divin, en vérité, en profondeur et avec efficacité. Chaque année, nous insistons sur le fait que le Carême est l’un des temps les plus importants de notre vie chrétienne et que – malheureusement ! – beaucoup trop de fidèles ne le préparent pas, puis le vivent de manière routinière, superficielle, ou trop purement formelle, et donc sans réel profit spirituel.

    Et bien, comme nous le permet notre belle Liturgie Traditionnelle, profitons du temps de la Septuagésime pour entrer pleinement, généreusement mais aussi sans retard dans le saint temps du Carême !

    Abbé Brice Meissonnier, fssp

    Source : Communicantes Numéro 86 - Février 2015

  • Introït de la Messe de la Sexagesime

    Ant. ad Introitum. Ps. 43, 23-26.
    Exsúrge, quare obdórmis, Dómine ? exsúrge, et ne repéllas in finem : quare fáciem tuam avértis, oblivísceris tribulatiónem nostram ? Adhǽsit in terra venter noster : exsúrge, Dómine, ádiuva nos, et líbera nos.
    Levez-vous ; pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Levez-vous, et ne nous repoussez pas à jamais. Pourquoi détournez-vous votre visage et oubliez-vous notre tribulation ? Notre corps est attaché à la terre. Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous.