Chemin de Croix avec les jeunes
au Parc Jordan de Blonia à Cracovie
Comme c’est la tradition lors des Journées Mondiales de la Jeunesse, le Pape François a assisté ce vendredi au Chemin de Croix, mis en paroles et en scène par différents mouvements, comme l’Arche, l’Aide à l’Église en Détresse ou encore Caritas, qui ont animé chacune des 14 stations du Chemin de Croix en les articulant autour des œuvres de Miséricorde, corporelles et spirituelles.
Les sept œuvres de miséricorde corporelles sont : donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir celui qui est nu, offrir l’hospitalité aux pèlerins, visiter les malades, visiter les détenus, ensevelir les morts. Elles se complètent donc par sept œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, instruire les ignorants, exhorter les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les défauts des autres, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
En écho à ces œuvres de miséricorde, dans sa méditation, le Saint-Père est revenu sur les Béatitudes, estimant qu’elles répondent à la question fondamentale : « Où est Dieu ? »… « Où est Dieu, si dans le monde il y a le mal, s’il y a des hommes qui ont faim, qui ont soif, sans toit, des déplacés, des réfugiés ? Où est Dieu, lorsque des personnes innocentes meurent à cause de la violence, du terrorisme, des guerres ? » a-t-il demandé. « Où est Dieu, lorsque des maladies impitoyables rompent des liens de vie et d’affection ? Ou bien lorsque les enfants sont exploités, humiliés, et qu’eux aussi souffrent à cause de graves pathologies ? Où est Dieu, face à l’inquiétude de ceux qui doutent et de ceux qui sont affligés dans l’âme ? »
Pour le Saint-Père, ces interrogations n’ont pas de réponses humaines. Il faut donc tout simplement regarder Jésus. « Jésus a choisi lui-même de s’identifier à ces frères et sœurs éprouvés par la douleur et par les angoisses, en acceptant de parcourir le chemin douloureux vers le Calvaire », a-t-il dit.
Les 14 stations du Chemins de Croix donnent l’occasion de méditer sur les 14 œuvres de miséricorde, qui nous poussent à « nous ouvrir à la miséricorde de Dieu, à demander la grâce de comprendre que sans miséricorde on ne peut rien faire ». « Dans l’accueil du marginalisé qui est blessé dans son corps, dans l’accueil du pécheur qui est blessé dans son âme, se joue notre crédibilité en tant que chrétiens », a insisté le Pape. Et suivre Jésus jusqu’au bout comble le cœur de l’homme.
« Le Chemin de la Croix est celui du bonheur de suivre le Christ jusqu’au bout, dans les circonstances souvent dramatiques de la vie quotidienne ; c’est le chemin qui ne craint pas les échecs, les marginalisations ou la solitude, parce qu’il remplit le cœur de l’homme de la plénitude de Jésus », a insisté le Pape François.
À noter que des réfugiés syriens ont participé à la première station, avec des membres de la communauté Sant’Egidio. Le Pape s'est adressé personnellement à ce couple de chrétiens melkites, venus de Damas, en déclarant que « ce soir, Jésus, et nous avec Lui, embrasse avec un amour spécial nos frères syriens, qui ont fui la guerre. Nous les saluons et nous les accueillons avec une affection fraternelle et avec sympathie. »
Source : Radio Vatican (CV).
Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.