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  • A propos de l'euthanasie, un sermon prophétique de Mgr Clemens August von Galen

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    Au cours de l'été 1941, Mgr Clemens August von Galen (1878-1946), évêque de Münster en Allemagne, prononce trois sermons manifestant avec force son opposition au régime nazi, dénonçant les exactions de la Gestapo et la persécution de l’Église : les 13 juillet et 3 août en l'église Saint-Lambert, et le 20 juillet en l'église N.-S. d'Überwasser, également à Münster. Ces sermons ont un retentissement international, et lui vaudront le surnom de Lion de Münster. Mgr Clemens August von Galen a été déclaré bienheureux par Benoît XVI le 9 octobre 2005.

    Les paroles prononcées le 3 août 1941 par l'évêque de Münster résonnent puissamment aujourd'hui encore, alors que nos régimes démocratiques mettent en œuvre les uns après les autres des mesures en faveur de l'euthanasie, que le mot dignité invoqué pour la justifier est vidé de sa substance, et que des médecins menacent de supprimer alimentation et hydratation à un patient hospitalisé en situation de grand handicap et de relationnel pauvre (EVC-EPR)... :

    « Si l’on pose et met en pratique le principe selon lequel les hommes sont autorisés à tuer leur prochain improductif, alors malheur à nous tous, car nous deviendrons vieux et séniles ! S'il est légitime de tuer les membres improductifs de la communauté, alors malheur aux invalides qui ont sacrifié et perdu dans le processus de production leur santé ou leurs membres ! [...]

    Si on l'admet, une fois, que les hommes ont le droit de tuer leurs prochains "improductifs" – quoique cela soit actuellement appliqué seulement à des patients pauvres et sans défenses, atteints de maladies - alors la voie est ouverte au meurtre de tous les hommes et femmes improductifs : le malade incurable, les handicapés qui ne peuvent pas travailler, les invalides de l’industrie et de la guerre. La voie est ouverte, en effet, pour le meurtre de nous tous, quand nous devenons vieux et infirmes et donc improductifs. Alors on aura besoin seulement qu’un ordre secret soit donné pour que le procédé, qui a été expérimenté et éprouvé avec les malades mentaux, soit étendu à d'autres personnes "improductives", qu’il soit également appliqué à ceux qui souffrent de tuberculose incurable, qui sont âgés et infirmes, aux personnes handicapées de l'industrie, aux soldats souffrant de graves blessures de guerre !

    Alors aucun homme ne sera en sûreté : n’importe quelle commission pourra le mettre sur la liste des personnes "improductives", qui dans leur jugement sont devenues "indignes de vivre". Et il n'y aura aucune police pour le protéger lui, aucun tribunal pour venger son meurtre et pour amener ses meurtriers à la justice. Qui pourra alors avoir une quelconque confiance dans un médecin ? Il pourrait signaler un patient comme improductif et pourraient être alors données des instructions pour le tuer !

    On ne peut s’imaginer, la dépravation morale, la méfiance universelle qui s'étendra au cœur même de la famille, si cette doctrine terrible est tolérée, admise et mise en pratique. Malheur aux hommes, malheur au peuple allemand quand le saint commandement de Dieu : "Tu ne tueras pas !", que le Seigneur a donné au Sinaï dans le tonnerre et les éclairs, que Dieu notre Créateur a écrit dans la conscience de l'homme au commencement, si ce commandement n'est pas simplement violé mais sa violation est tolérée et exercée impunément ! »

    Traduction française de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais, Le Bouveret, Suisse.

  • Regina Caeli de ce dimanche 26 mai 2019

    Avant de réciter la prière du Regina Caeli, le Pape François a insisté sur le soutien de l’Esprit Saint, notre « Défenseur », dans le témoignage rendu à Dieu, ce dimanche 26 mai 2019.

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Nikolay Kedrov, Sr. (1871-1940) : "Notre Père"

    Bulgarian National Choir "Svetoslav Obretenov"

  • Méditation - La prière d'intercession

    « Il n'y a pas d'autre prière d'intercession que celle de Jésus suppliant le Père, avec une grande clameur de larmes et de souffrances (He 7, 25), au creux de notre solitude. C'est la prière de l'Agneau sans tache qui porte le péché du monde, et justifie des multitudes en s'accablant lui-même de leurs fautes (Is 53, 1). Durant sa vie publique, Jésus passait des nuits en prière pour la venue du Règne. Pendant la Passion, il va supplier le Père avec sa souffrance et ses larmes. Tout homme de prière est appelé, un jour ou l'autre, à suivre l'Agneau au lieu du Crâne, avec tous les Abel et les Job de la terre, il en est réduit à prier avec des larmes.

    La prière de Silouane pour les hommes tire sa source de sa communion profonde avec les pécheurs. Un jour qu'il est accablé par les épreuves et les tentations de toutes sortes, il demande au Seigneur ce qu'il doit faire pour que son cœur devienne humble. Et le Seigneur lui répond : « Tiens-toi dans ta pensée en enfer et ne désespère pas » (Silouane, Spiritualité orientale n.5, Ed. Bellefontaine, 1971, p. 65). Comme Jésus, il descend aux enfers et, en expérimentant son propre péché, il communie à l'angoisse, à la souffrance et à la solitude de ses frères loin de Dieu. Il peut alors crier vers le Père, le supplier d'avoir pitié et de l'arracher, avec tous ceux dont il est solidaire, à l'abîme du péché. Je pense qu'il n'y a pas d'autre prière d'intercession que celle-là, car elle nous fait communier à l'unique prière du Christ à Gethsémani et sur la Croix :

    « Aime les hommes à ce point que tu prennes sur toi le poids de leurs péchés, car il veut que nous aussi aimions également nos frères » (Silouane, p. 71).

    [...] De même que nous ne pouvons crier qu'à partir du tragique de notre existence en donnant à Dieu un nom propre, de même, il faut communier au tragique de la vie de nos frères pour prier en leur nom. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du cœur (V, 2), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.
    Texte intégral en ligne (pdf)

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  • Domenico Cimarosa (1749-1801) : Magnificat

    Schola Cantorum San Sisto
    Orchestra Sinfonica Abbruzzese - Franceso Quattrocchi

  • Vendredi 24 mai 2019 : Journée de prière pour l’Eglise de Chine...

    ... instituée par Benoît XVI à l'occasion de
    la fête de la Bienheureuse Vierge Marie « Soutien des chrétiens »
    vénérée au sanctuaire de Sheshan à Shanghai

    Ce mercredi 22 mai 2019, à l'occasion de l'audience générale donnée place Saint-Pierre, le Pape François a exprimé sa proximité avec les catholiques de ce pays :

    « Cette heureuse occasion me permet d’exprimer proximité spéciale et affection à tous les catholiques en Chine, lesquels, entre les fatigues quotidiennes et les épreuves, continuent à croire, à espérer et à aimer. Chers fidèles en Chine, que notre maman du Ciel vous aide tous à être témoins de charité et de fraternité, en vous maintenant toujours unis dans la communion de l’Église universelle. Je prie pour vous et je vous bénis. »

    Source : Vatican News.

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    Prière à Notre Dame de Sheshan

    « Vierge très sainte, Mère du Verbe incarné et notre Mère, vénérée dans le sanctuaire de Sheshan sous le vocable d'« Aide des Chrétiens », toi vers qui toute l'Église qui est en Chine regarde avec une profonde affection, nous venons aujourd'hui devant toi pour implorer ta protection. Tourne ton regard vers le peuple de Dieu et guide-le avec une sollicitude maternelle sur les chemins de la vérité et de l'amour, afin qu'il soit en toute circonstance un ferment de cohabitation harmonieuse entre tous les citoyens.

    Par ton « oui » docile prononcé à Nazareth, tu as permis au Fils éternel de Dieu de prendre chair dans ton sein virginal et d'engager ainsi dans l'histoire l'œuvre de la Rédemption, à laquelle tu as coopéré par la suite avec un dévouement empressé, acceptant que l'épée de douleur transperce ton âme, jusqu'à l'heure suprême de la Croix, quand, sur le Calvaire, tu restas debout auprès de ton Fils, qui mourait pour que l'homme vive.

    Depuis lors, tu es devenue, de manière nouvelle, Mère de tous ceux qui accueillent dans la foi ton Fils Jésus et qui acceptent de le suivre en prenant sa Croix sur leurs épaules. Mère de l'espérance, qui, dans l'obscurité du Samedi-Saint, avec une confiance inébranlable, est allée au devant du matin de Pâques, donne à tes fils la capacité de discerner en toute situation, même la plus obscure, les signes de la présence aimante de Dieu.

    Notre-Dame de Sheshan, soutiens l'engagement de tous ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer, afin qu'ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus. Dans la statue qui domine le Sanctuaire, tu élèves ton Fils, le présentant au monde avec les bras grands ouverts en un geste d'amour. Aide les catholiques à être toujours des témoins crédibles de cet amour, les maintenant unis au roc qui est Pierre, sur lequel est construite l'Église. Mère de la Chine et de l'Asie, prie pour nous maintenant et toujours. Amen ! »

    Benoît XVI, Prière à Notre Dame de Sheshan, mai 2008.
    © Copyright du texte original en français : Librairie Editrice du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 22 mai 2019

    Le Pape François a conclu son cycle de catéchèse sur le « Notre Père » lors de l’audience générale de ce mercredi 22 mai 2019, qu’il a largement consacrée à l’invocation du « Père » dans cette même prière.

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    Frères et sœurs, au terme du cycle de catéchèses sur le “Notre Père”, nous pouvons dire que la prière chrétienne naît de l’audace de nommer Dieu, “Père”. Il ne s’agit pas tant d’une formule que de l’expression d’une intimité filiale dans laquelle nous sommes introduits grâce à Jésus. Ainsi, en lisant les Évangiles, nous découvrons que les expressions utilisées par Jésus pour prier le Père rappellent le texte du “Notre Père”, et cela jusque dans l’expérience de la nuit de Gethsémani. Nous constatons aussi que Jésus exhorte ses disciples à une prière insistante et confiante, à cultiver un esprit de prière qui garde mémoire des frères, en particulier dans les relations difficiles. Avec cela, l’ensemble du Nouveau Testament nous montre que le premier protagoniste de toute prière chrétienne est l’Esprit Saint : c’est lui qui nous fait prier dans le sillon creusé par Jésus pour nous et qui nous fait entrer dans le dialogue d’amour de la Sainte Trinité. Ainsi, porté par l’amour de Jésus qui a été jusqu’à éprouver l’abandon de Dieu, nous pouvons prier dans toutes les situations “mon Dieu” parce qu’il est notre Père. Et nous sommes appelés à lui confier sans cesse nos frères et sœurs en humanité, pour qu’aucun d’eux, en particulier les pauvres, ne reste sans consolation et sans une part de cet amour.

    Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et d’autres pays francophones, en particulier des paroissiens d’Hérouville-Saint-Clair et de Roanne et des jeunes de divers collèges de France, ainsi qu’un groupe de pèlerins du Cameroun. Dans les situations de joie et de peine, que l’Esprit Saint nous aide à entrer dans la prière de Jésus, et avec lui, par lui et en lui, comme des enfants pleins de confiance, à prier “Notre Père”. Je voudrais aujourd’hui faire mémoire avec vous de Sœur Inès Nieves Sancho, âgée de 77 ans, éducatrice des jeunes filles pauvres depuis des années, qui a été tuée de manière barbare en Centrafrique, à l’endroit même où elle enseignait aux jeunes filles à coudre. Une femme de plus qui donne sa vie pour Jésus dans le service des pauvres. Prions en silence - [silence puis Ave Maria…] Que Dieu vous bénisse !

    Source : site internet du Vatican.

  • Vincent Lambert : les avocats demandent le transfert dans un établissement spécialisé

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    « Vincent va bien. Vincent n'est pas en fin de vie », a déclaré sa mère Viviane en sortant de l'hôpital mardi, après la reprise de son alimentation et hydratation. « Vincent n'a besoin que de boire, manger et d'amour ». Il n'est pas « le légume branché à des machines qu'on nous a toujours décrit », a confirmé Me Jérôme Triomphe, l’avocat des parents, « un légume ne pleure pas ».

    « Le combat, à partir d'aujourd'hui, c'est le transfert de Vincent dans une unité spécialisée où il sera pris en charge de manière bienveillante par des spécialistes », a poursuivi Me Jérôme Triomphe. Celui-ci a précisé avoir déjà entrepris « un certain nombre de démarches » en vue d'un transfert pour « sortir Vincent par le haut de ce véritable enfer qu'est devenu le CHU ».

    De son côté, le Saint-Siège a demandé hier « que des solutions efficaces puissent être trouvées le plus rapidement possible pour protéger la vie de M. Lambert », dénonçant « la grave violation de la dignité de la personne que comporte l'interruption de l'alimentation et de l'hydratation ». « La continuité de l'assistance est un devoir incontournable », a-t-il été rappelé. Le pape François s’est montré opposé à « l'acharnement thérapeutique » qui prolonge artificiellement la vie, mais soutient le respect du terme naturel de la vie contre toute forme d'euthanasie.

    Suite à la dernière décision de la cour d'appel de Paris et la reprise des traitements de Vincent Lambert, l’audience prévue jeudi au Conseil d’Etat en vue d’ordonner la suspension de l'interruption des « soins » dans l'attente de l'examen de la plainte déposée devant le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH) a été annulée « en raison du désistement des parties ».

    « A l'époque de la peine de mort, les avocats essayaient de trouver tous les recours possibles et imaginables pour arriver à faire tomber la condamnation à mort de leur client », a observé Frédéric Rolin, professeur de droit public à l'université Paris Sud. « Qu'on cherche tous les recours possibles, quand la vie d'un homme est en jeu, ça ne me parait pas déraisonnable. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'acharnement judiciaire » dans l'affaire Lambert, a ajouté le professeur. 

    Sources : Gènéthique.org - AFP (21/05/2019, 22/05/2019).

  • Antonio Vivaldi (1678-1741) : Concerto con molti strumenti RV 558 - Allegro molto

    Il Giardino Armonico - Dir. Giovanni Antonini

  • Méditation - Aimer Dieu d'abord

    « Il est très dangereux de faire d'abord de la prière ou de l'amour fraternel un idéal, parce qu'on en fait son idéal. Poursuivre un idéal, c'est souvent chercher à imiter l'amour par des efforts épuisants qui nous rendent la vie pénible et qui n'ont pas grand prix aux yeux de Dieu, parce qu'ils ne correspondent pas à son désir. N'essayons pas de faire comme si nous avions atteint un degré de plus que celui où nous sommes en réalité ; c'est encore un fruit de l'esprit d'enfance que de n'avoir pas de sur-moi. Ce n'est pas à la force de nos poignets que nous obtiendrons l'amour ; mais, vivant pauvres et désarmés, nous pourrons être envahis par l'amour trinitaire, qui est un amour reçu et accueilli.

    « L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 5).

    [...] Au sujet de cet amour véritable du prochain, je pense à ce très beau texte d'un fol en Christ du début du siècle :

    « Sans la prière, toutes les vertus sont comme des arbres sans terre ; la prière, c'est la terre qui permet à toutes les vertus de croître. Le chrétien, mon ami, c'est un homme de prière. Son père, sa mère, sa femme, ses enfants, sa vie, tout cela, pour lui, c'est le Christ. Quand il aimera à ce point le Christ, il aimera forcément aussi toutes les créatures de Dieu. Les hommes croient qu'il faut d'abord aimer les hommes, et ensuite aimer Dieu. Moi aussi j'ai fait comme cela, mais cela ne sert de rien. Quand, au contraire, j'ai commencé d'aimer Dieu, dans cet amour de Dieu j'ai trouvé mon prochain. Et dans cet amour de Dieu, mes ennemis sont devenus mes amis, des créatures divines. »

    [...] Sylvain de l'Athos disait que, finalement, le seul critère que l'on a pour connaître si on est vraiment sur la voie de la prière totale, c'est l'amour des ennemis au sens évangélique. Un signe évident, disait déjà Cassien, que l'âme n'est pas encore purifiée, c'est que l'on n'a pas de compassion pour les péchés d'autrui, mais qu'on prononce sur eux un jugement sévère. Au fond, il faut devenir un homme désarmé, qui n'a plus peur, qui s'avance les mains ouvertes dans l'accueil et dans l'amour, parce qu'il porte en lui la certitude de la résurrection. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La prière du cœur (V, 1), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.
    Texte intégral en ligne (pdf)

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    (Crédit photo - Alena Ozerova / Shutterstock)

  • Mercredi 22 mai 2019

    De la férie

    Au nouveau calendrier :
    mémoire facultative de
    Ste Rita de Cascia, religieuse

    Sur notre site internet : Sainte Rita