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bolivie

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Départ en avion pour Rome

    19h00 - Départ en avion pour Rome (01h00 heure française)

    Arrivée à l'Aéroport de Rome/Ciampino prévue Lundi 13 juillet à 13h45

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    Après un voyage dense de huit jours, trois pays visités et 22 discours prononcés, le Pape François s'est envolé dimanche soir d'Asunción, la capitale du Paraguay, direction Rome. Après l'Équateur et la Bolivie, le Paraguay était le dernier pays prévu dans ce neuvième voyage apostolique du Souverain Pontife. Le voyage retour durera 13 heures, le Saint-Père est attendu dans la capitale italienne lundi, en début d'après-midi.

    Au cours des 10.000 kilomètres de vol, l'Airbus A330 papal passera au-dessus de la Bolivie, le Brésil, le Cap Vert, le Maroc et l'Espagne. À chaque pays survolé, comme il est de coutume, le Pape enverra un télégramme aux autorités locales.

    Vous pouvez retrouver tous les articles consacrés par Radio Vatican au voyage du Pape François en Amérique Latine en cliquant ici.

    Et tous les textes originaux de ses interventions diffusés par le Saint-Siège ici.

    Enfin près de 180 photographies sont également disponibles en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite à la prison de Santa Cruz

    Vendredi 10 juillet 2015 - Bolivie

    09h30 - Visite à la prison de Santa Cruz – Palmasola (15h30 heure française)

    « Benvenido Papa Francisco ! » C’est avec des cris de joie, des chants et des acclamations que le Pape a été accueilli par les détenus de Palmasola, cette prison géante, la plus violente et surpeuplée de Bolivie. 4800 détenus, hommes et femmes, 120 enfants de détenus qui y cohabitent avec leurs parents. Un univers carcéral fait de violences, de corruption, d’injustices, et de déshumanisation. C’est cette réalité que le Pape a tenu à voir, à toucher.

    A lire et/ou écouter : Le compte-rendu de Manuella Affejee sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du Vendredi 10 juillet

    Vendredi 10 juillet 2015 - Bolivie et Paraguay

    09h30 Visite à la prison de Santa Cruz – Palmasola (15h30 heure française)
    [Vidéo KTO - Paroles]
    11h00 Rencontre avec les évêques de Bolivie dans l'église paroissiale de La Santa Cruz
    12h45 Cérémonie de congé à l’Aéroport international de Viru Viru
    13h00 Départ en avion pour Asuncion (Paraguay)
    15h00 Arrivée à l’Aéroport international « Silvio Pettirossi » à Asuncion (21h00 heure française)
    Cérémonie de bienvenue
    [Vidéo KTO]
    18h00 Visite de courtoisie au Président de la République au palais de Loopez (00h00 heure française)
    [Vidéo KTO]
    18h45 Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le jardin du palais de Lopez (00h45 heure française)
    [Vidéo KTO - Discours]

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    17h30 - Participation à la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria (23h30 heure française)

    Temps fort de l’étape bolivienne, le Pape a conclu jeudi soir la Rencontre mondiale des Mouvements populaires, qui avait commencé mardi à Santa Cruz. Organisée en collaboration avec le Conseil Pontifical Justice et Paix et l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, elle a rassemblé pendant trois jours les délégués d’organisations syndicales de paysans, d’indigènes et d’ouvriers, des travailleurs précaires, des représentants de l’économie dite informelle, des migrants. Cinq thèmes étaient au cœur de ce rendez-vous : logement, travail, violence, terre et climat.

    En guise de clôture, c'est un discours très fort que le Pape François a adressé aux participants de cette rencontre. Le Saint-Père a commencé par dresser un constat très sévère et critique du système qui régit la planète actuellement. S'interrogeant à voix haute, le Pape a demandé : « reconnaissons-nous que les choses ne marchent pas bien dans un monde où il y a tant de paysans sans terre, tant de familles sans toit, tant de travailleurs sans droits, tant de personnes blessées dans leur dignité ? Reconnaissons-nous que les choses ne vont bien quand éclatent tant de guerres absurdes et que la violence fratricide s’empare même de nos quartiers ? Reconnaissons-nous que les choses ne vont pas bien quand le sol, l’eau, l’air et tous les êtres de la création sont sous une permanente menace ? » - « Disons-le sans peur : nous avons besoin d’un changement et nous le voulons. (...) On ne peut plus supporter ce système, et la Terre non plus ne le supporte pas ».

    Remplacer l'indifférence par l'espérance

    Le Pape François a déploré cette « dictature subtile », qui « porte atteinte au projet de Jésus », où l'« on est en train de châtier la terre, les peuples et les personnes de façon presque sauvage. Et derrière tant de douleur, tant de mort et de destruction, se sent l’odeur de ce que Basile de Césarée appelait “le fumier du diable” ; l’ambition sans retenue de l’argent qui commande. Le service du bien commun est relégué à l’arrière-plan ». Un système qui ruine la société, détruit l'homme et le rend esclave.

    Pour amorcer un changement « positif, qui nous fasse du bien, rédempteur », le Saint-Père appelle de ses vœux à remplacer « la globalisation de l'exclusion et de l'indifférence », qu'il a tant de fois dénoncée, par « une globalisation de l’espérance, qui naît des peuples et s’accroît parmi les pauvres ». Le Pape sent aujourd'hui une attente, même dans des lieux inattendus au premier abord, comme par exemple au cœur du système : « même dans cette minorité toujours plus réduite qui croit bénéficier de ce système règnent l’insatisfaction et spécialement la tristesse. Beaucoup espèrent un changement qui les libère de cette tristesse individualiste asservissante » a-t-il constaté. Ce changement est possible et atteignable, et « l'avenir de l'humanité n'est pas uniquement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites. Il est fondamentalement dans les mains des peuples ».

    Les plus pauvres, moteurs du changement à venir

    Ainsi, le Pape appelle chacun à se mobiliser, et plus spécialement les plus pauvres. « Vous êtes des semeurs de changement, a-t-il lancé aux mouvements populaires. Vous, les plus humbles, les exploités, les pauvres et les exclus, vous pouvez et faites beaucoup. J'ose vous dire que l'avenir de l'humanité est, dans une grande mesure, dans vos mains. Ne vous sous-estimez pas ! » s'est-il exclamé. Pour le Saint-Père, l'un des moteurs du changement réside dans l'émotion car elle apporte « un supplément de sens que seuls comprennent les peuples » : « quand nous regardons le visage de ceux qui souffrent, le visage du paysan menacé, du travailleur exclu, de l'indigène opprimé, de la famille sans toit, du migrant persécuté, du jeune en chômage, de l'enfant exploité, de la mère qui a perdu son fils dans une fusillade parce que le quartier a été accaparé par le trafic de stupéfiants, du père qui a perdu sa fille parce qu'elle a été soumise à l'esclavage a-t-il énuméré, quand nous nous rappelons ces "visages et noms", nos entrailles se remuent face à tant de douleur et nous sommes émus car nous avons vu et entendu ».

    Dans cet appel à l'action et la mise en place d'une sorte de « programme social qui reflète ce projet de fraternité et de justice que nous attendons », le Pape n'a pas oublié le rôle de l'Église. Mais attention à ne pas attendre d'elle de recette précise : « ni le Pape ni l'Église n’ont le monopole de l'interprétation de la réalité sociale, ni le monopole de proposition de solutions aux problèmes contemporains, a-t-il tenu à souligner. L’histoire, ce sont les générations successives des peuples en marche à la recherche de leur propre chemin et dans le respect des valeurs que Dieu a mises dans le cœur, qui la construisent ».

    Temps fort du discours, il a également demandé explicitement pardon aux peuples indigènes du continent américain pour le mal commis par l'Église pendant sa mission d'évangélisation. « De nombreux et de graves péchés ont été commis contre les peuples originaires de l'Amérique au nom de Dieu, a-t-il dit, comme ses prédecesseurs. Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l’Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l’on appelle la conquête de l’Amérique ». Il a tout de même tenu à faire mémoire de tous ces prêtres, évêques, sœurs et religieux, « qui se sont opposés à la logique de l'épée avec la force de la croix », prenant la défense des peuples indigènes.

    Économie, unité et développement durable

    Si le Saint-Père affirme qu'il ne détient pas la recette du changement attendu, il a néanmoins donné trois grands principes pour y parvenir. D'abord, « mettre l'économie au service des peuples et dire non à une économie d'exclusion et d'injustice où l'argent règne au lieu de servir (...). Une économie vraiment communautaire, l’on pourrait dire, une économie d'inspiration chrétienne, doit garantir aux peuples dignité. Cela implique les 3 T : terre, travail et toit pour tous », une formulation fréquemment reprise dans les différents discours de cette rencontre des Mouvements populaires. « C'est un devoir moral a répété le Pape. Pour les chrétiens, la charge est encore plus lourde : c'est un commandement. Il s'agit de rendre aux pauvres et aux peuples ce qui leur appartient », afin que tous, nous puissions « vivre bien ».

    La deuxième tâche « est d'unir nos peuples sur le chemin de la paix et de la justice a conseillé le Saint-Père. Les peuples du monde veulent être artisans de leur propre destin. Ils veulent conduire dans la paix leur marche vers la justice. Ils ne veulent pas de tutelles ni d'ingérence où le plus fort subordonne le plus faible. Ils veulent que leur culture, leur langue, leurs processus sociaux et leurs traditions religieuses soient respectés ». Dénonçant « le nouveau colonialisme » qui peut prendre des visages différents comme « quelques traités dénommés "de libre commerce" et l'imposition de mesures d’"austérité" qui serrent toujours la ceinture des travailleurs et des pauvres », le Pape François s'est aussi insurgé contre « le colonialisme idéologique » qui dérive de la concentration des moyens de communication « qui essaie d'imposer des directives aliénantes de consommation et une certaine uniformité culturelle ». Toutes ces nouvelles formes de colonialisme sont dangereuses car elles génèrent de l'injustice « et l’injustice génère la violence qu’aucun recours policier, militaire ni aucun service d'intelligence ne peut arrêter ».

    Enfin, le Pape François a renouvelé son appel pressant à la défense de la « Mère Terre » : « la maison commune de nous tous est pillée, dévastée, bafouée impunément. La lâcheté dans sa défense est un grave péché » a-t-il dit, renvoyant à la lecture de son encyclique Laudato Si'. Pour conclure, le Pape a demandé aux participants de « dire ensemble de tout cœur : aucune famille sans logement, aucun paysan sans terre, aucun travailleur sans droits, aucun peuple sans souveraineté, aucune personne sans dignité, aucun enfant sans enfance, aucun jeune sans des possibilités, aucun vieillard sans une vieillesse vénérable. Continuez votre lutte et, s'il vous plaît, prenez grand soin de la Mère la Terre ».

    Les conclusions de cette deuxième rencontre mondiale des mouvements populaires ont été remises au Pape François et à Evo Morales.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les prêtres et religieux

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    16h00 - Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco (22h00 heure française)

    Comme il l'avait fait un jour plus tôt en Équateur, le Pape François a rencontré lors de son étape bolivienne les membres du clergé, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés. Dans le gymnase du Colisée Don Bosco de Santa Cruz, une école gérée par les Salésiens, ils étaient environ 4000 à accueillir le Saint-Père, dans une ambiance très joyeuse et rythmée par de nombreux chants.

    Après avoir écouté plusieurs témoignages, le Saint-Père a invité tous les membres du clergé bolivien à être « des témoins reconnaissants de la miséricorde qui nous transforme ». Dans un discours ponctué par des images très concrètes de la vie d'un religieux et des anecdotes personnelles, le Saint-Père s'est appuyé sur l'épisode de Bartimée dans l'Évangile de Marc. Aveugle et mendiant, Bartimée était au bord du chemin quand Jésus et ses disciples sont passés devant lui. Quand il entendit Jésus, il cria pour se faire entendre. Face à l'attitude de ce marginal, de cet exclu de la société, il y a trois types de réactions, que le Pape a listées : « passer, dire "tais-toi" ou "courage, lève-toi" ».

    Attention aux cœurs blindés et bloqués

    « Passer, c'est l'écho de l'indifférence » a dit le Pape. Cette « spiritualité du zapping », c'est « la tentation de voir la douleur comme quelque chose de naturel, de s'habituer à l'injustice. Nous nous disons : c’est normal, il en a été toujours ainsi. C'est l'écho qui naît dans un cœur blindé, fermé, qui a perdu la capacité d'étonnement et, par conséquent, la possibilité de changement ». Il a appelé chacun à prendre conscience de cette tentation de renier Dieu, comme l'a fait le premier Pape, Pierre. « Je crois que c’est le plus difficile de la spiritualité chrétienne » a reconnu le Souverain Pontife. L'important est de ne pas se couper du peuple de Dieu : « passer sans écouter la douleur de nos gens, sans nous enraciner dans leurs vies, dans leur terre, c’est comme écouter la Parole de Dieu, sans permettre qu’elle prenne racine en nous et soit féconde. Une plante, une histoire sans racines, c’est une vie sèche » a-t-il dit.

    Deuxième attitude possible face à Bartimée : celle qui lui demande de se taire, de ne pas déranger, comme ces prêtres qui reprennent systématiquement et sermonnent constamment, ces « Papes du doigt qui punit ». Cette réaction de « ronchons », c'est « le drame de la conscience isolée » pour le Saint-Père, « ils écoutent mais n'entendent pas, ils voient mais ne regardent pas. La nécessité de se différencier leur a bloqué le cœur. (...) Ils ont fait de l'identité une question de supériorité » et pensent que la religion est une croyance pour « autorisés ».

    La compassion, ce n'est pas du zapping

    Plutôt que de passer indifféremment ou de réprimander, le Pape François conseille donc de s'arrêter devant le cri de Bartimée, comme Jésus l'a fait. « Loin de lui ordonner de se taire, il lui demande : "que puis-je faire pour toi ?" Il n'a pas besoin de se différencier, de se séparer, il ne le classe pas pour voir s'il est autorisé ou non à parler. Il lui pose seulement une question, l’identifie en voulant faire partie de la vie de cet homme (...) Ainsi il lui restitue peu à la peu la dignité qu'il avait perdue, il l'inclut. Il n’existe pas de compassion qui ne s'arrête pas, n’écoute pas et ne se solidarise pas avec l'autre a affirmé le Pape. La compassion n'est pas du zapping, ce n'est pas d'étouffer la douleur, au contraire, c'est la logique même de l'amour. (...) C'est la logique qui naît du fait de ne pas avoir peur de s'approcher de la douleur de nos gens » a-t-il insisté. Comme Jésus qui a appelé chacun des présents à aller vers leur propre vocation, le Saint-Père a rappelé que tous sont « témoins de l'amour purificateur et miséricordieux de Jésus ». Et pour s'en souvenir, comme il l'avait demandé aux religieux équatoriens, il a conseillé à chacun de demander à Dieu « la grâce de la mémoire » pour ne pas oublier ses racines, ni renier sa langue natale, ses origines.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Messe à Santa Cruz

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    10h00 - Messe place du Christ Rédempteur de Santa Cruz (16h00 heure française)


    Des dizaines de milliers de Boliviens avaient bravé le froid pour assister ce jeudi matin, sur la Place du Christ-Rédempteur, à Santa Cruz, à la Messe d’ouverture du Ve Congrès Eucharistique National. La célébration a été présidée par le Pape François, arrivé moins de 24 heures plus tôt dans le pays. Une Messe multilingue : on y a prié et chanté en espagnol, certes, mais également en guarani, quechua et aymara, les trois principales langues indigènes d’Amérique du Sud. Dans son homélie, le Saint-Père a appelé le peuple bolivien à prendre soin de sa mémoire, à aller à contre-courant d’une logique de rejet, pour promouvoir une culture de communion et d’inclusion.

    A lire : le compte-rendu de Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du jeudi 9 juillet

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    10h00 Messe place du Christ Rédempteur de Santa Cruz (16h00 heure française)
    [Homélie]
    16h00 Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco (22h00 heure française)
    [Discours]
    17h30 Participation à la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria (23h30 heure française)
    [Discours]

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les Autorités civiles

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    19h00 - Rencontre avec les Autorités civiles en la Cathédrale de La Paz (01h00 heure française)

    Devant les autorités civiles boliviennes, juste après son arrivée à la Paz dans la soirée de mercredi, le Pape François a appelé à œuvrer en faveur du « bien commun », à ne pas confondre, a t-il souligné, avec le « bien être » qui « fait référence seulement à l’abondance matérielle, tend à être égoïste, à défendre les intérêts de parties, à ne pas penser aux autres, et à se laisser porter par la tentation du consumérisme. (…) Il engendre le mal de la corruption ». « Le bien commun, au contraire », a insisté le Saint-Père, « est supérieur à la somme des intérêts particuliers (…) et il comprend tout ce qui donne cohésion à un peuple : objectifs communs, valeurs partagées, idéaux qui aident à élever le regard au-delà d’horizons individuels ».

    Le Pape François a exhorté les nations à ne pas « se replier » sur elles-mêmes, et alors que certaines tensions ternissent actuellement les relations entre la Bolivie et le Chili, le Saint-Père a rappelé que « le développement de la diplomatie avec les pays voisins, dans le but d’éviter des conflits entre des peuples frères et de contribuer à un dialogue franc et ouvert sur les problèmes est aujourd’hui indispensable ». « Je suis en train de penser à la mer », a-t-il déclaré, en sortant de son texte. « Le dialogue est indispensable ». « Il faut construire des ponts plutôt qu’ériger des murs. Tous les thèmes, aussi épineux soient-ils, ont des solutions communes, raisonnables, équitables et durables ».

    Dans ce discours, le Saint-Père a insisté sur le défi de l’unité de la « solidarité et de la responsabilité entre les personnes », de l’« unité et du développement de la société » et de l'« intégration ». « Dans cette terre où l’exploitation, l’avidité, les multiples égoïsmes et les perspectives sectaires ont jeté des pans d’obscurité sur son histoire, aujourd’hui, ce peut être le temps de l’intégration. Aujourd’hui, la Bolivie peut créer de nouvelles synthèses culturelles ». Et l’Eglise a là un rôle important à jouer. Les chrétiens sont ainsi « appelés à être levain au milieu du peuple », à apporter « leur propre message à la société ». « La lumière de l’Évangile du Christ n’est pas la propriété de l’Église ; celle-ci en est plutôt la servante, afin que cette lumière atteigne les confins du monde ». Le Saint-Père a donc appelé à « reconnaître le rôle spécifique des religions dans le développement de la culture et les bienfaits qu’elles peuvent apporter à la société ».

    Lors de cette intervention, le Pape François a aussi évoqué la nécessité de poser « les bases d’une écologie intégrale, qui comprenne clairement toutes les dimensions humaines dans la résolution des graves problèmes socio-environnementaux de nos jours ». Pour cela, « puisque tout est lié, nous avons besoin l’un de l’autre ». « Si la politique se laisse dominer par la spéculation financière ou si l’économie s’aligne seulement sur le paradigme technocratique et utilitariste de la production maximale, on ne pourra même pas comprendre, et encore moins résoudre les grands problèmes qui affligent l’humanité ».S

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Visite de courtoisie au Président de l'État

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    18h00 - Visite de courtoisie au Président de l'État plurinational de Bolivie au Palais du gouvernement (00h00 heure française)

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Arrivée à l’Aéroport de La Paz

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    16h15 - Arrivée à l’Aéroport international d'El Alto à La Paz (22h15 heure française)

    Le Pape François est arrivé ce mercredi à La Paz, en Bolivie, où il restera seulement une demi-journée. Ensuite il s’envolera pour Santa Cruz, dans le bassin de l'Amazonie.

    Après avoir été accueilli par le Président bolivien Evo Morales, le Pape a écouté les hymnes et reçu les honneurs militaires sur le tarmac de l’aéroport El Alto, situé à plus de 4000 mètres d’altitude, ce qui en fait l’aéroport le plus haut du monde.

    « Bienvenue, frère Pape François, le Pape des pauvres », c'est ainsi que le Président Evo Morales s'est adressé au Pape argentin, devant des dizaines de milliers de personnes qui avaient bravé le froid hivernal. Avec des accents très politiques, le Président d'origine aymara a souligné que le christianisme et la révolution sociale se rejoignent sur de nombreux objectifs : unité, sacrifice, amour du prochain, condamnation de l’égoïsme, volonté de combattre les abus et les humiliations de l’être humain. « À de nombreuses reprises dans l’Histoire, l’Eglise a été utilisée pour la domination, la subversion et l’oppression. Aujourd’hui, le peuple bolivien te reçoit avec joie et espérance, et te souhaite la bienvenue comme plus haut représentant de l’Eglise catholique, qui vient en Bolivie pour soutenir la libération de notre peuple » a lancé Evo Morales au Pape, n'ayant pas oublié au passage de rappeler que la Bolivie est un pays qui « a été amputé de son accès à la mer », une revendication politique récurrente et source de tensions avec les pays voisins.

    Beauté et unité dans la diversité

    Le Pape François a ensuite pris la parole, se réjouissant de se « trouver dans ce pays d’une beauté singulière, béni par Dieu dans ses diverses régions : le haut-plateau, les vallées, les terres amazoniennes, les déserts, les lacs incomparables (…), dans cette patrie qui se définit comme pacifique, qui promeut la culture de la paix et le droit à la paix ». Pour le Pape, la Bolivie est « une terre bénie dans ses habitants, avec sa réalité culturelle et ethnique bigarrée, qui constitue une grande richesse et un appel permanent au respect mutuel et au dialogue : peuples autochtones millénaires et peuples autochtones contemporains (…) pour donner beauté et unité dans la diversité ».

    Rappelant l'importance de prendre soin des plus jeunes (le futur d'une société) et des personnes âgées (la mémoire), il a souhaité « encourager la vocation des disciples du Christ à communiquer la joie de l’Évangile, à être sel de la terre et lumière du monde », sans pour autant oublier « l'option préférentielle » de l'Eglise pour les exclus. « On ne peut pas croire en Dieu Père sans voir un frère en toute personne, et on ne peut pas suivre Jésus sans donner sa vie pour ceux pour qui il est mort sur la croix » a ajouté le Saint-Père. Enfin, le Pape a répété son souhait de voir se développer « une attention spéciale à la famille de la part des responsables du bien commun, parce qu’elle est la cellule fondamentale de la société », d'autant plus dans « une époque où si souvent on tend à oublier ou à confondre les valeurs fondamentales » a-t-il déploré.

    En terminant son discours, le Pape a lancé « Jallalla Bolivia ! », un mot en langue aymara qui signifie la célébration de quelque chose de joyeux, une expression importante pour les indigènes du pays et à laquelle la foule a répondu en chœur. En Bolivie, il existe 36 langues autochtones en plus du castillan (espagnol).

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Hommage au Père Luis Espinal

    Après cette cérémonie d’accueil à l’aéroport, le Pape François est parti en papamobile, vêtu d'un poncho blanc, pour rendre une visite de courtoisie au Palais présidentiel dans le centre de La Paz. Sur le chemin, il s’est arrêté pour bénir le lieu de l’assassinat du Père Luis Espinal. Le corps de ce prêtre jésuite espagnol avait été retrouvé au bord d’une route le 22 mars 1980, au lendemain de son arrestation par des miliciens paramilitaires de la dictature de Luis Garcia Meza. Le décès du missionnaire espagnol, également poète, journaliste et cinéaste à ses heures, a provoqué un vrai choc dans la société bolivienne, tant l’apport du Père Espinal dans la lutte pour les droits de l’homme et pour la démocratie, notamment à travers le cinéma, était reconnu en Bolivie.

    Paroles du Pape François sur le lieu de l'assassinat du P. Luis Espinal :

    Texte intégral traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du mercredi 8 juillet

    Mercredi 8 juillet 2015 - Equateur / Bolivie

    09h30 Visite à la Maison de retraite des Missionnaires de la Charité (16h30 heure française)
    10h30 Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes au sanctuaire marial national « El Quinche » (17h30 heure française)
    [Discours]
    12h00 Départ en avion de Quito pour La Paz (Bolivie) (19h00 heure française)
    16h15 Arrivée à l’Aéroport international d'El Alto à La Paz (22h15 heure française)
    Cérémonie de bienvenue
    [Discours]
    18h00 Visite de courtoisie au Président de l'État plurinational de Bolivie au Palais du gouvernement
    19h00 Rencontre avec les Autorités civiles en la Cathédrale de La Paz (01h00 heure française)
    [Discours]
    20h00 Départ en avion pour Santa Cruz de la Sierra
    21h15 Arrivée à l'Aéroport international Viru Viru à Santa Cruz de la Sierra

    Fuseau horaire
    Quito/Guayaquil : -5h UTC
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - 5 au 13 juillet 2015

    Rappel du programme de ce voyage apostolique en Équateur, Bolivie et Paraguay

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    Dimanche 5 juillet 2015

    09h00 Départ en avion de l'Aéroport de Rome/Fiumicino pour Quito (Équateur)      
    15h00 Arrivée à l’Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito (22h00, heure française)
    Cérémonie de bienvenue
    [Discours]
              
    Fuseau horaire
    Rome : +2h UTC
    Quito/Guayaquil : -5h UTC

    - Programme du Voyage apostolique
    - Missel pour le Voyage apostolique (pdf)
    - Message vidéo du Saint-Père à la veille du Voyage apostolique en Équateur, en Bolivie et au Paraguay

  • Prochain Voyage apostolique du Pape en Equateur, Bolivie et Paraguay (juillet 2015) : précisions et statistiques

    A 11h30 ce matin, dans la Salle Jean-Paul II du Saint-Siège, le Directeur Père Federico Lombardi, a fait un exposé pour illustrer le programme de la Visite pastorale du Pape François en Équateur, en Bolivie et le Paraguay du 5 au 13 Juillet prochains.

    Première visite dans trois pays, ce neuvième voyage apostolique du Pape François sera surtout le premier en Amérique Latine hispanophone, et il a pour thématique commune la joie d’annoncer l’Evangile.

    Trois pays, l’Equateur la Bolivie et le Paraguay, 3 identités distinctes, mêlant des zones pauvres et plus développées, les hauts plateaux des Andes où la population indienne est forte, aux villes de plaines plus mixtes. Le Pape François commencera sa visite à Quito, la capitale équatorienne, avant de de se rendre à Guayaquil pour la première grande messe de ce voyage, où plus d’un million de personnes sont attendues. Sa visite le mènera ensuite de La Paz à Santa Cruz puis Asunción la capitale paraguayenne, où sont attendus de très nombreux argentins, qui viendront en voisins.

    Outre les rencontres avec les autorités civiles et religieuses de chaque pays, le Pape ira comme attendu à la rencontre des plus pauvres, en visitant des missionnaires de la charité en Equateur, une prison géante en Bolivie, et un bidonville au Paraguay. Un des temps forts devrait aussi être la rencontre du Pape avec les peuples indiens, et sa participation à la rencontre mondiale des mouvements populaires à Santa Cruz en Bolivie le 9 juillet.

    Ce voyage se fera aussi sous le regard de la Vierge, on le sait, très aimée sur le continent, avec la visite de deux sanctuaires mariaux, El Quinche près de Quito et celui de Caacupé au Paraguay. Ce voyage  sera enfin l’occasion pour le Pape de se remettre sur les traces de ses prédécesseurs jésuites qui ont évangélisé le continent latino-américain.

    Source : Radio Vatican.

    La Salle de Presse du Saint-Siège communique par ailleurs des statistiques récentes concernant l'Eglise catholique dans ces trois pays (transmises par le Bureau central des statistiques de l'Eglise), sur les thèmes suivants : Population et structure ecclésiastique - Les gens engagés dans l'apostolat - Indicateurs de responsabilités pastorales - Les vocations à la prêtrise - Centres éducatifs appartenant et/ou gérés par des ecclésiastique ou des religieux - Centres caritatifs et sociaux appartenant et/ou gérés par des ecclésiastique ou des religieux.

    L'on y apprend par exemple que le pourcentage de catholiques par habitants est de 87,4 % pour l'Equateur, 82,5 % pour la Bolivie, et 93,8 % pour le Paraguay.
    Qu'il y a 622 séminaristes (grand séminaire) en formation en Equateur (soit 28 pour 100 prêtres), 522 en Bolivie (43,2 %), et 498 au Paraguay (61,9 %)...

    L'ensemble de ces statistiques est à consulter sur un tableau très détaillé, en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Programme du voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale

    Voici le programme du voyage pastoral que le Saint-Père effectuera en juillet en Equateur, Bolivie et Paraguay : L'avion papal est attendu à Quito (Equateur) dimanche 5 juillet à 15h locales. Après la cérémonie de bienvenue, le Pape gagnera la nonciature. Le lendemain il quittera la capitale en avion pour Guayaquil pour célébrer à 11h une Messe au sanctuaire de la Divine Miséricorde. Après le déjeuner avec la communauté jésuite locale, il regagnera Quito pour effectuer en début de soirée une visite au Palais présidentiel. Après s'être entretenu avec le chef de l'état, il se rendra à la Cathédrale. Le 17 juillet, le Pape rencontrera l'épiscopal national avant de célébrer une grand Messe à 10h30 au Parc du Bicentenaire. A 16h30 il s'adressera au monde de l'enseignement à l'Université catholique, puis la société civile en l'église St François. Avant de regagner sa résidence, il se rendra en privé à l'église des jésuites. Le lendemain, mercredi 8, le Pape visitera à 9h30 la maison de repos des missionnaires de la Charité, puis s'adressera au sanctuaire national marial de El Quinche au clergé, séminaristes et religieux. A midi l'avion papal décollera de Quito à destination de La Paz (Bolivie). Après la cérémonie d'accueil à 18h locales et une rencontre en la Cathédrale avec les Corps constitués, le Pape gagnera en avion Santa Cruz de la Sierra. Il y célébrera une Messe le lendemain matin sur la place du Rédempteur. A 16h, il s'adressera au clergé, séminaristes et religieux, avant de présider la Rencontre mondiale des mouvements populaires au Centre des expositions. Le lendemain, à 9h30, il visitera un Centre de rééducation puis aura une réunion avec l'épiscopat bolivien. Vers 13h, après la cérémonie de congé, l'avion papal décollera pour atteindre Asunción. Après la cérémonie de bienvenue, le Saint-Père rendra visite au Président paraguayen puis s'adressera vers 19h aux Corps constitués dans les jardins de la présidence. Samedi 11 juillet, il effectuera d'abord une visite à l'hôpital pédiatrique Niños de Acosta Ñu. A 10h30 ensuite, il célébrera la Messe devant le Sanctuaire marial de Caacupé. A 16h30 il rencontrera la société civile dans un stade, puis célébrera les Vêpres en la Cathédrale avec les évêques, le clergé, les séminaristes, les religieux et mouvements catholiques. Le dimanche matin, le Pape s'adressera aux habitants du quartier Bañado Norte et y célébrera la Messe. A 13h ensuite il s'entretiendra avec l'épiscopat du Paraguay à la Nonciature. Après le déjeuner avec les évêques, il rencontrera à 17h les jeunes sur l'esplanade Costanera. L'avion papal quittera Asunción vers 19h pour atterrir à Rome lundi 23 à 13h45 locales.

    Source : Vatican Information Service.

    Programme détaillé ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François en Amérique latine en juillet 2015

    Le Directeur de la Salle de Presse a annoncé que le Saint-Père effectuera en juillet un voyage pastoral en Amérique latine, à l'invitation des chefs d'Etat et des épiscopats nationaux. Il sera en Équateur du 6 au 8, en Bolivie du 8 au 10 et au Paraguay du 10 au 12. Le programme détaillé sera publié prochainement.

    Sources : Salle de presse du Saint-Siège - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.4.15).

  • Amérique latine : 13 millions d’enfants mis au travail

     _PBS6043, Afghanistan, 2008, Hazaras, retouched: 05/27/2013 Kate Daigneault

    On estime qu’il y a dans le monde 158 millions d’enfants âgés entre 5 et 14 ans qui travaillent, soit un enfant sur six. Derrière l’Afrique subsaharienne (69 millions d’enfants au travail) et l’Asie du Sud (44 millions) l'Amérique latine emploierait, d’après l’OIT, 13 millions d’enfants.

    Ils sont omniprésents mais invisibles. Au total, 168 millions d’enfants sont mis au travail à travers le monde comme employés de maison, derrière les murs des ateliers et, loin des regards, dans les plantations. L’agriculture continue à être de loin le secteur avec le plus grand nombre d’enfants astreints au travail (98 millions, ou 59%). Des millions d’enfants travaillent dans des situations ou conditions dangereuses (travail dans les mines, avec des produits chimiques et des pesticides dans l’agriculture ou donnant lieu à la manipulation de machines dangereuses, etc.).

    Costa Rica : Plus de 47.000 enfants exploités au travail

    Au Costa Rica, le travail des mineurs est absolument interdit par la loi jusqu’à l’âge de 15 ans. De 15 à 18 ans, il doit par ailleurs respecter des normes bien précises. Actuellement, il existe dans le pays une forte collaboration et un fort engagement en faveur de l’éradication de l'exploitation des mineurs, présente en particulier dans le secteur agricole et dans les travaux domestiques. Toutefois, il demeure difficile de combattre la mendicité et la vente ambulante d’objets dans les rues. Les enfants sont contraints à travailler sans un horaire fixe, privés de rémunération, en étant soumis à la violence physique. Les plaintes qui arrivent sont très peu nombreuses, selon le PANI: 25 par an même si le phénomène est beaucoup plus répandu et que plus de 47.000 enfants sont victimes de cet abus. Selon les données du Bureau international du travail relatives à 2013, au niveau mondial, 85 millions de mineurs travaillaient dans le cadre d’activités dangereuses

    Bolivie : Révisions et réformes pour lutter contre l’exploitation des mineurs

    En Bolivie, pays de dix millions d’habitants, le travail des enfants est culturellement considéré comme normal, et il existe même un syndicat de jeunes ouvriers créé en 2011, l’Unatsbo, qui milite pour sa régularisation et refuse tout âge légal. Le travail des mineurs constitue l’une des plaies sociales du pays. Actuellement, en Bolivie, vivent 850.000 mineurs contraints à travailler pour aider leurs familles. De son côté, le ministère du Travail bolivien assure que 87% d’entre eux font un travail dangereux, notamment dans les mines, les briqueteries ou à la campagne au moment des récoltes de canne à sucre.

    La majeure partie d’entre eux alterne le travail et l’école. Toutefois, récemment, l’Etat a proposé une norme visant à freiner ce phénomène qui implique la génération destinée à représenter l’avenir de la nation. Il s’agit d’une réforme de l’actuel Code relatif aux enfants et aux adolescents, qui prévoit le respect des normes internationales en matière de travail. Le Code réglementera les activités rémunérées à partir de 14 ans et de celles des enfants de 12 ans avec la supervision des parents. Cette réforme constitue une nouvelle tentative de lutte contre l’exploitation des mineurs.

    Pérou, 100.000 mineurs ont moins de 12 ans

    Au Pérou voisin, 30 millions d’habitants, 1,6 million d’enfants exercent les métiers les plus divers, dans les travaux agricoles, les fabriques de briques, la construction, et plus de 100.000 d’entre eux âgés de 5 à 12 ans travaillent dans les mines.

    Le travail s’oppose souvent à l’éducation de l’enfant. L’assurance que tous les enfants aillent à l’école et que leur éducation soit de bonne qualité représente une clé de la prévention du travail des enfants. Mais le facteur le plus déterminant reste le niveau de vie des parents. La plupart des familles qui mettent leurs enfants au travail trouvent dans ces revenus un apport essentiel à leur subsistance.

    Manu Van Lier avec Fides et Libération

    Source : Mesurer les progrès de la lutte contre le travail des enfants – Estimations et tendances mondiales 2000-2012 (OIT-IPEC, 2013) – photo : UNICEF, enfant au travail au Salvador.

    Source : InfoCatho.be.