30e Dimanche du Temps Ordinaire
Calendrier traditionnel : CHRIST ROI
(Déplacé par la réforme de 1969 au dernier dimanche de novembre)
Évangile et commentaires des Pères de l’Église
berger
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Dimanche 26 octobre 2014
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Dimanche 17 août 2014
20e Dimanche du Temps ordinaire
(Calendrier traditionnel : 10ème Dimanche après la Pentecôte)
Calendrier liturgique -
Samedi 26 octobre 2013
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Samedi 28 septembre 2013
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7 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
"Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse." (Lc 11, 14-23)
« Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.
Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie ; il n'y a, en effet, qu'une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n'y a qu'un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l'Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l'Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l'ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l'unité de Jésus Christ, saints dignes d'amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d'avoir part à l'Évangile, notre commune espérance…
Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l'enseignement du Christ. J'en ai entendu qui disaient : "Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l'Évangile"... Pour moi, mes archives, c'est le Christ ; mes archives inviolables, c'est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification. »
Saint Ignace d'Antioche (?-v.110), Lettre aux Philadelphiens. -
9 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
"Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger." (Mc 6, 30-34 - cf Mt 14, 13-21 ; Lc 9, 10-17 ; Jn 6, 1-13)
« L'Ecriture nous appelle tous des "enfants" ; lorsque nous nous mettons à suivre le Christ, nous recevons le nom de "tout-petits" (Mt 18,3 ; 19,13 ; Jn 21,5)... Qui donc est notre éducateur, notre pédagogue, à nous, les tout-petits ? Il s'appelle Jésus. Il se donne lui-même le nom de berger ; il se dit "le bon berger" (Jn 10,11). Il établit une comparaison entre les bergers qui guident leurs brebis et lui-même, le pédagogue qui dirige les petits enfants, le berger plein de sollicitude pour les tout-petits qui, dans leur simplicité, sont comparés à des brebis. "Et ils seront tous, dit-il, un seul troupeau, car il y aura un seul berger" (Jn 10,16). Notre pédagogue, c'est donc naturellement le Verbe, la Parole de Dieu, car il nous conduit vers le salut. C'est ce qu'il a dit clairement par la bouche du prophète Osée : "Je suis votre éducateur" (5,2 LXX).
Quant à sa pédagogie, c'est la religion : elle nous enseigne le service de Dieu, nous forme à la connaissance de la vérité, nous conduit droit au ciel... Le navigateur dirige le bateau avec l'intention de mener les passagers à bon port ; de même, notre pédagogue indique aux enfants de Dieu le mode de vie qui conduit au salut, en raison de sa sollicitude pour nous... Celui qui nous conduit donc, c'est le Dieu saint, Jésus, la Parole de Dieu, guide de l'humanité entière ; Dieu lui-même nous conduit, dans son amour pour nous... Pendant l'Exode, le Saint Esprit dit de lui : "Il a fourni tout le nécessaire à son peuple dans le désert, dans la soif ardente, dans les lieux arides ; il l'a entouré, il l'a éduqué, il l'a gardé comme la prunelle de son œil. Comme un aigle veille sur sa couvée, il a étendu ses ailes sur son peuple ; il l'a pris et l'a porté. Le Seigneur était seul à le conduire" (Dt 32,10-12). »
Saint Clément d'Alexandrie, Le Pédagogue, I, 53-56 (Trad. SC 70 et Coll. Les Pères dans la foi, n° 44-45). -
28 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
Jésus leur dit : "Pour vous, qui suis-je ?" (Lc 9, 18-22)
« Jésus est Fils de l'homme, à cause d'Adam et à cause de la Vierge, dont il descend... Il est Christ, l'Oint, le Messie, à cause de sa divinité ; cette divinité est l'onction de son humanité..., présence totale de Celui qui le consacre ainsi... Il est la Voie, parce qu'il nous conduit lui-même. Il est la Porte, parce qu'il nous introduit au Royaume. Il est le Berger, parce qu'il guide son troupeau vers le pâturage et lui fait boire une eau rafraîchissante ; il lui montre la route à suivre et le défend contre les bêtes sauvages ; il ramène la brebis errante, retrouve la brebis perdue, panse la brebis blessée, garde les brebis qui sont en bonne santé et, grâce aux paroles que lui inspire son savoir de pasteur, il les rassemble dans le bercail d'en haut.
Il est aussi la Brebis, parce qu'il est victime. Il est l'Agneau, parce qu'il est sans défaut. Il est Grand prêtre, parce qu'il offre le sacrifice. Il est Prêtre selon Melchisédech, parce qu'il est sans mère dans le ciel, sans père ici-bas, sans généalogie là-haut car, dit l'Ecriture, "qui racontera sa génération ?" Il est aussi Melchisédech, parce qu'il est Roi de Salem, Roi de la paix, Roi de la justice... Voilà les noms du Fils, Jésus Christ, "hier, aujourd'hui, toujours le même", corporellement et spirituellement, "et il le sera à jamais". Amen. »
(références bibliques : Mt 24,27 ; Mt 1,16 ; Jn 14,6 ; Jn 10,9 ; Jn 11 ; Ps 22 ; Is 53,7 ; Jn 1,29 ; He 6,20 ; He 6,20 ; He 7,3; Is 53,8 ; He 7,2 ; He 13,8)
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), Discours théologique 4 (Trad. coll. "Les Pères dans la foi", Migne, 1995, rev.) -
14 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
« Ô Christ, mon Dieu, tu t'es abaissé pour me porter sur tes épaules, brebis égarée (Lc 15,5), et tu m'as placé dans un pâturage verdoyant (Ps 22,2). Tu m'as désaltéré aux sources de la vraie doctrine (ibid.) par l'intermédiaire de tes pasteurs dont tu étais toi-même le berger avant de leur confier ton troupeau... Et maintenant, Seigneur, tu m'as appelé...au service de tes disciples ; par quel dessein de ta Providence, je l'ignore ; toi seul le sais.
Mais, Seigneur, allège le lourd fardeau de mes péchés qui t'ont gravement offensé ; purifie mon esprit et mon cœur. Conduis-moi par le juste chemin (Ps 22,3), comme une lampe qui m'éclaire. Donne-moi de dire hardiment ta parole ; que la langue de feu de ton Esprit (Ac 2,3) me donne une langue parfaitement libre, et me rende toujours attentif à ta présence.
Sois mon berger, Seigneur, et sois avec moi le berger de tes brebis, pour que mon cœur ne me fasse dévier ni à droite ni à gauche. Que ton Esprit bon me dirige sur le droit chemin pour que mes actions s'accomplissent selon ta volonté - jusqu'au bout. »
Saint Jean de Damas (Damascène, v.675-749), Exposé de la foi orthodoxe, 1 (trad. Bréviaire). -
22 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
« Sauver est un acte de bonté. "La pitié du Seigneur est pour toute chair ; il fait des reproches, il forme, il enseigne, comme un berger le fait avec son troupeau. Il a pitié de ceux qui reçoivent sa formation et qui s'empressent de s'unir à lui" (Si 18,13s)...
Les gens en bonne santé n'ont pas besoin du médecin, tant qu'ils vont bien ; les malades au contraire recourent à son art. De la même manière, dans cette vie, nous sommes malades par nos désirs répréhensibles, par nos intempérances...et autres passions : nous avons besoin d'un Sauveur... Nous les malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, nous avons besoin de celui qui nous guidera ; aveugles, de celui qui nous donnera la lumière ; assoiffés, de la source d'eau vive dont "ceux qui en boiront n'auront plus jamais soif" (Jn 4,14). Morts, nous avons besoin de la vie ; troupeau, du berger ; enfants, d'un éducateur : oui, toute l'humanité a besoin de Jésus...
"Je panserai celui qui est boiteux et je guérirai celui qui est accablé ; je convertirai l'égaré et je les ferai paître sur ma montagne sainte" (Ez 34,16). Telle est la promesse d'un bon berger. Fais-nous paître comme un troupeau, nous les tout-petits ; maître, donne-nous avec abondance ta pâture, qui est la justice ! Sois notre berger jusqu'à ta montagne sainte, jusqu'à l'Église qui s'élève, qui domine les nuages, qui touche aux cieux. "Et je serai, dit-il, leur berger et je serai près d'eux" (cf Ez 34)... "Je ne suis pas venu, dit-il, pour être servi mais pour servir." C'est pourquoi l'Évangile nous le montre fatigué, lui qui se fatigue pour nous et qui promet "de donner son âme en rançon pour une multitude" (Jn 4,5 ; Mt 20,28). »
Saint Clément d'Alexandrie (150-v.215), Le Pédagogue, I, 9 ; SC 70 (trad. Brésard 2000 ans A). -
24 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise
« Malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, de celui qui nous conduira ; assoiffés, de la source d'eau vive ; morts, nous avons besoin de la vie ; brebis, du berger ; enfants, du pédagogue ; et toute l'humanité a besoin de Jésus. [...]
Si vous le voulez, nous pouvons comprendre la suprême sagesse du très saint Pasteur et Pédagogue, qui est le Tout-Puissant et le Verbe du Père, lorsqu'il emploie une allégorie et se dit Pasteur des brebis ; mais il est aussi le Pégagogue des tout-petits. [...]
Tel est notre Pédagogue : bon avec justice. "Je ne suis pas venu pour être servi", dit-il, "mais pour servir" (Mt 20,28) C'est pourquoi, dans l'Evangile, on nous le montre fatigué, lui qui se fatigue pour nous, et qui promet de "donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20,28). Il affirme que, seul, le bon Pasteur agit ainsi.
Quel magnifique donateur, qui donne pour nous ce qu'il a de plus grand : sa vie ! Ô le bienfaiteur, l'ami des hommes, qui a voulu être leur frère, plutôt que leur Seigneur ! Et il a poussé la bonté jusqu'à mourir pour nous ! »
Saint Clément d'Alexandrie (+ 215), Le Pédagogue, 9,83-85 ; SC 70, 258-261.