Béatification à Vannes de Louise-Elisabeth Molé,connue sous le nom de Mère Saint-Louis
Fondatrice de la Congrégation des soeurs de la Charité Saint-Louis
Extraits du Message de Mgr Centène, évêque de Vannes : "Dieu fait grâce"
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Dieu fait grâce dans notre monde. Par la foi, Il nous invite à communier au don total de sa vie et à en vivre de manière surnaturelle, dès ici-bas.
Comment pouvons-nous vivre de cette union à Dieu à laquelle nous sommes appelés ? Nous pouvons suivre l’exemple des saints, car, ainsi que le disait le saint curé d’Ars, « là où les saints passent, Dieu passe avec eux ».
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Louise-Elisabeth a vécu intensément les exigences de l’amour évangélique, tant dans l’état du mariage que dans la vie religieuse.
§ Sa vie témoigne qu’à l’origine de cette union à Dieu, il y a d’abord l’accueil de la grâce donnée par « Dieu lui-même qui nous a aimés le premier ». La jeune demoiselle de Lamoignon reçut Dieu, intimement, le jour de sa première communion : « je reçus, quoique bien jeune alors, de grandes grâces de Dieu. Je ne les oublierai jamais ». Depuis ce jour, Louise-Elisabeth vécut sous le signe de l’union à Dieu chaque instant de sa vie, désirant « lui rendre Amour pour Amour ». L’Eucharistie était devenue le centre et le moteur de sa vie car, disait-elle, « en participant au Corps de Jésus-Christ, dans la communion […] on pense, on parle et on agit comme Jésus-Christ ».
§ Par ailleurs, Louise-Elisabeth communia intensément à la passion du Christ-Rédempteur, réalisant même, dans les belles années de son mariage, un « pacte avec la croix ». La jeune femme décidait de s’abandonner intégralement dans les bras de son Sauveur. C’est ainsi qu’elle surmonta courageusement la misère, la perte de trois de ses cinq enfants et de son mari Édouard Molé, guillotiné pendant la révolution, avec le soutien de son « Bien Aimé » Seigneur. Sensible à la misère des autres, elle voyait le Christ souffrant à travers le pauvre souffrant. Après des années à leur service, à Paris, celle que les pauvres appelaient « l’ange des mansardes » acceptait, à quarante ans, de bouleverser sa vie pour la consacrer entièrement aux déshérités, à Vannes, en réponse à l’appel de Dieu et de l’évêque, Mgr de Pancemont.
§ Enfin, Louise-Elisabeth communia profondément à la résurrection du Christ pendant toute son existence. Son mariage heureux fut une des plus belles grâces de sa vie. Elle disait de son mari qu’il était « l’homme le plus vertueux et le meilleur ». Par ailleurs, le développement de son oeuvre, au décès de la fondatrice, le 4 mars 1825, témoigne de la fécondité de sa vie unie au Christ. La congrégation compte alors une cinquantaine de religieuses désirant vivre selon son esprit et porter aux déshérités, dans les ateliers et écoles de la fondation, l’amour de Dieu qui les habite. Aujourd’hui, la congrégation compte près de 620 sœurs professes réparties en 10 pays, sur 3 continents.
Que la Passion et la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ transfigurent nos vies en profondeur, à la suite de la bienheureuse Louise-Elisabeth.
+ Raymond CENTÈNE
Évêque de Vannes
Portrait de Mère Saint-Louis
L'homélie du Cardinal Amato, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints
Les remerciements de Mgr Centène, évêque de Vannes
Extrait de l'homélie :« Aujourd'hui, l'Église et la société ont besoin de saints. Les saints désintoxiquent l'humanité, blessée par le mal de l'idolâtrie, de l'inimitié, de la discorde, de la jalousie. Les saints s'opposent à ces oeuvres de la chair avec les oeuvres de l'Esprit, dont les fruits bénéfiques sont l'amour, la joie, la paix, la magnanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi (cf. Gal 5,16-25). En vivant selon l'Esprit, les consacrés deviennent, sur la terre, une oasis céleste, ils sont des sentinelles de la présence providentielle de Dieu dans l'histoire. » Photos et textes sur le site internet du Diocèse de Vannes