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hymne - Page 3

  • Hymne des premières Vêpres "Placáre, Christe, sérvulis"

     Chiesa di San Giacomo, Udine (Italie)

     
    Hymne des premières Vêpres

    Placáre, Christe, sérvulis,
    Quibus Patris cleméntiam
    Tuæ ad tribúnal grátiæ
    Patróna Virgo póstulat.

    Soyez propice, ô Christ, à vos pauvres serviteurs,
    pour qui la Vierge, leur patronne,
    implore la clémence de votre Père,
    auprès du tribunal de votre grâce.


    Et vos, beáta per novem
    Distíncta gyros ágmina,
    Antíqua cum præséntibus
    Futúra damna péllite.

    Et vous, phalanges bienheureuses,
    divisées en neuf chœurs,
    éloignez de nous les maux passés,
    présents et futurs.


    Apóstoli cum Vátibus,
    Apud sevérum Iúdicem
    Veris reórum flétibus
    Expóscite indulgéntiam.

    Apôtres et Prophètes,
    par vos instances auprès du Juge sévère,
    obtenez son indulgence pour les coupables
    qui pleurent si amèrement leurs péchés.


    Vos, purpuráti Mártyres,
    Vos, candidáti præmio
    Confessiónis, éxsules
    Vocáte nos in pátriam.

    O vous, Martyrs empourprés,
    et vous, saints Confesseurs,
    dont la robe blanche symbolise la récompense de la foi,
    appelez-nous dans la patrie, exilés que nous sommes.


    Choréa casta Vírginum,
    Et quos erémus íncolas
    Transmísit astris, cælitum
    Locáte nos in sédibus.

    Chaste chœur des Vierges,
    et vous, qui du désert êtes allés
    habiter par delà les astres,
    ménagez-nous des places au séjour des Bienheureux.


    Auférte gentem pérfidam
    Credéntium de fínibus,
    Ut unus omnes únicum
    Ovíle nos Pastor regat.

    Faites disparaître la race des infidèles
    du milieu des croyants,
    afin que nous ne formions tous
    qu’un troupeau, guidé par le Pasteur unique.


    Deo Patri sit glória,
    Natóque Patris único,
    Sancto simul Paráclito,
    In sempitérna sæcula.
    Amen.

    Gloire à Dieu le Père
    et au Fils unique du Père,
    ainsi qu’à l’Esprit-Saint,
    dans les siècles éternels.
    Amen.
  • Hymne des Premières Vêpres : Quicúmque Christum quæritis

    Quicúmque Christum quæritis,
    Oculos in altum tóllite :
    Illic licébit vísere
    Signum perénnis glóriæ.

    Illústre quiddam cérnimus,
    Quod nésciat finem pati,
    Sublíme, celsum, intérminum,
    Antíquius cælo et chao.

    Hic ille Rex est Géntium
    Populíque Rex iudáici,
    Promíssus Abrahæ patri
    Eiúsque in ævum sémini.

    Hunc, et prophétis téstibus
    Iisdémque signatóribus,
    Testátor et Pater iubet
    Audíre nos et crédere.

    Iesu, tibi sit glória,
    Qui te revélas párvulis,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula.
    Amen.
    Vous tous qui cherchez le Christ,
    portez en haut vos regards :
    là, vous pourrez contempler
    l’image de la gloire éternelle.

    Nous voyons quelque chose de radieux,
    qui ne saurait souffrir de fin,
    sublime, incomparable, infini,
    antérieur au ciel et au chaos.

    C’est Lui, le Roi des Nations,
    le Roi du peuple juif,
    promis au père Abraham
    et à sa postérité, pour toujours.

    Les Prophètes l’ont annoncé
    et en même temps dépeint,
    son Père lui rend aussi témoignage,
    et nous ordonne d’écouter et de croire.

    O Jésus, à vous soit la gloire,
    qui vous révélez aux petits,
    avec le Père et l’Esprit vivifiant,
    dans les siècles éternels.
    Amen.
  • Translation des reliques de St Benoît - "Claris coniubila", Hymne des premières Vêpres

    Claris coniubila, Gallia, laudibus,
    Laeteris Benedicti Patris ossibus,
    Felix, quae gremio condita proprio
    Servas membra celebria.

           Que ta joie éclate, ô Gaule, en hymnes de louanges,
           Réjouis-toi pour les ossements de Benoît !
           Heureuse es-tu, car tu gardes en ton sein
           Ses membres illustres.


    Miris Italia fulserat actibus :
    Gallos irradiat corpore mortuus ;
    Signis ad tumulum crebrius emicat,
    lllustrans patriam novam.

           Ses actions admirables brillaient en Italie,
           Mort, son corps illumine la Gaule :
           Son tombeau brille de nombreux miracles
           Pour honorer sa nouvelle Patrie.


    Hinc vatum veterum facta resuscitat,
    Morti quod libuit, mortuus imperat,
    Extinctum propriis ossibus excitat :
    0 quam mira potentia !

           Des prophètes anciens, il reproduit les gestes,
           Mort, il commande en maître à la mort :
           Ses ossements raniment un cadavre,
           Admirable puissance !


    Iam caelo residens, o Pater optime !
    Divinis famulos imbue regulis,
    Angustum per iter scandere largiens,
    Dona regna perennia.

           Père plein de bonté qui résidez au ciel,
           Pénétrez vos serviteurs des règles divines,
           Accordez-leur de gravir la voie étroite,
           Et donnez-leur le royaume éternel.


    Cunctorum dominans omnipotentia,
    Tu, qui sede Poli conspicis omnia,
    Psallentum placide suscipe cantica,
    Votis voce precantia. Amen.

           Dieu tout-puissant qui dominez l'univers,
           Vous qui du ciel contemplez toutes choses,
           Accueillez avec bonté les cantiques de ceux qui psalmodient,
           Par leurs voeux et les prières de leur bouche. Amen.


    (Traduction Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)

  • Hymne des Laudes "Cor, arca legem cóntinens"

    Les trois hymnes de la fête du Sacré Cœur - "Auctor beate sæculi" à Vêpres, "En, ut superba criminum" à Matines et "Cor, arca legens continens" à Laudes - furent écrites par le Père piariste Filippo Bruni (1715-1771) pour être intégrées dans l’office du Sacré Cœur décrété par le Pape Clément XIII en 1765.

    1. Cor, arca legem cóntinens, non servitútis véteris, sed grátiæ, sed véniæ, sed et misericórdiæ.
    1. Cœur, arche contenant la Loi, non de l’antique servitude, mais la loi de grâce, mais celle du pardon, mais celle de la miséricorde.

    2. Cor sanctuárium novi Intemerátum féderis, templum vetústo sánctius, velúmque scisso utílius.
    2. Cœur, sanctuaire inviolé de la nouvelle alliance, temple plus saint que l’ancien, voile plus utile que celui qui fut déchiré.

    3. Te vulnerátum cáritas ictu paténti vóluit, amoris invisíbilis ut venerémur vúlnera.
    3. Ton amour a voulu que tu fusses blessé par un coup visible, pour que d’un amour invisible nous vénérions les blessures.

    4. Hoc sub amóris sýmbolo passus cruénta et mýstica, utrúmque sacrifícium Christus Sacérdos óbtulit.
    4. Sous ce symbole de l’amour, le Christ Prêtre, ayant souffert de façon sanglante et mystique, offrit un double sacrifice.

    5. Quis non amántem redámet ? Quis non redémptus díligat, et Corde in isto séligat ætérna tabernácula ?
    5. A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ? Quel racheté ne le chérirait pas et dans ce Cœur ne se choisirait pas une demeure éternelle ?

    6. Jesu, tibi sit glória, Qui Corde fundis grátiam, cum Patre et almo Spíritu in sempitérna s?cula. Amen.
    6. A toi soit la gloire, Jésus, qui par ton Cœur répands la grâce, ainsi qu’au Père et à l’auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen.

    (Source trad. (1962) : Notre-Dame des Neiges)

  • Hymne des Laudes de la semaine de Pentecôte : "Beata nobis gaudia"

    Extrait de "Chœur des moines de l'Abbaye de Ligugé, Chefs-d’œuvre Grégorien"
     
    Beata nobis gaudia
    Anni reduxit orbita,
    Cum Spiritus paraclitus
    Illapsus est Apostolis.

    Ignis vibrante lumine
    Linguæ figuram detulit,
    Verbis ut essent proflui,
    Et caritate fervidi.

    Linguis loquuntur omnium,
    Turbæ pavent Gentilium:
    Musto madere deputant,
    Quos spiritus repleverat.

    Parata sunt hæc mystice,
    Paschæ peracto tempore,
    Sacro dierum circulo,
    Quo lege fit remissio.

    Te nunc Deus piissime
    Vultu precamur cernuo,
    Illapsa nobis cœlitus
    Largire dona Spiritus.

    Dudum sacrata pectora
    Tua replesti gratia:
    Dimitte nostra crimina,
    Et da quieta tempora.

    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito.
    In sæculorum sæcula.
    Bienheureuses joies, que l'année
    Apporte en son cours,
    Quand l'Esprit consolateur
    A resplendi sur les disciples.

    Du feu à l'éclat scintillant
    Apparut sous la forme de langues,
    Pour que leur parole jaillisse
    Et qu'ils brûlent de charité.

    Ils parlent la langue de tous ;
    Les foules des nations sont troublées,
    Elles jugent ivres de vin nouveau,
    Ceux qui sont remplis de l'Esprit.

    C'est l'accomplissement du mystère,
    Au terme de ce temps pascal,
    Après le nombre sacré de jours,
    Que la loi fixe pour le rachat.

    Maintenant, Dieu très bon,
    Nous vous prions, le front prosterné :
    Des cieux, comblez-nous largement
    Des dons de votre Saint-Esprit.

    Les cœurs des saints, jadis,
    Votre grâce a comblés ;
    Maintenant pardonnez nos crimes
    Et donnez-nous des temps paisibles.

    Gloire à Dieu le Père,
    Au Fils ressuscité des morts,
    A l'Esprit consolateur,
    Dans les siècles des siècles.
    V. Repleti sunt omnes Spiritu Sancto, alleluia.
    V. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, alléluia.

    R. Et coeperunt loqui, alleluia.
    R. Et ils commencèrent à parler, alléluia.
  • Aurora Lucis

    Hymne des Laudes du temps pascal
     
    Voir au 28 mars la mise en musique de Roland de Lassus (1532-1594)
     
    Aurora lucis rutilat,
    caelum laudibus intonat,
    mundus exultans jubilat,
    gemens infernus ululat,

    Cum Rex ille fortissimus,
    mortis confractis viribus,
    pede conculcans tartara
    solvit a pœna miseros !

    Ille, qui clausus lapide
    custoditur sub milite,
    triumphans pompa nobili
    victor surgit de funere.

    Solutis jam gemitibus
    et inferni doloribus,
    "Quia surrexit Dominus!"
    resplendens clamat angelus.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    in hoc Paschali gaudio,
    ab omni mortis impetu
    tuum defende populum.

    Gloria tibi, Domine,
    qui surrexisti a mortuis,
    cum Patre et Sancto Spiritu,
    in sempiterna sæcula. Amen.

    L'aurore avec le jour montre son beau visage,
    Le ciel du Rédempteur chante les saints combats,
    La terre est dans la joie, et l'enfer dans la rage,
    Voyant son trône à bas.

    Ce grand roi dompte enfin par sa croix si puissante
    Ce tyran dont l'audace insultait à sa mort,
    Et, délivrant les siens après leur longue absence,
    L'enchaîne dans son fort.

    Lorsqu'on garde son corps, et qu'une vaste pierre
    Semble un rempart qu'un mort ne renversera pas
    Il sort de son sépulcre, il fait trembler la terre
    Et brave le trépas.

    Il revient des enfers, plein de pompe et de gloire,
    Tirant ses chers élus des ennuis qu'ils souffraient,
    Et l'ange sur sa tombe annonce sa victoire
    Aux saints qui le cherchaient.

    En ce bienheureux temps d'une céleste joie,
    Seigneur, soutiens ton peuple à ta grâce soumis,
    Et n'abandonne pas tes fidèles en proie
    À leurs fiers ennemis.

    Qu'on t'aime en t'adorant, ô Trinité suprême,
    Et toi, Jésus vainqueur, qui, libre entre les morts,
    As rappelé ta vie, et rejoint par toi-même
    Ton âme avec ton corps.


    Trad. française d’Isaac Lemaistre de Sacy.
  • Hymne "Gloria, laus et honor Tibi"

    Hymne écrite et composée par Théodulfe, évêque d'Orléans (v.755-820)

    Glória, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redémptor :
    Cui pueríle decus prompsit Hosánna pium.
    Gloire, louange, honneur à vous, Christ-Roi, Rédempteur,
    à qui l’élite des enfants chanta avec amour : Hosanna !


    Israël es tu Rex, Davidis et ínclita proles :
    Nómine qui in Dómini, Rex benedícte, venis.
    Vous êtes le roi d’Israël, le noble fils de David,
    ô Roi béni, qui venez au nom du Seigneur.


    Gloria, laus et honor...

    Cœtus in excélsis te laudat cælicus omnis,
    Et mortális homo, et cuncta creáta simul.
    L’armée angélique, au plus haut des cieux,
    l’homme mortel et toute créature vous louent ensemble.


    Gloria, laus et honor...

    Plebs Hebræa tibi cum palmis óbvia venit :
    Cum prece, voto, hymnis, ádsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vint au-devant de vous avec des palmes ;
    nous voici avec des prières, des vœux et des cantiques.


    Gloria, laus et honor...

    Hi tibi passúro solvébant múnia laudis :
    Nos tibi regnánti pángimus ecce melos.
    Avant votre Passion ce peuple vous paya son tribut de louange :
    nous, nous vous adressons ces hymnes à vous qui régnez dans les cieux.


    Gloria, laus et honor...

    Hi placuére tibi, pláceat devótio nostra :
    Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Leurs vœux furent agréés ; que notre dévotion le soit aussi,
    Roi de bonté. Roi de clémence, à qui tout ce qui est bon plaît toujours.


    Gloria, laus et honor...

  • Hymne aux Premières Vêpres : Jesu Dulcis Memoria

    Schola gregoriana mediolanensis - Dir. Giovanni Vianini
     
    Iesu, dulcis memória,
    Dans vera cordis gáudia :
    Sed super mel, et ómnia,
    Eius dulcis præséntia.

           Jésus ! Nom de douce souvenance,
           qui donne au cœur les joies véritables ;
           mais plus suave que le miel et toutes les douceurs,
           est la présence de Celui qui le porte.


    Nil cánitur suávius,
    Nil audítur iucúndius,
    Nil cogitátur dúlcius,
    Quam Iesus Dei Fílius.

           Nul chant plus mélodieux,
           nulle parole plus agréable,
           nulle pensée plus douce,
           que Jésus, le Fils de Dieu.


    Iesu, spes pœniténtibus,
    Quam pius es peténtibus !
    Quam bonus te quæréntibus !
    Sed quid inveniéntibus ?

           Jésus ! espoir des pénitents,
           que vous êtes bon pour ceux qui vous implorent !
           bon pour ceux qui vous cherchent !
           Mais que n’êtes-vous pas pour ceux qui vous ont trouvé !


    Nec lingua valet dícere,
    Nec líttera exprímere :
    Expértus potest crédere,
    Quid sit Iesum dilígere.

           Ni la langue ne saurait dire,
           ni l’écriture ne saurait exprimer
           ce que c’est qu’aimer Jésus ;
           celui qui l’éprouve peut seul le croire.


    Sis, Iesu, nostrum gáudium,
    Qui es futúrus præmium :
    Sit nostra in te glória,
    Per cuncta semper sæcula. Amen.

           Soyez notre joie, ô Jésus,
           vous qui serez notre récompense :
           que notre gloire soit en vous,
           durant tous les siècles, à jamais. Amen.
  • Méditation : Avons-nous "bon caractère" (1) ?

    « Saint Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, nous décrit précisément le bon caractère, lorsqu'il fait l'éloge de la charité. A moi d'en recueillir et d'en méditer tous les traits.
    "La charité, dit-il est patiente ; elle est pleine de bonté. Elle n'est point envieuse, elle n'agit pas avec témérité ; elle ne s'enfle point d'orgueil ; elle n'est pas ambitieuse, elle ne recherche pas ses propres intérêts, elle ne s'irrite pas, elle ne pense pas le mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout." (1)
    Le bon caractère est celui qui s'inspire, dans ses pensées, dans ses paroles, dans ses démarches, de ce très pur esprit de charité. Trois traits principaux suffisent à le peindre : patient, il supporte qu'on le blesse ; délicat, il ne froisse jamais personne ; prévenant, il s'ingénie à mettre de la joie dans les cœurs. Il souffre tout, il ne donne rien à souffrir, il rend heureux.

    Il souffre tout de tout le monde. - Il ne montre point de répugnance à converser avec les gens rustres et grossiers ; il ne s'offense point de ce qu'on n'use pas à son égard des formules de politesse auxquelles il aurait droit par son rang. Si on ne lui accorde point la place qui lui est due, il n'en fait point d'éclat ni de plainte. Lors même qu'il est l'objet d'oublis fâcheux ou de procédés indélicats, quelque émoi qu'en éprouve sa sensibilité, il réfrène sa susceptibilité et réprime tout mouvement de colère. Et non seulement il se tait devant ceux qui le froissent, mais il se garde bien de donner libre cours à son humeur devant ses amis. Il s'abstient même de mal penser : il trouve des excuses ; sa bienveillance n'est point altérée par les souffrances spontanées de son amour-propre. Aussi, ce n'est point lui qu'on voit bouder les gens qui lui ont même gravement manqué : il les recherche plutôt, il leur sourit, il leur est bon, jusqu'à ce qu'il sente que sa blessure est guérie. A plus forte raison ne va-t-il point les décrier, répandre de perfides insinuations sur leur compte, miner sourdement à leur honneur ou leur influence. S'il apprend que des ennemis attaquent sa réputation, rabaissent son talent ou sa fortune, ou préparent la ruine de ses œuvres, il ne s'abandonne point à la colère, il ne rend point le mal pour le mal, il ne forme même pas de mauvais souhaits pour ses calomniateurs : fort de la conscience d'avoir bien agi, plein d'espoir dans le succès final de la charité patiente, il continue de travailler activement dans le silence, et il compte sur Dieu pour la défense de sa cause. De ce qu'il supporte le mal qu'on lui fait, il n'en résulte pas qu'il s'abat, ni qu'il se résigne à ne plus accomplir son devoir de vivre, ni même qu'il se laisse impunément fouler aux pieds. La patience n'est pas une vertu qui mène au néant ; gardant la gaieté et l'espérance dans l'épreuve, le bon caractère agit quand même ; si les mauvais traitements ne le tirent pas de son calme, ils ne le brisent pas non plus ; il a sa fierté, et il poursuit son chemin ; dans l'occasion, il se défend lui-même, mais sans attaquer personne. »

    1. I Cor. CIII, 4-7.

    (A suivre demain)

    J. Guibert, Retraite spirituelle, Treizième méditation (III), Paris, Librairie Vve Ch. Poussielgue, 1909.

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  • Hymne de l'Office de Matines (Premières Vêpres avant 1929) de la Fête du Sacré-Cœur de Jésus

    Hymnus

    Auctor beáte sæculi,
    Christe, Redémptor ómnium,
    Lumen patris de lúmine,
    Deúsque verus de Deo :

    Amor coégit te tuus
    Mortále corpus súmere,
    Ut, novus Adam, rédderes,
    Quod vetus ille abstúlerat.

    Ille amor almus ártifex
    Terræ marísque et síderum,
    Erráta patrum míserans
    Et nostra rumpens víncula.

    Non Corde discédat tuo
    Vis illa amóris íncliti :
    Hoc fonte gentes háuriant
    Remissiónis grátiam.

    Percússum ad hoc est láncea
    Passúmque ad hoc est vúlnera,
    Ut nos laváret sórdibus,
    Unda fluénte et sánguine.

    [Anciennement aux Vêpres]
    Iesu tibi sit glória,
    Qui Corde fundis grátiam,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.

    [Aujourd'hui à Matines]
    Decus Parénti et Fílio
    Sanctóque sit Spirítui,
    Quibus potéstas, glória
    Regnúmque in omne est sæculum.
    Amen.
    Hymne

    Bienheureux créateur du monde,
    Christ, universel rédempteur,
    lumière jaillie de la lumière du Père,
    Dieu vrai sorti de Dieu :

    C’est votre amour qui vous a contraint
    à prendre un corps mortel,
    pour nous rendre, nouvel Adam,
    ce que l’ancien, nous avait pris.

    Cet amour, auguste artisan
    de la terre, de la mer et des astres,
    prit en pitié les égarements de nos pères
    et rompit nos liens.

    Que de votre Cœur ne se retire pas
    la force de ce merveilleux amour ;
    qu’à cette source les nations
    puisent la grâce du pardon.

    Si la lance le frappa,
    s’il endura ses blessures,
    c’était pour nous laver de nos taches
    par l’eau et le sang répandu.

    Jésus, à Vous soit la gloire,
    Vous dont le Cœur répand l’amour,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
    dans les siècles sempiternels.
    Amen.

    Honneur au Père et au Fils,
    et au Saint-Esprit,
    dont la puissance, la gloire,
    et le règne demeurent dans tous les siècles.
    Amen.
  • Hymne de l'Office des Laudes de la Fête du Sacré-Coeur de Jésus

    Cor, arca legem cóntinens (XVIIIème siècle)
    Schola Sainte Cécile

    Hymnus

    Cor, arca legem cóntinens
    Non servitútis véteris,
    Sed grátiæ, sed véniæ,
    Sed et misericórdiæ.

    Cor, sanctuárium novi
    Intemerátum fœderis,
    Templum vetústo sánctius,
    Velúmque scisso utílius.

    Te vulnerátum cáritas
    Ictu paténti vóluit,
    Amóris invisíbilis
    Ut venerémur vúlnera.

    Hoc sub amóris symbolo
    Passus cruénta et mýstica,
    Utrúmque sacrifícium
    Christus sacérdos óbtulit.

    Quis non amántem rédamet ?
    Quis non redémptus díligat,
    Et Corde in isto séligat
    Ætérna tabernácula ?

    Iesu, tibi sit glória,
    Qui Corde fundis grátiam,
    Cum Patre, et almo Spíritu,
    In sempitérna sæcula. Amen.
    Hymne

    Cœur, arche contenant la Loi,
    non de l’antique servitude,
    mais la loi de grâce, mais celle du pardon,
    mais celle de la miséricorde.

    Cœur, sanctuaire inviolé
    de la nouvelle alliance,
    temple plus saint que l’ancien,
    voile plus utile que celui qui fut déchiré.

    Votre amour a voulu
    que vous soyez blessé par un coup visible,
    pour que d’un amour invisible
    nous vénérions les blessures.

    Sous ce symbole de l’amour,
    le Christ Prêtre, ayant souffert
    de façon sanglante et mystique,
    offrit un double sacrifice.

    A Celui qui nous aime qui ne rendrait son amour ?
    Quel racheté ne le chérirait pas
    et dans ce Cœur ne se choisirait pas
    une demeure éternelle ?

    Jésus, à Vous soit la gloire,
    Vous dont le Cœur répand l’amour,
    ainsi qu’au Père et à l’Esprit nourricier,
    dans les siècles sempiternels. Amen.
  • Méditations - Prières : St Grégoire de Nazianze

    Prière du matin
     
    « Voici l’aurore
    Voici mes mains
    Ô mon Dieu
    Je te les donne.

    Les œuvres de la nuit
    Ne pas les faire miennes
    Ne pas y consentir.

    Mon désir, cette journée
    Te l’offrir sans réserve
    Rester inébranlable
    Libre de tout péché.

    Je rougis, à mon âge
    Être encore mauvais
    Et partager ta table.

    Vois mon désir
    Ô mon Christ
    Avec toi
    Le chemin est aisé. »

    St Grégoire de Nazianze
    Extrait des Poèmes sur sa vie (PG 37, 1284, trad. L. Fritz).

     Saint_Gregoire_de_Nazianze_1a.jpg

    Hymne du soir
     
    « Nous Te bénissons maintenant,
    ô mon Christ, Verbe de Dieu,
    Lumière de la Lumière sans commencement,
    dispensateur de l'Esprit.
    Nous Te bénissons, triple lumière
    de la gloire indivise.
    Tu as vaincu les ténèbres
    et produit la lumière
    afin de tout créer en elle.
    Tu as donné consistance à la matière
    en y façonnant le visage du monde
    et la forme de sa beauté.
    Tu as éclairé l'esprit de l'homme
    en lui donnant raison et sagesse.
    Partout se retrouve
    le reflet de la lumière éternelle,
    pour que, dans la lumière,
    l'homme découvre la splendeur
    et tout entier devienne lumière.
    Tu as éclairé le ciel
    de lumière diaprées.
    A la nuit et au jour,
    Tu as commandé d'alterner en paix,
    leur donnant comme règle
    une fraternelle amitié.
    La nuit met un terme
    aux labeurs de notre corps,
    le jour nous éveille au travail,
    aux affaires qui nous préoccupent.
    Mais nous fuyons les ténèbres,
    vers le Jour sans déclin nous nous hâtons,
    vers le Jour qui jamais ne connaîtra
    la tristesse du crépuscule.
    Accorde à mes paupières
    un sommeil léger,
    pour que ma voix
    ne reste pas longtemps muette.
    Ta Création veillera
    pour psalmodier avec les Anges.
    Que mon sommeil toujours
    soit habité de Ta présence.
    Que la nuit ne retienne rien
    des souillures du jour passé.
    Que les folies de la nuit
    ne viennent point peupler mes songes.
    Même séparé du corps,
    l'esprit, ô Dieu, Te chante :
    Père et Fils
    et Saint-Esprit,
    à Toi honneur, gloire et puissance,
    dans les siècles des siècles.
    Amen. »

    St Grégoire de Nazianze
    Poèmes Dogmatiques, Patrologie Grecque PG 37, 311-314.
  • Crux Fidelis

    Crux Fidelis
    De l'Hymne des Laudes du temps de la Passion, due à Venance Fortunat, évêque de Poitiers (+600)
    (texte latin: PL 53, 785)
    The Cambridge Singers - Dir. John Rutter

     

    Crux fidelis, inter omnes,
    Arbor una nobilis:
    Nulla silva talem profert,
    Fronde, flore, germine:
    Dulce lignum, dulces clavos,
    Dulce pondus sustinet. Amen.
    Croix fidèle, arbre unique, noble entre tous !
    Nulle forêt n'en produit de tel avec ces feuilles, ces fleurs et ces fruits !
    Douceur du bois, douceur du clou, qui porte un si doux fardeau !
  • Hymne des vêpres "Te Joseph celebrent"

    Te, Ioseph, célebrent ágmina cælitum,
    Te cuncti résonent christíadum chori,
    Qui clarus méritis, iunctus est ínclytæ
    Casto fœdere Vírgini.

         Que les chœurs célestes célèbrent ta gloire, ô Joseph !
         Que les chants de tous les Chrétiens fassent résonner tes louanges !
         Glorieux déjà par tes mérites, tu es uni
         par une chaste alliance à l’auguste Vierge.


    Almo cum túmidam gérmine cóniugem
    Admírans, dúbio tángeris ánxius,
    Afflátu súperi Fláminis Angelus
    Concéptum Púerum docet.

         Lorsque, en proie au doute et à l’anxiété,
         tu t’étonnes de l’état où se trouve ton épouse,
         un Ange vient t’apprendre que l’enfant qu’elle a conçu,
         l’a été par l’opération de l’Esprit-Saint.


    Tu natum Dóminum stringis, ad éxteras
    Ægypti prófugum tu séqueris plagas ;
    Amíssum Sólymis quæris, et ínvenis,
    Miscens gáudia flétibus.

         Le Seigneur est né, tu le presses dans tes bras ;
         tu fuis avec lui vers les plages lointaines d’Égypte ;
         tu le cherches à Jérusalem où tu l’as perdu, et tu le retrouves :
         ainsi tes joies sont mêlées de larmes.


    Post mortem réliquos sors pia cónsecrat,
    Palmámque eméritos glória súscipit :
    Tu vivens, Súperis par, frúeris Deo,
    Mira sorte beátior.

         D’autres sont glorifiés après une sainte mort,
         ceux qui ont mérité là palme sont reçus au sein de la gloire ;
         mais toi, par une admirable destinée, égal aux Saints, plus heureux même,
         tu jouis dès cette vie de la présence de Dieu.


    Nobis, summa Trias, parce precántibus,
    Da Ioseph méritis sídera scándere :
    Ut tandem líceat nos tibi pérpetim
    Gratum prómere cánticum. Amen.

         Trinité souveraine, exaucez nos prières, donnez-nous le pardon ;
         que les mérites de Joseph nous aident à monter dans les cieux,
         pour qu’il nous soit enfin donné de chanter à jamais
         e cantique de la reconnaissance et de la félicité. Amen.

  • Jean de Bournonville (1585-1632) : Audi benigne conditor

    Hymne du Carême, à Vêpres
    Schola Sainte Cécile

    Audi, benígne Cónditor,
    nostras preces cum flétibus,
    sacráta in abstinéntia
    fusas quadragenária.

    Créateur plein de bonté,
    Ecoutez nos prières et regardez nos larmes
    Que nous répandons en ces jours
    Du jeûne sacré de la Sainte Quarantaine.

    Scrutátor alme córdium,
    infírma tu scis vírium;
    ad te revérsis éxhibe
    remissiónis grátiam.

    Vous qui scrutez le fond de nos cœurs
    Vous connaissez notre faiblesse
    Pardonnez à vos enfants qui reviennent vers Vous,
    Donnez Votre pardon gratuitement.

    Multum quidem peccávimus,
    sed parce confiténtibus,
    tuíque laude nóminis
    confer medélam lánguidis.

    Vraiment, nous avons beaucoup péché
    Mais pardonnez-nous en considération de l'humble aveu
    Pour la gloire de Votre Nom,
    Guérissez nos âmes malades.

    Sic corpus extra cónteri
    dona per abstinéntiam,
    ieiúnet ut mens sóbria
    a labe prorsus críminum.

    Donnez-nous de mortifier nos corps par l'abstinence,
    Afin que le jeûne gagne aussi nos âmes
    Ils cesseront ainsi de retomber
    Dans les crimes du péché.

    Præsta, beáta Trínitas, concéde,
    simplex Unitas,
    ut fructuósa sint tuis
    hæc parcitátis múnera. Amen.

    Concédez, O Bienheureuse Trinité,
    Qui êtes un seul Dieu, que votre grâce
    Soit profitable à vos enfants par l'offrande
    Qu'ils vous font de leurs jeûnes. Amen.

  • Guillaume Dufay : Ave Maris Stella (pour 3 voix)

    Ensemble Pomerium - Dir. Alexander Blachly (1998)
    (Hymne des premières Vêpres)

  • Jacobus Gallus (Jacob Handl, 1550-1591) : Hymne "Omnes de Saba"

    Amici Cantores

    Omnes de Saba vénient, aurum et thus deferéntes, et laudem Dómino annuntiántes.
    Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.
    (Texte du Graduel de la Messe de l'Epiphanie, Is. 60, 1-6)
  • Jesu dulcis memoria

    (Hymne attribuée à St Bernard de Clairvaux)

    Jesu dulcis memoria,
    Dans vera cordis gaudia,
    Sed super mel et omnia,
    Ejus dulcis presentia.

    Nil canitur suavius,
    Nil auditur jucundius,
    Nil cogitatur dulcius
    Quam Jesu Dei Filius.

    Jesu spes pænitentibus,
    Quam pius est petentibus!
    Quam binus te quærentibus!
    Sed quid invenientibus?

    Nec lingua valet dicere,
    Nec littera exprimere:
    Expertus potest credere,
    Quid sit Jesu diligere.

    Sis Jesu nostrum gaudium,
    Qui es futurus præmium:
    Sit nostra in Te gloria,
    Per cuncta sempre sæcula. Amen.
  • Hymne "O Quam Suavis"

    O quam suavis est,
    Domine, spiritus tuus!
    qui ut dulcedinem tuam
    in filios demonstrares,
    pane suavissimo de caelo praestito,
    esurientes reples bonis,
    fastidiosos divites dimittens inanes.
    Amen.

  • Hymne "Attende Domine"

    (Trois des cinq strophes ci-dessous)

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Ad te Rex summe, omnium Redemptor,
    oculos nostros sublevamus flentes:
    exaudi, Christe, supplicantum preces.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Dextera Patris, lapis angularis,
    via salutis, ianua caelestis,
    ablue nostri maculas delicti.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Rogamus, Deus, tuam maiestatem:
    auribus sacris gemitus exaudi:
    crimina nostra placidus indulge.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Tibi fatemur crimina admissa:
    contrito corde pandimus occulta:
    tua, Redemptor, pietas ignoscat.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

    Innocens captus, nec repugnans ductus;
    testibus falsis pro impiis damnatus
    quos redemisti, tu conserva, Christe.

    Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.