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merveille

  • Méditation : de la Présence réelle en la Très Sainte Eucharistie

    « Dans cet adorable Sacrement, Jésus réside en souverain, manifestant ses adorables perfections sous les dehors du plus total anéantissement. Il est le Dieu parfait et l'homme parfait ; l'infiniment grand et le Dieu de toute majesté, et s'il se réduit dans l'hostie aux proportions de l'atome, de l'infiniment petit, étant tout entier, dans chaque parcelle visible de l'hostie, il ne perd rien de sa souveraine grandeur, il appelle tous nos respects, nos dévouements et notre amour. Grâce à cette adorable petitesse, le plus petit de nos membres lui est un chemin spacieux pour arriver jusqu'au centre de nous-mêmes.
    L'hostie c'est le chef-d'œuvre entre tous les chefs-d'œuvre de l'art d'un Dieu ; osons le dire, c'est la miniature de la beauté éternelle, pour l'âme de foi qui sait percer les voiles et découvrir son éclat ! Quoi de plus simple à l'extérieur ? Quoi, ce semble, de plus ordinaire ? Un peu de pain ! Mais sous cette apparence vulgaire, résultat de l'humilité et de la simplicité du Verbe incarné, quoi de plus merveilleux, de plus transcendant, de plus sublime que l'union de deux choses si opposées, dans le plus étonnant des mystères ?
    […]
    Jésus au Très Saint Sacrement est tout à la fois grand et petit, riche et pauvre, triomphant et humilié, fort et faible, puissant et dépendant, libéral et indigent, immense et renfermé, immuable et changé, jouissant et souffrant d'une manière mystique, vivant et immolé, glorieux et dans l'ombre, beau et sans éclat, assis à la droite de son Père et enseveli dans le linceul des saintes espèces.
    […]
    Aussi faut-il nécessairement conclure qu'il n'y a qu'un amour infini qui ait pu former une pareille conception, et qu'une puissance infinie qui ait pu la mettre à exécution. Mais l'amour et la puissance de Dieu sont sans bornes comme tous ses attributs, et lui seul est l'auteur de cette merveille si justement appelée par le prophète : "le résumé de toutes ses autres merveilles (Ps CX, 4)." »

    Sœur Marie-Aimée de Jésus (1839-1874), N.-S. Jésus-Christ étudié dans le Saint Évangile – Sa vie dans l'âme fidèle, Tome VI, chap. 32, Carmel de Créteil, 1924 (3ème édition).

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    Procession de la Fête Dieu à Bamberg (Allemagne) (Source et crédit photo)

  • Méditation : Ô merveilles nouvelles !

    « Les richesses du salut, c'est la conception très pure du Christ par laquelle je puis racheter l'impureté de ma propre conception. Mais ce n'est pas encore assez, Seigneur Jésus, ajoutez encore des miracles, ajoutez des merveilles nouvelles aux anciennes (Eccl. XXXVI, 6)...
    A qui pourra-t-il sembler rude ou dur, celui qui n'a apporté pour sa mère, à sa naissance, ni souffrance, ni dommage ? Ô merveille vraiment toute nouvelle ! Il fut conçu sans honte, enfanté sans douleur. Dans notre Vierge, la malédiction d'Eve s'est changée : car elle enfante son fils sans douleur. La malédiction, dis-je, a été changée en bénédiction, selon la parole de l'ange Gabriel : "Vous êtes bénie entre toutes les femmes" (Lc I, 28). Ô bienheureuse, tu es la seule d'entre les femmes qui soit bénie au lieu d'être maudite, la seule qui soit exempte de la malédiction générale et étrangère aux douleurs de l'enfantement...
    Les richesses croissent encore, la gloire augmente, les signes sont renouvelés et les miracles changent de nature. Non seulement la conception est sans honte et l'enfantement sans douleur, mais la mère est sans corruption. Ô nouveauté vraiment inouïe ! Une vierge a enfanté et après l'enfantement elle est demeurée intacte, donnant le jour à un enfant et gardant l'intégrité de sa chair, et la joie de la mère avec l'honneur de la virginité...
    Mais il y a de plus grandes richesses encore et une gloire plus vaste. La Mère n'a pas perdu sa virginité, le Fils est exempt de toute souillure du péché. Si la malédiction d'Eve ne tombe pas sur la mère, l'enfant ne tombe pas non plus sous cette condition générale... Voilà cet enfant sans souillure, seul vrai entre tous les hommes, ou plutôt la Vérité même. "Voici l'Agneau sans tache, l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde" (Jn I, 29). Qui, en effet, enlèverait mieux les péchés que celui en qui le péché n'est pas survenu ? Oui, celui-là seul peut sans nul doute me laver, qui manifestement n'est pas souillé. Que sa main, la seule que la poussière n'a pas salie, vienne enlever la boue dont mon œil est couvert. Qu'il enlève la paille de mon œil, celui qui n'a pas de poutre dans le sien (cf. Mt VII, 3 ; Lc VI, 41), ou plutôt, qu'il enlève la poutre du mien, lui qui n'a pas dans le sien la moindre poussière. »

    Saint Bernard, IVe Sermon pour la veille de Noël (3-5), in Œuvres traduites par M.-M. Davy, Tome II, Aubier, Coll. "Les maîtres de la spiritualité chrétienne", 1945.

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  • Méditation - Prière : Marie, Mère de Dieu

    « Nous vous saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe temple indestructible, demeure de l'incommensurable, Mère et Vierge, cause de qui est appelé béni, dans les saints évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.

    Nous vous saluons, vous qui avez contenu dans votre sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir ; vous par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre ; par qui le ciel exulte ; par qui les anges et les archanges sont dans la joie ; par qui les démons sont mis en déroute ; par qui le tentateur est tombé du ciel ; par qui la créature déchue est élevée au ciel ; par qui le monde entier captif de l'idolâtrie est parvenu à la connaissance de la vérité ; par qui le saint baptême est accordé à ceux qui croient, avec l'huile d'allégresse ; par qui, sur toute la terre,les Eglises ont été fondées ; par qui les nations païennes sont amenées à la conversion.

    Et que dirai-je encore ? C'est par vous que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort ; c'est par vous que les prophètes ont annoncé l'avenir, que les Apôtres proclament le salut aux nations, que les morts ressuscitent, et que règnent les rois, au nom de la sainte Trinité.

    Y-a-t-il un seul homme qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille ! Merveille qui m'accable ! Qui a jamais entendu dire que le constructeur serait empêché d'habiter le temple qu'il a lui-même édifié ? Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa servante le titre de mère ?

    Voici donc que le monde entier est dans la joie. Qu'il nous soit donné de vénérer et d'adorer l'unité, de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie toujours Vierge, c'est-à-dire de la sainte Église, et celles de son Fils et de son Epoux immaculé : car c'est à lui qu'appartiennent la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »

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  • Méditation : la communion eucharistique

    « Nous mangeons notre Dieu. Quel admirable et innefable amour il a fallu, pour inventer cette merveille ! Cet amour dépasse tous les sens, et cet amour devrait blesser le coeur de tous les hommes, tellement il est au-dessus de tout, l'amour de Jésus pour nous.
    Or, il n'y a point de chose matérielle qui soit aussi proche et aussi intime à l'homme que le boire et le manger reçus dans la bouche de l'homme, et c'est précisément pour cela, c'est pour s'unir à nous de la façon la plus proche et la plus intime, qu'il a trouvé ce merveilleux procédé. [...] De même que la nourriture corporelle est transformée en notre chair, de même celui qui mange dignement l'adorable nourriture est changé en elle. C'est ainsi que Notre Seigneur a pu dire à saint Augustin : "Ce n'est pas moi qui suis changé en toi, c'est toi qui est changé en moi." Cette nourriture s'en va, par les artères, jusqu'au fond intime de celui qui la reçoit dignement. Prenons la parole de saint Bernard : "Quand nous mangeons la nourriture corporelle, nous la mâchons tout d'abord, et ensuite elle descend doucement dans le corps." Qu'est-ce donc que cette mastication ? Saint Bernard le dit : "Quand nous mangeons Dieu, c'est nous qui sommes mangés par Lui, Il nous mange." »

    Bx Jean Tauler (1300-1361), Sermon XXX (3), Le Cerf, Coll. Sagesses, Paris, 1991

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  • 11 décembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La brebis perdue et retrouvée (Mt 18, 12-14)

    « "Voici que le nom du Seigneur vient de loin" dit le prophète (Is 30,27). Qui pourrait en douter ? Il fallait à l'origine quelque chose de grand pour que la majesté de Dieu daigne descendre de si loin en un séjour si indigne d'elle. Oui, effectivement, il y avait là quelque chose de grand : sa grande miséricorde, son immense compassion, sa charité abondante. En effet, dans quel but croyons-nous que le Christ est venu ? Nous le trouverons sans peine puisque ses propres paroles et ses propres oeuvres nous dévoilent clairement la raison de sa venue. Il est venu en toute hâte des montagnes pour chercher la centième brebis égarée. Il est venu à cause de nous pour que les miséricordes du Seigneur apparaissent avec plus d'évidence, ainsi que ses merveilles à l'égard des enfants des hommes (Ps 106,8). Admirable condescendance de Dieu qui nous cherche, et grande dignité de l'homme ainsi recherché ! Si celui-ci veut s'en glorifier, il peut le faire sans folie, non que de lui-même il puisse être quelque chose, mais parce que celui qui l'a créé l'a fait si grand. En effet, toutes les richesses, toute la gloire de ce monde et tout ce qu'on peut y désirer, tout cela est peu de chose et même n'est rien en comparaison de cette gloire-là. "Qu'est-ce donc que l'homme, Seigneur, pour en faire si grand cas, pour fixer sur lui ton attention ?" (Jb 7,17) »

    Saint Bernard, Sermon 1 pour l'Avent, 7-8 (Trad. Orval).

  • 2 juin : Méditation

    « Qui donc, après votre Fils, s'intéresse comme vous au genre humain ?
    Qui nous défend sans cesse dans nos tribulations ?
    Qui nous délivre aussi vite des tentations qui nous assaillent ?
    Qui se donne autant de peine pour supplier en faveur des pécheurs ?
    Qui prend leur défense pour les excuser dans des cas désespérés ?

    En vertu de la franchise et de la puissance que votre maternité vous a acquises auprès de votre Fils, bien que nous soyons condamnés pour nos crimes et que nous n'osions plus regarder vers les hauteurs du ciel, vous nous sauvez, par vos supplications et vos intercessions, des supplices éternels.

    Aussi l'affligé se réfugie-t-il auprès de vous.
    Celui qui a subi l'injustice accourt à vous.
    Celui qui est rempli de maux invoque votre assistance.

    Tout ce qui est à vous, Mère de Dieu, est merveilleux, tout est plus grand que nature, tout dépasse notre raison et notre puissance. Votre protection elle aussi est au-dessus de la pensée. »

    Saint Germain de Constantinople (v.635-733), Homélie, PG 98.

    Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Germain de Constantinople, le 29 avril 2009.

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