Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Messe au complexe sportif Barthélemy Boganda

    Le Pape François a présidé ce lundi matin, 30 novembre 2015, l'ultime messe de sa tournée en Afrique. Plusieurs dizaines de milliers de Centrafricains étaient rassemblés au stade Barthélémy Boganda, du nom du père de l'indépendance centrafricaine.

    Dans son homélie, prononcée en italien mais traduite simultanément en sango, la langue locale, le Saint-Père a invité la foule à rendre grâce au Seigneur, entre autres, « pour l’audace qu’il met en nos âmes de vouloir créer des liens d’amitié, de dialoguer avec celui qui ne nous ressemble pas, de pardonner à celui qui nous a fait du mal, de nous engager dans la construction d’une société plus juste et plus fraternelle où personne n’est abandonné. En tout cela, le Christ ressuscité nous prend par la main, et nous entraîne à sa suite. Et je veux rendre grâce avec vous au Seigneur de miséricorde pour tout ce qu’Il vous a donné d’accomplir de beau, de généreux, de courageux, dans vos familles et dans vos communautés, lors des évènements que connaît votre pays depuis plusieurs années. »

    Mais le Pape a rappelé que la miséricorde et la réconciliation ne doivent jamais être considérées comme des acquis définitifs, car elles relèvent d'un combat spirituel du quotidien : « Tout baptisé doit sans cesse rompre avec ce qu’il y a encore en lui de l’homme ancien, de l’homme pécheur, toujours prêt à se réveiller à la suggestion du démon – et combien il est agissant en notre monde et en ces temps de conflits, de haine et de guerre –, pour l’entrainer à l’égoïsme, au repli sur soi et à la méfiance, à la violence et à l’instinct de destruction, à la vengeance, à l’abandon et à l’exploitation des plus faibles… »

    « Nous savons aussi combien nos communautés chrétiennes, appelées à la sainteté, ont encore de chemin à parcourir. Certainement nous avons tous à demander pardon au Seigneur pour trop de résistances et de lenteur à rendre témoignage de l’Évangile. Que l’Année Jubilaire de la Miséricorde, qui vient de commencer dans votre pays, en soit l’occasion », a-t-il insisté.

    Dans son discours de remerciement, l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, a remercié le Pape pour ces journées « inoubliables, inscrites assurément dans notre cœur, et dans l'histoire de notre pays, le début d'une ère pour tout le peuple centrafricain ».

    Après la cérémonie, le Pape François a offert un ostensoir à chacun des évêques centrafricains, pour inviter chaque diocèse à l'adoration perpétuelle.

    Par ailleurs, en ce jour de la fête de la Saint-André, le Pape François a tenu, « du cœur de l'Afrique », à saluer le patriarche de Constantinople, Bartholomée 1er. « Je lui formule des vœux de bonheur et de fraternité, et je demande à Dieu de bénir nos Églises sœurs », a déclaré le Pape François à la fin de cette messe qui clôture cette première tournée africaine du Souverain Pontife.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Rencontre avec la communauté musulmane à Bangui

    Le Pape François s'est rendu ce lundi matin, 30 novembre 2015, dans le quartier de PK5, pour une rencontre très attendue avec la communauté musulmane. Cette visite, qui suscitait beaucoup d'inquiétudes sur le plan de la sécurité, s'est finalement déroulée sans incident et le Pape a été accueilli avec chaleur.

    Le Pape François aura passé moins d’une heure au PK5, mais sans cette rencontre avec la communauté musulmane, a-t-il lui-même affirmé, sa visite pastorale en République centrafricaine n’aurait pas été complète. Symbole des tensions inter-communautaires qui ont déchiré ce pays, le PK5 est un quartier de Bangui, ou plus exactement une enclave dans laquelle vivent retranchés les quelques musulmans qui n’ont pas quitté la capitale. La plupart des chrétiens ont peur d’y entrer, les musulmans ont peur d’en sortir. L’insécurité y est omniprésente, les conditions de vie souvent insalubres. Comme ailleurs dans la ville, les stigmates des violences meurtrières sont visibles.

    Il y a un mois, dans ce quartier, des émissaires de Rome avaient été agressés verbalement. Mais, ce lundi matin, c’est dans un climat serein que le Saint-Père s’est rendu à la mosquée centrale puis à l’école Koudoukou qui se trouve juste en face, de l’autre côté de la rue, et qui accueille des enfants chrétiens et musulmans. Il faut dire que les soldats de l’ONU et les forces locales avaient déployé un dispositif de sécurité particulièrement strict.

    On savait que le discours du Pape François à la mosquée centrale de Bangui allait être symboliquement fort. « Chrétiens et musulmans nous sommes frères », a lancé le Souverain Pontife en demandant que cesse de part et d’autre toute action qui défigure le Visage de Dieu et qui ne sert que des intérêts particuliers. « Ensemble disons non à la haine, à la vengeance, à la violence. » Mais le Saint-Père s’est également aventuré sur le terrain politique en souhaitant sans détour que les prochaines consultations donnent au pays des responsables qui sachent unir les Centrafricains, plutôt que les représentants d’une faction. La Centrafrique pourra ainsi influencer positivement tout le continent africain en aidant à éteindre les foyers de tensions qui empêchent les Africains de bénéficier du développement qu’ils méritent et auquel ils ont droit.

    De son côté, l’Imam de la mosquée a souligné que le peuple centrafricain n’est pas condamné au conflit et à la violence. Cette situation douloureuse ne durera pas pour toujours. Mais la République centrafricaine a besoin de la solidarité du monde entier. La visite du Pape est un signe fort de solidarité. Et l’Imam a également salué la présence des soldats de l’ONU, en espérant qu’elle permette d’organiser des élections libres et démocratiques.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en français du salut de l'Imam sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Voyage apostolique du Pape François au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine (6ème jour)

    voyage,apostolique,pape,françois,ouganda,bangui

    Missel pour le voyage apostolique du Saint-Père
     
    08h15 : Rencontre avec la communauté musulmane à la mosquée centrale de Koudoukou à Bangui
    [Discours]
    09h30 : Messe dans le stade du complexe sportif Barthélémy Boganda (en direct sur KTO à 9h30)
    [Homélie]
    12h15 : Cérémonie de congé à l’aéroport international “M’Poko” de Bangui
    12h30 : Départ en avion pour Rome
    18h45 : Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Bangui : +1h UTC
     
     Vidéos KTO et interventions du Pape François mises en ligne dès que disponibles
  • Antonio Vivaldi : "Laetatus sum" avec 2 violons et alto/basse continue en fa majeur (RV 607)

    Psaume 122 (121)
    Concerto Italiano - Dir. Rinaldo Alessandrini

  • Méditation : La Jérusalem d'en haut

    « Mes frères, rappelez-vous les fêtes de nos martyrs ou bien les sanctuaires où la foule se rassemble en certaines occasions. Rappelez-vous la ferveur du peuple et ses cris : en route, disent-ils, en route. Où irons-nous ? demandent les uns, et les autres répondent : nous irons en tel lieu, tel sanctuaire. Tous parlent, tous brûlent, et semblent ne former qu'une flamme. Ce feu unique, nourri par leurs paroles et leur foi, ce feu les entraîne vers un lieu de la terre ; mais comment décrire l'amour qui emporte au ciel ceux qui d'une même voix, s'écrient : Nous irons dans la maison du Seigneur (1) ?
    Courons, courons. Nous irons dans la maison du Seigneur. Courons, sans nous lasser : là-bas, il n'est plus de lassitude. Courons vers la maison du Seigneur, et tressaillons d'allégresse avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers, ont contemplé notre patrie : Nous irons dans la maison du Seigneur, crient-ils de loin à ceux qui les suivent. Marchez, courez, même. Les apôtres ont vu cette maison, et nous hèlent : marchez, suivez-nous. Nous irons dans la maison du Seigneur.
    Que répond chacun de nous ? Les paroles entendues m'ont fait tressaillir : Nous irons dans la maison du Seigneur. Prophètes et apôtres m'ont fait tressaillir ; tous m'ont dit : Nous irons dans la maison du Seigneur. »

    1. Psaume 122 (121), 1.

    St Augustin, Commentaire du Psaume 121 (2), Trad. F. Quéré-Jaulmes (P.L. 36, 1618-1629), in Les Chemins vers Dieu, Coll. Lettres chrétiennes N°11, Le Centurion / Grasset, Paris, 1967.

    St Augustin,Nous irons,maison du Seigneur,martyrs,Jérusalem,en-haut,sanctuaires,patrie

    Icône de St André (Bulgarie)

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Veillée de prière sur l'esplanade devant la cathédrale

    Lancement de la veillée de prière et confession de quelques jeunes

    A l’issue de la célébration eucharistique, le Pape François s’est arrêté quelques minutes sur le parvis de la cathédrale illuminée de Bangui, Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception. Debout, derrière des barrières colorées, des milliers de jeunes l’attendaient pour pouvoir entendre son message au début d’une veillée de prière organisée ce dimanche 29 septembre 2015 sur place. Avant de confesser plusieurs jeunes, le Pape les a appelés à devenir des artisans de paix, en priant, en pardonnant et en aimant. Il les a invités à « résister face aux difficultés, car fuir n’est pas la solution ».

    Le bananier, un symbole de résistance

    Le Pape a d’abord écouté avec attention un jeune homme prendre la parole pour lui souhaiter la bienvenue et dire quelques mots au nom des jeunes de République centrafricaine. Des jeunes qui ont choisi le bananier comme symbole, un fruit « cultivé uniquement pour ses fruits qui ont une grande valeur alimentaire » ; un fruit qui « a besoin d’avoir de bonnes racines et d’être bien entretenu », et qui « meurt après maturité des fruits, et reproduction de rejets ou drageons qui assurent le remplacement ».

    « Dans toutes les crises dans notre pays, nous avons toujours payé de lourds tributs. N’ayant pas de “bonnes racines”, nous nous laissons facilement emporter par le vent de la violence, de la vengeance, du pillage, de la destruction… Aujourd’hui, les défis auxquels nous sommes confrontés sont nombreux : la réconciliation, la formation adéquate, le chômage, la précarité. Beaucoup d’entre nous sont tentés de quitter notre pays pour aller chercher un avenir meilleur ailleurs ». Concluant son intervention, Evans Demba a demandé au Pape comment les jeunes pouvaient devenir des artisans de paix.

    La prière vainc le mal et rapproche de Dieu

    Le Pape François lui a répondu de manière improvisée, en italien. Un prêtre traduisait simultanément en Sango, la langue du pays. Reprenant l’exemple du bananier, le Saint-Père a expliqué comment ce « symbole de vie, mais aussi de résistance » indiquait la route qui leur était proposée en ce temps de guerre et de violence : celle de la résistance, et non de la fuite. « Qui fuit n’a pas le courage de donner la vie ».

    Mais comment résister ? Le Pape leur a proposé plusieurs pistes à suivre. Prier, car la prière est « puissante ». Elle « vainc le mal et rapproche de Dieu ». Ensuite, il faut travailler pour la paix. « La paix, ce n’est pas un document qu’on signe et qui reste dans un coin. La paix cela se fait tous les jours », rappelle le Pape. « La paix c’est un travail artisanal. Cela se fait avec ses mains. » Là encore, il les invite à ne pas haïr, jamais. « Si quelqu’un te fait du mal, il faut chercher à le pardonner ». Le Pape les invite à transformer la haine en pardon, et à aimer. « Si tu pardonnes, tu seras un vainqueur (…).  Tu seras le vainqueur de la bataille la plus difficile de la vie. Vainqueur dans l’amour. Et avec l’amour vient la paix. » Avant de les bénir, le Pape les a exhortés à se montrer courageux pour lutter pour la paix, leur demandant de s’en remettre à Dieu, car il est miséricordieux.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Messe avec les prêtres, religieux, religieuses, catéchistes et jeunes en la cathédrale de Bangui

    Et ouverture de la Porte Sainte

    Bangui est devenue ce dimanche 29 novembre 2015 la capitale spirituelle du monde, la capitale de la prière. Le Pape François a officiellement inauguré le Jubilé de la Miséricorde, en Centrafrique, un pays exténué et oublié. Il a posé un geste historique en ouvrant la porte sainte de la cathédrale de Bangui, située au cœur d’une capitale dévastée, aux périphéries du monde, où les infrastructures sont vétustes ou inexistantes, où la misère est extrême.

    Loin du faste somptueux de la basilique Saint-Pierre, la Porte Sainte de Bangui se compose d’une grille en bois, en forme de porche, qui donne directement sur la nef, laissant passer la lumière et la fraicheur. Devant cette porte ouverte sur le monde, le Saint-Père s’est arrêté, ému, recueilli. « Ouvrez les portes de la Justice », a-t-il récité sur un ton solennel, le visage grave. « Nous demandons la paix, la miséricorde, la réconciliation pour la Centrafrique et pour tous les pays en guerre. Nous demandons la paix », a-t-il scandé en sango, la langue du pays, suscitant un tonnerre d’applaudissements.

    Et c’est accompagné de chants joyeux que le Pape François a parcouru la nef de la cathédrale au milieu de l’assemblée composée de prêtres, religieux, religieuses, séminaristes, un clergé confronté à des difficultés en tous genres, engagé dans l’œuvre de réconciliation, mais aussi dans le domaine de l’éducation et de la santé, dans un contexte qui est loin d’être réjouissant.

    « Nous devons pardonner », a martelé le Pape dans son homélie insistant sur l’amour des ennemis qui prémunit contre la tentation de la vengeance et contre la spirale des représailles sans fin. « Les agents d’évangélisation doivent être avant tout des artisans du pardon, des spécialistes de la réconciliation, des experts de la miséricorde ». Et le Pape a lancé un appel à « tous ceux qui utilisent injustement les armes de ce monde afin qu’ils déposent ces instruments de mort. Armez-vous plutôt de la justice, de l’amour et de la miséricorde, vrais gages de paix ». Le Pape François en est certain : « Dieu aura le dernier mot ».

    Source : Radio Vatican (XS-MD-RF).

    Paroles prononcées avant l’ouverture de la Porte Sainte

    (Italien) Aujourd’hui Bangui devient la capitale spirituelle du monde. L’Année Sainte de la Miséricorde commence en avance sur cette terre.

    (Espagnol) Une terre qui souffre depuis plusieurs années de la guerre et de la haine, de l’incompréhension, du manque de paix. Mais sur cette terre souffrante, il y a aussi tous les pays qui passent par la croix de la guerre. (Italien) Bangui devient la capitale spirituelle de la prière par la miséricorde du Père. Tous, demandons la paix, la miséricorde, la réconciliation, le pardon, l’amour. Pour Bangui, pour toute la République de Centrafrique, pour le monde entier, pour les pays qui souffrent de la guerre, demandons la paix !

    Et tous ensemble, demandons l’amour et la paix. Tous ensemble ! (En Sango) Doyé Siriri ! [tous répètent : Doyé Siriri !]

    Et maintenant, avec cette prière nous commençons l’Année Sainte : ici, dans cette capitale spirituelle du monde, aujourd’hui !

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Rencontre avec les communautés évangéliques au siège de la FATEB

    (Faculté de théologie évangélique de Bangui)

    « Depuis trop longtemps, votre peuple est marqué par les épreuves et la violence qui causent tant de souffrances. » Le Pape François n’a pas manqué de revenir sur la situation politique de la Centrafrique lors de sa rencontre, ce dimanche 29 novembre 2015 avec les communautés évangéliques du pays. Au sein de la faculté de théologie évangélique de Bangui, le Pape, accueilli par le doyen, Nupanga Weanzana, et par le président de l’Alliance des Églises évangéliques centrafricaines (AEC), le pasteur Guerekoyame-Gbangou, a rappelé que « par le commun baptême que nous avons reçu, nous sommes envoyés pour annoncer la joie de l’Évangile aux hommes et aux femmes de ce cher pays de Centrafrique. »

    La violence qui a frappé la Centrafrique « rend l’annonce évangélique d’autant plus nécessaire et urgente. Car c’est la chair du Christ lui-même qui souffre, qui souffre, en ses membres préférés : les pauvres de son peuple, les malades, les personnes âgées et les abandonnés, les enfants qui n’ont plus de parents ou qui sont livrés à eux-mêmes, sans guide et sans éducation. Ce sont aussi tous ceux que la violence et la haine ont blessés dans leur âme ou dans leur corps ; ceux que la guerre a démunis de tout, de leur travail, de leur maison, de leurs êtres chers. »

    œcuménisme du sang

    Le Pape François a rappelé une des expressions qu’il utilise quand il parle de situation de guerre ou de violence : l’œcuménisme du sang. Car catholiques et protestants sont également touchés comme l’a souligné le Saint-Père, évoquant le saccage et l’incendie du pasteur Nicolas, présent à cette rencontre. Or « cette souffrance commune et cette mission commune sont une occasion providentielle de nous faire avancer ensemble sur le chemin de l’unité ; elles en sont même un moyen spirituel indispensable ».

    Dans ce contexte, « la division des chrétiens est un scandale, car elle est d’abord contraire à la volonté du Seigneur. Elle est aussi un scandale devant tant de haine et de violence qui déchirent l’humanité, devant tant de contradictions qui se dressent face à l’Évangile du Christ ».

    Faisant référence aux initiatives des Églises catholique et évangélique de Centrafrique en faveur de la paix et de la concorde, le Pape a salué « l’esprit de respect mutuel et de collaboration qui existe entre les chrétiens » du pays et les a encouragés « à poursuivre sur cette voie dans un service commun de la charité. C’est un témoigne rendu au Christ, qui construit l’unité ». « Puissiez-vous, de plus en plus et avec audace, ajouter à la persévérance et à la charité, le service de la prière et de la réflexion commune, dans la recherche d’une meilleure connaissance réciproque, d’une plus grande confiance et d’une plus grande amitié, en vue de la pleine communion dont nous gardons la ferme espérance. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Visite au camp de réfugiés de la paroisse Saint-Sauveur

    Des chants, des cris de joie, des applaudissements : le Pape François a été très chaleureusement accueilli par les déplacés du camp Saint-Sauveur de Bangui. Après avoir écouté des paroles d’accueil prononcées en français par une jeune femme, le Saint-Père s’est adressé à toutes les personnes présentes dans le camp, en italien.

    Il a souhaité « la paix pour tous les Centrafricains quelque soit leur ethnie ou leur religion ». « Je vous salue tous, je veux vous dire que j’ai lu ce que les enfants ont écrit : paix, pardon, unité, amour. Nous devons travailler, prier et tout faire pour la paix. Mais la paix sans amour, sans amitié, sans tolérance, sans pardon n’est pas possible », a insisté le Saint-Père. « Chacun de nous doit faire quelque chose ».

    Le Pape a ensuite souhaité à tous la paix. « Je souhaite, a-t-il dit, à tous les Centrafricains, la paix, la grande paix entre vous. Je souhaite que vous puissiez vivre en paix quelque soit l’ethnie, la culture, la religion, le statut social. Tous en paix parce que nous sommes tous frères ». Le Pape a alors invité à répéter plusieurs fois tous ensemble « nous sommes tous frères » avant de bénir la foule et d’appeler à prier pour lui.

    Source : Radio Vatican.

    Compte rendu de Romilda Ferrauto, envoyée spéciale en Centrafrique, sur Radio Vatican.

    Texte intégral en italien des paroles du Pape en Salle de Presse du Saint-Siège.

  • Le Pape François en République Centrafricaine : Rencontre avec la classe dirigeante et avec le Corps diplomatique à Bangui

    « C’est en pèlerin de la paix que je viens, et c’est en apôtre de l’espérance que je me présente. » Le Pape François, pour sa première intervention publique en République centrafricaine, s’est adressé ce dimanche 29 septembre 2015 aux autorités de transition et au corps diplomatique réunis dans un des salons du Palais de la Renaissance, la résidence du chef de l’État. Le Pape a tout de suite mis l’accent sur la situation politique délicate que connait la Centrafrique, pays qui a connu une guerre civile suivie de violences inter-communautaires.

    Dans ce discours, le Saint-Père a exprimé son « souhait le plus ardent » que « les différentes consultations nationales qui vont se tenir dans quelques semaines permettent au pays d’entamer sereinement une nouvelle étape de son histoire ».

    S’adressant tout particulièrement à ceux qui sont au pouvoir, le Pape a voulu les aider à éclairer l’horizon en s’appuyant sur la devise du pays : « Unité – Dignité – Travail ». L’unité « est à vivre et à construire à partir de la merveilleuse diversité du monde ambiant, en évitant la tentation de la peur de l’autre, de ce qui ne nous est pas familier, de ce qui n’appartient pas à notre ethnie, à nos options politiques ou à notre confession religieuse. » Et de poursuivre : « l’unité exige, tout au contraire, de créer et de promouvoir une synthèse des richesses que chacun porte en lui. L’unité dans la diversité, c’est un défi constant, qui appelle à la créativité, à la générosité, à l’abnégation et au respect d’autrui. »

    Dignité et travail

    Quant à la dignité, le Pape a repris à son compte une expression centrafricaine, rappelant à son auditoire que le pays est celui du « Zo kwe zo », autrement dit, « le pays où chaque personne est une personne ». Il a ainsi interpellé la classe dirigeante et les plus riches du pays. « Celui qui a les moyens d’une vie décente, au lieu d’être préoccupé par les privilèges, doit chercher à aider les plus pauvres à accéder eux aussi à des conditions respectueuses de la dignité humaine ». Cela passe par « le développement de leur potentiel humain, culturel, économique et social ». Autrement dit, a résumé le Pape François, « la dignité de l’être humain, c’est de travailler à la dignité de ses semblables ».

    Dernière valeur prônée par la devise centrafricaine, le travail. « C’est par le travail que vous pouvez améliorer la vie de vos familles », a expliqué le Pape. « L’effort des parents exprime leur amour pour les petits ».

    Le Saint-Père est ensuite revenu sur un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le respect de l’environnement dans les politiques de développement. Il a voulu attirer l’attention « de chacun, citoyens, responsables du pays, partenaires internationaux et sociétés multinationales, sur la grave responsabilité qui est la leur dans l’exploitation des ressources environnementales, dans les choix et les projets de développement, qui d’une manière ou d’une autre affectent la planète entière ». Le Pape a exprimé aussi sa confiance en les Centrafricains, affirmant que « cette vérité, la sagesse de votre peuple l’a comprise depuis longtemps et l’a traduite par ce proverbe : “Les fourmis sont petites, mais en étant nombreuses, elles ramènent leur butin dans leur nid”. »

    L'engagement de l'Église

    Le Pape François a tenu à saluer le travail par l’Église catholique depuis les premiers missionnaires qui vinrent évangéliser le pays, « dans le sens de ces valeurs de l’unité, de la dignité et du travail ». Cette action, le Saint-Père espère qu’il se poursuivra sans entraves, ne doutant pas que « les Autorités centrafricaines actuelles et futures se préoccuperont sans relâche de garantir à l’Église des conditions favorables à l’accomplissement de sa mission spirituelle ».

    Enfin, vu la situation particulière du pays, le Pape a eu un mot pour la communauté internationale. « Je l’encourage vivement à aller toujours plus loin sur le chemin de la solidarité, souhaitant que son engagement, uni à l’action des Autorités centrafricaines, aide le pays à progresser notamment dans la réconciliation, le désarmement, le maintien de la paix, l’assistance sanitaire et la culture d’une saine gestion à tous les niveaux. »

    Autocritique de la présidente de transition

    Auparavant, la présidente de transition de Centrafrique, Catherine Samba-Panza, a eu des mots très forts, livrant une analyse très critique envers son pays et son peuple, soulignant combien la visite du Pape à Bangui « est vécue comme une bénédiction du ciel » et « comme une victoire de la foi sur la peur, sur l’incrédulité et une victoire de la compassion et de la solidarité de l’Église universelle ». Cette victoire est d’autant plus belle que « le contexte politique du moment, les menaces sécuritaires réelles ou amplifiées qui ont émaillé les préparatifs de Votre visite, la résurgence ces derniers jours des mouvements extrémistes et du terrorisme avec une violence omniprésente, auraient pu vous décourager à prendre le risque de faire le déplacement de Bangui ».

    Or, le Pape a donné une « leçon de courage et de détermination ». Le Pape « des pauvres, des meurtris et de tous ceux qui sont dans la détresse », a tenu à venir pour « témoigner » sa « compassion » et sa « solidarité à un peuple tenaillé par la haine et l’esprit de vengeance, déchiré par des conflits interminables mais qui, malgré tout, n’a pas totalement perdu sa foi et est toujours debout par la force de l’espoir ».

    Reconnaitre ses fautes

    Rappelant la figure et l’héritage humaniste de celui qui est considéré comme le père fondateur de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda, la présidente de transition s’est alors livrée à une critique sévère de son peuple. « Il revient aux filles et aux fils de ce pays de reconnaître leurs fautes et demander pardon, un pardon sincère que Votre bénédiction transformera en un nouveau levain pour la reconstruction du pays ». Usant d’un vocabulaire religieux, elle n’a pas hésité à confesser « tout le mal qui a été fait ici au cours de l’histoire et demande pardon » du fond de son cœur.

    « Nous avons absolument besoin de ce pardon à l’occasion de Votre visite simplement parce que les dernières évolutions de la crise dans notre pays sont apparues comme des abominations commises au nom de la religion par des gens qui se disent des croyants » a-t-elle déclaré, regrettant que « l’amour sincère du prochain » ait quitté les Centrafricains, « désormais ancrés dans l’intolérance, la perte des valeurs et le désordre qui en résulte ».

    La présidente a exprimé le grand espoir que les Centrafricains ont mis en cette visite du Pape François, dont les messages « sont attendus » pour « libérer » les habitants de ce pays « de la peur de l’autre », pour les « aider à cesser » leurs « conflits, à changer » leurs « cœurs » et à les « établir sur la voie de la sérénité, de la sagesse, de la fraternité et de la paix ». (XS)

    Résumé de Xavier Sastre et Discours intégral de la Présidente de transition Catherine Samba-Panza sur Radio Vatican.

    Texte intégral original du discours en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Voyage apostolique du Pape François au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine (5ème jour)

    voyage,apostolique,pape,françois,ouganda,namugongo,kampala,nalukolongo

    Missel pour le voyage apostolique du Saint-Père
     
    09h00 : Cérémonie de congé à l’aéroport d'Entebbe
    09h15 : Départ en avion d'Entebbe pour Bangui en République Centrafricaine
    10h00 : Arrivée à l’aéroport international “M’Poko” de Bangui
    Cérémonie de bienvenue
    11h00 : Visite de courtoisie au Président de l'état de transition au Palais présidentiel “de la Renaissance”
    11h30 : Rencontre avec la classe dirigeante et avec le corps diplomatique
    [Discours]
    12h15 : Visite au camp de réfugiés (en direct sur KTO à 12h15)
    13h00 : Rencontre avec les évêques de la République centrafricaine
    16h00 : Rencontre avec les communautés évangéliques au siège de la FATEB (Faculté de théologie évangélique de Bangui)
    [Discours]
    17h00 : Messe avec les prêtres, religieux, religieuses, catéchistes et jeunes en la cathédrale de Bangui (en direct sur KTO à 17h00)
    [Homélie]
    19h00 : Confession de quelques jeunes au début de la veillée de prière sur l'esplanade devant la cathédrale (en direct sur KTO à 19h45)
    [Paroles]

    Fuseau horaire :
    Rome : +1h UTC
    Entebbe : +3h UTC
    Bangui : +1h UTC
     
     Vidéos KTO et interventions du Pape François mises en ligne dès que disponibles
  • J.-S. Bach : Cantate "Nun komm, der Heiden Heiland" BWV 62

    (Premier dimanche de l'Avent)
    Amsterdam Baroque Orchestra & Choir - Dir. Tom Koopman
     
    "Nun komm, der Heiden Heiland" (Viens maintenant, Sauveur des païens) est une cantate de Johann Sebastian Bach composée à Leipzig en 1724.
    Texte original et traduction
  • Méditation - Prière : "Vers vous, ô mon Dieu, j'élève mon âme"

    Ad te levavi animam meam
    Vers vous, ô mon Dieu, j'élève mon âme
    (Introït)

    « Ad te levavi animam meam... Vers vous, Jésus-Christ, moi aussi, j'élève aujourd'hui mon âme, vers Vous, le Dieu qui est venu déjà, qui vient toujours, pour venir une dernière fois dans la gloire, juger les vivants et les morts et rendre à chacun selon ses œuvres.

    Au début de cette année sacrée, vous invitez mon âme à croître, à progresser en Vous, à se développer en tout point, et à réaliser toujours mieux votre Image. J'élève vers Vous mon âme si basse, si fatiguée, si rivée aux choses qui s'en vont et qui tombent.

    Seigneur Jésus, que dirai-je devant ma faiblesse ? J'élève le cri de ma confiance et je vous clame, moi aussi : "Seigneur, je me fie à Vous" (italiques), car je suis sûr de Vous !...

    Non, Seigneur, je ne me découragerai pas. Je reprends, aidé de votre grâce, le labeur de ma sanctification, en ce premier jour de l'année que célèbre votre Église. Je vous attends, Seigneur, je vous attends joyeux, confiant, ravi de ce que vous voulez bien me tendre, une fois de plus, la main qui guide dans les voies de la sainteté. »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour, Avent (Dimanche de la première semaine), Éditions de Maredsous, Namur, 1956.

    dimanche,Avent,prière,élévation,Dom Vandeur,sanctification,sainteté,faiblesse,confiance,grâce

    Don Simone Camaldolese (1378-1405), Gradual (Volume 1, folio 1r), Newberry Library
    (Crédit photo)

  • Introitus Dominica Prima Adventus

    Ant. ad Introitum. Ps. 24, 1–3.
    Ad te levávi ánimam meam : Deus meus, in te confíde, non erubéscam : neque irrídeant me inimíci mei : étenim univérsi, qui te exspéctant, non confundéntur.
    Vers vous j'élève mon âme, ô mon Dieu ! En vous ma confiance : que je n’aie pas à en rougir et que mes ennemis ne puissent pas se moquer de moi car ceux qui comptent sur votre venue ne seront pas déçus.

    Ps. ibid., 4
    Vias tuas, Dómine, demónstra mihi : et sémitas tuas édoce me.
    Montrez-moi votre chemin, Seigneur, et apprennez-moi à le suivre.

    V/.Glória Patri.

  • Le Pape François en Ouganda : Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans la cathédrale

    Le Pape François est intervenu ce samedi 28 novembre 2015 devant le clergé et les religieux catholiques de l’Ouganda, dans la cathédrale de la capitale ougandaise. Sa dernière intervention dans le pays, qu’il doit quitter dimanche matin pour rejoindre la Centrafrique, était articulée autour de trois thèmes : la mémoire, la fidélité et la prière.

    Délaissant le texte prévu, le Pape a évoqué le souvenir des martyrs ougandais du XIXe siècle, en demandant aux prêtres et consacrés de l’Ouganda de trouver la « grâce de la mémoire ». « Martyr signifie témoin », a insisté le Pape, l’Église doit donc continuer à témoigner et ne surtout pas s’habituer à l’histoire des martyrs comme d’un « souvenir lointain », comme d’une gloire passée. La nouvelle génération de prêtres et religieux de l’Ouganda doit représenter la « gloire future » de l’Église.

    Le Pape a ensuite insisté sur la « fidélité, à la mémoire, à sa propre vocation, au Siège apostolique », ainsi qu’aux pauvres et aux malades, « car le Christ est avec eux ». C’est la condition pour que l’Église d’Ouganda reste missionnaire. Sinon « la perle de l’Afrique restera dans un musée ».

    Il a une nouvelle fois souligné l’importance de la prière. « La fidélité n’est possible qu’avec la prière, et avec l’humiliation, l’humiliation d’aller régulièrement se confesser ». Prier, c’est toujours « d’abord commencer par se reconnaitre pécheur ». Le Pape a interpellé l’assistance avec beaucoup de fermeté : « Nous, les prêtres et les consacrés, nous ne pouvons pas avoir une double vie. Si tu pèches, demande pardon, ne garde pas caché ce que Dieu ne veut pas, ne garde pas caché le manque de fidélité. »

    Le Pape a enfin demandé que l’intercession des martyrs aide l’Église ougandaise à « avancer dans la mémoire, la fidélité et la prière. »

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

    Texte intégral de l'allocution improvisée par le Pape François sur Zenit.org.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Ouganda : Visite à la Maison de charité de Nalukolongo

    Le Pape François a visité ce samedi 28 novembre dans l’après-midi la Maison de Charité tenue par les soeurs du Bon Samaritain à Nalukolongo, dans l’agglomération de Kampala. Cette institution avait été fondée en 1978 par le Cardinal Emmanuel Kikwanuka Nsubuga (1914-1991), alors Archevêque de la capitale ougandaise, et grand défenseur des droits humains sous le régime dictatorial d’Idi Amin Dada. Elle accueille actuellement une centaine de personnes, de diverses confessions.

    Le Saint-Père a visité ce centre et il a prononcé un discours devant les sœurs, certains patients, et le personnel. Dans son intervention, il a rappelé que Jésus était présent en ce lieu, « parce qu’Il a dit qu’Il serait toujours présent parmi les pauvres, les malades, les prisonniers, les indésirables, ceux qui souffrent : ici il y a Jésus. » Le Pape a rendu hommage au dévouement des sœurs, et notamment au « grand et fructueux travail réalisé avec les malades du SIDA ».

    Il a présenté cette expérience comme un modèle pour toute l’Église du continent, en appelant « toutes les paroisses et communautés présentes en Ouganda – et dans le reste de l’Afrique – à ne pas oublier les pauvres. L’Évangile nous impose de sortir vers les périphéries de la société et de trouver le Christ dans celui qui souffre et dans celui qui se trouve dans le besoin ».

    « En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas simplement rester à regarder, à regarder ce qui se passe, et ne rien faire. Quelque chose doit changer ! Nos familles doivent devenir des signes encore plus évidents de l’amour patient et miséricordieux de Dieu, non seulement pour nos enfants et nos personnes âgées, mais aussi pour tous ceux qui se trouvent dans le besoin. Nos paroisses ne doivent pas fermer les portes et les oreilles au cri des pauvres. »

    Ce changement ne demande pas l’héroïsme mais passe par la simplicité et l’humilité du quotidien : « à travers des gestes simples, à travers des actes simples et dévoués qui honorent le Christ dans ses frères et sœurs les plus petits, nous faisons entrer la force de son amour dans le monde et nous le changeons réellement. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Ouganda : Rencontre avec les jeunes à Kololo Air Strip à Kampala

    Dans l'après-midi de ce samedi 28 novembre, le Pape François a rencontré plusieurs milliers de jeunes Ougandais, sur l'aérodrome de Air Kololo Strip. Dans un premier temps, il a écouté le récit de deux jeunes qui ont témoigné des ravages du Sida et de la présence de milices qui tuent et enrôlent des enfants et des adolescents.

    Winnie Nansumba, une jeune femme de 24 ans atteinte de Sida, qui a perdu ses parents à l’âge de 7 ans, a tout d’abord pris la parole. « Chers jeunes, a-t-elle déclaré, vos corps sont le temple de Dieu, il faut en prendre soin ». « Travaillons ensemble pour adopter de nouvelles pratiques, de nouveaux comportements pour participer à la lutte contre le virus du Sida ».

    Autre témoignage : celui d’un jeune homme, Emmanuel Odokonyero qui, en 2003, a été enlevé dans son école par des hommes de la LRA, l’Armée de résistance du Seigneur. Il a été torturé, a vu ses compagnons torturés, assassinés avant de parvenir à s’échapper. Il a appelé à prier pour « tous ceux qui sont encore retenus en otage » et a dit avoir « pardonné à ses bourreaux ». « Chers jeunes, parmi toutes les tentations et défis, continuons à avoir confiance en notre Seigneur ».

    Le Pape, en espagnol, dans un discours totalement improvisé, a dit avoir écouté ces deux témoignages « avec beaucoup de souffrance » mais c’est un message d’espérance qu’il a adressé à tous les jeunes, en rappelant qu’il y a toujours un horizon.

    Transformer la haine en amour, la guerre en paix, le négatif en positif, avec la grâce de Jésus, c’est l’appel lancé par le Pape François à tous les jeunes Ougandais, un peuple de martyrs. « Il y a du sang de martyrs qui coule dans vos veines », a-t-il indiqué, insistant sur la nécessité de vivre la foi de façon très forte. « Quand tout ne va pas très bien, nous devons nous tourner vers Jésus qui peut changer la vie, détruire tous les murs que nous avons devant nous ».

    Et le Pape a cité l’exemple de Winnie, la jeune fille qui venait de témoigner, qui « pensait qu’il n’y avait pas de futur, que la vie était comme un mur dressé devant elle ». Mais Jésus, lui a fait comprendre que « dans la vie il peut y avoir des miracles, un mur peut se transformer en horizon qui ouvre vers le futur ». « Il y a toujours la possibilité d’ouvrir un horizon avec le pouvoir de Jésus ». « Transformer le désespoir, l’amertume en espérance ce n’est pas de la magie », a insisté le Saint-Père, « c’est l’œuvre de Jésus qui a fait l’expérience la plus négative de l’Histoire, mais par le pouvoir de Dieu il est ressuscité ».

    Le Saint-Père a ensuite évoqué le courage d’Emmanuel. « Il a fait confiance en Jésus et il s’est échappé, et aujourd’hui il est avec nous ». « Si je peux transformer le négatif en positif, je suis victorieux, mais cela, précise le Pape François, ne peut se faire qu’avec la grâce de Jésus ». « Si tu veux changer ta vie demande de l’aide à Jésus : ça s’appelle la prière. Et le Pape a conclu en invitant les jeunes à lutter contre le mal en ayant Jésus à leurs côtés et à prier la Vierge Marie ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Ouganda : Messe pour les martyrs d’Ouganda près du sanctuaire catholique

    Le Pape François, après une visite au sanctuaire anglican de Namugongo, s'est rendu ce samedi 28 novembre au sanctuaire catholique voisin, pour un messe en l'honneur des martyrs communs aux deux Églises, tués en 1886 par le roi Mwanga ll. Cette cérémonie s'est tenue devant une foule immense, avec deux millions de participants attendus. À noter dans l'assistance, la présence annoncée du Président ougandais Yoweri Museveni, mais aussi celle du roi Mutebi II (qui exerce dans la province du Bouganda une fonction essentiellement honorifique, tolérée par le gouvernement), descendant de la dynastie des Baganda, et donc, du roi Mwanga II, persécuteur des chrétiens à la fin du XIXe siècle.

    Cette messe, concélébrée avec plusieurs dizaines d'évêques venus de plusieurs pays, était la plus importante de ce voyage du Pape en Afrique. Elle se tenait un petit peu plus de 50 ans après la canonisation, à Rome en 1964, des martyrs de l'Ouganda, 46 ans après la venue à Kampala du Pape Paul VI, et 22 ans après la visite de Jean-Paul II.

    Dans son homélie, prononcée en italien, le Pape François a situé les martyrs ougandais dans la longue lignée des martyrs chrétiens à travers les siècles et les continents. « Depuis l’âge apostolique jusqu’à nos jours, un grand nombre de témoins est sorti pour proclamer Jésus et manifester la puissance de l’Esprit Saint. Aujourd’hui, nous rappelons avec gratitude le sacrifice des martyrs ougandais (...). Nous rappelons aussi les martyrs anglicans, dont la mort pour le Christ rend témoignage à l’œcuménisme du sang, a rappelé le Saint-Père, toujours très attaché à cette unité des chrétiens dans la fidélité à l'Évangile. Tous ces témoins ont cultivé le don de l’Esprit Saint dans leur vie et ont librement donné le témoignage de leur foi en Jésus Christ, même au prix de leur vie, et beaucoup dans un si jeune âge. »

    Pour le Pape, le don de leur vie doit amener les chrétiens d'aujourd'hui à s'engager concrètement, avec patience et courage. « Si, comme les martyrs, nous ravivons chaque jour le don de l’Esprit qui habite en nos cœurs, nous deviendrons alors certainement ces disciples-missionnaires que le Christ nous appelle à être. Pour nos familles et nos amis sûrement, mais aussi pour ceux que nous ne connaissons pas, spécialement pour ceux qui pourraient être peu bienveillants et même hostiles à notre égard. »

    Animés de cette charité, les chrétiens ougandais sont appelés à s'investir dans la vie de la nation, « à rejoindre ceux qui sont dans le besoin, à coopérer avec les autres pour le bien commun et à construire une société plus juste, qui promeut la dignité humaine, sans exclure personne, qui défend la vie, don de Dieu, et protège les merveilles de la nature, la Création, notre maison commune. »

    Rendre hommage aux martyrs, ce n'est donc pas seulement honorer le passé de l'Église d'Afrique mais aussi et surtout bâtir son avenir : « On ne s’approprie pas cet héritage comme un souvenir de circonstance ou en le conservant dans un musée comme si c’était un joyau précieux, a insisté le Pape. Nous l’honorons vraiment et nous honorons tous les Saints, lorsque plutôt nous portons le témoignage qu’ils ont rendu au Christ dans nos maisons et à nos voisins, dans nos lieux de travail et dans la société civile, soit que nous restions dans nos maisons ou que nous nous rendions jusqu’au coin le plus reculé du monde. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite